Médecins de la Grande Guerre

L'engagement à l'armée belge de Raymond Meuris.

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L’ENGAGEMENT A L’ARMEE BELGE DE
RAYMOND MEURIS



       Raymond Jules Joseph Guillaume Ghislain MEURIS voit le jour le 22 octobre 1891 à BIERGES-LEZ-WAVRE.



       Il s’engage au 10ème de ligne le 28 octobre 1907 à l’âge de 16 ans pour un terme prenant cours le 1er octobre 1909 sous la loi sur la milice de 1902 qui était basée sur le volontariat. Il est nommé caporal en janvier 1908 et sergent en octobre 1909, pour être envoyé en congé illimité quelques jours plus tard.

REFORME DE L’ARMEE BELGE EFFECTUEE SOUS LEOPOLD II

       L'idée première d'Hellebaut (ministre de la guerre de 1907 à 1912) était d'introduire le service militaire obligatoire pour tous les hommes, mais cela allait trop loin pour le Parlement, et finalement il fut réduit à un service personnalisé avec un fils par famille. Le tirage au sort et les remplacements furent également supprimés. La création, pour l'occasion, d'une coalition formé de libéraux, socialistes et catholiques progressistes fut nécessaire pour voter la loi le 17 novembre 1909.

       Le vote de la loi sur la milice de 1909 fut le plus gros succès de Joseph Hellebaut en politique. L'histoire de la force aérienne de l'armée belge commença en 1910 lorsque le général Hellebaut, ministre de la Guerre, décide, après son baptême de l'air, de faire acquérir des « aéroplanes[1] ».

       Notre armée des années 1900 est, aujourd’hui, mal connue. Elle possède cependant, un remarquable corps d’officiers formés à Beverloo où l’étude du tir est excellente, à Brasschaat dont le polygone d’artillerie apparaît tel un des meilleurs d’Europe, et à Ypres où notre Ecole de Cavalerie nous vaut, alors, de brillants succès internationaux lors des grands concours hippiques. Pour faciliter le recrutement des cadres, une Ecole de Cadets reçoit les fils d’officiers et les prépare à l’Ecole Militaire tandis qu’une Ecole de Pupilles, réservée aux fils de sous-officiers, forme des candidats aux grades subalternes.
Malgré ce tableau d’ensemble en lui-même réconfortant, deux faiblesses obèrent notre armée à cette époque. La première : le petit nombre de nos soldats ; la seconde : une fâcheuse dualité de commandement.

       Le 2e régiment de Namur est créé par un arrêté du régent le 16 octobre 1830 à partir du 18de afdeling de l'armée néerlandaise. Le 25 novembre 1830, il est renommé en 10e régiment de ligne. Durant la campagne des 10 jours, du 2 au 12 août 1831, son 3e bataillon participe aux combats à Oostham, Beringen, Kermpt (7 août), Kortessem (8 août).

       En 1870, lors du conflit franco-prussien, ses 3 premiers bataillons font partie de la 1ère division du 1er corps de l'armée d'observation, le 4e bataillon à la division mobile du 2e corps de l'armée d'observation alors que le 5e bataillon relevait de l'Armée d'Anvers.

Première guerre mondiale

    Mis sur pied de paix renforcé le 29 juillet 1914 et mobilisé le 31 juillet à 22.00 h, le régiment est dédoublé pour donner naissance au 30e régiment de ligne et fait partie de la 10e brigade mixte de la 4e division d'armée. Il est chargé de la défense de la position fortifiée de Namur et plus particulièrement du secteur compris entre le fort de Marchovelette et le plateau de Boninne. Il combat pour la première fois le 20 août vers 10h. Les 21 et 22 août, la position de Boninne subit les bombardements et une sortie contre l'artillerie est tentée le 22 mai sans résultat. Le 23, submergé, il se replie sur Namur. Il échappe à l'encerclement et poursuit sa retraite vers le sud par Mariembourg, Cul-des-Sarts puis Éteignières en France. Le 26, il prend le train pour Rouen. Le 28, à Petit-Couronne, le 30e de ligne est réintégré au régiment à la suite des pertes subies (1250 morts, blessés ou disparus pour le 10e et1950 morts, blessés ou disparus pour le 30e de ligne.

