Médecins de la Grande Guerre

Etre brancardier en 14-18

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Les brancardiers.

Ambulance en difficulté

Ambulance automobile

Un sauvetage sous le feu de l'ennemi

Chargement d’un blessé dans une ambulance

Les brancardiers en 14-18 étaient essentiellement des « dispensés du service en temps de paix ». Séminaristes, prêtres ou instituteurs, ils furent mobilisés pour constituer l'effectif des colonnes d'ambulances (300 brancardiers par colonne, une colonne par division soit un effectif prévu de plus ou moins 1800 hommes). Sans aucune formation militaire, ces jeunes gens se retrouvèrent subitement sous les armes et formèrent pendant les premiers mois de la guerre une troupe des plus étranges. En effet, peu d'officiers du Grand Quartier Général s'étaient souciés de ces « non-combattants » dont la présence « ne faisaient pas gagner une guerre ». Ainsi par manque de prévoyance, on ne parvint même pas à les équiper tous d'un uniforme !


Un sauvetage sous le feu de l'ennemi

 Le Dr Duwez (Max Deauville) décrit parfaitement dans son livre « Jusqu' à l'Yser » cette troupe disparate :

«Un aumônier nous suit en soutane. Les brancardiers, dont plusieurs ont de larges capotes de soldats sont coiffés de bonnets de police ou de train, petites calottes à bande rouge ou bleue. Pour quelques-uns qui sont encore en civils, c'est la seule marque à distinctive de leur état militaire. Ils ont une gourde pendue à une ficelle. Leur jaquette d'instituteur de village est presque verte, poudreuse, salie, couverte de débris de paille. Ils ne quittent pas un petit baluchon invraisemblable, sac de toile ou sacoche de commis-voyageur, raccommodé avec des cordes et des courroies.»

Se sentant lésés par rapport aux troupes combattantes et faisant fi de la hiérarchie militaire, les brancardiers ne cachèrent point leurs désappointements. L'inspecteur général du Service de Santé, le Dr Mélis dira d'ailleurs d'eux :

«Ces rappelés étaient tous gens instruits. Mais leur manque de préparation militaire, l'idée que leurs aptitudes spéciales pouvaient être mieux utilisées, l'indépendance de leur caractère, tout cela faisait que ces hommes marchant par exemple en détachement, donnaient l'impression d'une troupe indisciplinée.»

Par après, au cours de la guerre, s'apercevant d'autres mesures discriminatoires à leur égard comme l'absence de promotion ou l'extrême difficulté de bénéficier de distinctions honorifiques lorsque, dans une action d'éclat, l'un d'entre eux expose sa vie pour chercher et secourir un blessé, de nombreux brancardiers demandèrent leur passage volontaire dans les rangs combattants.

Pour combler le manque de brancardiers, on créa le 12 mai 1915 le C.I.B.I (centre d'instruction de brancardier infirmier) dont les élèves furent les inaptes issus des autres centres d'instruction et des dépôts de convalescents ainsi que les « Dispensés de service du temps de paix » des classes 1916 au nombre de 150 et de 1917 au nombre de 50. En 15 jours d'instruction intensive, on leur inculquait des notions sommaires de brancardage. Si les inaptes des centres d'instruction ne furent autorisés qu'à travailler dans les hôpitaux de l'arrière, ils permirent néanmoins de remplacer dans ceux-ci les brancardiers en pleine possession de leurs moyens physiques qui durent rejoindre le front. Mais la création de ce centre se révéla insuffisant pour combler le déficit en brancardiers et il fallut trouver des solutions complémentaires comme celle d'employer dans les régiments les musiciens comme brancardiers.

