Médecins de la Grande Guerre
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Le village de Linsmeau dans
la tourmente.[1] A la
lumière de témoignages recueillis, nous avons tenté d’écrire cette page relatant la tragédie du 12 et 13 août 1914 dans notre village de Linsmeau. Les troupes
belges battent en retraite vers Tirlemont. Quelques arrière-gardes dont un
sergent posté dans un ravin, sur la grand-route Tirlemont-Hannut, tiennent
celle-ci en enfilade. Un officier allemand s’avance à cheval et intime l’ordre
au sergent belge de se rendre. Tandis qu’il met pied à terre, le Belge l’abat d’un
coup de feu et se retire, laissant l’officier pour mort sur la route déserte. Plus tard,
le garde-champêtre de la localité, Jean-Baptiste Debotze, viendra avec quelques
hommes et un genre de traîneau que l’on appelle en wallon « sëklit »
dans l’intention d’enterrer le cadavre. Sabre au clair, le garde rend d’abord,
à l’officier, les honneurs militaires. L’attitude de ces hommes est donc
absolument correcte. A cause des
pillards ? Mais que s’est-il
passé avant leur arrivée ? Il
semble qu’aujourd’hui les avis soient concordants sur ce point et le
bourgmestre M. Ruelens, qui avait 9 ans au moment des faits, nous l’a confirmé :
un ou des pillards, se croyant à l’abri de tout regard, auraient dévalisé la
victime de ses bottes, bijoux et objets précieux. Cependant,
à quelques centaines de mètres de là, dans la campagne montant vers
Neerheylissem, une avant-garde forte de quelques centaines de ulhans,
dissimulés dans le « bois des Seigneurs », observe, à la jumelle, le
déroulement des événements. La troupe se met en mouvement en deux colonnes
distinctes vers la grand-route et cerne le groupe formé par le garde-champêtre
et ses adjoints, et la folie meurtrière se déchaîne. La répression. Léopold
Désirant, 64 ans, ouvrier agricole est surpris dans sa cour et fusillé. La
ferme Katel est incendiée. Ses occupants Lucien Joniaux, 47 ans, cultivateur,
et sa femme Caroline Neerdael, 62 ans, sont égorgés et leurs corps jetés dans
les flammes sous les yeux de leur fils. Plus haut, sur la grand-route les
soudards envahissent la maison de Constant Bourguignon et y massacrent Xavier
Henrouille, 40 ans, maçon, et Eugène Kaisin, 40 ans, ouvrier d’usine. Huit
maisons sont la proie des flammes et pillées. Le groupe
du garde-champêtre et tous les hommes adultes trouvés dans le village sont
rassemblés sur la place et conduits devant le cadavre de l’officier à coups de
crosse et baïonnette. Victor
Léonard, 38 ans, qui tentait de s’enfuir, est abattu sur le Tombois. Toute la
nuit, illuminée par les incendies, retentirent les vociférations des bourreaux
et les cris des victimes. Les chiens hurlent à mort. Au village, femmes,
vieillards et enfants se terrent, terrorisés. Dans la
campagne, les hommes sont toujours aux mains des ulhans : laissons la
parole au bourgmestre Minsart : « Les Allemands firent preuve d’un
cynisme épouvantable. Ils demandaient aux habitants s’ils avaient déjà été en
aéroplane et, les faisant promener devant la gueule des mitrailleuses, leur
disaient que dans un instant ils allaient s’envoler dans l’espace. Puis, ils
les mettaient en joue avec leur revolver et tiraient de façon que la balle
effleurât la tête et emportât les oreilles. Pendant
toute cette ignoble scène, un officier répétait continuellement en français :
« il faut les fusillés tous, c’est la loi ! » Le bourgmestre
continue : « Les brutes lâchèrent enfin les malheureux, sauf une
dizaine d’habitants, dont le garde-champêtre. Ils attachèrent ces derniers à
leurs mitrailleuses, les mains en croix. Quelques-uns ne pouvant suivre, furent
attachés par les pieds la tête heurtant le pavé ... Le bilan de cet affreux
carnage se résume ainsi : huit tués, dix disparus dont on ignore le sort ». Un pied émerge
du sol. Le 13 août,
un calme encore angoissant, a succédé à cette affreuse journée. Un cultivateur
de la localité, Isidore Mouillard se hasarde enfin dans la campagne vers
Racour. Il veut savoir si ses cultures n’ont pas subi trop de dégâts. Son
regard rase le sol et ... il aperçoit un pied émergeant d’une terre fraîchement
remuée. Il a la révélation brutale de l’horrible destin des « disparus ».
