Médecins de la Grande Guerre

Visite guidée de l’ancienne abbaye des Chartreux.

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Visite guidée de l’ancienne abbaye des Chartreux.

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Hôpital belge, bibliothèque dite salle Berryer. (Archive de la Chartreuse de Neuville)

L’abbatiale du monastère vaut la visite. (photo Dr Loodts)

Une guide talentueuse vous fera découvrir la vie des Chartreux et la vie des Belges pendant la Grande Guerre. (photo Dr Loodts)

Le cloître est une merveille à découvrir absolument. (photo Dr Loodts)

D’une fenêtre de la bibliothèque de l’abbaye on distingue la rangée des ermitages. Chaque Chartreux possédait son propre ermitage composé d’une maisonnette de trois pièces et d’un jardin intérieur. Les Chartreux, vivant en solitaires comme des ermites, passait dans leur ermitage la majeure partie de leur temps. Ils ne se retrouvaient dans l’église de l’abbaye et dans son réfectoire qu’une fois par semaine. (photo Dr Loodts)

Le cloître. (photo Dr Loodts)

L’entrée d’un ermitage. On distingue le passe-plats. (photo Dr Loodts)

Jardin d’intérieur d’un ermitage. (photo Dr Loodts)

L’atelier constituait une des trois pièces dont bénéficiait le chartreux dans son ermitage. Il y coupait son bois de chauffage, ce qui lui procurait un peu d’exercices physiques. (photo Dr Loodts)

L’oratorium constituait une des trois pièces dont disposait chaque Chartreux dans son ermitage. (photo Dr Loodts)

L’éclairage des ermitages a été installé par les Belges pendant la Grande Guerre. Les ermitages abritaient de nombreuses familles de réfugiés belges. (photo Dr Loodts)

La chambre constitue une des trois pièces dont dispose le Chartreux au sein de son ermitage. (photo Dr Loodts)

Inscriptions faites par les soldats et civils belges qui séjournèrent dans l’abbaye. (photo Dr Loodts)

Sculpture vraisemblablement effectuée par un soldat belge pendant la Grande Guerre. (photo Dr Loodts)

Sculpture vraisemblablement effectuée par un soldat belge pendant la Grande Guerre. (photo Dr Loodts)

Signatures émouvantes d’hospitalisés. (photo Dr Loodts)

Une vue du merveilleux cloître et de ses voûtes cintrées. (photo Dr Loodts)

Le cimetière des moines. (photo Dr Loodts)

Encore une vue du merveilleux cloître et de ses voûtes cintrées. (photo Dr Loodts)

Grande exposition

Visite guidée de l’ancienne abbaye des Chartreux.

I. L’histoire de la Chartreuse de Neuville :


Vue aérienne de l’abbaye

       La Chartreuse de Neuville fut fondée en 1324. En 1789, l’édifice est décrété bien national par les révolutionnaires qui le revendent à un particulier qui en fera une carrière de pierres.

       En 1870 les terres sont revendues aux Chartreux qui choisissent de reconstruire le monastère sur les fondations séculaires. Ils commandent à Clovis Normand, architecte Hesdinois, non seulement l’édification d’une Chartreuse à Neuville, mais aussi celle d’un autre monastère Chartreux en Angleterre, à Parkminster près de Horsham dans le Sussex.

       Les chartreux restent à Neuville une trentaine d’années avant d’être expulsés par les lois d’exception en 1901 : les moines s’expatrient alors à Parkminster en Angleterre avec leurs biens.

Le monastère se trouve à nouveau entre les mains de l’Etat, qui cède le bien aux Hôpitaux de Campagne les Hesdin. Dés 1907, la Chartreuse devient un sanatorium.

De 1908 à 1912 s’ajoute aux patients, un phalanstère artistique présidé par Anatole France. Cette communauté accueillera de grands noms tels que Guillaume Apollinaire, Jules Renard, Le Sidaner, Paul Fort, Ludmila Savitzky, Jules Rais, Paul Landowski,…

II. La Grande Guerre à la Chartreuse :

·  Civils, religieux et militaires

       Dans les premiers jours de la Grande Guerre s’installe dans l’ancien monastère un hôpital militaire Français. Peu de temps après, un contre-ordre émanant du Grand Quartier General de Joffre substitut à cet établissement un hôpital civil belge.

