Médecins de la Grande Guerre

Les hôpitaux Belges au service des soldats

point  Accueil   -   point  Intro   -   point  Conférences   -   point  Articles

point  Photos   -   point  M'écrire   -   point  Livre d'Or   -   point  Liens   -   point  Mises à jour   -   point  Statistiques


Les hôpitaux Belges au service des soldats.

point  [article]
Le service de santé de l’armée de campagne

Répartition des divers services belges en France

Répartition des divers services belges en France

Répartition des divers services belges en France

Courrier de l’hôpital militaire belge de Chambery. (document Jozef Deruyck)

Carte d'identité d'ambulancier fournie par la Croix Rouge de Belgique

A revalider toutes les années

Hôpital de Béveren

Hôpital Cabour, vu des dunes

Hôpital Cabour au front

Hôpital de Rouen - Salle des blessés

Mieux vaut prévenir que guérir !

Les médecins Biquet et Brassine, du Fort de Lierre

Source: Evrard. E  et Mathieu. J, Histoire de la médecine militaire dans les provinces belges du moyen-âge à 1971, Editeurs, Dr Evrard et Dr Mathieu, 1996, Bruxelles

Les Hôpitaux du front

Hôpital de l'Océan (Voir aussi  l'article concernant le Dr Depage)

Dans le Westhoeck, seul le littoral présentait des bâtiments à la mesure des besoins et des vues du Dr Depage. A La Panne, près de la résidence royale, un hôtel de 150 lits pouvait convenir: l'hôtel l'Océan. Par l'intermédiaire de la Vicomtesse de Spoelbergh, la Reine Elisabeth le mit à la disposition du Dr Depage, avec 40 hectares de dunes, en vue d'en faire une ambulance de la Croix-Rouge. L'Océan, hôtel assez modeste de villégiature estivale, ne possédait ni chauffage, ni ascenseur pour relier ses quatre étages. Antoine et Marie Depage, grâce au Major Gordon, officier de liaison du Roi Georges V, agirent avec une vivacité stupéfiante: en dix jours, ils parvinrent à acquérir en Angleterre un chauffage central, des salles d'opération et des équipements radiologiques; à transporter ce matériel et les personnels monteurs à La Panne, et à installer le tout jusqu'au dernier coup de pinceau. Sur place s'étaient dévoués le médecin et ingénieur Van Geertruyden, quelques femmes d'officiers et une unité de l'armée,  rescapée de l'enfer boueux. Ce fut un miracle de l'effort et de l'ostination ; mais ce fut loin d'être idyllique. Citons quelques notes "télégraphiques" de l'infirmière Jane de Launoy

        8 décembre : on déballe les caisses de l'Ambulance royale de l'Océan: "Le Colonel" n'a pas l'air facile et cela cogne souvent.

        14 décembre : l'ambulance s'achève (Mesdames Lippens, Leclercq, de Brockdorff, épouses d'officiers ; la Vicomtesse de Spoelbergh, Mme Janssen, épouse de médecin).

        16 décembre : arrivée des cinq matrones anglaises ; le nursing mit son corset "Nightingale".

        3 janvier : Le Dr Depage a paraît-il, lancé à travers les paliers le contenu des armoires mal rangées à son gré.

        31 janvier : je passe ma quarantième nuit aux "Pavots" (villa pour contagieux où l'infirmière belge est reléguée).

        16 février : l'atmosphère morale est irrespirable (tant la rigueur des matrones est glaciale et atroce)."

Les premiers médecins furent Depage, Neuman, Stassen, Van de Velde, auxquels Mélis adjoignait le très précieux Etienne Henrard. Le Dr Henrarde élabora avec Depage et des collègues étrangers une méthode originale de localisation stéréotaxique et d'extractions des projectiles chez les blessés. Un des premiers volontaires pour s'associer à l'équipe du Dr Depage fut le professeur Debaisieux. Dès le mois d'août 1915, ce dernier et quelques autres accomplirent un stage à l'hôpital temporaire de Compiègne et furent ainsi initiés très tôt aux méthodes  de désinfection des plaies du célèbre Dr  Carrel.


Le général médecin Mélis

Hôpital de Vinckem

En vue de probables besoins futurs, la Croix-Rouge avait accumulé dans ses dépôts de Calais de grosses réserves de matériel: autos chirurgicales, tentes d'hospitalisation, et une centaine de grandes baraques démontables que l'on appelait l'"hôpital de Bruxelles". C'était un des derniers dons des Américains avant leur propre entrée en guerre. En 1917, on imagina l'implantation d'un nouvel "Océan" à l'intérieur des terres; ce fut "Vinckem", un grand camp de tentes dressées autour d'un bloc central opératoire en dur. Mais à l'approche de l'hiver, il fallut employer les baraques du "Bruxelles". Des unités militaires au repos installèrent l'énorme et fabuleux hôpital - en baraquements - de Vinckem à côté des tentes que l'on replia. Il frappa tout le monde de stupeur, tant par son volume que par sa conception. Au centre, un pavillon d'un hectare en briques, avec cinq salles d'opération, chacune avec quatre tables; un petit service d'hospitalisation pour les cas très graves; de part et d'autre du pavillon central, deux longues ailes, de chacune cinq cent mètres de long, s'étendaient d'est en ouest, parallèlement à une route qui amenait les blessés d'un côté, et de l'autre à un épi de chemin de fer construit pour évacuer les convalescents...L'axe de chaque aile consistait en une file de baraques de six mètres de large mises bout à bout et formant un long couloir. La moitié de ce couloir, côté route, était réservée à des magasins, des salles d'infirmières, des logements de garde. L'autre moitié du couloir côté rail, permettait la circulation et pouvait servir de volant d'hospitalisation. Elle s'ouvrait sur les baraques d'hospitalisation (vingt par ailes), chacune de trente lits. Chaque aile comportait deux pavillons servant de salles de pansement et de locaux techniques pouvant éventuellement être convertis en salles d'opération à quatre tables. Bref, un total de douze à quinze cents lits et une dizaine de salles d'opération étirées sur un km de longueur, et pouvant constituer en cas de coups dur cinq hôpitaux indépendants... Selon Jane de Launay, l'hôpital était invivable pour le personnel, surtout la nuit, tant le couloir résonnait au moindre pas. Cet hôpital fut totalement incompris, tout au moins jusqu'en mai 18,et surtout septembre 18, moment où il fit merveille.