M. Mouillard alerte les autorités communales, on dégage les terres et dans le
charnier on découvre, en fait, les douze corps horriblement mutilés de :
Constant Bourguignon, 50 ans, cultivateur, et de ses deux fils Jules 28 ans,
ouvrier maçon et François 18 ans, cultivateur, Joseph Caubergs, 18 ans,
ouvrier-briquetier, de Neerheylissem, Jean-Baptiste Debotz, 59 ans,
garde-champêtre, Edouard Dothée, 36 ans, cultivateur, Antoine Etienne, 28 ans,
maçon, Joseph Joniaux, 25 ans, maçon, fils de deux personnes dont les cadavres
furent jetés dans les flammes ; Louis Mouillard, 28 ans, maçon, Henri
Paeschen, 33 ans, cordonnier, Léon Tirriard, 22 ans, maçon et Isidore Triffaux,
27 ans, plafonneur. Tout était consommé. Linsmeau avait écrit une page
particulièrement sanglante de son histoire. Auguste
Joniaux est décédé le 27 novembre 1979. Son épouse, Marie Hannesse, est décédée le 21 juin 1985. Un témoin
oculaire. Il est intéressant de compléter l’article de M.
Mottart par certains détails. Voici ce
que rapporte M. Victor Smeers qui avait dix ans au moment des faits et qui
garde de ces journées un souvenir ineffaçable. (La rédaction) En revenant
avec mon père d’avoir été chercher du fourrage pour le bétail, j’ai vu un grand
poteau installé par les Allemands au bois de Marnières. Ils avaient donc un
poste de téléphone de campagne. Peu après une patrouille venant d’Hampteau a
essuyé des coups de feu au chemin de Linsmeau. Les hommes se sont sauvés. Un
soldat a vu son cheval blessé au boulet. J’ai vu repasser cet uhlan. Il tenait
toujours sa lance bien qu’allant à pied. Un jeune lieutenant est demeuré en
arrière. Un soldat belge caché dans « les Pierrées » a tiré sur la
patrouille. L’officier allemand, trop téméraire peut-être s’est avancé vers le
Belge et lui a crié « Rends-toi, soldat ! » Il est descendu de
son cheval et le soldat belge l’a tué. Le cheval de l’officier est repassé tout
seul dans le village. Un soldat allemand a essayé de l’arrêter avec sa lance,
mais le cheval l’a franchie d’un bond. Avec une
totale inconscience, les gens se sont précipités pour voir l’officier abattu[2].
C’était certainement un noble, car il a été placé plus tard dans un magnifique
cercueil capitonné[3]. C’est
alors que quelques individus sans scrupules lui ont volé de l’argent et même
ses bottes. L’après-midi, le maïeur a chargé le garde-champêtre et la garde
civique d’aller chercher le corps de l’officier sur une civière. Au même moment
est descendue de Lincent une colonne d’ulhans, en rang par quatre. Ils avaient
sans doute été prévenus par la patrouille située dans le bois des Marnières. En
effet, le matin de ce jour, le vieux « Panche » de Piétrain était en
train de « piquer » c'est-à-dire de couper le blé à la petite faux et
au crochet dans les environs. La patrouille est venue deux ou trois fois
demander à boire à cet homme. L’après-midi, les Allemands lui ont dit « Quittez
les lieux, car il va se passer de drôles de choses ». Ce groupe de soldats
avait donc observé tous les événements à la jumelle[4]. La colonne
venue de Lincent a commencé à tirer et à brûler. Cela a duré une heure. Puis
les soldats sont entrés dans le village et ont arrêté les hommes par groupes.