       Le 1er septembre, le régiment embarque au Havre pour arriver le 3 à Zeebruges. Là, il prend de nouveau le train pour Hamme puis continue sa route à pied vers Kontich.

       Les 26 et 27 septembre, il lance une attaque sur Saint-Gilles puis Lebbeke.

       Du 28 au 7 octobre, il est chargé de la défense d'une portion de l'Escaut dans les environs de Briel et Baasrode. Dans la nuit du 7 au 8 octobre les manœuvres de retraite d'Anvers commencent et le régiment finit par prendre position à Keiem le 17 octobre. Le 18 au matin, la position est lourdement attaquée et l'oblige à se replier.

       À partir du 20 octobre, il occupe une position sur l'Yser à Oud-Stuyvekenskerke d'où il repoussera plusieurs incursions et subira quelques bombardements.

       Du 1er novembre au 8 décembre, il occupe le secteur de Pervijze. Il rejoint alors un cantonnement de repos à Wulveringem jusqu'au 22 décembre. Il est alors en position à Nieuport où il ne subira que des bombardements. Le 20 février 1915, il passe en repos à La Panne et reçoit le renfort de nouvelles recrues le 24 février, ce qui permet la constitution d'un 4e bataillon. Le 28 février il est en position sur le secteur de Drie Grachten jusqu'au 13 mars où il participe à la garde côtière à La Panne. Le 26 mars, il relève le 3e régiment de ligne sur le secteur Ramscapelle-Boitshoeke.

       Il est lui-même remplacé par le 3e régiment de chasseurs à pieds le 17 octobre. Il occupe brièvement les tranchées à Zwinstal, entre Dixmude et Drie-Grachten, le long du canal de l'Yser (secteur de Fort Knocke).

       Le 26 octobre, il est relevé par le 7e régiment de ligne. À partir du 4 décembre, il prend la relève du 2e régiment de carabiniers dans le secteur de Dixmude. Il y subit un lourd bombardement le 2 mai 1916. Le 14 avril, le colonel Baltia prend le commandement du régiment. Le 25 mai, il retourne dans le secteur de Ramscapelle. Le 27 décembre, le régiment est dédoublé pour former le 20e de ligne à partir des 3e et 4e bataillons, d'une compagnie des 1er et 4e bataillons, d'une compagnie de mitrailleuses, et d'une compagnie du 11ème régiment de ligne.

       Les 2 régiments forment ainsi la 10e brigade. Le 20 mars 1917, le régiment est mis au repos à Bray-Dunes. Du 15 mai au 6 juillet, il occupe le secteur de Steenstraete. Il s'ensuit une période de repos et d'exercices en France. Le 17 novembre, il remonte au front dans le secteur de Merckem, sous-secteur de Luyghem jusqu'au 26 novembre. Du 5 décembre au 1er février 1918, il prend la relève du 110e régiment d'infanterie français dans le sous-secteur de Bixschoote. Du 27 mars au 17 avril 1918, il occupe le secteur de Boesinghe puis d'Elverdinge. Du 28 juin au 28 septembre, il est de retour dans la zone de Dixmude. Les 28 et 29 septembre, il participe à l'assaut des crêtes de Flandres et atteint tous ses objectifs (dont le village d'Eessen). Le 14 octobre, l'offensive libératrice se poursuit avec le franchissement de la Flandern Stellung et l'attaque de Kortemark. Le 16 octobre, il dépasse Torhout. Le 21, il est à Aalter. Le 2 novembre, il est à Zwijnaarde au sud de Gand. Il y prépare un assaut sur l'Escaut, qui n'aura jamais lieu puisque le 11 novembre, l'armistice est signée.

       Ses pertes totales pour le premier conflit mondial s'élèvent à 1500 hommes tués sur un effectif de 3500.

Entre-deux-guerres

       Le 20 avril 1920, le 2e bataillon quitte sa garnison d'Arlon pour Francfort pour participer à l'occupation de l'Allemagne.

       Par l'arrêté royal du 10 mars 1933, le 10e de ligne est dissous pour devenir le régiment de Chasseurs Ardennais qui sera rapidement divisé en trois régiments.