Nous venons de voir que le statut de « non-combattant » des brancardiers fut un facteur important pouvant expliquer le déficit chronique du recrutement. Il faut reconnaître cependant que l'Etat-Major avait sous-estimé le rôle du brancardier dans une armée en campagne. Chaque division d'armée comprenait une colonne d'ambulances de 300 brancardiers dont la fonction était exclusivement d'évacuer les blessés vers l'arrière. Au front, le personnel soignant se limitait souvent au médecin du régiment qui, avait à lui seul, la responsabilité de porter les premiers soins et de regrouper les blessés en vue de leur évacuation ultérieure par les brancardiers de la colonne d'ambulances. Dès les premiers combats, ces médecins furent évidemment surchargés et se débrouillèrent comme ils le purent. Le plus souvent, ils chargèrent l'Administration communale de s'occuper des blessés militaires ou confièrent ceux-ci aux occupants d'une ferme. Le témoignage du Dr Casters (Publié dans le livre d'Henri Bernard) illustre très bien cette situation :

«Le 10 août 14 se produisit, au pont de Henne, une escarmouche entre une patrouille des nôtres et des soldats allemands armés, montés sur une automobile arborant le drapeau de la Croix-rouge. L'un de nos soldats est tué et son cadavre confié à l'Administration communale de Vaux-sous-Chèvremeont; un autre blessé d'une balle à l'abdomen est transporté à un poste desservi par la Croix-Rouge et y meurt le lendemain paraît-il. Le 12 août, à 16 heures commence le bombardement du fort de Chaudfontaine. Le premier obus tue une de nos sentinelles et en blesse une autre. Je garde le blessé à l'infirmerie. Le lendemain à 9h30, deux artilleurs atteints de brûlures très étendues se sauvent du fort où une violente explosion vient de se produire et, dégringolant la pente escarpée de la colline au pied de laquelle nous nous trouvons, arrivent épuisés à l'infirmerie. Sur ces entrefaites, le commandant de bataillon avait résolu de quitter la position et de rejoindre Awans. J'eus à peine le temps de panser sommairement les deux brûlés. Je fis dire à l' Administration communale de Vaux-sous -Chévremont que je lui remettais trois blessés ainsi que le cadavre du soldat tué la veille et qui n'avait pu encore être enterré. A ce moment le bataillon se mettait en route pour entreprendre cette marche de 17 heures qui nous conduisit au village d'Awans. Il y eut quelques blessés au moment même du départ et je fus obligé de les abandonner sur place, l'ennemi nous serrant de très près... Au nord-est d' Embourg, la colonne fut attaquée brusquement et perdit un tué, abandonné sur place, et deux blessés que je pus faire transporter, après pansement, dans une ferme voisine, où ils restèrent.»

On aperçoit bien par ce témoignage l'inadéquation de l'organisation des soins aux blessés, dans une armée forcée d'être très mobile. La bataille de Haelen fut à cet égard, elle aussi, très démonstrative. Pendant celle-ci les médecins de régiment durent se borner à panser et à constituer des « nids de blessés ». Impossible pour eux de constituer un vrai poste de secours sans une aide extérieure comme par exemple celle offerte par la communauté religieuse de Loxbergen. Dans cette localité, le poste de secours fut établi dans l'école et environ 250 blessés reçurent de la part de sœurs literie, linges et soins.


Ambulance automobile

Après quelques semaines, la pratique de la guerre montra donc que les brancardiers, brancards et ambulances devaient aussi se trouver dans les régiments pour permettre au médecin de travailler efficacement. Retenant les leçons des précédents combats, les autorités militaires acceptèrent durant la retraite vers Anvers de déroger au règlement en autorisant que chaque régiment prélève dans la colonne d'ambulances une voiture d'ambulance et un certain nombre de brancardiers. Cela n'alla pas sans heurter les préjugés de certains officiers puisque qu'un commandant d'une division estima que cette voiture constituait un anachronisme insupportable dans un régiment en marche. Dans un ordre d'idée semblable, il fit rentrer à la colonne d'ambulances les brancardiers que les médecins avaient jugé utile de détacher dans les régiments ! Heureusement, ces mesures de renfort devinrent des prescriptions obligatoires ! Une nouvelle répartition réduisit notablement l'effectif réel des colonnes d'ambulances au profil des unités et le lieutenant général médecin Mélis s'efforcera, hélas sans beaucoup de succès, tout au long de la guerre de faire passer l'effectif brancardier de chaque division de 300 à 600 hommes.

