Médecins de la Grande Guerre
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L’ENGAGEMENT
A L’ARMEE BELGE DE Raymond Jules Joseph Guillaume Ghislain
MEURIS voit le jour le 22 octobre 1891 à BIERGES-LEZ-WAVRE. Il
s’engage au 10ème de ligne le 28 octobre 1907 à l’âge de 16 ans
pour un terme prenant cours le 1er octobre 1909 sous la loi sur la
milice de 1902 qui était basée sur le volontariat. Il est nommé caporal en
janvier 1908 et sergent en octobre 1909, pour être envoyé en congé illimité
quelques jours plus tard. REFORME
DE L’ARMEE BELGE EFFECTUEE SOUS LEOPOLD II L'idée première d'Hellebaut (ministre de
la guerre de 1907 à 1912) était d'introduire le service militaire obligatoire
pour tous les hommes, mais cela allait trop loin pour le Parlement, et
finalement il fut réduit à un service personnalisé avec un fils par famille. Le
tirage au sort et les remplacements furent également supprimés. La création,
pour l'occasion, d'une coalition formé de libéraux, socialistes et catholiques
progressistes fut nécessaire pour voter la loi le 17 novembre 1909. Le vote de la loi sur la milice de 1909
fut le plus gros succès de Joseph Hellebaut en politique. L'histoire de la
force aérienne de l'armée belge commença en 1910 lorsque le général Hellebaut,
ministre de la Guerre, décide, après son baptême de l'air, de faire acquérir
des « aéroplanes[1]
». Notre armée des années 1900 est,
aujourd’hui, mal connue. Elle possède cependant, un remarquable corps
d’officiers formés à Beverloo où l’étude du tir est excellente, à Brasschaat
dont le polygone d’artillerie apparaît tel un des meilleurs d’Europe, et à
Ypres où notre Ecole de Cavalerie nous vaut, alors, de brillants succès
internationaux lors des grands concours hippiques. Pour faciliter le
recrutement des cadres, une Ecole de Cadets reçoit les fils d’officiers et les
prépare à l’Ecole Militaire tandis qu’une Ecole de Pupilles, réservée aux fils
de sous-officiers, forme des candidats aux grades subalternes. Le 2e régiment de Namur est
créé par un arrêté du régent le 16 octobre 1830 à partir du 18de afdeling de
l'armée néerlandaise. Le 25 novembre 1830, il est renommé en 10e
régiment de ligne. Durant la campagne des 10 jours, du 2 au 12 août 1831, son 3e
bataillon participe aux combats à Oostham, Beringen, Kermpt (7 août), Kortessem
(8 août). En 1870, lors du conflit
franco-prussien, ses 3 premiers bataillons font partie de la 1ère
division du 1er corps de l'armée d'observation, le 4e
bataillon à la division mobile du 2e corps de l'armée d'observation
alors que le 5e bataillon relevait de l'Armée d'Anvers. Première guerre
mondiale Mis sur pied de paix renforcé le 29 juillet
1914 et mobilisé le 31 juillet à 22.00 h, le régiment est dédoublé pour donner
naissance au 30e régiment de ligne et fait partie de la 10e
brigade mixte de la 4e division d'armée. Il est chargé de la défense
de la position fortifiée de Namur et plus particulièrement du secteur compris
entre le fort de Marchovelette et le plateau de Boninne. Il combat pour la
première fois le 20 août vers 10h. Les 21 et 22 août, la position de Boninne
subit les bombardements et une sortie contre l'artillerie est tentée le 22 mai
sans résultat. Le 23, submergé, il se replie sur Namur. Il échappe à
l'encerclement et poursuit sa retraite vers le sud par Mariembourg,
Cul-des-Sarts puis Éteignières en France. Le 26, il prend le train pour Rouen.
Le 28, à Petit-Couronne, le 30e de ligne est réintégré au régiment à
la suite des pertes subies (1250 morts, blessés ou disparus pour le 10e
et1950 morts, blessés ou disparus pour le 30e de ligne. Le 1er septembre, le régiment
embarque au Havre pour arriver le 3 à Zeebruges. Là, il prend de nouveau le
train pour Hamme puis continue sa route à pied vers Kontich. Les 26 et 27 septembre, il lance une
attaque sur Saint-Gilles puis Lebbeke. Du 28 au 7 octobre, il est chargé de la
défense d'une portion de l'Escaut dans les environs de Briel et Baasrode. Dans
la nuit du 7 au 8 octobre les manœuvres de retraite d'Anvers commencent et le
régiment finit par prendre position à Keiem le 17 octobre. Le 18 au matin, la
position est lourdement attaquée et l'oblige à se replier. À partir du 20 octobre, il occupe une
position sur l'Yser à Oud-Stuyvekenskerke d'où il repoussera plusieurs
incursions et subira quelques bombardements. Du 1er novembre au 8
décembre, il occupe le secteur de Pervijze. Il rejoint alors un cantonnement de
repos à Wulveringem jusqu'au 22 décembre. Il est alors en position à Nieuport
où il ne subira que des bombardements. Le 20 février 1915, il passe en repos à
La Panne et reçoit le renfort de nouvelles recrues le 24 février, ce qui permet
la constitution d'un 4e bataillon. Le 28 février il est en position
sur le secteur de Drie Grachten jusqu'au 13 mars où il participe à la garde
côtière à La Panne. Le 26 mars, il relève le 3e régiment de ligne
sur le secteur Ramscapelle-Boitshoeke. Il est lui-même remplacé par le 3e
régiment de chasseurs à pieds le 17 octobre. Il occupe brièvement les tranchées
à Zwinstal, entre Dixmude et Drie-Grachten, le long du canal de l'Yser (secteur
de Fort Knocke). Le 26 octobre, il est relevé par le 7e
régiment de ligne. À partir du 4 décembre, il prend la relève du 2e
régiment de carabiniers dans le secteur de Dixmude. Il y subit un lourd
bombardement le 2 mai 1916. Le 14 avril, le colonel Baltia prend le
commandement du régiment. Le 25 mai, il retourne dans le secteur de
Ramscapelle. Le 27 décembre, le régiment est dédoublé pour former le 20e
de ligne à partir des 3e et 4e bataillons, d'une
compagnie des 1er et 4e bataillons, d'une compagnie de
mitrailleuses, et d'une compagnie du 11ème régiment de ligne. Les 2 régiments forment ainsi la 10e
brigade. Le 20 mars 1917, le régiment est mis au repos à Bray-Dunes. Du 15 mai
au 6 juillet, il occupe le secteur de Steenstraete. Il s'ensuit une période de
repos et d'exercices en France. Le 17 novembre, il remonte au front dans le
secteur de Merckem, sous-secteur de Luyghem jusqu'au 26 novembre. Du 5 décembre
au 1er février 1918, il prend la relève du 110e régiment
d'infanterie français dans le sous-secteur de Bixschoote. Du 27 mars au 17
avril 1918, il occupe le secteur de Boesinghe puis d'Elverdinge. Du 28 juin au
28 septembre, il est de retour dans la zone de Dixmude. Les 28 et 29 septembre,
il participe à l'assaut des crêtes de Flandres et atteint tous ses objectifs
(dont le village d'Eessen). Le 14 octobre, l'offensive libératrice se poursuit
avec le franchissement de la Flandern Stellung et l'attaque de Kortemark. Le 16
octobre, il dépasse Torhout. Le 21, il est à Aalter. Le 2 novembre, il est à
Zwijnaarde au sud de Gand. Il y prépare un assaut sur l'Escaut, qui n'aura
jamais lieu puisque le 11 novembre, l'armistice est signée. Ses pertes totales pour le premier
conflit mondial s'élèvent à 1500 hommes tués sur un effectif de 3500. Entre-deux-guerres Le 20 avril 1920, le 2e
bataillon quitte sa garnison d'Arlon pour Francfort pour participer à
l'occupation de l'Allemagne. Par l'arrêté royal du 10 mars 1933, le
10e de ligne est dissous pour devenir le régiment de Chasseurs
Ardennais qui sera rapidement divisé en trois régiments. Entrée de la caserne et le monument aux morts du 10ème Régiment de ligne à Arlon LE
1er RAPPEL SOUS LES ARMES DE RAYMOND MEURIS Rappelé sous les armes le 1er
août 1914, il est nommé sergent-Fourrier le 22 novembre de la même année.