Entrée de la caserne et le monument aux morts du 10ème Régiment de ligne à Arlon

LE 1er RAPPEL SOUS LES ARMES DE RAYMOND MEURIS

       Rappelé sous les armes le 1er août 1914, il est nommé sergent-Fourrier le 22 novembre de la même année. L’emploi de fourrier est rempli par un sergent ou un caporal. Aux ordres du sergent-major, le fourrier tient toutes les écritures de la compagnie, à l’exception des punitions et du livret d’ordinaire. Les fourriers sont désignés par compagnie, à l’exception du fourrier de semaine attaché à un bataillon. Les caporaux et sergents fourriers sont en théorie exemptés d’exercices. En fonction des circonstances, le fourrier devançait ou suivait la compagnie dont il était un membre à part entière: En première comme en deuxième ligne, au repos à l'arrière. Il ne pouvait exercer ses fonctions au dépôt ou à l'arrière que si la compagnie s'y trouvait.

       Il faisait donc le coup de feu si nécessaire, même s'il s'occupait de l'intendance.



Sous-officier d’infanterie en grande tenue 1910, un galon d’or en haut et en bas de la manche


Tenue de campagne Sergent-Fourrier 1914

RAYMOND MEURIS SUR LE FRONT de l’YSER EN 1915




Situation autour de Nieuport 22 et 23 janvier 1915





       Le vendredi 22 janvier 1915 le sergent Raymond Meuris est blessé pour la première fois et Gazé sur le front du côté de Nieuport,où dans la zone Lombaerdzyde et Nieuport les combats font rages et où l’ennemi a procédé à de nombreux bombardements, nous pensons qu’il a probablement été soigné à l’hôpital de l’Océan à la Panne[2].

       L'ambulance de l'Océan était un hôpital de campagne belge de la Première Guerre mondiale ouvert le 18 décembre 1914 par le Dr Depage dans la cité balnéaire de La Panne à 12 km du front. Il fut installé dans le Grand Hôtel de l'Océan réquisitionné pour l'occasion. Cet hôtel de quatre étages disposait de 100 chambres et avait l’avantage d’être construit face à la mer, devant de vastes dunes offrant l'espace nécessaire à la construction de nombreux baraquements.

       Dans la seconde moitié de 1917, le secteur de La Panne devint de plus en plus dangereux et plusieurs bombes touchèrent l'hôpital faisant quelques victimes. Il fut pris alors la décision de déplacer l'hôpital vers Vinkem de juin 1917 à septembre 1918.

       Il fut réinstallé à La Panne avant la grande offensive de septembre.

       Il ferme le 15 octobre 1919 en raison de l'épidémie de grippe espagnole. 19375 blessés seraient passés par l'ambulance.

       Malgré le mécontentement de l'inspecteur général du service de santé, le général-médecin Mélis, un civil, le Dr Depage, soutenu par le roi Albert, y est nommé Colonel-médecin responsable de l'ambulance. Contrairement aux règlements militaires en vigueur, il choisit ses assistants parmi les médecins militaires en fonction de leurs compétences et non pas de leur ancienneté et exige l'inamovibilité de son personnel. Les premières infirmières étaient des femmes formées dans les écoles de soins d'Angleterre, du Canada, des États-Unis et du Danemark et seulement deux étaient belges. Par la suite, des infirmières belges formées en Angleterre étofferont l'équipe.

       Des prêtres et des instituteurs mobilisés assuraient le brancardage.

       La reine Élisabeth de Belgique prit l'habitude d'y passer quelques heures plusieurs fois par semaine pour aider aux soins Le personnel logeait dans une vingtaine de villas des environs.

       L’hôpital fonctionna à son apogée avec plus de 160 infirmières et 280 brancardiers.

       L'hôpital dépendait de la Croix-Rouge de Belgique et les fonds qui permettaient son fonctionnement provenaient surtout de dons anglais. Néanmoins l'armée belge fournissait le personnel et les véhicules. L'hôpital fut initialement équipé de matériel acheté à Londres par le Dr Depage. Sa capacité à l'ouverture était de 200 lits, mais elle fut progressivement augmentée au cours du conflit pour passer à 500 puis 2 000 lits à son apogée.