Suite aux inondations stratégiques de la plaine d’Ypres en Belgique visant à barrer l’avancée des Allemands dans le nord de la Belgique. La population civile toujours plus nombreuse est transférée en arrière front, le plus souvent le long du littoral français.

C’est dans ce cadre que l’hôpital civil ouvre ses portes officiellement en Octobre 1915.

La plupart des civils arrivent par leurs propres moyens, à pied ou en charrette tandis que d’autres, souvent les plus blessés et les enfants, furent acheminés en train au départ d’Hazebrouck avec pour destination la gare de Montreuil ou d’Etaples.

       Le gouvernement belge est représenté en la personne du Directeur Jonlet. La gestion du site est assurée par l’Abbé Plouvier, un aumônier. Auprès de lui se trouve une centaine d’individus variés et qualifiés, qui l’assistent dans cette tâche : Les médecins et infirmières du domaine public ou militaire s’assurent de la santé des patients. Des ouvriers se chargent  de l’organisation de la vie quotidienne du monastère.

La vocation principale du monastère est, bien sûr, hospitalière. Ceux qui ne sont pas blessés ont le statut de réfugiés. Nous savons qu’en moyenne le bâtiment héberge de 700 à 1000 personnes chaque année, ce qui représente en moyenne 200 hommes, 300 femmes, 250 enfants et de 200 à 300 militaires.

       Les bombardements, les décès, les naissances, les communions, … rythment la vie quotidienne.

       En général, les adultes vaquent à différentes occupations. Tous les corps de métiers nécessaires sont représentés et la Chartreuse fonctionne à nouveau comme un petit village avec boulanger, sabotier, menuisier, concierge, service des eaux, lingère, épicier…

       Le plus souvent, les hommes s’occupent à l’entretien des bâtiments et des terres tandis que les femmes, elles, sont formées par les religieuses à être de bonnes mères de familles.

·  La colonie scolaire :

       Les écoles de Belgique cessent de fonctionner dès le début des conflits. Les enfants, laissés à leur sort « traînent » dans les rues, parlent aux soldats et jouent dans les décombres. Les adultes, de peur de voir cette génération devenir « sauvage », prennent la décision de mettre tous les enfants en zone sûre dans des colonies scolaires.

L’Abbé Plouvier, à la tête de cette colonie,  fait tout son possible pour maintenir un semblant de vie normale en ces temps de guerre. Il attache une grande importance à l’éducation et entretient une correspondance importante avec le ministère des Sciences et des Arts de Belgique afin de se procurer les ouvrages nécessaires et conformes à la scolarité des enfants.

       Il semble que la Chartreuse soit l’une des plus importantes colonies scolaires belges de la première Guerre Mondiale. Il faut même installer en plus des 20 000m², des préfabriqués pour accueillir les jeunes enfants.

       Dès l’arrêt des conflits, l’hôpital se vide. Les derniers réfugiés partent au mois d’avril 1919 pour laisser de nouveau la place au sanatorium.

 III. Les activités :

       Autour de cette période est mis en place sur le site différentes activités :

- exposition

- base de données égrenant les noms des réfugiés

- visites conférences

- conférences

- ateliers pédagogiques …

Information pour visiter le site :

L'accès aux jardins et à la cour d'honneur est libre.

Les espaces intérieurs de La Chartreuse ne sont accessibles qu'en visite guidée.

La visite dure 1h.

Elle permet de parcourir une grande partie du monastère : cour d'honneur, église, le grand cloître, la salle capitulaire, la bibliothèque, une cellule de moine, le réfectoire...

Accessible aux personnes à mobilité réduite à l'exception de la bibliothèque et du premier étage de la cellule U (escaliers).

Vous trouverez à l'accueil livres et documents en consultation libre, une boutique, et la possibilité de prendre un verre.

Lara Loose



La vie de tous les jours à la Chartreuse de Neuville

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Contact pour les visites : p.allindre@lachartreusedeneuville.org

 

 

 



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