L’emploi de fourrier est rempli par un sergent ou un caporal. Aux ordres du
sergent-major, le fourrier tient toutes les écritures de la compagnie, à
l’exception des punitions et du livret d’ordinaire. Les fourriers sont désignés
par compagnie, à l’exception du fourrier de semaine attaché à un bataillon. Les
caporaux et sergents fourriers sont en théorie exemptés d’exercices. En
fonction des circonstances, le fourrier devançait ou suivait la compagnie dont
il était un membre à part entière: En première comme en deuxième ligne, au
repos à l'arrière. Il ne pouvait exercer ses fonctions au dépôt ou à l'arrière
que si la compagnie s'y trouvait. Il faisait donc le coup de feu si
nécessaire, même s'il s'occupait de l'intendance. Sous-officier d’infanterie en grande tenue 1910, un galon d’or en haut et en bas de la manche Tenue de campagne Sergent-Fourrier 1914 RAYMOND
MEURIS SUR LE FRONT de l’YSER EN 1915 Situation
autour de Nieuport 22 et 23 janvier 1915 Le vendredi 22 janvier 1915 le sergent
Raymond Meuris est blessé pour la première fois et Gazé sur le front du côté de
Nieuport,où dans la zone Lombaerdzyde et Nieuport les combats font rages et où
l’ennemi a procédé à de nombreux bombardements, nous pensons qu’il a
probablement été soigné à l’hôpital de l’Océan à la Panne[2]. L'ambulance de l'Océan était un hôpital
de campagne belge de la Première Guerre mondiale ouvert le 18 décembre 1914 par
le Dr Depage dans la cité balnéaire de La Panne à 12 km du front. Il fut
installé dans le Grand Hôtel de l'Océan réquisitionné pour l'occasion. Cet
hôtel de quatre étages disposait de 100 chambres et avait l’avantage d’être
construit face à la mer, devant de vastes dunes offrant l'espace nécessaire à
la construction de nombreux baraquements. Dans la seconde moitié de 1917, le
secteur de La Panne devint de plus en plus dangereux et plusieurs bombes
touchèrent l'hôpital faisant quelques victimes. Il fut pris alors la décision
de déplacer l'hôpital vers Vinkem de juin 1917 à septembre 1918. Il fut réinstallé à La Panne avant la
grande offensive de septembre. Il ferme le 15 octobre 1919 en raison de
l'épidémie de grippe espagnole. 19375 blessés seraient passés par l'ambulance. Malgré le mécontentement de l'inspecteur
général du service de santé, le général-médecin Mélis, un civil, le Dr Depage,
soutenu par le roi Albert, y est nommé Colonel-médecin responsable de
l'ambulance. Contrairement aux règlements militaires en vigueur, il choisit ses
assistants parmi les médecins militaires en fonction de leurs compétences et
non pas de leur ancienneté et exige l'inamovibilité de son personnel. Les
premières infirmières étaient des femmes formées dans les écoles de soins d'Angleterre,
du Canada, des États-Unis et du Danemark et seulement deux étaient belges. Par
la suite, des infirmières belges formées en Angleterre étofferont l'équipe. Des prêtres et des instituteurs
mobilisés assuraient le brancardage. La reine Élisabeth de Belgique prit
l'habitude d'y passer quelques heures plusieurs fois par semaine pour aider aux
soins Le personnel logeait dans une vingtaine de villas des environs. L’hôpital fonctionna à son apogée avec
plus de 160 infirmières et 280 brancardiers. L'hôpital dépendait de la Croix-Rouge de
Belgique et les fonds qui permettaient son fonctionnement provenaient surtout
de dons anglais. Néanmoins l'armée belge fournissait le personnel et les
véhicules. L'hôpital fut initialement équipé de matériel acheté à Londres par
le Dr Depage. Sa capacité à l'ouverture était de 200 lits, mais elle fut
progressivement augmentée au cours du conflit pour passer à 500 puis 2 000 lits
à son apogée. Il était équipé de 2 puis plus tard 6
salles d'opérations. Au fur et à mesure du conflit, des pavillons lui furent
adjoints. Le pavillon British de 100 lits nommé en fonction de l'origine des
donateurs, le pavillon Everyman de 240 lits dont la fondation Everyman de
Edinbourg offrit 4 000 dollars pour sa construction, le pavillon
Albert-Elisabeth de 300 lits (qui brûlera le 6 juin 1915), le pavillon Léopold
de 100 lits, le pavillon de réception, le pavillon américain de 60 lits, la
salle Emile Verhaeren destinée aux loisirs des blessés, l’institut Marie Depage
où se trouvaient les laboratoires de recherche scientifique et une chapelle. Le rez-de-chaussée de l'hôtel fut
aménagé en bureaux et accueilli les salles d'opérations. Le 1er
étage était dévolu aux officiers, le second aux blessés de la tête, les 3e
et 4e aux cas thoraciques et abdominaux. Un service dentaire, un
service de conception et d'entretien des prothèses et un laboratoire biomédical
complétaient l'infrastructure médicale. L'hôpital se trouvait très proche du
front dans le but d'administrer le plus rapidement possible les soins
chirurgicaux et diminuer ainsi le nombre de décès. Il devint un exemple de
gestion et fut visité par nombre de médecins étrangers. Les premières
transfusions sanguines de sang citraté y furent pratiquées. Un service de
radiologie y est mis en place dès 1914 et Marie Curie y passe 5 jours en août
1915. La stérilisation des plaies selon la méthode de Carrel-Dakin y fut
largement utilisée. De nos jours le bâtiment principal
n'existe plus, il a été remplacé par la Résidence Reine Elisabeth située au n°
70 de la Zeedijk. Une plaque commémorative y est apposée. La partie arrière du
bâtiment subsiste encore. Elle a été transformée en un ensemble d'appartements
début des années 60 : c'est la résidence « Roi chevalier », 11,
docteur A. Depagelaan. Une annexe de
l'hôpital, réservée aux malades contagieux, transformée depuis lors en
résidences, subsiste dans la Koninginnelaan 34. Vu sa situation quelque peu
éloignée par rapport aux autres bâtiments de l'hôpital de la Croix-Rouge
l'Océan, cette villa fut convertie en centre de traitement des maladies
infectieuses durant la guerre. L'ambulance de l'Océan installé dans le Grand Hôtel de l'Océan construit face à la mer Blessé pour la deuxième
fois Promu premier sergent en avril 1916 et
premier sergent-major le 21 juillet de la même année, il est blessé à nouveau,
le 22 octobre 1918, à Bellem, au nord de Vinkt, là où le 2ème
Chasseurs Ardennais prit position le 24 mai 1940. Il est nommé adjudant en
décembre 1918. LA
CEREMONIE DU 14 MAI 1919 En mai 1919, le conseil des ministres
décida de conférer la Croix de Guerre à S.M. le Roi Albert. Il paraissait
anormal, en effet, que celui qui avait conduit notre Armée au combat, ne fut
pas titulaire de la Croix des braves. Toutefois, un problème se posa : qui
allait remettre la distinction au Chef de l’Armée, attendu que cette mission