       Il était équipé de 2 puis plus tard 6 salles d'opérations. Au fur et à mesure du conflit, des pavillons lui furent adjoints. Le pavillon British de 100 lits nommé en fonction de l'origine des donateurs, le pavillon Everyman de 240 lits dont la fondation Everyman de Edinbourg offrit 4 000 dollars pour sa construction, le pavillon Albert-Elisabeth de 300 lits (qui brûlera le 6 juin 1915), le pavillon Léopold de 100 lits, le pavillon de réception, le pavillon américain de 60 lits, la salle Emile Verhaeren destinée aux loisirs des blessés, l’institut Marie Depage où se trouvaient les laboratoires de recherche scientifique et une chapelle.

       Le rez-de-chaussée de l'hôtel fut aménagé en bureaux et accueilli les salles d'opérations. Le 1er étage était dévolu aux officiers, le second aux blessés de la tête, les 3e et 4e aux cas thoraciques et abdominaux. Un service dentaire, un service de conception et d'entretien des prothèses et un laboratoire biomédical complétaient l'infrastructure médicale.

       L'hôpital se trouvait très proche du front dans le but d'administrer le plus rapidement possible les soins chirurgicaux et diminuer ainsi le nombre de décès. Il devint un exemple de gestion et fut visité par nombre de médecins étrangers. Les premières transfusions sanguines de sang citraté y furent pratiquées. Un service de radiologie y est mis en place dès 1914 et Marie Curie y passe 5 jours en août 1915. La stérilisation des plaies selon la méthode de Carrel-Dakin y fut largement utilisée.

       De nos jours le bâtiment principal n'existe plus, il a été remplacé par la Résidence Reine Elisabeth située au n° 70 de la Zeedijk. Une plaque commémorative y est apposée. La partie arrière du bâtiment subsiste encore. Elle a été transformée en un ensemble d'appartements début des années 60 : c'est la résidence « Roi chevalier », 11, docteur A. Depagelaan.

       Une annexe de l'hôpital, réservée aux malades contagieux, transformée depuis lors en résidences, subsiste dans la Koninginnelaan 34. Vu sa situation quelque peu éloignée par rapport aux autres bâtiments de l'hôpital de la Croix-Rouge l'Océan, cette villa fut convertie en centre de traitement des maladies infectieuses durant la guerre.



L'ambulance de l'Océan installé dans le Grand Hôtel de l'Océan construit face à la mer

Blessé pour la deuxième fois

       Promu premier sergent en avril 1916 et premier sergent-major le 21 juillet de la même année, il est blessé à nouveau, le 22 octobre 1918, à Bellem, au nord de Vinkt, là où le 2ème Chasseurs Ardennais prit position le 24 mai 1940. Il est nommé adjudant en décembre 1918.

LA CEREMONIE DU 14 MAI 1919

       En mai 1919, le conseil des ministres décida de conférer la Croix de Guerre à S.M. le Roi Albert. Il paraissait anormal, en effet, que celui qui avait conduit notre Armée au combat, ne fut pas titulaire de la Croix des braves. Toutefois, un problème se posa : qui allait remettre la distinction au Chef de l’Armée, attendu que cette mission incombe normalement à un supérieur ?
C’est le Roi qui fixa la solution : il désirait être décoré par un de ses plus vaillants soldats.



Le Roi s’entretient avec l’adjudant Meuris et ses compagnons

       On forma donc une délégation de onze soldats, conduits par un adjudant, tous titulaires de la Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold pour faits de guerre.
Il faut rappeler que cet ordre national est, en principe, réservé aux officiers mais que le roi Albert prit la décision de le décerner à certains militaires subalternes ayant accompli des actes de bravoure exceptionnels, et qu’en chaque cas, il tint à remettre lui-même la décoration.
A la tête du groupe, pour la cérémonie du 14 mai 1919, fut placé l’adjudant Raymond Meuris qui avait fait toute la campagne du 10ème de Ligne et était passé, après la guerre, au 13ème de Ligne.

       Il y avait, ce jour-là, dans le parc du palais de Bruxelles, le premier ministre Delacroix, le ministre de la Guerre Masson et nombre de généraux, ayant exercé de hauts commandements, parmi lesquels le général Greindl, père du comte René Greindl, 2ème Chasseur Ardennais en 1940 et président provincial du Luxembourg du SSChA.

