Médecins de la Grande Guerre
Accueil - Intro - Conférences - Articles
Photos - M'écrire - Livre d'Or - Liens - Mises à jour - Statistiques
Le
Lieutenant Heusschen, le plus grand invalide de Belgique Sa carrière militaire. 3ème
chasseur à pied en octobre 1914 Adjudant le 10
septembre 1915 Replacé
sergent à sa demande ? Détaché au
C.I. n° 10 le 1er octobre 1915 Adjudant le 20
février 1916 Passé au 5ème Régiment du génie
le 30 juin 1916 Le 7 août 1918
est blessé accidentellement par bombe d’avion à Coxyde-Bains Petit Fort
Philippe Vinckem Mortain Océan
Berkendael Pensionné le
29 mars 1921 Le témoignage de Olga de Hollogne. Le lieutenant Heusschen[1]
a passé plusieurs semaines dans notre hôpital de Petit Fort Philippe (entre
Dunkerque et Calais) avant qu’il ne soit envoyé dans un autre hôpital. Il était Montois, enfant unique, et
faisait ses études d’ingénieur des mines. Lors de la Grande Guerre, il s’est
engagé très jeune, contre le goût de ses parents. Il a été horriblement blessé
lors d’un transport de munitions au front en étant assis sur un chariot qui a
explosé. Ceci est son récit qu’il m’a raconté lors
d’une garde de nuit. Comme je connaissais Mons (mon oncle y avait construit
l’usine d’Obourg), il se sentait presque en pays de connaissance. Après, une
infirmière française l’a épousé. Ils ont eu trois ou quatre enfants. La Reine Elisabeth lui a offert une
limousine appropriée à son état. Il ne possédait plus qu’une main, à laquelle
il manquait deux doigts. J’écris ces renseignements grâce à ma
mémoire d’éléphant, que je possède toujours. Aux Invalides à Paris Les Mutilés Belges font en France une
tournée triomphale : une émouvante scène de décorations aux invalides. A
Paris, dans l’admirable cour d’honneur des Invalides, qu’ennoblissent les
souvenirs de gloire et d’héroïsme de la France, le général Gouraud, qui a perdu
un bras sur le champ de bataille, épingle, de sa main unique, la croix de
Chevalier de la Légion d’Honneur sur la poitrine du grand mutilé, le lieutenant
Heusschen, amputé des deux jambes, aveugle, et ne possédant plus qu’une main. [1] Témoignage de Madame Olga de Hollogne, infirmière de la guerre 14-18. Tiré de la revue trimestrielle « Souviens-toi » (Association Belge des Jeunes pour le Souvenir des Deux Guerres) |