Médecins de la Grande Guerre
Accueil - Intro - Conférences - Articles
Photos - M'écrire - Livre d'Or - Liens - Mises à jour - Statistiques
Les Sanatoriums militaires de Faverges et
de Saint-Louis du Mont. Le Sanatorium militaire belge de Faverges Je remercie les amis de Viuz-Faverges (MUSEE-DE-VIUZ@wanadoo.fr) pour les recherches qu’ils ont effectuées ainsi que pour la photo du monument aux morts de Faverges que Patrick Rendu a réalisée. De ce sanatorium, on ne sait pas grand-chose. Les quelques renseignements dont je dispose sont ceux qui furent écrits par le lieutenant-général médecin Mélis dans son livre « Contributions à l’histoire du service de santé de l’Armée » publié en 1932 par l’Institut Cartographique militaire à Bruxelles. On découvre dans ce livre que l’hôpital a été ouvert le 15-11-17 au 10-07-19 et qu’il a traité 324 soldats tuberculeux. Une anecdote est aussi citée : « La création d’un hôpital tuberculeux au château de Faverges a donné lieu à certaines difficultés résultant du fait que des conventions internationales avec la Suisse ne permettent de loger que des tuberculeux non récupérables. Il fallut, pour aplanir cette difficulté administrative, que le Ministre de la Guerre donnât au Gouvernement français l’assurance que dans l’armée belge,les tuberculeux sont jugés inaptes définitifs à tout service, même auxiliaire, et sont donc considérés comme perdus pour l’armée. L’intervention obligeante de Madame la comtesse Greffulhe auprès du Gouvernement français nous fut d’un grand secours en cette circonstance. » SOLDATS
DE L'ARMEE BELGE MORTS A FAVERGES.
Le gestionnaire de l'hôpital était le Capitaine commandant Robert GRUYPLANTS Le Sanatorium militaire belge de Saint-Louis du
Mont. "Cet article n'aurait pas été possible sans la précieuse collaboration de Jean-Claude Poncet (jean-claude-rene.poncet@wanadoo.fr) à qui nous devons un magnifique travail de recherche sur le terrain mais aussi les superbes photos concernant le carré des Belges! D'avance merci au lecteur qui pourrait encore le faire progresser dans son enquête..." Sur la commune de Bassens, proche de Chambéry, la Maison de Saint-Louis du Mont est une grande bâtisse construite par les Jésuites au 17e siècle au lieu dit « la Paillasse ». Au 19e cette maison fut transformée en petit séminaire puis en aérium. Elle est entrée à la suite de la loi de séparation de 1905 dans le domaine départemental de la Savoie. Le bâtiment et les propriétés entourant cet immeuble avaient été loués par M. Paul Mainville, publiciste à Chambéry, qui voulut bien en 1917 céder gratuitement son droit au bail à l’œuvre belge et facilita ainsi l’installation d’une colonie de soldats de cette Nation amie. Bien que vétuste et dépourvu d’eau, le bâtiment fut mis à la disposition du gouvernement belge dès le printemps 1917, en vue de l’installation d’un hôpital militaire pour tuberculeux (et gazés). Sous la direction du colonel Dubuisson de la direction des bâtiments militaires belges et du premier sergent du génie Van Rymenant, des travaux d’aménagement des locaux furent rapidement menés à bien. Le premier convoi arriva en Savoie le 15 juillet 1917 et comprenait 150 malades. Avec le personnel, c’est plus de 200 personnes qui séjournaient dans cet établissement hospitalier. Ce sont d’abord surtout des soldats affaiblis par les souffrances de la guerre et évacués du camp du Ruchard, près de Tours, qui vinrent dans cette formation sanitaire où se trouvèrent réunis des détachements de toutes les unités militaires belges. Les locaux sont désormais intégrés dans un ensemble dévolu à un institut médico-pédagogique départemental. (IMP.) Mess. Cette maison sise 471 route de Saint-Saturnin à Bassens (Savoie) servait d’habitat et de mess à l’encadrement de l’hôpital militaire belge. A l’époque la maison appartenait à l’asile de Bassens, ainsi que trois autres maisons situées à proximité sur cette même route. Un nommé GENASTI (phonétiquement), industriel belge de son état et faisant certainement partie de l’encadrement était logé au château Decoux. Le cimetière. Situé au cœur de la commune de Bassens le cimetière communal renferme un « Carré des Belges » que celle-ci avait concédé lors de la création de l’hôpital de Saint-Louis du Mont. Prévu pour contenir soixante corps il en a accueilli jusqu’à 55. Sur ce total, 19 corps furent ensuite restitués aux familles qui l’avaient demandé et il subsiste actuellement 36 emplacements occupés. Il est à noter d’après le plan que le cimetière est resté tel qu’à l’origine, les corps ayant été inhumés dans l’ordre des décès et les emplacements vidés sont restés inoccupés. Chaque stèle porte un médaillon aux couleurs nationales belges comportant une croix pour les croyants ou bien un lion pour les non-croyants. Outre le nom, le grade, l’unité, la date et l’endroit de naissance, la date de décès, on peut voir gravées des effigies de médailles. Ces médailles se trouvent en bas du bronze et se suivent par ordre de préséance de gauche à droite (ordres nationaux, croix, médailles et décorations).