       Le Roi, qu’accompagnait la Reine, portait le casque mais aucun insigne de commandement, ni aucune décoration. Il s’arrêta à dix pas du détachement des douze braves, parmi les plus braves, face à l’adjudant Meuris.



       Le Premier ministre souligna la valeur exceptionnelle de la Croix de Guerre : « Qu’elle témoigne de ces actions d’éclat dont l’occasion n’est pas donnée à tous les courages, ou qu’elle vienne récompenser les longs et obscurs dévouements, la bravoure quotidienne, elle est, par excellence, la décoration du combattant. Le soldat la sent bien à lui. Il est justement fier de la porter ».



L’adjudant Meuris épingle le bijou de la Croix de Guerre sur la tunique du Roi. A gauche, le premier ministre Delacroix. A droite, le ministre de la Guerre Masson.(Repris au « Patriote illustré », du 25 mai 1919)

       Ensuite l’adjudant Meuris prononça, en français et en flamand, l’allocution suivante : « Sire – Unie à Votre Majesté par le souvenir commun des jours héroïques de souffrance et de gloire, l’Armée, que nous avons l’honneur de représenter, lui demande d’agréer l’hommage de la Croix de Guerre, en témoignage de son admiration pour les vertus de courage incessant et inébranlable confiance que le Roi lui a données en exemple. «Tous ceux qui, sous les ordres de Votre Majesté, ont conquis la Croix de Guerre, seront heureux et plus fiers de la porter avec Elle. «Symbole de la valeur militaire, la Croix de Guerre trouvera un nouvel éclat à briller sur la poitrine du Commandant en Chef qui, plein de sollicitude pour ses troupes, en même temps que de claire et haute énergie, a conduit l’armée à la victoire et a sauvé la Patrie ».



L’adjudant Meuris, au nom de la délégation des soldats, donne lecture d’une adresse patriotique. A gauche, M Delcroix, Chef du Cabinet, à droite M. Masson, Ministre de la Guerre.

       De la réponse du Roi, nous extrayons le passage suivant, qui devrait être aujourd’hui profondément médité par tous, au moment où dans de nombreux milieux, et même parmi, ceux qui sont nantis de hautes responsabilités dans l’état, on s’attache à déchirer la Patrie, allant jusqu’à mettre en péril son existence même : « J’adresse à Monsieur le Premier Ministre et à l’adjudant Meuris mes remerciements les plus sincères pour leurs chaleureux discours.
Je suis vivement ému des sentiments patriotiques dont ils se sont faits les interprètes.
Cette croix de Guerre acquiert pour moi un prix tout particulier du fait qu’elle m’a été remise par des combattants qui ont héroïquement donné au pays le meilleur d’eux-mêmes.
Pendant cette longue guerre, notre armée a joué un rôle considérable. Si elle a pu le faire, c’est grâce à ses soldats. Le soldat belge a montré sur le champ de bataille la valeur séculaire de sa race.
Il est dans la vie des peuples comme dans celle des individus, des moments où seul le courage peut sauver. L’armée, le peuple belge tout entier ont été sauvés par la bravoure, par la ténacité, par une foi ardente et indéfectible dans les destinées de la Patrie. Puisse la Nation, aujourd’hui encore, puiser dans les magnifiques exemples que les Belges ont donnés pendant la guerre, la force et l’union nécessaire pour assurer l’avenir de la Belgique ».
Alors, rapporte une chronique du temps, « l’adjudant Meuris s’approche du Roi et, d’une main ferme, épingle sur sa poitrine le bijou de la Croix de Guerre ». Le Roi et la Reine sont allés ensuite serrer la main des douze braves et se sont entretenus longuement avec eux.