L'hôpital de Bourbourg

A la fin d'avril 1915, les Allemands bombardèrent Dunkerke par des canons à longue portée. On ferma les ambulances qui s'y trouvaient et on les remplaça par la formation de Bourbourg ouverte le 18 mai 1915. L'hôpital accessible par la route de Gravelines était situé le long de la gare de Bourbourg. Il comportait 500 lits et fonctionna jusqu'en mai 1919. Au total, il reçut 13.000 patients. En 1917, Bourbourg était commandé par le médecin principal Wilmaers. Le chef de laboratoire était le futur Professeur de l'Université Libre de Bruxelles E. Renaux. Le chirurgien était le Dr Baruch. 

Hôpital de Beveren


Hôpital de Béveren

Ouvert en avril 1917, entièrement pensé et dirigé par le Dr Derache, ce fut un hôpital modèle : une "merveille militaire", comme le disait le Roi Albert. Son emplacement à Stavele le mettait à 9 km des premières lignes. Tout blessé pouvait espérer l'atteindre en trois heures. L'hôpital proprement dit comptait trente baraquements en bois pareils aux pavillons S.S.A. mais élargis, surélevés, dotés de fenêtres plus larges à volets coulissants .Deux vastes couloirs parallèles réunissait chacun dix pavillons; un couloir transversal reliait ces deux ailes à un centre  technique médian  comprenant  salle des entrants, salle des choqués, salles d'opération (septiques et aseptiques, chacune à trois tables),  quatre petits laboratoires, salle de RX et salle des spécaialités. Ainsi, tout patient pouvait être transporté partout, même à une chapelle, à l'abri des intempéries. Chaque baraquement abritait 26 hommes, et était éclairé par trois ampoules électriques de cinquante bougies, et chauffé par trois poêles à feu continu. Aux extrémités, une salle de bain et une tisanerie près des couloirs; à l'autre bout, un débarras et des tinettes mobiles "à chasse de sciure de bois" vidangées de l'extérieur. Le sol des pavillons et des couloirs était couvert de linoléum. C'était le grand luxe à proximité des tranchées...Le toit était orné d'énormes croix rouges et l'hôpital ne fut pas bombardé. Beveren offrait normalement 500 lits. En 18 mois, il y eut près de 6.000 entrants soit environ dix par jour en moyenne. Beveren supporta quelques coups durs: du 16 au 18 avril 1918, il reçut cinq cents blessés des combats de Merckem, alors que le Grand Quartier Général avait réduit sa capacité en lits. L'offensive des Flandres en Automne 1918, détermina un afflux encore plus massif de blessés. Les médecins et infirmières qui œuvrèrent dans cet hôpital fondèrent en 1922 le Beveren Club qui se réunit tous les ans "le dernier samedi d'avril". En 1929, les patients mirent sur pied au musée d'Ixelles une manifestation de gratitude envers le "patron", en présence de la Reine Élisabeth. Lors de sa promotion comme I.G.S.S., il y en eut une seconde au "Cercle Gaulois" en 1933. Elle fut suivie de la parution en son honneur, d'un livre jubilaire dédicacé par la reine Élisabeth.

L'hôpital d'Hoogstade


L'hôpital d'Hoogstade.

Hôpital de Hoogstaede

Etat des militaires décédés du 16 au 31 août 1916 à l’hôpital d’Hoogstaede (document Jozef Deruyck)

Le Belgian Field Hospital, organisme fondé par un comité anglais, avait été à l'œuvre à Anvers et avait réussi à s'échapper juste avant la reddition de la ville. On le retrouva dès le 21 octobres 1914 à Furnes et à Poperinghe. L'ouverture de l'Océan l'amena à s'établir à Hoogstade, dans l'hospice Klep, à la limite sud du secteur belge. Quatre chirurgiens anglais s'y relayèrent; mais les infirmières manquèrent peu à peu; on le renforça par du personnel militaire belge. D'octobre 14 à mai 15, les Anglais avaient opéré trois mille trois cent cinquante cas d'extrême urgence chirurgicale, avec seulement un décès pour cinq opérés. Cet hôpital fut extrêmement précieux en avril 1915 lors de l'offensive allemande de Streenstraete : il soigna surtout les Français. Bientôt, l'hôpital bénéficia de l'aide du professeur Ch. Willems, chirurgien en chef de la Bijloke à Gand. Il avait participé à la guerre des Balkans, du côté turc. Engagé volontaire en 14, il opéra des extrêmes urgences à Dunkerke jusqu'au bombardement de cette ville au printemps 1915. L'Inspecteur général Mélis l'envoya au front, au sud du secteur belge. Le Dr Willems fit agrandir le Belgian Field Hospital par l'adjonction de quelques baraques S.S.A. La capacité passa ainsi à 200 lits de chirurgie d'extrême urgence. Cet hôpital devint formellement en mai 1916 un hôpital militaire belge, dirigé par Willems, aidé par Goormaghtigh et Caestecker. A l'instar de ce qui se fit à Beveren et à l'Océan, on constitua un poste chirurgical avancé qui fut placé en 1917 dans un abri bétonné. C'était particulièrement nécessaire dans ce secteur d'accès fort malaisé. A Abeelenhof, les blessés furent opérés dans les deux heures. Mais on n'y soigna que les cas que l'on présumait désespérés: on en sauva un sur deux. Dans son ensemble, Hoogstade demeura un hôpital réservé aux intransportables: il reçut environ cent blessés graves par mois; deux patients sur trois survécurent: c'était des miraculés.  

 L'hôpital de Poperinge-Couthove

Cette ambulance avait été établie à la fin de 1914 au château d'Hondt par la comtesse Van den Steen et ses infirmières de Saint-Camille de Bruxelles. Elle était destinée en principe aux civils atteints de typhoïde. En 1915, on lui adjoignit à Couthove quatre baraques .On obtint qu'elle se muât en un petit hôpital militaire au profil du 7e régiment d'artillerie. Il fut desservi par deux médecins, un pharmacien et une trentaine de militaires. Des quakers du Friend Unit assurèrent les transports avec leurs propres voitures d'ambulance. Environ deux mille soldats y furent soignés.