Ce témoignage émouvant est paru dans « Mémoires et documents » de La Société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie tome LV111. Deuxième série tome XXX111, Chambéry 1918. Ce document m’a été communiqué par mon ami Gilbert Gonthier (cfr sanatorium de Chanay). Chambéry le 9 septembre Monsieur l’aumônier, Touchée par votre louable appel, la société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie ne veut pas rester étrangère aux dons destinés à distraire intellectuellement les hospitalisés belges du sanatorium de Saint-Louis du Mont, nos concitoyens actuels. Elle n’a pas été la dernière à admirer l’héroïsme de ce peuple entier et de son roi, qui ont préféré tout sacrifier pour sauvegarder l’honneur, et elle a protesté avec tous les lettrés, contre les barbares qui ont envahi son territoire, malgré le respect des traités et contre les vandales qui ont détruit ses monuments et ses richesses historiques et archéologiques. En plus des autres provinces françaises, toutes émues par les souffrances de nos premiers défenseurs belges la Savoie s’est souvenue de nos premiers défenseurs belges la Savoie s’est souvenue du collège de Louvain, fondé par un de ses fils, où bon nombre de ses enfants ont reçu de doctes leçons, qui ont contribué à étendre et à maintenir sa renommée scientifique. Grâce leur en soit rendue par ceux que l’âge retient hors de la mêlée, et que tous leurs vœux accompagnent la cure de nos chers alliés ! Puisse en témoignage de cette union sacrée, l’offrande de quelques volumes de nos œuvres choisies parmi ceux qui pourront les intéresser dans le milieu d’aujourd’hui, leur être un doux repos ! Ils comprennent : « Une histoire de Savoie » en deux volumes, illustrée d’un album, où ils retrouveront une princesse célèbre qui, après avoir été duchesse régnante en Savoie devint gouvernante des Pays-Bas (tomes XLVIII et LIX). La description des manuscrits de provenance savoisienne lui ayant appartenu, conservés dans la Bibliothèque Royale de Belgique à Bruxelles, où nous espérons qu’ils échapperont au pillage (t. XLVIII). Un guide : »A travers Chambéry » (tome LIII). Au nom de la Société d’Histoire et d’Archéologie. A Messieurs les Membres de la Société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie Messieurs, F.-X Rosiers Mariages. Un certain nombre de militaires en se mariant avec des savoyardes, restèrent en Savoie en particulier à Bassens et Chambéry. En général ils faisaient partie de l’encadrement de l’hôpital militaire. Trois de ces militaires épousèrent des filles de Bassens : DE MEYER Clément Pierre, né à Aalst (Flandre orientale) le 9 janvier 1890, décédé à Bassens le 12 février 1963. Il épousa BOUVARD Philomène, née sur les Monts le 17 février 1893 et décédée sur les Monts le 16 mai 1960. De leur union est née Jeanne De Meyer, actuellement doyenne des personnes nées sur les Monts et habitant les Monts à Bassens. De Meyer était horticulteur de son métier, sergent chargé de la dépense au cours de son séjour à Saint-Louis du Mont (1917-18). CORNEZ Eugène, né à Wasmes (Hainaut) le 21 juillet 1890, décédé à Bassens le 3 janvier 1955. Il épousa BOUVARD Marie, née sur les Monts le 13 juin 1896 et décédée sur les Monts le 10 octobre 1971. De leur union sont nés CORNEZ Odette et Raymond. Eugène CORNEZ était pâtissier-chocolatier de son métier. Il était le cuisinier des officiers de l’hôpital. DE MEYER et CORNEZ sont tous deux sont inhumés avec leurs épouses dans le caveau Joseph BONVARD du cimetière de Bassens. MEERT Julien Arthur, né à Grammont (Flandre orientale) le 21 février 1896. Il épousa GALLICE Marie-Rosalie, née à Albiez-le-Vieux (Savoie) le 13 juin 1896. Celle-ci décéda prématurément à Bassens le 26 février 1919. Son mari repartit donc en Belgique. Il est revenu voir la famille GALLICE entre 1950 ET 1960. DEVERS René, FRINZ Pierre, GEVAERT Georges, ISSELEE Louis, PATRIE Arthur se sont mariés à Chambéry. ACTUELLEMENT. Chaque année pour le 11 novembre, la section des anciens combattants de Bassens se rend au « Carré des Belges » pour y déposer une gerbe. Une stèle érigée par la municipalité de Bassens a été inaugurée le 11 novembre 1999 en présence de Monsieur Flament, consul de Belgique à Lyon. Ce carré est entretenu par la municipalité de Bassens. Sources : Travaux de Monsieur Léon DESEBBE, habitant de la commune de Bassens, gardien scrupuleux de la mémoire. Bulletin municipal de la commune de Bassens 1993. La Savoie pendant la Grande Guerre. « Chambéry à l’heure de la Grande Guerre », tome 14 de la Société des amis du Vieux Chambéry. « Les hôpitaux savoyards dans la Grande Guerre », CDIHP. de la Savoie, novembre 1998. |