incombe normalement à un supérieur ? Le Roi s’entretient avec l’adjudant Meuris et ses compagnons On forma donc une délégation de onze
soldats, conduits par un adjudant, tous titulaires de la Croix de Chevalier de
l’Ordre de Léopold pour faits de guerre. Il y avait, ce jour-là, dans le parc du
palais de Bruxelles, le premier ministre
Delacroix, le ministre de la Guerre Masson et nombre de généraux, ayant exercé
de hauts commandements, parmi lesquels le général Greindl, père du comte René
Greindl, 2ème Chasseur Ardennais en 1940 et président provincial du
Luxembourg du SSChA. Le Roi, qu’accompagnait la Reine,
portait le casque mais aucun insigne de commandement, ni aucune décoration. Il
s’arrêta à dix pas du détachement des douze braves, parmi les plus braves, face
à l’adjudant Meuris. Le Premier ministre souligna la valeur
exceptionnelle de la Croix de Guerre : « Qu’elle
témoigne de ces actions d’éclat dont l’occasion n’est pas donnée à tous les
courages, ou qu’elle vienne récompenser les longs et obscurs dévouements, la
bravoure quotidienne, elle est, par excellence, la décoration du combattant. Le
soldat la sent bien à lui. Il est justement fier de la porter ». L’adjudant Meuris épingle le bijou de la Croix de Guerre sur la tunique du Roi. A gauche, le premier ministre Delacroix. A droite, le ministre de la Guerre Masson.(Repris au « Patriote illustré », du 25 mai 1919) Ensuite
l’adjudant Meuris prononça, en français et en flamand, l’allocution
suivante : « Sire – Unie à
Votre Majesté par le souvenir commun des jours héroïques de souffrance et de
gloire, l’Armée, que nous avons l’honneur de représenter, lui demande d’agréer
l’hommage de la Croix de Guerre, en témoignage de son admiration pour les
vertus de courage incessant et inébranlable confiance que le Roi lui a données en
exemple. «Tous ceux qui, sous les ordres de Votre Majesté, ont conquis la Croix
de Guerre, seront heureux et plus fiers de la porter avec Elle. «Symbole de la
valeur militaire, la Croix de Guerre trouvera un nouvel éclat à briller sur la
poitrine du Commandant en Chef qui, plein de sollicitude pour ses troupes, en
même temps que de claire et haute énergie, a conduit l’armée à la victoire et a
sauvé la Patrie ». L’adjudant Meuris, au nom de la délégation des soldats, donne lecture d’une adresse patriotique. A gauche, M Delcroix, Chef du Cabinet, à droite M. Masson, Ministre de la Guerre. De la réponse du Roi, nous extrayons le
passage suivant, qui devrait être aujourd’hui profondément médité par tous, au
moment où dans de nombreux milieux, et même parmi, ceux qui sont nantis de hautes
responsabilités dans l’état, on s’attache à déchirer la Patrie, allant jusqu’à
mettre en péril son existence même :
« J’adresse à Monsieur le Premier Ministre et à l’adjudant Meuris mes
remerciements les plus sincères pour leurs chaleureux discours. Celui qui fut, avec le Roi, la vedette
de cette cérémonie grandiose et pleine de signification, Raymond Meuris n’en
tirait pas vanité. L’auteur de ces
lignes qui l’a rencontré à diverses reprises et auquel il téléphonait parfois, pouvait
en témoigner. Il était d’une très grande discrétion et modeste, comme le
sont tous les vrais héros. Et cependant, qui peut se prévaloir d’états de
services comme les siens ? Passé, à sa demande dans le cadre de
réserve, il est nommé capitaine en décembre 1930 et capitaine-commandant en
septembre 1936. Rappelé en août 1939, il est affecté en février 1940 à l’école
d’Aviation de Gosselies, passe en mai en France puis au Maroc avec son unité. A
son retour en France il est pris sur la ligne de démarcation et envoyé en
Allemagne comme prisonnier de guerre et rapatrié en février 1941. Parmi ses distinctions
honorifiques les plus importantes: commandeur des ordres de la Couronne et
de Léopold II, officier et chevalier des trois ordres nationaux, dont deux avec
palmes, croix de guerre avec deux palmes, deux chevrons de blessures, huit chevrons
de front. Parmi ses citations la plus belle date
du 17 août 1920 : Gradé
plein d’allant et de sang-froid, s’est élancé les 14 et 15 octobre 1918 à
l’assaut de plusieurs nids de résistance qu’il a réduits, assurant ainsi la
progression continue de nos vagues d’assaut. A capturé, avec son groupe, 9
mitrailleuses et 121 prisonniers dont 5 officiers. Au front
depuis 53 mois. Voilà un homme à citer
en exemple à notre jeunesse. Ajoutons que Raymond Meuris fut toujours fidèle et
dévoué à sa Fraternelle du 10ème de ligne, dont il était membre du
comité, et qu’aussi, il aimait bien les Chasseurs Ardennais. *
* * Article
de presse et renseignements diffusés dans le Courrier de l’Armée, du 4 mai et
25 mai 1919 et dans l’Indépendance Belge du 15 mai 1919. Au cours de sa dernière réunion, le
Conseil des Ministres a décidé de conférer la Croix de Guerre à S. M. le Roi.
Celle-ci sera remise au Souverain par une délégation de soldats décorés de
l’Ordre de Léopold pour faits de guerre. Croix de guerre 1914-1918 avec palmes et lions de bronze. Revers de la croix de guerre 1914-1918 Tel François
1er fait Chevalier, le soir de Marignan, par Bayard, le preux sans peur et sans reproche, Albert, Roi des Belges, a voulu être
décoré par un de ses fidèles soldats. Il y a là les Généraux Gillain, Jungbluth, Greindl, Maglinse, De
Ceuninck, Rucquoy, Marchie, de Jonghe d’Ardoye, Mélis ; le Colonel de Moor, le Lieut-Colonel Blampain, Messieurs Delacroix, Premier Ministre et Masson, Ministre de la Guerre, le Comte
d’Aerschot, etc. Cyriaque,
Cyprien Victor GILLAIN Harry-Alfred,
JUNGHBLUTH Baron
Léon, Maurice A.-J.-V. GREINDL Baron
Armand, L.-T. de CEUNINCK Baron
Louis Hubert RUQUOY Comte,
André, A.-T.-J.-M.-G.de JONGHE d'ARDOYE Léopold
MELIS Baron
Louis, F.-M.-M. de MOOR Félicien,
Joseph BLAMPAIN LA
CROIX DE GUERRE FRANÇAISE Le lundi 2 août anniversaire de
l’ultimatum adressé par l’Allemagne à la Belgique, le président de la
République française a voulu rendre visite au roi Albert. L’entrevue a eu lieu
à Loo, une des plus anciennes villes de Flandre. Après avoir conféré
différentes décorations à des officiers et soldats belges qui lui ont été
signalé pour leur bravoure, Monsieur
Poincaré a remis lui-même la croix de guerre française à l’héroïque roi Albert.
On remarquera que le souverain porte le nouvel uniforme kaki de l’armée belge. Initialement (décret d'avril 1915), la
Croix de Guerre devait récompenser les combattants cités individuellement pour
faits de guerre. Sans que cela soit
précisé, elle récompensera aussi bien les combattants français qu'étrangers.