Certains ont eu la chance de revenir, d’autres n’ont pu échapper au massacre. La ferme
Katel est incendiée. Le mari Lucien Joniaux, caché dans le four, en est extrait
et jeté dans les flammes « du maf » (du gerbier). Un homme de Racour
s’enfuit de la ferme et traverse les terres en direction de son village. Il est
abattu aussitôt. La femme de Joniaux vient crier et ameuter les gens. Elle est
tuée à l’entrée de la cour. Le fils, faisant partie d’un groupe d’hommes
arrêtés, passe devant la ferme en feu et voit le corps de sa mère. Les
Allemands arrêtent le père du narrateur, le boucher, le grand-père de Jo
Peeters, Victor Léonard et quelques autres. Léonard ne cesse de répéter : « Léon,
on va-t-èsse tortos touwés ! » Il tente de s’enfuir en passant sous
la tête d’un cheval. Il essaye de gagner la drève du Tombois, mais est tué avant
d’y parvenir. Pour prévenir toute tentative de fuite, les hommes sont liés à la
selle des chevaux. Ils sont conduits dans une prairie à la dernière maison du
côté de Pellaines. Ils demandent à être déliés. Les Allemands acceptent. Le
groupe reste là jusque 11 heures du soir et est ensuite conduit dans les
champs. Un officier vient donner l’ordre de libérer les prisonniers. Un des
Allemands leur dit : « Si on entend encore tirer, on vous fusillera
tous ». Le
lendemain de la tragédie, des hommes manquent à l’appel. Le troisième jour, le
père du clerc actuel, Isidore Mouillard, prend sa bêche et va voir ses pommes
de terre. A une vingtaine de mètres de son terrain, il voit un pied qui émerge
du sol. Il revient au village et dit : « Mu, dju sais où sont
lès-omes ». Des volontaires, accompagnés du docteur Garot de Lincent se
rendent sur place et découvrent le charnier. Les malheureux ont été massacrés,
liés les uns aux autres (d’une manière très spéciale, dira le médecin). Le
garde-champêtre est défiguré et méconnaissable ; certains autres, d’après
un récit fait à Neerheylissem, ont les ongles arrachés. Les victimes sont
ramenées dans le village écrasé de douleur. L’auteur de ce récit qui avait dix
ans au moment des faits s’enfuit à Libertange pendant un mois. Son frère, sommé
par les Allemands d’écrire des bons de réquisition, échappera à la tuerie. Les réfugiés français
chez nous. Pendant la
guerre 1914-1918, vers la fin de l’année 1917, Ludendorf préparait sa grande
offensive afin de percer le front allié dans le nord de la France pour détruire
les armées franco-anglaises et atteindre Paris. Alors, l’autorité
allemande décida d’évacuer les habitants du Nord et de les faire héberger en Belgique
occupée. C’est ainsi
que Linsmeau reçut un contingent des environs de Solesmes, Cambrai et
Saint-Piton. Une de ces
familles venait d’un village appelé Candry, situé pas bien loin de Romeries. Ce furent
les autorités belges qui répartirent ces familles chez nous. Nous étions
évidemment obligés de les accepter. Les Français, bien traités, eurent vite
fait de s’incorporer à la population. Ils furent mis, au point de vue
ravitaillement, sur le même pied que les gens du cru. A Linsmeau, le « ravitaillement »
se distribuait chez les Sœurs, à « l’école ménagère ». La commune
