Médecins de la Grande Guerre

L’abbé Lens, aumônier du corps expéditionnaire belge des Autos-Canons-Mitrailleuses.

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L’abbé Lens, aumônier du corps expéditionnaire belge des Autos-Canons-Mitrailleuses[1]


L’abbé Pierre-Jean-Joseph Lens, aumônier militaire

       L'abbé Pierre-Jean-Joseph Lens, né à Lierre le 28 avril 1881, était l'aumônier du corps expéditionnaire belge des Autos-Canons-Mitrailleuses qui combattit aux côtés des armées impériales russes de 1915 à 1918.

       Engagé comme volontaire pour la durée de la guerre au bataillon d'administration le 4 août 1914, il fut commissionné le même jour en qualité d'aumônier-adjoint de 2e classe. Désigné le 28 septembre 1914 pour être attaché au 2e bataillon de carabiniers cyclistes, il fut versé à la division belge des autos-canons-mitrailleuses formée pour combattre en Russie, le 20 septembre 1915. Rapatrié en 1918, il fut alors dirigé sur le centre d'instruction d'artillerie le 24 juin. Le 26 septembre 1918, il fut attaché au centre d'instruction de sous-lieutenants auxiliaires d'infanterie et licencié le 15 septembre 1919.

       Ayant combattu de 1914 à 1918, si le terme s'applique à un aumônier, Lens était titulaire de sept chevrons de front. Embarqué à Brest le 21 septembre 1915, il assista ses compatriotes pendant tous les combats de Russie.

       Lens fut cité à l'ordre du jour de l'armée russe le 25 août 1916 « pour le courage et le dévouement inlassable qu'il déploya dans l'exercice de son ministère ; ne négligea aucune occasion de se porter aux postes les plus dangereux ».

       Seconde citation : « Cité à l'ordre du jour de l'armée russe le 28 juillet 1917 pour l'esprit de sacrifice et de haute compréhension de ses devoirs dont il a donné une nouvelle preuve le 2 juillet 1917 en se portant sur l'heure dans une batterie éprouvée par de lourdes pertes.
Par son ascendant et par son calme a contribué à river les cyclistes à cette situation et n'est revenu à l'arrière, au milieu des plus grandes difficultés, qu'avec les derniers combattants et les corps de deux braves tombés au champ d'honneur ».

       Autre citation lui valant, le 19 août 1916, la croix de guerre belge :
« Au cours de sa longue présence au front s'être particulièrement signalé par sa belle conduite au feu et son dévouement continu ».

       Lens reçut encore les distinctions honorifiques suivantes : Croix de Sainte-Anne de 3e classe avec glaives et nœud par arrêté de l'empereur de Russie, le 2 janvier 1917. Croix de Saint-Vladimir de 4e classe avec glaives et nœud, par ordre du grand quartier général russe, le

15 octobre 1917. S'ajoutèrent à cela les médailles de l'Yser et de la Victoire. (16 avril et 1er septembre 1919[2])



[1] Tiré de « L’Aumônerie militaire belge » de J. R. Leconte - 1966

[2] Arch. MRA, dossier de Lens, P.J.J., feuillet matricule.



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