Les hôpitaux de Calais

Dans la ville et les environs, il y eut une douzaine de formations qui restèrent ouvertes pendant toute la durée de la guerre

L'hôpital de passage de Calais

En 1916, un nouvel hôpital de passage fut installé dans des baraquements sur un terrain vague en face de la gare. Il  y avait là deux médecins militaires, quelques voitures hippomobiles pour douze blessés légers et 24 autos-ambulances dont neuf fournies par un comité anglais, le F.A.N.Y., et conduites par des dames anglaises.

L'hôpital militaire belge de Calais, appelé aussi de la porte de Gravelines ou encore du Petit Courgain.

Il fut édifié en 1915. De 36 baraques , il passa à 54 pavillons soit 1.500 lits. C'était un très gros hôpital médico-chirurgical qui hospitalisa 25.000 hommes de 1916 à 1918.


Carte d'identité d'ambulancier fournie par la Croix Rouge de Belgique


A revalider toutes les années

 L'hôpital de petit Fort Philippe


L'hôpital de petit Fort Philippe .

point  [article]
Travail des médecins
et infirmières en salle
d'opération.

Bonne prise d'air
par les convalescents.

La pharmacie.

Blessé dirigé vers
la salle d'opération.

Réserve de pansements
et bandages.

Encore des blessés.

Les ambulances automobiles.

L'entrée de l'hôpital.

Ouvert en août 1915, c'était un hôpital de grande chirurgie de 1.200 lits. On y hospitalisa 6.500 hommes.

L'hôpital de Croix-Rouge de Virval-lez-Calais.

Il ne comportait que 420 lits mais il fut longtemps actif. Il fut longtemps dirigé par le Dr Neuman.

L' ambulance Élisabeth

C'était une petite formation de 100 lits offerte par la Société française de Secours. Elle bénéficia de la sollicitude du Duc de Vendôme (beau-frère du Roi Albert) qui offrit une très belle installation de radiographie et de mécanothérapie. Elle demeura ouverte jusqu'à la fin de 1917. Son chirurgien était le Dr Conrad d'Anvers.

La petite ambulance de l'École  Saint-Emile

Était réservée aux cas neurologiques et psychiatriques. (Drs Spaas et Leroy). Elle reçut en particulier les "commotionnés". Elle évacua les cas graves sur l'asile (français) de Dury-lez-Amiens. Par la suite, ce fut vers les hôpitaux de Châteaugiron ou Juhaye-Mondaye, et de là sur Auvours ou Soligny-la-Trappe.

Le région de Rouen

La région de Rouen comprenait une dizaine de camps d'instruction ainsi qu'une quinzaine de dépôts de convalescents (soit au total 60.000 hommes)

L'hôpital Anglo-Belge


L'hôpital Anglo-Belge à Rouen.

point  [article]
Mécanothérapie : Mouvement pendulaire ( toutes ces photos sont tirées du livre du Dr A. Deltenre, imp. de l'institut Militaire Belge de Rééducation Professionnelle, Port-Villez 1916)

Mécanothérapie : Début du mouvement actif de flexion du coude

Mécanothérapie : Milieu du mouvement actif de flexion du coude

Mécanothérapie : Fin du mouvement actif de flexion du coude

Mécanothérapie : Début du mouvement actif d’extension du coude

Mécanothérapie : Milieu du mouvement actif d’extension du coude

Mécanothérapie : Fin du mouvement actif d’extension du coude

Amputé du bras

Amputé du bras porteur de la gaine

Amputé du bras à l’appareil de mécanothérapie

Amputé de la cuisse à l’appareil de mécanothérapie

Vue de la salle de mécanothérapie

Bains d’air chaud

Héliothérapie

Galvanisation : Bains électriques

Haute fréquence : Poste faradique

Salle de gymnastique médicale

Salle de gymnastique médicale

Gymnastique pédagogique

Gymnastique pédagogique

Gymnastique pédagogique

Forage du bloc de bois

Evidement du bloc de bois

Modelage du cuissard

Assemblage des pièces de la cuisse et du genou

Assemblage du pied et de la jambe

Le membre artificiel achevé

Ateliers de mécanothérapie

Ateliers d’orthopédie

Ateliers d’orthopédie

Le chef de santé de la région, le médecin-principal Deltenre, ex-directeur de l'hôpital militaire de Bruxelles, vit l'intérêt d'adjoindre au dépôt de convalescent de Rouen un institut de physiothérapie et une école de rééducation professionnelle. Grâce à l'intervention de la London Red Cross (Miss Dormer Maunder), on put créer le 23 décembre 1914, un petit hôpital "Anglo-Belge" de 60 lits, dans une dépendance de l' École industrielle, rue Saint-Lô.  A peine ouvert l' anglo-belge passa à 350 lits, tant affluaient les convalescents. Il fallut bientôt ouvrir deux importantes annexes assez lointaines, à Orival par Bellemont au nord et à Saint-Aubin-Elbœuf au sud, chacune d'environ 300 lits. Dès 1915, l'Anglo-Belge comptait déjà un millier de lits. Les installations comportèrent deux départements majeurs :

Le service de physiothérapie (médecin de régiment de Marneffe) qui comprenait :

        la mécanothérapie, avec des appareils artisanaux conçus par le Dr Waffelaert et fabriqués sur place. M. Deleu imagina d'ingénieuses gaines prothétiques permettant la mécanothérapie sur les moignons.

        la thermothérapie, pratiquée grâce à des boîtes sèches à chauffage électrique ou à des courants d'eau chaude

        la radiologie et l'électrothérapie (Dr Stouffs)

        la gymnastique médicale (Miss Lovedy)

        le service orthopédique avec son service chirurgical de réfection des moignons (Dr Borremans) et son service de prothèses des membres (Dr Hendrix)