était chargée de la répartition des vivres et autres moyens d’existence. On raconte
même qu’un fermier, s’étant vu confisquer par les Allemands, un sac de farine
qu’il transportait frauduleusement, fut tenu de livrer cette farine pour le
ravitaillement des Français. Inutile d’ajouter
que les habitants de Linsmeau firent tout pour donner aux Français l’impression
d’être chez eux. Ces
réfugiés nouèrent des relations assez suivies dans les villages voisins où ceux
qui les hébergeaient avaient soit de la parenté, soit des amis. Le cas se
produisit tout spécialement à Neerheylissem. Malgré la
précarité de leur situation, les réfugiés avaient su garder et la vivacité de
leur race et aussi et surtout leur fierté : lorsqu’on vint annoncer
officiellement la mort de son fils tué au front, un vieux papa français s’écria :
« C’est qu’il a fait son devoir ! Vive la France ! » La guerre
finie, tous ces braves gens rentrèrent au pays où ils se relogèrent vaille que
vaille, dans les ruines que les teutons avaient laissées. Beaucoup d’habitations
étaient touchées : certaines à peine habitables, d’autres totalement
détruites. Les ouvriers de chez
nous chez les réfugiés français en France. Les
Français se remirent courageusement au travail après la tourmente qui avait
duré plus de quatre ans et leur avait coûté un million de morts et des dizaines
de milliers de maisons écrasées. Fin 1919
début 1920, ils firent appel à la main-d’œuvre belge pour activer la
restauration des villes et des villages endommagés par les combats. Un
entrepreneur liégeois vint recruter des corps de métier dans nos parages. C’est
ainsi que des maçons, des plafonneurs, des menuisiers de l’actuel Hélécine, de
Pellaines et d’autres villages, alléchés par les salaires plantureux, (près du
triple de ceux pratiqués en Belgique) s’en furent travailler en France dans le
cadre de ce que l’on appelait : « La restauration ». Et voilà
que, par une curieuse coïncidence, ils eurent l’agréable surprise d’être
affectés à des travaux au pays d’où étaient venus qui avaient séjourné à
Linsmeau. Une Française devenue
Linsmeautoise. De cette
équipée, subsiste chez nous une preuve incontestable. Un jeune maçon, Armand
Kempeneers, s’étant épris d’une jeune fille de Romeries, Anaïs Marouze, où il
séjournait, l’épousa et, la « campagne » finie, la ramena dans ses
bagages à Linsmeau. Ils y furent heureux d’un bonheur calme et tranquille et
jouirent de la considération de tous. Après
1914-1918, chaque commune érigea « un monument aux Morts »
commémoration dérisoire de tant de carnages. Chaque année, le 11 novembre, les Anciens
Combattants en tête, les édiles communaux et la population, ainsi que les
enfants des écoles, vont s’incliner devant ce monument. L’Armistice
signé, les troupes belges et alliées allèrent occuper l’Allemagne vaincue. Les
soldats et prisonniers rentrèrent au foyer. Hélas ! Linsmeau devait
déplorer la mort de deux braves : le Commandant L. de Foestraets et le
soldat Joseph Jadin. La commune reconnaissante donna leur nom à deux rues du
village. Un monument, à la gloire des martyrs du 10
août 1914 et de nos deux braves, fut érigé au cimetière. On y grava leur nom.