Son attribution sera également étendue à des citations collectives (villes ou
villages ayant particulièrement souffert de la guerre, unités militaires). CREATION
DE L’ORDRE DE LEOPOLD[3] Dès l’établissement du Royaume de
Belgique solidement assis par notre premier Roi, à l’exemple de ce qui existe
ailleurs, et a existé chez nous avant la révolution, la Belgique décide de
créer un Ordre National destiné à récompenser ses meilleurs citoyens. Ainsi le 11 juillet 1832, une loi est
promulguée, elle crée l’Ordre de LEOPOLD. Signalons que la couleur choisie pour le
ruban, rouge ponceau, est celle de la fameuse Toison d’Or, la plus ancienne
décoration Belge de l’Ancien Régime. Il est permis de voir en cela plus qu’une
coïncidence. L’auteur du projet est le Comte Félix de
Merode, fils et petit-fils de chambellans de l’impératrice Marie-Thérèse. Dumortier Barthélemy, rapporteur de la
commission centrale, s’exprime à ce sujet, comme suit, devant le Parlement le 2
juillet 1832, « La Belgique a eu
aussi son Ordre le plus illustre de tous, la Toison d’Or est une propriété
nationale. Elle a toujours été considérée comme inhérente à la couronne de
Belgique. Mais notre monarchie naissante ne peut
la revendiquer, elle doit créer un Ordre essentiellement nationale. Ainsi naquit l’Ordre de LEOPOLD,
successeur de la célèbre Toison d’Or, fondée à Bruges en 1429 par Philippe le BON, Grand-Duc d’Occident. L’ordre de LEOPOLD fut décerné, par nos
souverains, avec parcimonie et, ceux qui le reçoivent peuvent en être fiers, et
plus fiers encore les Soldats Chevaliers de l’Ordre de LEOPOLD avec palme. Ils
sont porteurs d’une distinction octroyée pour hauts faits d’arme accomplis sur
le champ de bataille. L’Ordre de LEOPOLD comprend deux
catégories de membres, des civils et des militaires. La marque distinctive de
l’Ordre porté par ces derniers consiste en deux glaives croisés, placé en
support de la couronne dans le bijou et, sur le ruban une palme indique que
cette distinction honorifique a été conférée pour fait de guerre. Pour la mériter, il faut en principe,
être officier. A titre tout à fait exceptionnel, notre 1er Roi la
décerne à quelques un des plus vaillants soldats des campagnes de 1830 et 1831.
Pendant la guerre 1914-1918, S.M. le Roi Albert décide d’en récompenser
quelques soldats dont les actions d’éclat sont plus que remarquables. BENEDICTION
DU DRAPEAU[4] Le 1er novembre 1936,
Monseigneur Dugardyn, Aumonier en Chef de l’Armée, Délégué de S.E. Le Cardinal
Archevêque de Malines, bénit notre drapeau. Dans la presse, le lendemain, on peut
lire à ce sujet : Dès 9h 30, l’Eglise est pleine de monde.
Dans le Chœur, autour duquel les Drapeaux des Associations d’Anciens
Combattants montent une garde d’honneur, le Colonel Baron de TRANNOY,
représentant le Ministre de la Défense Nationale et le Comte de Broqueville,
Ministre de la Guerre en 1914, précèdent immédiatement les Soldats Chevaliers
de l’Ordre de LEOPOLD, tous porteurs d’un brassard de couleur amarante et de la
Croix de Chevalier de l’Ordre de LEOPOLD, grand module, à l’exclusion de toute
autre décoration. Aux premiers rangs de
l’assistance : Le Premier Ministre van Zeeland, le
Comte Cornet de Ways Ruart, Grand Maréchal de la Cour, les
Lieutenants-Généraux, van Van Strydonck, Tasnier, Neefs, Van Acker, Diddier,
Lemercier, Duvivier, Baltia, Pontus, Verstraete, Lekeu, Moulin, Van de Putte,
Dekempeneer, Baron Wahis ; le Colonel Louvau, président de l’U.F.A.C.
14-18, Comte Perran de San Martino, Chevalier Louis Lagasse de Locht, MM.
Barre, Briand, De Valkeneer, président des Etats Généraux des Anciens
Combattants. Les orgues maintenant
fonts vibrer les voûtes de l’antique chapelle des Cisterciennes de la Cambre.
Il est 10h30, la messe à 3 prêtres commence. A l’Elévation, les clairons des
Carabiniers sonnent « Aux CHAMPS ». La Brabançonne jouée en sourdine
et écoutée avec émotion, termine la cérémonie. Après l’office religieux, M. Barre
convie les Soldats Chevalier à une réception cordiale au Cercle Royal
St-Hubert. Vers midi et demie, les Soldats
Chevaliers sont rassemblés devant le Parvis Notre-Dame à Laeken, autour de leur
comité. Précédés de leur drapeau, les Soldats Chevaliers se dirigent vers la
Crypte Royale, où ils s’inclinent devant les tombeaux du Roi LEOPOLD 1er,
du Roi ALBERT et de la Reine ASTRID. Le Président dépose au pied de chacun
d’eux un coussin sur lequel est brodé la Croix de Chevalier de l’Ordre de
LEOPOLD. Puis les Soldats Chevaliers se rendent
au Mausolée où repose le Poilu Inconnu Français. Porte drapeau Commandant Paul Meuris Croix
de Chevalier de l’Ordre de LEOPOLD Les
5 Catégories Grand
cordon, Grand-officier, Commandeur, Officier, Chevalier Uniforme de lieutenant general d'Albert Ier de Belgique (grand cordon), avec croix en echarpe et plaque à la boutonniere. Les autres decorations sont la croix de Guerre 1914-1918, la medaille de l'Yser 1914-1918 et la medaille commemorative de la Guerre 1914-1918. Medaille avec une palme et sabres de Raymond Meuris brode sur tissus RELEVE
DES ETATS DE SERVICES DE RAYMOND MEURIS (Documents
officiels) RELEVE
DES DISTINCTIONS HONORIFIQUES (Documents
officiels) Commandeur de l ordre de la couronne Croix de la couronne avec Glaive Commandeur de l Ordre de Leopold II Croix d Officier de l Ordre de Leopold Croix d Officier de l Ordre de Leopold II Croix de Guerre avec Palme Croix militaire de 2eme Classe Croix de l Yser 14-18 Medaille de la Victoire (Interraliee) Medaille commemorative 14-18 Medaille du Centenaire Medaille commemorative 40-45 Medaille commemorative du regne de Leopold II Medaille du prisonnier de guerre 1939-1945 Brevet d instructeur en education physique de Raymond Meuris DETACHE
A L’AERONAUTIQUE MILITAIRE L'aviation militaire belge créée en 1909
sous l’impulsion du général Hellebaut, Ministre de la Guerre devient «
l'Aéronautique militaire » le 1er mars 1920. Faisant partie du
personnel navigant à partir du 01 décembre 1921 au 1er mars
1926, Raymond Meuris sera blessé pour la
troisième fois durant son service dans un accident d’avion et soigné durant
trois mois dans un hôpital à Amsterdam (avant son mariage), et il en gardera un
léger handicap à la jambe. Insigne de pilote Officier Aviation militaire Belge de 1920 Ã 1949 Insigne de la force aerienne belge a partir de janvier 1949 SON MARIAGE A FLORENNES Acte de mariage de Raymond Jules Joseph
Guillaume Ghislain MEURIS et Simone Camille Zoé Ghislaine BODART à Florennes le
12 décembre 1925 Photo de mariage de Raymond Jules
Joseph Guillaume Ghislain MEURIS et Simone Camille Zoé Ghislaine BODART à
Florennes le 12 décembre 1925 En uniforme avec son épouse, détaché à
l’Aéronautique militaire comme personnel navigant avec le grade de Lieutenant. Raymond Meuris Chef de Corps à l’Ecole
d’aviation de Gosselies (Capitaine commandant au centre,
Bottes) à la 1ère Escadrille (entre le 7
Février et le 15 Mai 1940) Quelques
mois après la fin de la première guerre mondiale, le champ d’aviation de
Gosselies voit s’installer la première école de pilotage belge. Cette
plaine d’aviation sera inaugurée en 1919 par sa Majesté le Roi Albert. En tenue de Battle Dress devant sa maison En
1920, le Commandant Fernand JACQUET, un as belge de la première guerre mondiale,
fonde la SEGA (Société Générale d’Aéronautique) qui s’installe à Gosselies. Son
activité comprend surtout l’entretien et la réparation des machines volantes
utilisées par les nombreux aéro-clubs de la région. Confiante en l’avenir de
l’aviation, elle acquit parcelle après parcelle et réunit de cette façon ... 28
hectares d’un seul tenant. Quatre
cents pilotes militaires et civils destinés à l’aéronautique militaire furent
formés à l’école d’aviation. Le
10 mai 1940 à 5 heures du matin, l’aviation allemande attaque la plaine de
Gosselies. Les bombes de la Luftwaffe détruisent complètement les
ateliers et les hangars de l’usine Fairey où la production sous licence de
Hawker HURRICANE est en cours. LA CAPITULATION DU 28 MAI 1940[5] Les
heures douloureuses vécues par les chefs de l’armée belge, lorsque celle-ci,
définitivement, se trouva submergée, sont encore mal connues. A vrai dire, on
ne possède encore aucun document officiel sur cet épisode pathétique de notre
histoire nationale. La plupart des chefs militaires qui
prirent une part prépondérante aux décisions imposées à notre armée par la
force des choses, furent emmenés en captivité. Ils viennent à peine de rentrer
au pays. Par eux, sans doute, nous ne tarderons, plus à connaître, dans leur
détail, les faits qui précédèrent et qui suivirent la capitulation du 28 mai
1940. A la relation de ces faits s'attache un immense intérêt. Car l'histoire
d'une nation est un tissu de bons et de mauvais jours. Les triomphes de la
Victoire s'estompant, nous sommes à présent en droit de reporter nos pensées
vers les jours noirs du mois de mai 1940, et de chercher à en reconstituer le
drame. Voici
donc quelques documents photographiques (à la suite de l’article) et quelques
détails précis qui sans posséder le moindre caractère officiel, apportent une
contribution intéressante à l'historique de l'épisode du 28 mai 1940. Ce
fut le général major DEROUSSEAUX que le Roi désigna comme mandataire et ce fut
lui qui apposa sa signature au bas du protocole de reddition. A
9 h.37, le général DEROUSSEAUX et le commandant LIAGRE sont reçus sur le perron
du château par le général-major Friedrich Ernst Wilhem PAULUS. D’autre
part, nous sommes persuadés que la plupart de nos lecteurs n'apprendront pas
sans surprise que la capitulation de l'armée belge ne fut point signée, comme
on le croit généralement, à Saint-André lez-Bruges, où se trouvait notre G. Q.