La retraite de l'armée belge derrière l' Yser et la bataille qui s'en suivit ne laissa aucun moment de répit aux brancardiers et aux médecins en première ligne. Malheureusement, faute de supports médicaux belges à l'arrière, il fallut se résoudre à évacuer les blessés belges en France et en Angleterre. (cfr « Quand vingt mille blessés belges durent être évacués en Angleterre »)

 

Par après la stabilisation du front inaugura une guerre de position. Celle-ci exigea cependant encore un courage à tout épreuve de la part des blessés et des brancardiers ; les premiers étant souvent contraints d'attendre de longues heures avant d'être secourus, les seconds se voyant souvent obligés de traverser des zones découvertes qui demeuraient dangereuses même la nuit. Dans un avant-poste isolé, il fallait attendre l'obscurité pour évacuer les blessés. Si les pansements et le garrot n'arrêtaient pas complètement les hémorragies, le blessés mourraient exsangue avant d'avoir pu être évacués. Les hommes du front acceptaient souvent avec fatalisme cette précarité des soins. Un témoin direct, le Dr Duwez nous a transmis à ce propos un témoignage émouvant :

Un homme à l'ouvrage dans un boyau est touché d'une balle en pleine poitrine. Il est traversé de part en part. Tombé assis dans un conduit ébauché, il est comme coincé entre les parois taillées à même dans le macadam. Pendant que j'essaie de le tirer par les épaules, un homme le pousse par les pieds. Mais le passage est trop étroit. Il n'y a qu'une chose à faire, l'aider à se relever et le conduire ainsi derrière la tranchée. Là il se couche sur un tas de paille, le tronc adossé à la paroi d'un abri. Une couverture est jetée sur lui. Le pansement est mis, puis une piqûre de morphine lui est administrée. Ainsi il devra attendre jusqu'au soir. C'est un homme des classes les plus anciennes. C'était la dernière fois qu'il devait venir aux tranchées, les gens de son âge étant versés dans les formations de l'arrière . C'est un gaillard épais, à face paysanne. Ses grosses mains sont jointes sur ses genoux. Pas une plainte ne sort de ses lèvres. Sa respiration est pénible. Le soir, quand les brancardiers viendront ils le, trouveront mort, étendu à la même place, la couverture ramenée sur la face.
Pendant ces jours sans combat, bien du temps s'écoule dans le calme. Les sentinelles échangent des coups de fusil pendant des heures et puis, tout à coup, un homme est touché. Cette fois la balle est entrée par les reins avant de traverser la poitrine.
Pour arriver jusqu'au blessé, il faut monter sur le sommet même de la digue, où court l'ancien chemin de halage et bondir par-dessus les boyaux amorcés. A l'une de ses extrémités la tranchée est couverte par quelques planchettes et des branchages soutenant des mottes de gazon. Le sol est caché par un peu de paille. Ainsi est constitué une sorte de réduit où viennent dormir les hommes pendant que leurs camarades veillent. C'est là qu'ils l'ont étendu. Après un pansement sommaire, lui aussi il faut l'abandonner sur place en attendant la nuit
Les Allemands ont sans doute suivi notre manège, car au moment où, sortant de la tranchée, nous sautons sur la digue, une balle vient s'enfoncer à nos pieds, avec un bruit sourd comme un coup de massue. Les éclats de gravier crépitent sur nos guêtres. »

 

Parfois, si l'avant-poste est au delà de l'Yser, l'évacuation des blessés est encore plus problématique sinon impossible. Un soldat de la grande guerre, Jacques Pirenne nous a décrit une telle tragédie :