L'hôpital Bon-Secours

Au début de 1916, Deltenre obtint la création à 2 km de Rouen au sommet de la colline de Blosseville-Bon-Secours, d'un hôpital couvrant 10 hectares et comportant jusqu'à 80 baraques soit 2.000 lits. Bon-Secours fut dirigé par la suite par le Dr Wilmaers. Il fut remarquable par son ampleur et la qualité de ses résultats. Il fut visité par la reine d'Angleterre, la Reine Élisabeth et par d'éminents spécialistes des armées alliées. Il y eut 23.000 hospitalisés à l'Anglo-Belge et à Bon-Secours. 53% purent rejoindre l'armée de campagne, 19% furent reconnus aptes à des services auxiliaires, 25% furent réformés et évacués sur deux institutions secondaires mises sur pied pour des raisons sociales évidentes: le dépôt des invalides du Havre, œuvre privée et surtout l'Institut militaire de rééducation professionnelle de Port-Villez-Vernon (Eure). Cet institut, créé par le Ministre de Broqueville en août 1915, fut placé sous la direction du sénateur Thiebaut. Des médecins militaires y furent affectés dont le Dr Stassen, un émule du Dr Hendrix. L'institut occupait cinq cent hectares; on y enseignait plus de cinquante métiers aux invalides de guerre définitivement inaptes. Il y eut notamment une imprimerie qui édita, en liaison avec l'hôpital de Beveren, les Archives médicales de guerre

La région du Havre


L'hôpital militaire du Havre.

Hôpital du Havre - Vue extérieure

Hôpital du Havre - Vue intérieure

L'hôpital militaire du Havre

Les autorités françaises avaient offert au gouvernement belge "réfugié" au Havre les services d'un hôpital complémentaire installé dans un lycée (rue Ancelot). Jusqu'en mai 1916, ce furent les médecins français qui soignèrent les fonctionnaires belges). Au fil du temps, la "colonie" se peupla et la "garnison" atteignit jusqu'à 13.000 soldats plus ou moins valides. Les Belges reprirent l'hôpital. Il fut placé sous la direction du Dr Smets, diplômé en 188 et nommé Major de réserve. Il disposait de 600 lits. Ce fut un excellent hôpital dont les services furent appréciés : ceux du chevalier Walter van Havré, chirurgien anversois qui mourut en 1919, ceux du vénérologue Benoit Dujardin, futur Professeur à L'U.L.B, qui fit couler à flots le néosalvarsan et le permanganate., ceux de C. Goris, spécialiste O.R.L.  renommé, de Rasquin, ophtalmologue, de Van de Weghe, neuropsychiâtre, de Viaene, stomatologue gantois. Il y eut par ailleurs au Havre un dépôt des invalides belges qui fut transformé en institut de rééducation .Créé par le Ministre Schollaert, il fut continué par son beau frère, le Ministre Helleputte.

Les Arrières en France

Au début de 1915, le gouvernement français fit savoir qu'en Bretagne 32 hôpitaux complémentaires étaient autorisés à hospitaliser des Belges aux côtés des Français. Cela permit de désengorger les ambulances de Calais. Il s'avéra cependant assez vite que les patients et le personnel belge s'y sentaient dépaysés et surtout nourris d'une manière inhabituelle. Le système échoua. On remplaça bientôt ces hôpitaux par des formations militaires totalement belges implantés en Normandie et en Bretagne. Il y eut ainsi une douzaine d'hôpitaux militaires dont la direction générale fut établie à l'hôpital militaire de Mortain (Manche).

Citons :  Cherbourg et Saint-Lô (Manche), Villiers-le-Sec et Juhaye-Mondaye (Calvados) et, en Bretagne, les quatre hôtels de la fondation de Broqueville à Dinard: Saint-LunaireSaint-Jacut de la Mer (côtes du nord), Saint-Méen et Châteauugiron (Ile et Vilaines). Certains de ces hôpitaux furent spécialisés notamment poiur les affections nerveuses et mentales. Les guéris ou convalescents étaient envoyés au camp d'Auvours près de Champegné (Sarthe), les incurables à Soligny-la-trappe (Orne) qui, pour les Belges avait remplacé le camp du Ruchard (Indre et Loire). S'ouvrit encore à Ligugé (Vienne) un hôpital spécialisé pour les affections rénales)

Il y eut par ailleurs quatre sanatoria de tuberculose pulmonaire : Saint-Jean-Cap Ferrat (Alpes-Maritimes), Montpellier (Hérault), Chambéry (Savoie), Faverges (Haute-Savoie). On y admit environ deux mille tuberculeux dont 12% moururent. Certains d'entre eux, hospitalisés au château de Faverges, étaient des prisonniers transitant par la Suisse.

Citons enfin les hôpitaux pour convalescents ou de transit offerts par la Croix-Rouge ou la générosité privée française :

L'hôpital militaire belge de Cannes

Fonctionna de février 1915 à avril 1920 dans les villas Saint-Jean, saint-Charles et Anastasie, grâce à la générosité de la Duchesse de Vendôme (belle-sœur du roi Albert) et de la Croix-Rouge française. A la fin de 1916, la direction médicale devint exclusivement belge (Dr Lagache); ce fut l'hôpital militaire belge Albert Premier de Cannes. Il hospitalisa 1500 malades, pratiquement tous provenant de l'ambulance Élisabeth de Calais  offerte par le Duc de Vendôme

L'hôpital Albert I à Paris

L'hôtel-Dieu de Paris: la ville réservait un quartier pour les militaires belges: l'hôpital Albert Premier de Paris. On ouvrit aussi une ambulance au Lycée Carnot et une annexe pour convalescents à Courbevoie.

L’hôpital de Saint-Jean-Cap-Ferrat


Saint-Jean-Cap-Ferrat .

point  [article]
Domaine du Roi Léopold - Hôpital militaire Belge - Cap Ferrat

Le carré des Belges dans le cimetière de la pointe Sainte-Hospice. (Photo Jean-Jacques ROSSO de St.Jean Cap Ferrat.)

Le carré des Belges dans le cimetière de la pointe Sainte-Hospice. (Photo Jean-Jacques ROSSO de St.Jean Cap Ferrat.)

Le carré des Belges dans le cimetière de la pointe Sainte-Hospice. (Photo Jean-Jacques ROSSO de St.Jean Cap Ferrat.)

Le carré des Belges dans le cimetière de la pointe Sainte-Hospice. (Photo Jean-Jacques ROSSO de St.Jean Cap Ferrat.)