G., ou tout au moins quelque part en Flandre. La vérité est que l'acte de
capitulation fut signé dans un petit village wallon, à Anvaing, localité
agricole de quelque douze cents âmes, située un peu en retrait de la route
Leuze-Renaix, dans l'arrondissement d'Ath. Là se trouve, entouré d'arbres, un
joli château qui est la propriété de la comtesse de Lannoy, veuve de l’ancien
grand maréchal de la Cour. Ses habitants avaient dû évacuer. Le général VON
REICHENAU, prototype de l'officier prussien, portant monocle, en avait fait le
Quartier-Général de la 6ème Armée qu'il commandait. Ce
fut donc au Q. G. du général VON REICHENAU que le général-major DEROUSSEAUX,
représentant le Roi, fut invité à se rendre, le matin du 28 mai ; au château
d'Anvaing fut signé le protocole de capitulation. Voici comment se déroulèrent les
événements Le
27 mai, dans le courant de l'après-midi, le chef de l'Etat-major belge ayant
exposé au Roi la situation irrémédiablement perdue de notre armée, il fut
décidé d’envoyer un parlementaire dans les lignes ennemies avec mission de
s’enquérir des conditions auxquelles les Allemands accepteraient de
suspendre le combat contre l’armée belge. A
5 heures du soir, le général-major DEROUSSEAUX, désigné pour cette mission,
quittait le château de Saint-André lez-Bruges, où était installé notre G. Q. G.
et partait en direction des lignes allemandes. Sa voiture était conduite par le
chauffeur Léon Vermeulen, du Corps de Transport ; à côté du conducteur se
tenait le sous-officier Jacques PELGRIMS, réserviste, portant le drapeau blanc.
Dans une seconde voiture se trouvaient le commandant LIAGRE, officier de
réserve, désigné comme interprète et un chauffeur. Les
deux voitures partirent, croisant sur leur route, le lamentable convoi des
réfugiés fuyant la bataille, et des débris d'unités belges. Elles atteignirent
bientôt la zone des combats. Elles y furent d'ailleurs accueillies par une
rafale de mitrailleuse, tirée par les Allemands. Des balles atteignirent l'auto
du général, criblèrent de trous le pare-brise et la carrosserie et blessèrent à
la main et au cou le porte-fanion PELGRIMS. Il était environ 17h30, la voiture
du général fut immédiatement entourée de soldats allemands. Après avoir mitraillé
nos parlementaires, ils les... mitraillèrent à nouveau de leurs appareils
photographiques. Une brève altercation eut lieu entre le sous-officier PELGRIMS
qui, de sa main valide, arracha des mains d'un Allemand l'appareil avec lequel
il s’apprêtait à photographier. Un officier donna alors aux hommes l'ordre de
se retirer, et, un chauffeur allemand prit, au volant de la voiture belge, la
place du chauffeur Vermeulen. On
banda les yeux du général DEROUSSEAUX et du commandant LIAGRE. Des infirmiers
pansèrent sommairement PELGRIMS, qui remonta en voiture : mais le chauffeur
Vermeulen reçut l'ordre de rester sur place. Il devait attendre là durant près
de quatre heures, en première ligne seul Belge parmi les Allemands qui
continuaient de progresser en combattant, le retour de son chef. Conduite
– fort mal – par un Allemand qui, sans doute n'avait jamais piloté une voiture
américaine, la voiture du général DEROUSSEAUX fut dirigée d'abord vers Pithem :
où, dans une grande maison blanche, était installé le Q. G. d'un régiment. Là,
le sous-officier PELGRIMS fut emmené dans une école où se trouvaient des
prisonniers belges; il y fut soigné par un médecin belge. Ayant
été pansé il fut ramené au P. C. du régiment ; mais le général DEROUSSEAUX
avait été emmené plus loin. A ce moment, le P. C. allemand subit un terrible
bombardement de l'artillerie belge. Un colonel allemand s’approcha du
sous-officier et lui donna l'ordre de s’abriter. Celui-ci exigea alors d'être
reconduit auprès de son général. Dès que le bombardement s'apaisa, un chauffeur
allemand, le prit dans sa voiture et le conduisit au Q. G. de la Division. En
cours de route, le chauffeur se perdit, mais la voiture finit par atteindre le
village d'Ingelmunster où, effectivement, se trouvait le général DEROUSSEAUX,
en pourparlers. Ici
se place un curieux incident, Lorsque le général DEROUSSEAUX eut terminé son
entretien avec le général GORTAFLEISH, on ne trouva plus trace des deux autos
belges... Elles avaient été enlevées ! Les
Allemands offrirent une autre voiture aux parlementaires belges. Mais si le
général, ni son interprète, le commandant LIAGRE, ne sachant conduire et le
sous-officier PELGRIMS étant blessé à la main, une voiture allemande prit les
Belges à son bord, et partit en direction des lignes. Au P. C. de la Division,
on leur remit un grand drapeau blanc. Ainsi, les Allemands pénétrèrent jusqu'à
l'intérieur des lignes belges où après avoir repris, en passant, le chauffeur
Vermeulen, le général DEROUSSEAUX trouva une autre voiture pour regagner le G.
Q. G., à Saint-André lez-Bruges. A
10 heures du soir, le général DEROUSSEAUX rapportait au Roi la réponse des
Allemands : ils ne pouvaient accepter que la reddition inconditionnelle des
forces belges. Après les ouvertures faites du côté belge, une auto allemande
arrive au Quartier Général belge, dans les Flandres Apres avoir passé en revue les moyens
qui demeuraient à l'armée belge d'échapper à ces dures conditions, l'Etat-major
dut se résigner et, vers 23 heures, l'acceptation était notifiée à l’ennemi par
radio. Le Roi proposait que la cessation du feu soit fixée au lendemain matin,
quatre heures. Dans la nuit, les Allemands marquaient par radio, leur accord. Ainsi se terminait le premier acte de
la capitulation. A
l’aube du 28 mai, les hostilités cessaient. Dans certains secteurs, on vit des
auto-blindées allemandes pénétrer dans les lignes belges transportant un
clairon qui sonnait le « Cessez-le-feu ». L'ordre de cesser le feu fut
d'ailleurs transmis à toutes les unités belges en campagne ; certaines d'entre
elles ne furent pas immédiatement touchées, par cet ordre. D'autres, notamment
les garnisons de certaines positions fortifiées, devaient poursuivre la lutte
pendant plusieurs jours encore, jusqu'à épuisement de leurs réserves. Il
restait à échanger les documents officiels de la capitulation. Il
fut convenu que le mandataire du Roi, c'est-à-dire le général DEROUSSEAUX se
rendrait le 28 au Q. G. du général VON REICHENAU, commandant la 6ème Armée
allemande en Belgique. Le général partit à l'aube de
Saint-André lez- Bruges, toujours accompagné du commandant LIAGRE, interprète.