«Un mauvais abri, dans une boue profonde, s'entoure d'un remblais fait de sacs. Nous sommes dans un avant-poste jeté sur la rive droite de l' Yser.(...) Un obus a coulé le bac qui les reliait à la tranchée voisine.(...) Depuis 48 heures, isolés, à la merci d'une attaque de l'ennemi, ils veuillent, épiant l'adversaire. Plus de vivres. Ils ont crié leur détresse à leurs camarades de la rive gauche qui ne peuvent plus rien pour eux. Mais si, car bientôt, de dessus le parapet de la tranchée, des boîtes de plata s'envolent, franchissent l'Yser et viennent s'enfoncer dans la boue de la berge où leur poste est construit.(...) On se précipite joyeux sur les vivres qu'on attendait 

plus.(...) Mais dans sa précipitation l'un des hommes s'est aventuré trop loin pour recueillir une boîte tombée hors du poste : c'était par trop tentant, elle avait l'air de les narguer la petite boîte bleue à moitié noyée dans la boue, et il n'a pu y tenir, en rampant il est allé la prendre. Des balles aussitôt ont sifflé, l'une d'elle l'a touché au bras. Il n'a pas lâché sa boîte pourtant. Ses camarades l'ont pansé tant bien que mal. Étonné de ne pas souffrir il regarde le sang qui coule obstinément sur son bras nu. Tous les hommes, groupés autour de lui délibèrent, discutent. Patiemment ils tamponnent la petite plaie sanglante, mais ils n'ont pas d'eau pour la, laver et impuissants à arrêter l'hémorragie, ils regardent, stupides, le sang qui fuit tout en achevant de manger leur ration de plata.
Enfin, le sang coule moins abondamment. Le blessé obstinément couché sur quelques capotes superposées, très pâle, fiévreux, grelottant, le regard fixe, tourné vers l'eau profonde qu'il ne peut franchir, demande à boire à ses camarades qui n'ont pas la moindre goutte d'eau propre à lui donner. Le soir tombe, glacé. Le blessé va plus mal. Blême, il respire avec bruit, il râle. Un soubresaut l'agite parfois, il se révolte, il veut passer l'eau. Alors ses camarades effrayés hurlent, demandant du secours et des voix leur viennent d'en face, de la tranchée toute proche, sur l'autre berge, où serait le salut pour le misérable qui meurt dans la boue (...) on leur a jeté des pansements, des gourdes d'alcool; il est trop tard. Enroulé dans les couvertures de ses frères d'armes, il expire lentement, les lèvres collées au goulot d'une gourde. Les autres horrifiés, se taisent. Parfois l'un d'eux dit quelques mots : « Allons ! ça va déjà mieux, hein ! » mais tous sentent venir la mort. Et dans le silence angoissé, tragique de la nuit, il s'est éteint, figé, son pauvre corps exsangue raide et bleu.»

La guerre de position permit cependant au Service de santé de s'organiser de manière plus efficace en créant de toutes pièces, des hôpitaux comme celui établi à  La Panne, avec l'aide de la Croix-Rouge, dans l'hôtel « l'Océan » et dirigé par le Dr Depage. 


Grâce à Mademoiselle de Launoy qui fut infirmière dans cet hôpital, nous possédons la description, rédigée avec humour, d'un brancardier anonyme de « l'arrière » :

«Vers minuit, rencontré le long du couloir, un brancardier étudiant en médecine qui porte le béret de Louvain. D'une main... à bras tendu... le plus loin possible de lui, il tient une panne couverte... chargée et odorante; son béret de travers accentue sa mimique; de l'autre main, il tient un livre vers lequel se détournent son visage et son attention...
- J'abandonne la médecine pour la littérature - me dit-il en passant... - Pour se distraire de ceci (il fait un geste du menton vers son ustensile) il faut bien Musset ! Cet amusant spécimen soigne avec beaucoup de sollicitude, traîne ses pannes, ses urinaux, mais son livre ne le quitte pas... il lit de beaux vers... les récite, les marmonne le long du vestibule... les apprend par cœur, et réagit ainsi contre sa prosaïque fonction.»