Des cartes postales furent imprimées. En 1919, Linsmeau organisa un grand
cortège avec chars pour commémorer la victoire de la civilisation sur la
barbarie. Comme
Arthur Masson, dans son livre : « Toine dans la tourmente »
disons ensemble : « Que Dieu leur pardonne s’il le juge bon, mais qu’il
les ait ensuite en méfiance infinie ». Tableau commémoratif de la tragique journée du 10 août 1914, où les bandits teutons pillèrent la commune de Linsmeau,
incendièrent huit maisons et massacrèrent dix-huit civils. 1 Bourguignon Constant, âgé de 50 ans, cultivateur
à Linsmeau, solidement ligoté, affreusement massacré
et enterré dans une fosse commune. 2 Bourguignon Jules, âgé de 28 ans, ouvrier
maçon, à Linsmeau, fils du précédent, solidement
garrotté, massacré et enterré dans la même fosse. 3 Bourguignon François, âgé de 18 ans, cultivateur
à Linsmeau, fils du n° 1 et frère du n° 2, lié à la
queue d’un cheval, traîné dans toute la commune. Quand ils se sont arrêtés, il
avait la tête gonflée démesurément, les yeux hors de la tête. Il fut enterré
avec les autres victimes. 4 Cambergs
Joseph, âgé
de 42 ans, ouvrier briquetier à Neerheylissem,
victime des mêmes atrocités et trouvé dans la fosse commune. 5 Debotze
Jean-Baptiste, âgé de 59 ans, garde-champêtre à Linsmeau,
arrêté dans l’exercice de ses fonctions. Ayant subi les mêmes atrocités que le
n° 3 et, pour finir, les victimes ont été enterrées avec la poitrine défoncée
tous de la même façon. 6 Desirant
Léopold,
âgé de 64 ans, ouvrier agricole à Linsmeau, fusillé
dans sa cour et abandonné dans le fossé voisin. 7 Dolhée
Edouard,
âgé de 36 ans, cultivateur à Linsmeau, retrouvé dans
la fosse des XII et aussi horriblement massacré que ses compagnons. 8 Etienne Antoine, âgé de 28 ans, ouvrier
maçon à Linsmeau, ayant subi les mêmes tortures et
enterré dans la même fosse. 9 Henrioulle
Xavier, âgé
de 40 ans, ouvrier maçon à Linsmeau, tué dans la
demeure de Constant Bourguignon à la chaussée. 10 Joniaux
Lucien, âgé
de 47 ans, cultivateur à Linsmeau, carbonisé dans
l’incendie de sa maison. 11 Neerdael
Caroline,
âgée de 62 ans, ménagère à Linsmeau, carbonisée de la
même manière que son mari Joniaux Lucien. 12 Joniaux
Joseph, âgé
de 25 ans, ouvrier maçon à Linsmeau, fils des n° 10 et 11, ligoté, massacré et enterré avec les
onze malheureux. 13 Kaisin
Eugène, âgé
de 40 ans, ouvrier d’usine à Neerheylissem, tué dans
l’habitation de Constant Bourguignon, à la chaussée. 14 Léonard Victor, âgé de 38 ans, cultivateur
à Linsmeau, percé de balles sur le Tombois pour être sorti des rangs des captifs des captifs
et y abandonné sans soin. 15 Moullard
Louis, âgé
de 28 ans, ouvrier maçon à Linsmeau, a été retrouvé
dans la fosse commune dans le même état que ses compagnons. 16 Paeschen
Henri, âgé
de 33 ans, cordonnier à Linsmeau, a eu le même sort
que ceux retrouvés dans la fosse commune. 17 Tirriard
Léon, âgé
de 22 ans, ouvrier maçon à Linsmeau, a souffert les
mêmes supplices, les mêmes traitements et la même agonie. 18 Triffaux Isidore, âgé de 27 ans, ouvrier
plafonneur à Linsmeau, douzième victime retrouvée
dans la fosse commune, dans le même état. G. Lurquin. [1] De Victorin Michel (†) dans « Les Cahiers d’Hélécine » n° 11 « Linsmeau » Souvenirs et documents. 2ème partie – Editions Goyens – Neerheylissem. 1982 [2] Il y a même des gamins venus des villages voisins qui ont détalé dans les terres sous le feu des soldats. [3] La tombe de cet officier de 22 ans fut constamment fleurie par les Allemands. Lors de son exhumation, ceux-ci annoncèrent au bourgmestre et aux personnalités présentes que s’il manquait une des cinq dents en or de l’officier, la commune de Linsmeau paierait une amende de plusieurs millions de marks. [4] Le narrateur a également signalé que dans la foule il y avait un étranger habillé de velours qui a assisté à tous ces événements. Un espion, peut-être ? |