Lorsqu'il atteignit le point fixé VON REICHENAU, un drame venait de se produire
: voyant approcher une auto allemande arborant le drapeau blanc, un lieutenant
belge, qui n’avait pu été informé de l'arrivée de parlementaires ennemis et qui
redoutait une ruse, avait fait ouvrir le feu d'une pièce de 4,7. Un Allemand
avait été tué ; d'autres étaient blessés. Ce fut, pour les parlementaires
belges, un moment délicat. La
voiture du général DEROUSSEAUX fut néanmoins conduite, à bonne allure, vers le
Tournaisi. Elle s'arrêta au château d'Anvaing. Le général belge fut reçu, sur
le porche, par le chef d'état-major de REICHENAU, le major-général Paulus, qui
devait, par la suite être capturé à Stalingrad et devenir le chef du groupe de
généraux anti-hitlériens qui ne cessèrent plu de prêcher le soulèvement contre
le régime nazi. Les entretiens commencèrent aussitôt.
Il était 9 heures 40. Du
côté allemand, outre VON REICHENAU et PAULUS, étaient présents le colonel VON
BECHTOLSHEIM et le commandant VON LUTTITZ, interprète. Au cours de cet entretien, le général
DEROUSSEAUX défendit l'honneur de l’armée belge et obtint de l’ennemi une
déclaration reconnaissant que nos troupes s'étaient battues avec vaillance. En
témoignage de respect pour les chefs d'une armée dont ils devaient reconnaître,
le courage, les Allemands déclarèrent au général DEROUSSEAUX qu'ils
autorisaient nos officiers à conserver leur sabre. Le général répondit qu'il
appréciait ce geste comme purement symbolique, car les officiers belges ne
portaient plus le sabre. Il demanda surtout qu'en égard à leur courage, les
prisonniers de guerre reçoivent un traitement spécial ; mais sur ce point les
Allemands ne prirent aucun engagement. Enfin c'est au cours du même entretien
que, le général DEROUSSEAUX s’était inquiété du sort qu'avaient réservé les
Allemands au Roi, ceux-ci décidèrent d'assigner le Palais de Laeken en
résidence au Roi prisonnier. En substance, le protocole de
capitulation stipulait que : « L'Armée belge déposera immédiatement les armes
sans conditions et se considèrera dès lors comme prisonnière de guerre. Un
armistice a pris cours le matin du 28 mai, à la demande du commandement belge.
Les opérations contre les troupes britanniques et françaises continuent. Le
territoire belge sera immédiatement occupé ; tous les ports inclus. Aucun
dommage nouveau ne sera apporté aux écluses ni aux fortifications de la côte.
Dans un protocole additionnel, il était dit que les officiers belges
conserveraient leurs armes, en témoignage de reddition honorable, et que le
château de Laeken serait mis à la disposition du Roi pour y résider avec la
Famille Royale, sa suite militaire et ses serviteurs. Le protocole réclamait
encore la restitution de deux aviateurs allemands abattus en Belgique le 10
janvier 1940, celle de quelques pionniers allemands internés en Belgique
pendant la mobilisation, et fixait une série de mesures exécutoires des
conditions d'armistice. A
10 h. 30, le document était signé par le général Paulus, pour l’armée allemande
et par le général DEROUSSEAUX pour l’armée belge. Aussitôt, le général VON
REICHENAU, épanoui, téléphonait la nouvelle à son Führer. Et l’un des plus sombres chapitres de
notre histoire s’achevait ... PHOTOS DE LA CAPITULATION LE 28 MAI
1940 Le manoir d Anvaing, ou fut signee la capitulation. Le Grand Quartier General allemand y etait installe en mai 1940 Le 28 mai 1940, Ã 9 h.35, l auto des plenipotentiaires belges arrive sur le terre-plein du chateau A 9 h.37- le general Derousseaux et le commandant Liagre sont recus sur le perron du chateau par le general-major Paulus A 9 h.40 La delegation belge recue par le general von Reichenau entoure d officiers superieurs allemands. La conference a lieu dans la bibliotheque du chateau 10 heures Vingt minutes a peine ont suffi a la lecture du protocole. Les signatures sont aussitot echangees 10 heures 10 Pendant que s accomplissent les dernieres formalites, le general von Reichnau telephone au Fuhrer : Grande victoire. En effet, la grande Allemagne a battu la petite Belgique 10 heures 30 Le general von Reichenau reconduit le plenipotentiaire belge a son auto. Un quart d heure plus tard la radio allemande diffusait la nouvelle de la capitulation belge Apres les ouvertures faites du cote belge, une auto allemande arrive au Quartier General belge, dans les Flandres Les pourparlers se poursuivent. Un parlementaire allemand au Quartier General belge LE PASSAGE DE RAYMOND MEURIS
EN FRANCE Le
15 mai 1940 son épouse le suivra en France ou il est muté avec plusieurs
membres de son unité. Ils
résideront un court instant à Sables-d’Or-les-Pins dans le département des
côtes d’Armor en Bretagne. Ils
partiront ensuite le 2 juin au Maroc au centre administratif Belge à Oujda. SON ARRESTATION à CHALON-SUR-SAÔNE De
retour le 24 aout en France à Chalon-sur-Saône sur la ligne de démarcation
entre la zone libre et la zone occupée, Raymond sera pris par les Allemands le
17 septembre 1940. Chalon-sur-Saône
est une commune française située dans le département de la Saône-et-Loire. L'article
2 de l'armistice du 22 juin 1940, prévoit « Pour assurer les intérêts
du Reich allemand, le territoire français situé au nord et à l’ouest de la
ligne tracée sur la carte ci-annexée sera occupé par les troupes allemandes.
Les territoires qui ne sont pas encore aux mains des troupes allemandes seront
immédiatement occupés après la conclusion de la présente convention. » Les
Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le
territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal
entre les deux grandes zones. La
ligne de démarcation, qui entre en vigueur trois jours plus tard, traverse
treize départements : Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques), Landes, Gironde,
Dordogne, Charente, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Cher, Allier,
Saône-et-Loire, Jura, Ain. De juin 1940 Ã novembre 1942, la ligne de demarcation passe au niveau de la Saone, Chalon-sur-Saone est scinde en deux et devient l un des principaux carrefours officiels du passage interzones (avec Moulins-sur-Allier, Langon). La
rive droite de la Saône est en zone occupée et la rive gauche à partir de
Saint-Marcel en zone libre. Chalon-sur-Saone, Canal du centre et ecluse La
ligne de démarcation est comme une frontière. Des guérites et des barrières aux
couleurs allemandes sont installées aux postes de passage, signalés par des
pancartes. Un Ausweis
(laissez-passer), délivré par les Kommandanturen
(bureaux de l'autorité allemande chargés de l'administration militaire ou
civile d'une zone déterminée du territoire) et très difficile à obtenir, est obligatoire
pour aller d’une zone à l’autre, que ce soit à pied, en voiture ou en train. Les
personnes qui résident à dix kilomètres de part et d'autre de la ligne peuvent
demander des Ausweis für den kleinen Grenzverkehr
(laissez-passer pour la petite circulation frontalière) qui leur permettent de
circuler pour un temps déterminé sur le territoire de leur département coupé en
deux est du ressort des Feldkommandanturen et des
Kreiskommandanturen locales. Guerite de la ligne de demarcation à Chalon. (Source photo : Musee de la Resistance Nationale - Champigny) Jusqu'en septembre 1940, aucun courrier
ne peut circuler d'une zone à l'autre. La Demarkationslinie –
la ligne de démarcation – ne disparaîtra que le 1er mars 1943,
plusieurs mois après l’occupation totale de la France, le 11 novembre
1942. Chalon
sera libérée le 5 septembre 1944 par les troupes de la 3e division
d’infanterie algérienne qui avait débarqué en Provence. PRISONNIER EN ALLEMAGNE AU STALAG II B Raymond
MEURIS sera prisonnier en Allemagne à partir du 29 septembre 1940 au Stalag II
B à HAMMERSTEIN enregistré avec le N° 95012 et son matricule 20162. Il sera
transféré en OFLAG le 13 octobre 1940. LE STALAG IIB HAMMERSTEIN, CZARNE en
POLOGNE (Poméranie) Le
camp s'étend sur 10 ha, ceint de l'habituelle double clôture de barbelés.