Mais les brancardiers n'ont pas que des tâches d'assistance médicale . Parce qu'ils sont souvent très scolarisés (instituteurs, séminaristes, jeunes prêtres), ils rendent d'éminents services à leurs compagnons d'infortune dont beaucoup sont illettrés. Écoutons à ce propos le Père Laveille :

«Aides courageux du médecin sur le champ de bataille, les ecclésiastiques brancardiers devenaient au cantonnement, les auxiliaires de l'aumônier.
Le service leur rendait facile le contact avec les hommes ; ils en profitaient pour exercer une action d'autant plus efficace, qu'elle était plus discrète.
Chaque matin, disait l'un d'entre eux, j'assiste à la visite des malades ; le médecin parti, je renouvelle les pansements, je soigne les rhumes, les bobos, causant avec chacun et prenant intérêt à ses affaires ; l'après-midi, je vais voir mes hommes et leur offre du tabac ; je leur porte, le soir, tisanes et potions, je leur glisse une bonne parole, et les quitte avec un affectueux bonsoir.»

A certaines heures, le moral du soldat semble fléchir.

(E Verhaeren, Les Ailes rouges de la guerre, 1916)

Pour chasser le cafard, pour convaincre les pessimistes et les défaitistes, le brancardier organise des jeux, des concours, et publie le nom des vainqueurs; il veuille à se montrer lui-même constamment joyeux, allègre à la peine; il remplace à la corvée les hommes fatigués, porte leur fusil, leur sac; les poilus déclarent qu'il est « épatant », et leur confiance lui est acquise.

Beaucoup n'ont ni parents, ni amis, chez qui ils puissent aller en congé; l'argent même leur fait défaut. Le brancardier cherche, en France ou en Angleterre, des familles chrétiennes qui consentent à les héberger. Ceux qui purent passer huit jours sur une plage normande, ou aller en pèlerinage à Lourdes, ne soupçonnent pas combien la chose exigea de lettres et de fastidieuses démarches.

Enfin, l'on ne pouvait oublier les illettrés. Les « cours » se donnaient le plus souvent sans livres, sans local, dans une prairie, dans un abri abandonné. Puis le professeur devenait secrétaire. Que de lettres écrites pour les poilus à la Reine, à leur famille, à leur marraine de guerre!

Pareil dévouement, assurant à nos brancardiers l'estime, et souvent l'affection de nos soldats, leur donnait pour le bien une réelle influence; l'œuvre des bibliothèques et des journaux ne fut pas moins efficace.

Les mois du cantonnement étaient longs; le service même des tranchées n'exigeait pas une égale tension dans tous les secteurs; la lecture était, pour beaucoup, le meilleur passe-temps. Mais il fallait des livres. Les brancardiers aidèrent les aumôniers à créer de nombreuses bibliothèques. Certains bataillons possédèrent jusqu'à 500 volumes dont il fallut assurer la circulation, l'entretien et le transport. Plus encore que les livres, les journaux faisaient la joie des soldats. Les brancardiers prenaient les abonnements et se chargeaient de la distribution. Chaque jour, et parfois au péril de leur vie, ils allaient jusqu'aux avant-postes porter aux sentinelles la feuille impatiemment désirée.

A tous ces combattants de l'ombre que furent les brancardiers, nous devons rendre hommage! Ils s'appelaient Dupierreux, Brouwers, Canon, Van Genechten, Erkens, Devoghel, Burton, Deflandre, Eyckmans, Fichefet, Dykmans, Goelen, Burniaux......

Panser, transporter, laver... Dans des tâches humbles mais nécessaires, ils donnèrent le meilleur d' eux-même. 250 d'entre eux y laissèrent leur vie.

Sources
1) Henri Bernard: « L'an 14 et la campagne des illusions ». La renaissance du Livre, 1983.

2) L.Mélis: « Contribution à l'histoire du Service de Santé de l'Armée au cours de la guerre 14-18 ». Institut cartographique militaire, 1932.

3) J.de Launoy: « Infirmières de guerre ». Desclée Debrouwer, 1936

4) Henri Depage: « La vie d'Antoine Depage ». La Renaissance du Livre, 1956.

5) Max Deauville (Dr Duwez): « Jusqu'à l'Yser ». Ed Pierre de Meyere, 1964.

6) E.Laveille, S-J: « Au service des blessés 1914-18 ». Imprimerie Duculot 1921

7) Jacques Pirenne: « Les vainqueurs de l'Yser ». Librairie Payot 1917



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