Le carré des Belges dans le cimetière de la pointe Sainte-Hospice. (Photo Jean-Jacques ROSSO de St.Jean Cap Ferrat.)

Ici des plaques de remerciements. (Photo Jean-Jacques ROSSO de St.Jean Cap Ferrat.)

De nombreux soldats souffrant d’une pathologie pulmonaire (tuberculeux, gazés) ont été hospitalisés à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Ils eurent le privilège de pouvoir être soigné dans ces lieux de toute beauté à la suite d’une histoire d’amour, celle survenue quelques années auparavant entre leur ancien monarque Léopold II (1) et une jeune fille nommée Blanche Delacroix (2).
L’endroit, une presqu’île parsemée de pins parasols et d’arbres en fleurs était un lieu paradisiaque. Léopold II, séduit par le paysage aperçu de son yacht « l’Alberta », y avait acheté une propriété au maire de Villefranche pour y passer ses loisirs avec sa jeune maîtresse.
La villa des Cèdres abrita donc les amours du Roi pour Blanche Delacroix de 50 ans sa cadette. Celle-ci, devenue baronne de Vaughan par la grâce du Roi, écrivit plus tard les circonstances de la naissance de leur fils aîné Lucien dans la villa des Cèdres :
« Il décida que je ferai mes couches en France, au Cap-Ferrat, où la couronne avait un domaine : la villa des Cèdres. Je m’y installai dès notre retour en France. Le Roi qui était rentré à Bruxelles venait m’y voir tous les 15 jours. Ces allées et venues continuelles entre la Belgique et la Côte d’Azur firent encore beaucoup jaser. C’est à ce moment qu’un journal humoristique baptisa Léopold « Le Chemineau Royal ». Ma grossesse fut très difficile. L’exercice m’était recommandé ; mais à cette époque les routes de la région étaient affreuses et n’encourageaient guère à la marche. C’est alors que le Roi s’entendit avec le préfet des Alpes, M de Joly, pour que le gouvernement français consentît à construire à moitié frais une route qui partait du pont Saint-Jean pour aboutir à la villa des Cèdres. (…). Quand vint le moment de mes couches, le Roi arriva de Bruxelles avec le professeur Thiriar (3), et le neveu de celui-ci, le docteur Lucien Thiriar : ils s’installèrent sur le yacht Alberta qui avait jeté l’ancre près de Villefranche. Chaque soir un canot à vapeur conduisait le Roi et les docteurs à un quai relié à ma villa par un passage souterrain. Puisque je parle de ce passage ; je ne peux m’empêcher de noter le goût bizarre qu’avait le Roi pour tout ce qui dans une architecture, dans une construction avait un caractère mystérieux, une disposition secrète. (…). Ironie du destin ! Le Roi qui avait tant souhaité un héritier pour la Belgique n’avait eu de la reine que des filles. Un fils lui naissait maintenant qui ne porterait jamais la couronne. (…). Selon la volonté du Roi, il fut baptisé huit jours après sa naissance dans la chapelle privée de la villa des Cèdres sous le nom de Delacroix, qui est mon nom de famille, et sous le prénom de Lucien, qui était celui de son parrain, le docteur Lucien Thiriar. (…). Nous étions en février. Tant que dura ma convalescence, le Roi ne voulut pas me quitter, et s’installa à la villa des Cèdres, sa demeure officielle étant le yacht Alberta qu’il regagnait chaque matin à dix heures, pour donner des audiences et travailler avec ses secrétaires. L’après-midi nous « sortions en auto, nous visitions les nombreuses propriétés que le Roi possédait entre Villefranche et Antibes ; puis sitôt rentrés, un valet de pied allait à l’Alberta chercher le courrier ; le Roi travaillait dans sa chambre jusqu’à minuit. »
Le Roi Léopold et sa maîtresse eurent un deuxième fils prénommé Philippe (3).
L’accouchement se passa au château de Lormoy près de Paris. Le bébé malheureusement présentait un handicap dont l’annonce douloureuse à la maman fut faite par le docteur Thiriar. Voici le récit émouvant de cette annonce par la baronne de Vaughan elle-même :
Eh bien dit le docteur Thiriar en me pressant paternellement les mains, votre enfant est né avec un bras court et atrophié, absolument comme un ascendant de sa Majesté. Mais soyez raisonnable, ayez du courage. Si cruelle que soit cette infirmité, il ne sera pas impossible de la dissimuler.
A ce moment, le Roi qui écoutait derrière la porte entra, me serra dans ses bras, et c’est à travers ses sanglots et les mines qu’il me dit : « Répète, répète avec moi cette prière : « Mon Dieu, je vous remercie de m’avoir donné cet enfant. Je n’ai aucune révolte que vous me l’ayez donné infirme ; et je vous demande la grâce de me le conserver ». Je sus plus tard par le docteur Thiriar que Léopold, religieux jusqu’à la superstition, crut que cet enfant mutilé était une pénitence pour m’avoir soupçonné d’infidélité. Il fut baptisé sous le prénom de Philippe, et comme son frère sous le nom de Delacroix. Il devait mourir à six ans.