D'autres clôtures subdivisent l'installation en sous-camps. 10 000 Soviétiques
étaient détenus dans le camp de l'Est, tandis que, de l'autre côté de la voie
de chemin de fer, le camp du Nord accueille les autres nationalités : 16 000
Français, 1 600 Serbes, 900 Belges, et les Américains, répartis par
nationalité. Dans la zone des Américains, il y avait un terrain de sport, des
ateliers, une infirmerie, des douches, et un site pour s'épouiller. Par
moments, plus de 600 hommes étaient cantonnés par groupes de trois baraques de
plain-pied, faisant chacune 14 m de large sur 55 m de long. Malgré cette forte
promiscuité, les conditions contrastaient fortement avec le camp des
Soviétiques, où plus de 1 000 prisonniers devaient se partager cet espace.
Chaque baraquement était coupé en deux, avec au milieu des sanitaires avec 20
robinets. De l'eau potable était disponible à toute heure, sauf lors des deux
derniers mois où elle était coupée une partie de la journée. Les châlits à
trois niveaux disposaient de matelas en laine de bois, et chaque homme
disposait d'une couverture fournie par les Allemands (plus deux fournies par la
Croix-Rouge). À l'avant et à l'arrière des baraques se trouvait un urinoir,
utilisable uniquement la nuit. L'espace avant était chauffé au moyen de trois
poêles, l'espace arrière par deux poêles ; mais les rations de combustibles
étaient toujours insuffisantes pour permettre ce chauffage. En décembre 1944,
cette ration tombe à son plus bas, à 12 kg de charbon par poêle et par jour.
Aux beaux jours, les Allemands retenaient une partie de la ration de
combustible. Plan du Stalag II-B et des Kommandos les plus proches. Stalag IIB - Archives allemande : Photos Hartman 1941 PRISONNIER A L’OFLAG VIII C à
JULIUSBURG Transféré
du Stalg IIB le 13 octobre 1940 à l’oflag VIII C à JULIUSBURG. Juliusbourg est une bourgade située en
basse Silésie, pas loin de Breslau ; maintenant cette région a été rattachée à
la Pologne. Le camp où Raymond Meuris fut enfermé était un pensionnat de jeunes
filles tenu par des religieuses. Pour accueillir les prisonniers, il devint
l’Oflag VIII C par l’édification d’une double haie de fil de fers barbelés
séparés par des rouleaux de barbelés entassés entre les deux haies ; vers
l’intérieur, un fil bas empêchait les prisonniers d’approcher à moins de trois
mètres. Aux quatre coins, des miradors surveillaient l’intérieur du camp ; les
couloirs du bâtiment avaient été murés pour laisser l’usage de l’une des ailes
aux religieuses, qui continuaient à exploiter une ferme contigüe. Paul était donc maintenant dans un
Oflag, camp d’internement pour officiers ; il y avait, outre 325 officiers
belges, 65 officiers hollandais de l’armée d’Indonésie, 84 sous-officiers et
soldats belges faisant fonction d’ordonnances. Il faut dire que, si les
officiers hollandais avaient été libérés après la capitulation de leur armée,
ceux qui appartenaient à l’armée des indes néerlandaises et qui étaient aux
Pays-Bas par hasard en mai 1940, ne le furent pas. Type de plaque que portaient les prisonniers de l OFLAG VIII C. Raymond Meuris gardait le N° 95012 qui lui avait ete attribue au Stalag II B JULIUSBURG, aujourd'hui DOBROSZYCE, est
un village silésien (les soldats allemands disaient « ein Kaff », ce
qu'on peut rendre par « un trou », un « bled »), qui se
trouve à quelques 10 km au Nord de OELS ; OELS se trouve à quelques 35 km à
l'Est-Nord-Est de BRESLAU, aujourd'hui WROCLAW. Plan de l’Oflag VIIIC (Rez de Chaussée, en
vert espace occupé par les Soeurs) Plan de l’Oflag VIIIC (1er étage,
en vert espace occupé par les Soeurs) L’OFLAG VI A DE SOEST Durant
sa captivité il contracte une pneumonie, il est libéré de ce camp 18 février
1941 pour maladie puis transféré pour soins en Belgique en transport des
chemins de fer via l’oflag VI A de Soest. 1938
commence avec la construction d'une caserne d'infanterie dans la ville de
Soest. Il se compose d'un certain nombre de bâtiments en pierre de 2 étages, de
plusieurs bâtiments en bois et d'un grand espace ouvert. Le tout est entouré de
double fil de fer barbelé et équipé de tours de guet et de gardes avec des
chiens. Le
05-06-1940, ce sera un camp de prisonniers de guerre pour officiers : Oflag VI
A. Les premiers Néerlandais et Belges sont hébergés. Les Belges sont séparés en
Flamands et Wallons et logés dans des bâtiments séparés. Du fil de fer barbelé
supplémentaire est ajouté entre ces bâtiments. En juillet 40, 1300 officiers
français arrivèrent à Soest. Après le départ des Belges en août 40 et le
transfert des Néerlandais en novembre 40, Oflag VI A devient un camp de
prisonniers de guerre français. Les différents camps
par où est passé Raymond MEURIS SON RETOUR DE
CAPTIVITE Document de transport de malade via l Oflag VI/A vers Anvers pour renvoi Libéré
du Stalag VI A de Soest et transféré en chemin de fer, il arrive à Liège ou un
membre de sa famille l’accueil à la gare. Il est sur un brancard et ne pèse
plus que 45 kilo. Son parrain s’occupe de le faire soigner à la clinique de
Liège puis il reviendra à Florennes retrouver son épouse et ses deux enfants. Documents du CICR LE 2ème RAPPEL
EN SERVICE ACTIF Raymond
reprend du service le 23 avril 1945 et est désigné pour l’Unitéde
Police Aérodrome, Détachement américain. Photo prise à HANAU (Allemagne) Du
23 avril 1945 au 21 juin 1946, il fait partie de l’Unité de police d’aérodromes
joint à un détachement Américain. Hanau fut bombardé et anéantit le 19 mars
1945 par l’aviation britannique. Photo prise en aout 1945 a Luxembourg avec deux soldats Americains. (de retour de mission en Allemagne ?) LA VIE à FLORENNES,
METTET, BRUXELLES Mis
en congé sans solde à partir du 1er mars 1941, il travaillera
avec son beau-père dans les terres plastics jusqu’en avril 1945. Du 8 janvier
1944 au 23 avril 1945, il ira s’établir à Mettet rue de la gare N° 18, tout en
poursuivant le travail avec son beau-père à la valette situé à proximité du
