Médecins de la Grande Guerre

Le brancardier Georges Fauvaux.

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Le brancardier Georges Fauvaux

Jean-Noël Gosselin


Georges Fauvaux (Collection famille Fauvaux)

       Georges Fauvaux, né à Callenelle en 1884, instituteur de Huissignies en 1914, faisait partie de ces brancardiers de 14-18 qui étaient essentiellement réservistes « dispensés du service en temps de paix.


Georges en haut à droite lors de sa mobilisation en août 1914 à Lierre. (Collection famille Fauvaux)

       Séminaristes, prêtres ou instituteurs, ils furent mobilisés pour constituer l'effectif des colonnes d'ambulances.


(Collection famille Fauvaux)

       Mais les brancardiers n'ont pas que des tâches d'assistance médicale. Parce qu'ils sont souvent très scolarisés, ils rendent d'éminents services à leurs compagnons d'infortune dont beaucoup sont illettrés.
Les mois du cantonnement étaient longs ; le service même des tranchées n'exigeait pas une égale tension dans tous les secteurs ; la lecture était, pour beaucoup, le meilleur passe-temps. Mais il fallait des livres. Les brancardiers aidèrent les aumôniers à créer de nombreuses bibliothèques.


La salle de lecture dans un baraquement à Wulpen près de Furnes. (Collection famille Fauvaux)

       Plus encore que les livres, les journaux faisaient la joie des soldats. Les brancardiers prenaient les abonnements et se chargeaient de la distribution. Chaque jour, et parfois au péril de leur vie, ils allaient jusqu'aux avant-postes porter aux sentinelles la feuille impatiemment désirée.

Les hôpitaux permanents du front et les ambulances


Georges dans son tablier blanc de soignant à l'hôpital permanent de Wulpen près de Furnes en 1915. (Collection famille Fauvaux)

       L'abandon d'Anvers, le retrait sur l'Yser eurent comme conséquence que tous les blessés du front devaient être traités d'abord dans des hôpitaux permanents à proximité du front avant d'être évacués vers la région côtière.


Vinckem le 19 mai 1916. (Collection famille Fauvaux)

       Dès novembre 1914, grâce à l'initiative du Dr Depage, la Croix Rouge installa à La Panne "l'hôpital de l'Océan" qui contint plus de 800 lits. Ensuite, un autre à Adinkerke dans la Villa Cabour près duquel s'agglomérèrent de nombreux baraquements. A Vinckem, on installa également un hôpital de 1500 lits.


Le Roi Albert 1er à gauche (...et le général Jacques ?) le long de la digue à La Panne – Photo prise par Georges Fauvaux. (Collection famille Fauvaux)

L'hôpital militaire belge de Calais

       En 1915 furent créés à Calais et dans la banlieue une série d'établissements qui constituèrent la base sanitaire. Au début 1916, 18 hôpitaux et ambulances étaient en activité dans cette ville.


Georges, 2ème à partir de la gauche aux côtés de 2 militaires français du 43ème Régiment d'Infanterie Coloniale et de militaires anglais en 1916 à Calais. (Collection famille Fauvaux)

       L'hôpital militaire belge de Calais, appelé aussi de la porte de Gravelines ou encore du Petit Courgain fut édifié en 1915. De 36 baraques, il passa à 54 pavillons soit 1.500 lits. C'était un très gros hôpital médico-chirurgical qui hospitalisa 25.000 hommes de 1916 à 1918.


Georges à gauche en compagnie d'un aumônier (en col blanc sous la veste), d'un autre brancardier et d'un médecin. (Collection famille Fauvaux)

Les piquets de 2ème ligne… photos prises par Georges Fauvaux à Oostkerke près de Dixmude...


Une zone de piquet de 2ème et 3ème ligne à Oostkerke en 1916. (Collection famille Fauvaux)

       Un roulement s’instaure entre les jours passés en première ligne (3-4 jours), le piquet en deuxième ligne (3-4 jours) et le repos dans un cantonnement à l’arrière (aussi 3-4 jours). Ce repos est rythmé de travaux divers, de manœuvres et d’inspections. Mais il permet aussi aux soldats de se distraire, de se laver, d’ajouter un supplément à leurs rations, de visiter des amis.


Une zone de piquet de 2ème et 3ème ligne devant la gare d'Oostkerke en 1916.(Collection famille Fauvaux)

       Le nombre de jours se distribue différemment suivant l’époque, le secteur selon qu’il est calme ou agité, l’imminence de combats ou non. Les soldats déménagent constamment, avec tout leur barda, sans jamais rien laisser derrière eux, puisque d’autres occupent la place libérée. Tous les trois à six mois, les soldats bénéficient d’un grand congé, de deux à quatre semaines.


Georges Fauvaux avec ses classes de l'école communale de Huissignies en 1919 arborant un panneau de gratitude envers la ville de Sparta aux Etats-Unis qui a fourni pendant la guerre des vêtements aux enfants des écoles du village.(Collection famille Fauvaux)


Une autre photo de ses classes. (Collection famille Fauvaux)

Georges épousa Célina (dite Adèle) Massart de Huissignies avec qui il eut 5 enfants : Emile, Julienne, Nathalie, Georges et Jean-Marie (Jurbise) et 4 petits-enfants : Victor (décédé) et Marie-Ange (Australie), Georges (Huissignies) et Véronique (Jurbise).
Il habitait au N° 35 de la rue de l'église.


Georges Fauvaux (Collection famille Fauvaux)

Il fut un instituteur remarquable qui marqua de nombreuses générations d'enfants du village de 1895 à 1945.
Il décèdera le 13 juillet 1958, il est enterré au cimetière de Huissignies.

 

 

 



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