Après la naissance de l’enfant, Léopold décida de passer l’hiver au Cap-Ferrat avec Blanche et ses deux garçons.
« Le Roi qui ne pouvait rester un mois sans faire travailler les architectes et les maçons, profita de ce séjour pour faire édifier à son usage un charmant pavillon, exacte copie du pavillon de la musique à Versailles. Et il eut soin de le faire relier par un passage souterrain à la villa des Cèdres qui était ma résidence ».
Le Roi des Belges fit donc construire une deuxième villa « la Leopolda » au style italien et recouverte de stucs et ensuite une troisième villa, « la Saint-Second » !
Sur « le Chemin du Roi » reliant les villas le long de la côte, existe une petite chapelle dédiée à Saint François de Salle et dans laquelle fut baptisé le premier fils naturel de Léopold. Un monument offert au Roi en 1911 par « quelques amis de la Côte d’Azur » jouxte aussi ce chemin et rappelle l’illustre propriétaire qui animait ces lieux. Léopold acheta tout ce qui était à vendre au Cap-Ferrat. Une carte de 1909 indique que la moitié des terrains de Saint-Jean était propriété de l’Etat belge ! Le Roi érigea de multiples barrières sur les terres dont il faisait l’acquisition et bientôt les habitants éprouvèrent des difficultés pour atteindre la côte afin de pêcher. Las de cette situation, pour faire comprendre au Roi qu’ils étaient encore « maître chez eux », ils décidèrent un jour de barrer le pont qui reliait le cap au continent avec un calicot sur lequel on pouvait lire : « Saint-Jean ne sera pas une colonie belge ».
Léopold II, infatigable bâtisseur ne limita pas ses constructions à trois villas sur le Cap. Il en fit bâtir d’autres. Trois d’entre elles furent affectées aux repos de ses officiers qui revenaient du Congo : « La Banana », « La Boma » et la « Matadi». Il n’oublia pas non plus son confesseur Mgr Charmetan et lui offrit « La Mauresque », villa qui fut vendue plus tard à l’écrivain Somerset Maugham.
Léopold devint veuf en 1902. Il se maria sept ans plus tard avec sa maîtresse, juste avant la grave intervention chirurgicale qu’il avait à subir en urgence pour traiter une paralysie intestinale. L’intervention fut pratiquée par le docteur Depage assisté des docteurs Mayer, Thiriar, Stinéon et Lucien Thiriar. L’anesthésie du malade fut faite par le docteur Goosens. Le Roi succomba malheureusement d’une embolie quatre jours après l’opération, le 17 décembre 1909.
Après sa mort, les propriétés du Cap-Ferrat restèrent dans le domaine de la couronne. Le Roi Albert qui succéda à son oncle sur le trône de Belgique, les mit à la disposition du service de santé de l’armée belge pendant la durée de la guerre. Cap-Ferrat devint alors un hôpital militaire spécialisé dans les maladies respiratoires. Il était divisé en deux sections. La première section, dite section des Cèdres, hospitalisa du 23 janvier 1916 au premier juillet 1919, 2.492 soldats. La deuxième section, dite section Col du Caire, fut ouverte le 15 janvier 1916 et ferma le 16 mai 1919, 1328 soldats y furent hospitalisés. Souvenir tragique de cet hôpital : le carré des Belges dans le cimetière de la pointe Sainte-Hospice, le « cap du cap », où 90 soldats belges reposent dans des tombes alignées devant la mer majestueuse.

Dr Loodts P.

Notes :

1) Pour la note humoristique, remarquons que Léopold II avait une phobie du refroidissement. Il avait soin d’enfermer sa barbe dans une poche de toile cirée retenue par des cordons à son chapeau de feutre lorsqu’il allait promener en hiver. Si au cours d’une audience quelqu’un éternuait, le Roi y mettait fin instantanément. Chaque matin, il prenait une douche d’eau salée et les journaux qu’il lisait étaient au préalable soigneusement repassés !
2) Delacroix Blanche-Caroline. Baronne de Vaughan (Bucarest, Roumanie, 1883-1948). Eut une liaison avec le Roi Léopold II, de 1899 jusqu’au décès du souverain qui l’épousa avant de mourir. De ce couple naquirent deux enfants naturels, Lucien et Philippe. Epousa ensuite son ancien ami Emmanuel Ducrieux. Philippe mourut de diphtérie en avril 1914. Son frère Lucien, fait Duc de Tervuren par son père à sa naissance, s'installa sur la côte atlantique près de Biarritz où il avait hérité par sa belle-famille d'un hôtel. Il rencontra discrètement la reine Elisabeth plusieurs fois. II mourut le 15 novembre 1984 sans laisser de descendance. Quant à Blanche, devenue accroc au jeu, elle dilapidera la fortune que lui avait laissée le roi. Elle vendra son château de Balincourt au sortir de la guerre 14 ainsi que sa propriété d'Ostende. La publication de son autobiographie ne la sauvera pas. Atteinte de diabète, elle sera prise en charge par l'assistance publique et meurt seule et malade en 1948.
3) Thiriart Jules : (Saint-Vaast, 1846-1913).Homme politique libéral, docteur en médecine. Professeur à l’université libre de Bruxelles, représentant de Soignies en 1886-1894 et sénateur en 1894-1900.

Sources et biographies :

1) Mémoires de Blanche Delacroix, baronne de Vaughan, Editions Jourdan le Clerq 2004
2) Charline Vanhoenacker, « Léopold II père de Saint-Jean-Cap-Ferrat », article paru dans le journal « Le Soir » du vendredi 19 août 2005
3) L. Melis, Lieutenant-Général Médecin, Contribution à l’histoire du Service de Santé de l’Armée au cours de la guerre 1914-1918, Edité par l’institut cartographique militaire, 1932 Bruxelles.

Liste des Belges qui reposent dans le carré.

Nom

Prénom

Grade

Régiment

Lieu de naissance

Date de naissance

Décédé le …

1

Adam

Prosper L.

Soldat

5ème régiment d'artillerie

Nazareth

01/02/1891

25/04/1918

2

Engleber

Oscar J.

Soldat

4ème régiment des lanciers

Grez Doigeau

04/03/1887

24/06/1918

3

Baetens

Jan F.

Soldat

Vervoerkorps 9ème L.D.

Hombeek

26/09/1881

17/06/1918

4

Paridens

Emile J.

Soldat

4ème régiment de chasseur à pied

La Louvière

04/12/1895

9/10/1918

5

Basse

Henri-E-J.

Soldat

21ème régiment de ligne

Estaimbourg

10/02/1899

16/10/1918

6

Bougelet

Edgar-H-X-G.

Soldat V.D.G.

1er régiment de guides

Nivelles

12/01/1897

9/02/1917

7

Brunswyck

Eugène-V.

Soldat V.D.G.

1er régiment de grenadiers

Saint Ghislain

08/10/1877

1/07/1918

8

De Clippel

Julien-E-M.

Sergent

Compagnie aérostiers

Gand

04/05/1892

25/07/1918

9

Torfs

Jan

Soldat

1er régiment…….

Lier

15/11/1895

5/06/1918

10

Carion

Charles-R.

Soldat

10ème régiment d'artillerie

Schepdael

05/02/1889

20/04/1918

11

Charles

Gaston

Brigadier

Grand Parc Automobile

Delles

20/10/1897

22/10/1918

12

Coene

Léon-J.