champ d’avion allemand. Suivant les dires de sa fille Françoise, il aurait pu
(le connaissant) être lié à la résistance locale durant cette période, où faire
partie d’un grand réseau depuis 1940. En
1956 il habite de nouveau à Florennes, rue de la Valette N°1 dans la maison de
ses beaux-parents jusque 1960 puis ira vivre avec sa famille à Bruxelles après
avoir vendu la maison. En 1965 il est recensé au N° 40 avenue du 11 novembre à
Bruxelles 4 et en 1981 (année de son décès) au 29 rue des Palmiers à 1150
Bruxelles. Maison ou vecu Raymond Meuris avec sa famille rue de la Valette N° 1 Mur d enceinte de la maison ou a ete appose une plaque commemorative le 12 mai 2019 Ici vécut LA FIN D’UNE LONGUE
CARRIERE Mis
en congé sans solde le 21 juin 1946, il cesse, par limite d’âge de faire partie
du cadre de réserve le 30 juin 1946. La Fraternelle des
Chevaliers de l’Ordre de Léopold En 1939 Raymond Meuris (Porte drapeau de la fraternelle) rendant hommage avec ses compagnons devant la tombe du soldat inconnu (1967) Colonne du Congres Raymond Meuris en Civil (2eme en partant de la droite) Le repos des vieux compagnons de guerre (4eme en partant de la Gauche) Décès Il
décède à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles le 23 octobre 1981 et sera inhumé
dans le cimetière de Florennes au côté de sa femme Simone Bodart Tombe restauree en 2019 par jean Henry de Surice Descendance Première Génération 1. Halen
MEURIS, naissance Circa 1640. Il
épouse Anne CHARLE, naissance Circa 1640. Enfants
: + 2 i. Jean naissance
5 décembre 1662. Deuxième Génération 2. Jean
MEURIS, naissance 5 décembre 1662. Il épouse Catherine
RONVAL, décès 8 juin 1721 à CIERGNON. Enfants
: + 3 i. Joseph naissance
19 mars 1688. 4 ii. Marthe
MEURIS, naissance 1621, décès 1741. Elle épouse Henri DAVIN, 25 mai
1725 CIERGNON, naissance 1699, décès 1777. Troisième Génération 3. Joseph
MEURISSE, naissance 19 mars 1688 à CIERGNON. (Ecrit aussi Meurice) Enfants
: + 5 i. Louis naissance
23 octobre 1716. 6 ii. Jean
Louis MEURIS, naissance 10 octobre 1723 à PONDROME. Quatrième Génération 5. Louis
MEURIS, naissance 23 octobre 1716 à CHEVETOGNE, décès 2 juillet 1760 à
MARENNE. Il épouse Louise GILLE, 16 février 1738 à
CHEVETOGNE, naissance 23 octobre 1716 à CHEVETOGNE, décès Avant 1814 à MARCHE
EN FAMENNE. Enfants
: + 7 i. Joseph naissance
1737. 8 ii. Gérard
Joseph MEURIS, naissance 26 mars 1745 à CIERGNON. 9 iii. Marie
Catherine MEURIS, naissance 24 novembre 1747 à CIERGNON, décès 3 avril 1813 à
MARENNE. 10 iv. Catherine
Joseph MEURIS, naissance 24 novembre 1747 à CIERGNON, décès 3 avril
1813 à MARENNE. 11 v. Jeanne
Louise MEURIS, naissance 29 août 1750 à CIERGNON, décès 26 septembre 1829 à
CHEVETOGNE. 12 vi. Marie
MEURIS, naissance 21 mai 1753 à CIERGNON. 13 vii. Pierre
Joseph MEURIS, naissance 1754 à CIERGNON, décès 18 janvier
1814 à
MARCHE EN FAMENNE. 14 viii. Louis
Joseph MEURIS, naissance 2 mars 1757 à CIERGNON. Cinquième Génération 7. Joseph
MEURIS, naissance 1737 à CIERGNON, décès 7 sep 1818 à MARCHE EN
FAMENNE. Il
épouse Anne Marie SAINTVITEUX, naissance 1752 à VERDENNE, MARENNE,
décès 21 mars 1829 à MARCHE EN FAMENNE. Enfants
: + 15 i. Guillaume
Joseph naissance 7 avril 1794. 16 ii. Joseph
MEURIS, naissance 11 juin 1792 à MARCHE EN FAMENNE,
décès 21
mars 1843 à MARCHE EN FAMENNE. 17 iii. Remacle Joseph MEURIS, naissance 3 février 1792 à MARCHE EN
FAMENNE, décès 29 septembre 1871 à MARCHE EN FAMENNE. 18 iv. Anne
Catherine MEURIS, naissance 1785 à MARCHE EN FAMENNE, décès 20 novembre 1874 à
MARCHE EN FAMENNE. Sixième Génération 15. Guillaume
Joseph MEURIS, naissance 7 avril 1794 à MARCHE EN FAMENNE. Il
épouse Hubertine Lambertine
RADELET, 23 juin 1819 à MARCHE EN FAMENNE, naissance 1801, décès 1855. Enfants
: 19 i. Marie
Catherine Hortense MEURIS, naissance 1819. 20 ii. Marie
Thérèse Guillemine MEURIS, naissance 1820. 21 iii. Marie
Joséphine MEURIS, naissance 1825. 22 iv. Guillaume
Louis Joseph MEURIS, naissance 1825. 23 v. Jean
Joseph MEURIS, naissance 1827, décès 1845. 24 vi. Lucie
Pauline MEURIS, naissance 1829, décès 1832. + 25 vii. Maximilien
François Joseph naissance 12 octobre 1832. 26 viii. Marie
MEURIS, naissance 1833, décès 1852. Septième Génération 25. Maximilien
François Joseph MEURIS, naissance 12 octobre 1832 à MARCHE EN
FAMENNE. Il
épouse Anaïs Marie HENQUET. Enfants
: + 27 i. Jules
François Guillaume naissance 8 août 1857. 28 ii. Gustave
Paul MEURIS, naissance 18 août 1859 à MARCHE EN FAMENNE. Huitième Génération 27. Jules
François Guillaume MEURIS, naissance 8 août 1857 à MARCHE EN
FAMENNE. Il
épouse Mathilde Marie Joséphine Adolphine LEROY, 23
octobre 1888 à BIERGES,
naissance 25 juillet
1863 à BIERGES. Enfants
: + 29 i. Raymond Jules
Joseph Guillaume Ghislain naissance 22 octobre 1891. Neuvième Génération 29. Raymond Jules Joseph
Guillaume Ghislain MEURIS, naissance 22 octobre 1891 à
BIERGES-LEZ-WAVRE, décès 23 octobre 1981 à BRUXELLES. Il
épouse Simone Camille Zoé Ghislaine BODART, 12
décembre 1925 à FLORENNES, naissance 29 décembre 1899 à FLORENNES (fille de Cléophas Jean Arsène BODART et Clarisse Marie
Ghislaine ANDRIANUS), décès 21 mars 1953 à FLORENNES. Enfants
: 30 i Paulette
naissance 29 juillet 1927 + 31 ii. Françoise naissance
17 juin 1938. Dixième Génération 31. Françoise
MEURIS, naissance 17 juin 1938 à FLORENNES. Elle épouse Michel
FESLER, Circa 1958 à FLORENNES, naissance 18 juin
1932 à FLORENNES, décès 10 novembre 2017 à FLORENNES. Enfants
: 32 i. Laurence
FESLER. 33 ii. Benoit
FESLER. 34 iii. Didier
FESLER. Françoise MEURIS habite à Soulme Francoise FESLER et Jean-Marie BOUTY Francoise FESLER et Rene LEBRUN Soulme le 07-08-2018 [1] Source : Wikipédia Joseph Hellebaut [2] Sources : Wikipédia [3] Extraits de la revue de la Fraternelle des Soldats Chevaliers de l’Ordre de LEOPOLD [4] Extraits de la revue de la Fraternelle des Soldats Chevaliers de l’Ordre de LEOPOLD. [5] Tiré de « Le Patriote Illustré » revue hebdomadaire n° 16 du 10 juin 1945 |