Médecins de la Grande Guerre

Un pigeon voyageur décoré de la Croix de Guerre Américaine.

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Les animaux dans la Grande Guerre.

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« Cher Ami » dans les mains du capitaine J.-L. Carney.

A Couin, petit village de la vallée de l'Authie dans la Somme, un monument où les animaux sont mis à l’honneur. (Photo Dr Loodts)

L’éloge à nos amis les animaux. (Photo Dr Loodts)

Détails du monument. (Photo Dr Loodts)

Détails du monument. (Photo Dr Loodts)

Couronnes de coquelicots. (Photo Dr Loodts)

Plaque, se trouvant au Fort de Vaux, rendant les honneurs à un pigeon de guerre. (photo F. De Look)

Texte se trouvant sur la plaque du Fort de Vaux. (photo F. De Look)

En flandre. Chiens employés à la herse.

Le transport, des vivres et quelques fois des munitions, effectué à l’aide d’une petite voiture. (Tiré de « Le miroir » du dimanche 8 août 1915)

Le flair du chien utilisé dans les patrouilles. (Tiré de « Le miroir » du dimanche 8 août 1915)

Chien ambulancier partant à la recherche des blessés. (Tiré de « Le miroir » du dimanche 8 août 1915)

Ce chien ambulancier prenant le képi d’un blessé pour aller chercher les brancardiers. (Tiré de « Le miroir » du dimanche 8 août 1915)

Officier en reconnaissance avec son chien. (Tiré de « Le miroir » du dimanche 8 août 1915)

Chien sentinelle dans une tranchée allemande. (Tiré de « Le miroir » du dimanche 8 août 1915)

Depuis longtemps les Belges emploient des chiens pour traîner leurs mitrailleuses. Ils leur ont rendu les meilleurs services. (Tiré de « Le miroir » du dimanche 8 août 1915)

Après la bataille – Chien ambulancier portant des secours aux blessés.

Un pigeon voyageur décoré de la Croix de Guerre Américaine.[1]

 

Le fait est assez rare, sinon unique, pour être mentionné.

Le pigeon voyageur, entre les mains du capitaine américain J.-L. Carney de Pittsburg (Pensylvanie), restera célèbre dans les annales de guerre de nos alliés.

En pleine foret de l’Argonne, en juillet 1918, un bataillon américain, commandé par le colonel Whittlesey, après avoir exécuté un bond en avant, se trouva séparé du reste du régiment. Les Allemands entourèrent la vaillante troupe qui, groupée autour de son chef, résista héroïquement. Comment rétablir la liaison ? Des volontaires se présentent, ils sont tués au fur et à mesure qu’ils tentent de franchir la ligne des tirailleurs ennemis.

Heureusement, un pigeon baptisé « Cher Ami », un pigeon voyageur au plumage bleu ardoise et blanc, est retrouvé sur un cadavre américain. Vite, un message à la patte et « Cher Ami » après quelques hésitations sur la direction à prendre, s’envola à tire d’ailes, sous le feu des mitrailleuses ennemies.

Il arriva sain et sauf au quartier général, et le bataillon fut immédiatement dégagé par des troupes envoyées à son secours.

Toujours sur le front occidental, « Cher Ami » porta plus de douze messages très importants. Un jour, au cours d’un vol sous le feu ennemi, le vaillant oiseau se trouva dans le champ d’éclatement d’un obus fusant. Il fut atteint par un éclat qui lui enleva une partie de la patte droite. Il volait alors des premières lignes à Rembrandt. En arrivant à destination, « Cher Ami » tomba, affaibli par la perte de son sang, mais portant toujours le précieux billet attaché à sa patte blessée.

Le général Pershing demanda à voir l’oiseau fidèle, et, après une caresse sur la tête, il lui décerna la Croix de Guerre Américaine, la Distinguished Service Cross. Puis le généralissime ordonna l’envoi du messager ailé à Washington, où il finira ses jours tranquillement.

« Cher Ami » est parti tout dernièrement avec la première compagnie du service des pigeons sur le paquebot Ohio à destination des Etats-Unis.

Beaucoup de chiens, au cours de cette longue guerre, ont fait preuve de courage, de dévouement et même, le mot n’est pas exagéré, de bravoure. Plusieurs ont été décorés. L’histoire de ce pigeon méritait une place à part.



[1] Le Miroir n° 287 du dimanche 25 mai 1919



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