Soldat

Dépôt divisionn.D.C.

Passchendaele

02/11/1897

24/02/1918

13

Cras

Alfons-E.

Soldat

23ème régiment de ligne

Anvers

22/07/1896

29/09/1918

14

De Roy

Cornélius-J-A.

Soldat

6ème régiment de ligne

Verchter

12/07/1891

19/02/1918

15

Secember

Robrecht-J.

Soldat

18ème régiment de ligne

Deerlijk

10/12/1890

15/09/1918

16

De Bruycker

Adolf

Soldat

4ème régiment de ligne

Middleburg

12/12/1893

7/06/1918

17

Deceur

Léonard

Soldat

4ème régiment de ligne

Aertrycke

20/09/1891

16/08/1918

18

Vercamer

François

Soldat

Centre Instruction Aux.

Glergnen

23/09/1889

25/09/1918

19

Delattre

Gustave

Soldat

3ème régiment de ligne

Charleroi

20/07/1880

19/05/1917

20

Delporte

Félix-T.

Soldat V.D.G.

Centre Instruction Aux.

Bruxelles

24/02/1883

16/04/1918

21

Bauvir

Joseph

Soldat

20ème régiment de ligne

 

 

20/07/1918

22

De Ruyver

Désirius-J.

Soldat

4ème régiment du Génie

Maeter

04/12/1892

7/05/1919

23

Devroey

Charles-L.

Soldat V.D.G.

1er régiment d'artillerie

Etterbeen

30/05/1897

8/09/1918

24

Van Snick

René

Lieutenant pharmacien

5ème régiment de ligne

Ninove

02/04/1887

8/03/1917

25

D'Hoore

Kamiel-B.

Soldat

Rijdende Artillerie D.C.

Oostcamp

16/10/1887

28/04/1919

26

D'Hoore

Emiel-O-J.

Soldat

4ème régiment de ligne

Sainte Kruis (Brugge)

07/08/1899

24/08/1918

27

Doyen

Jacques-J-J.

Sergent fourrier V.D.G.

18ème régiment de ligne

Fléron

05/03/1897

10/03/1918

28

Everaert

Théophile

Soldat

1er régiment Jagers Te Voet

Zeveren

24/09/1891

13/06/1918

29

Fourneau

Hubert-J.

Soldat

3ème régiment du Génie

Jehay-Bodegnee

18/12/1882

21/05/1919

30

Soudan

Victor

Adjudant

13ème régiment de ligne

Bruxelles

18/11/1855

7/05/1927

31

Gesquière

Juluis C.

Soldat

21ème régiment de ligne

Zonnebeke

30/08/1892

1/09/1918

32

Ligot

Paul A.

Maréchal des Logis

Gendarmerie

Malines

09/03/1888

14/04/1917

33

Gryson

Léo-J.

Soldat

Administr.Tropen L.B.

Jabbeke

31/07/1897

6/06/1918

34

Heirbrant

Robrecht-A.

Soldat

12ème régiment de ligne

Swynaerde

24/05/1894

25/06/1918

35

Deweerdt

Lucien-J.

Soldat

Corps de Transport 1er D.A.

Hoogstaede

18/01/1891

18/07/1918

36

Jorion

Alphonse L.

Soldat

Sapeurs pontonniers

 

25/06/1884

19/06/1918

37

Vandevelde

Daniel A-J-C.

Brigadier

Grand Parc Automobile

Saint Josse

14/05/1890

8/11/1918

38

Cromheecke

Guido-F.

Soldat

7ème régiment de ligne

Odelem

11/09/1893

14/11/1918

39

Gilson

Louis-J.

 

9ème régiment d'artillerie

La Gleize

19/09/1891

4/08/1918

40

Capploen

Maurice-J.

Sous Lieutenant

Autos blindés D.C.

Koekellberg

15/12/1891

28/11/1918

41

Marchal

Charles-J-J-E.

Brigadier

Centre Instruction 6ème D.A.

Avyle et Tharoul

26/05/1886

15/12/1918

42

Scharre

Jérome-C.

Soldat

1er régiment de grenadiers

Proven

26/02/1898

22/05/1917

43

Colpaert

Florimond

Soldat

Vestingsartrie Antwerpen

Ninove

14/03/1877

22/12/1918

44

Vandenheede

Gustaff-A.

Soldat

3ème régiment de ligne

Oostroosebeke

29/08/1889

26/12/1918

45

Nuyens

Josef-J.

Soldat

10ème régiment de ligne

Turnhout

08/05/1887

1/01/1919

46

Bayens

Karel

Soldat

4ème régiment d'artillerie

Ledeberg

06/11/1893

4/01/1919

47

Vandenberghe

Germain-L.

Soldat

9ème régiment de ligne

Mouvaux (France)

23/11/1894

3/01/1919

48

Leuckx

Jean-F.

Soldat

2ème régiment de chasseur à pied

Hal

14/03/1895

24/01/1919

49

Adam

Julien-F-J.

Soldat

Centre Instruction Aux.

Vivy

18/04/1887

4/02/1919

50

Iselee

Omer

Soldat

9ème régiment de ligne

Brugge

08/10/1887

4/02/1919

51

Honshoven

Karel

Soldat

14ème régiment de ligne

Thienen

24/06/1891

20/02/1919

52

Vandersmissen

Félix

Soldat

10ème régiment de ligne

Leeuw Saint Pierre

15/03/1891

4/03/1919

53

Dupont

Albert-A.

Soldat

2ème régiment de ligne

Yperen

11/05/1887

5/03/1919

54

Rottiers

Gustave-J.

Soldat

1er régiment d'artillerie lourde

Wetteren

03/09/1891

11/03/1919

55

Franck

Georges

Capitaine

4ème régiment de chasseur à pied

Verviers

29/12/1889

14/03/1919

56

Wauthelet

Stéphany-V.

Adjudant

Artillerie Fort-Anvers

Surice

27/10/1870

8/04/1919

57

Troch

Raphaël

Soldat

2ème régiment de lanciers

 

29/08/1994

14/04/1919

58

Deconinck

Jules-J.

Soldat

4ème régiment de chasseur à pied

Wacken

24/12/1894

26/07/1918

59

Pousseur

Alexandre-H-G.

Soldat

Artillerie Fort Namur

Evrehailles

24/05/1888

15/04/1919

60

Van Lembergen

Oscar

 

 

Appels

10/08/1890

17/04/1917

61

Danthiez

Jules-C-E.

Soldat

Troupes Aux. Du Génie

Harveng

08/04/1884

7/08/1916

62

De Coster

Désiré Louis

 

 

Bruxelles

04/03/1890

26/02/1921

63

Maes

François

Soldat

4ème régiment de ligne

Les Deux-Agren

29/06/1894

25/03/1918

64

Lugen

Jean-E.

Soldat

10ème régiment de ligne

Liège

26/11/1881

24/06/1918

65

Jacobs

Emile-E.

Soldat

Génie 3ème D.A.

Marcinelle

23/05/1895

30/06/1918

66

Noyon

David

Soldat

8ème régiment de ligne

Aiseau

21/10/1893

30/06/1918

67

Luyten

Adolphe-H-J.

Soldat

Centre Instruction Aux.

Paris (France)

08/03/1895

11/04/1918

68

Ramon

Julius-G.

Soldat

Opleidingcentr. N°2

Geboren Te Passchendaele

20/08/1898

5/03/1918

69

Opsomer

Jan-R.

Soldat

3ème régiment du Génie

Aelter

25/07/1882

1/03/1918

70

Van Den Bossche

Désidérius

Soldat

2ème régiment Jagers Te Voet

Bevere

05/02/1894

13/03/1917

71

Verleye

Joris-J.C.

Soldat

2ème régiment Jagers Te Voet

Poperinghe

31/01/1891

27/09/1918

72

Vanpeborgh

Pieter-J.

Soldat

Oorlogsvr.opleidingscentr.hulptr.

Antverpen

09/05/1892

10/05/1918

73

Billemont

Marius-A.

1er sergent

1er régiment de chasseur à pied

Wasmuel

29/09/1892

12/10/1918

74

Leriche

Auguste

Musicien

3ème régiment de chasseur à pied

Tournai

19/08/1890

4/04/1917

75

Cnudde

Jozef-I.

Soldat

Administr.Troepen L.D.

Gent

08/10/1892

28/05/1918

76

Detrixhe

Joseph

Maréchal des Logis Chef

Corps de transport 5ème D.A.

Laeken

18/12/1891

12/04/1918

77

Loncke

Edmond-C.

Soldat

8ème régiment de ligne

Pervyse

01/05/1896

24/04/1918

78

Malaise

Emile-H.

Sergent Major

13ème régiment de ligne

Ciney

13/02/1886

6/04/1918

79

Plaetevoet

Livinus-F.

Soldat

Sapeurs pontonniers

Coxyde

13/05/1888

21/04/1919

80

Vanderjeugd

Juliaan-J.

Soldat

18 ème régiment de ligne

Hooglede

27/05/1897

8/07/1917

81

Chuffart

Léon-H.J.

Sergent Major

1er régiment carabiniers

Diest

24/08/1874

21/05/1918

82

De Clercq

Héliodoor-M.

Vaguemestre

Gendarmerie

Wachtebeke

14/09/1882

8/09/1918

83

Croonen

Martin

Brigadier

1er régiment d'artillerie

Caulille

26/12/1898

22/09/1918

84

Parent

André.J.

Soldat

10ème régiment de ligne

Anderlecht

09/03/1888

9/07/1916

85

Lampe

Jozef-A.

Soldat

Vervoerkorps

Maeter

09/11/1891

22/02/1919

86

De Vos

Oscar-A.L.

Soldat

Administr.Troepen L.D.

Wytschaete

14/11/1881

26/06/1917

87

Cales

Ernest-J.C.

Kapin  Commi

7ème régiment de ligne

Hemixem

16/05/1878

27/02/1917

88

?

 

 

 

 

 

 

89

De Geeter

Hubert-F.

Soldat

1er régiment de ligne

Nederbrakel

04/11/1894

29/09/1918

90

 

 

 

 

 

 

 

En Angleterre


Hôpital du Roi Albert à Londres .

point  [article]
Hôpital du Roi Albert à Londres

Les nurses du King Albert Hospital.

Hôpital du Roi Albert à Londres

Hôpital du Roi Albert à Londres en 2001.

Au début de janvier 1915, il y avait 25.000 militaires belges dans les hôpitaux anglais. Ils étaient venus d'Ostende, de Nieuport, et surtout de Dunkerke et de Calais, en novembre et décembre 1914. L'effort anglais fut énorme. Nos patients furent soignés dans quatre hôpitaux de l'Amirauté, dans plusieurs dizaines d'hôpitaux militaires, à Londres, Folkestone, Leeds, Sheffield, Manchester entre autres, et dans plusieurs centaines de cliniques ou maisons privées. Tous les soins furent prodigués par des Anglais. Pour assurer la coordination et le contrôle médico-disciplinaire, des médecins d'active belges prirent les choses en mains (Godts, Lambrette, Justice, Meyers, Couturier). Ils ouvrirent à la côte deux "homes pour convalescents", euphémisme pour désigner des centres de regroupement de blessés "ultra-légers", qui y firent de "trop brefs séjours"...Ils obtinrent l'aide de l'Armée du Salut pour regrouper dans les environs de Londres les patients égaillés. Ils ouvrirent surtout à Londres en décembre 14, janvier et février 15, trois hôpitaux militaires importants d'environ 350 lits chacun : les King Albert Hospitals. Bientôt, deux d'entre eux, les numéros 2 et 3, devinrent de simples hôpitaux pour convalescents. Mais le King Albert's Hospital Nr 1, installé définitivement à Gower Street, devint un remarquable hôpital général et une école d'infirmières. Les services cliniques essentiels y étaient organisés: chirurgie (Dr Jacobs), médecine interne (Docteur Sand), ophtalmomlogie (Dr Godts), OR.L. (Dr Verbruggen), stomatologie (Dr Janssens) et radiologie (Dr Denoncin). On y dénombrait 150 élèves infirmières. Les premières 64 infirmières formées furent envoyées sur le front belge au début de 1916.