       Celui qui fut, avec le Roi, la vedette de cette cérémonie grandiose et pleine de signification, Raymond Meuris n’en tirait pas vanité. L’auteur de ces lignes qui l’a rencontré à diverses reprises et auquel il téléphonait parfois, pouvait en témoigner. Il était d’une très grande discrétion et modeste, comme le sont tous les vrais héros. Et cependant, qui peut se prévaloir d’états de services comme les siens ?
Commissionné sous-lieutenant auxiliaire d’infanterie en juin 1919, puis nommé à ce grade le 12 décembre 1919, (caserné à Etterbeek au 13ème de ligne il reçoit le 13 août 1921 le brevet d’instructeur en éducation physique). Il est ensuite tenté par l’aviation et détaché à l’aéronautique militaire, faisant partie du personnel navigant, du 1er décembre 1921 où il demeure jusqu’au 1er mars 1926. Il est nommé Lieutenant en juin 1922.
En mars 1926, il est désigné pour le 9ème de Ligne, et mis en congé avec demi-traitement en janvier 1929 et pensionné le 1er janvier 1931.

       Passé, à sa demande dans le cadre de réserve, il est nommé capitaine en décembre 1930 et capitaine-commandant en septembre 1936. Rappelé en août 1939, il est affecté en février 1940 à l’école d’Aviation de Gosselies, passe en mai en France puis au Maroc avec son unité. A son retour en France il est pris sur la ligne de démarcation et envoyé en Allemagne comme prisonnier de guerre et rapatrié en février 1941.
Il est encore rappelé en avril 1945 pour cesser, par la limite d’âge, de faire partie du cadre de réserve en juin 1946.
Il a donc compté quelques cinquante années de carrière militaire.

       Parmi ses distinctions honorifiques les plus importantes: commandeur des ordres de la Couronne et de Léopold II, officier et chevalier des trois ordres nationaux, dont deux avec palmes, croix de guerre avec deux palmes, deux chevrons de blessures, huit chevrons de front.

       Parmi ses citations la plus belle date du 17 août 1920 :

       Gradé plein d’allant et de sang-froid, s’est élancé les 14 et 15 octobre 1918 à l’assaut de plusieurs nids de résistance qu’il a réduits, assurant ainsi la progression continue de nos vagues d’assaut. A capturé, avec son groupe, 9 mitrailleuses et 121 prisonniers dont 5 officiers. Au front depuis 53 mois.

       Voilà un homme à citer en exemple à notre jeunesse. Ajoutons que Raymond Meuris fut toujours fidèle et dévoué à sa Fraternelle du 10ème de ligne, dont il était membre du comité, et qu’aussi, il aimait bien les Chasseurs Ardennais.

*          *          *

Article de presse et renseignements diffusés dans le Courrier de l’Armée, du 4 mai et 25 mai 1919 et dans l’Indépendance Belge du 15 mai 1919.

       Au cours de sa dernière réunion, le Conseil des Ministres a décidé de conférer la Croix de Guerre à S. M. le Roi. Celle-ci sera remise au Souverain par une délégation de soldats décorés de l’Ordre de Léopold pour faits de guerre.



Croix de guerre 1914-1918 avec palmes et lions de bronze.


Revers de la croix de guerre 1914-1918

       Tel François 1er fait Chevalier, le soir de Marignan, par Bayard,  le preux sans peur et sans reproche, Albert, Roi des Belges, a voulu être décoré par un de ses fidèles soldats.
La remise de la Croix de Guerre au Roi a eu lieu mercredi 14 mai 1919 au Palais de Bruxelles, par une délégation de onze simples soldats, appartenant aux régiments des carabiniers des Chasseurs, de la Ligne et de l’Artillerie, conduite par un adjudant, tous sous les titulaires de la Croix de Chevalier de Léopold pour faits de guerre.
Cette cérémonie qui s’est déroulée dans le plus simple appareil, sans apparat, sans mise en scène, loin de la foule curieuse de tout spectacle militaire, a revêtu par le fait même, un caractère de grandeur imposante et inattendue.
Dès 10 h. 30, un bataillon du 18e de Ligne, musique en tête et accompagné de son drapeau, sous les ordres du Colonel Gillain, conduisait au Palais l’adjudant Meuris, du 13e de Ligne, et ses onze camarades. Tous ces braves ont la poitrine constellée de décorations.
Dans le parc inondé de soleil, l’E. M. du G. Q. G. attend l’arrivée du Roi.

       Il y a là les Généraux Gillain, Jungbluth, Greindl, Maglinse, De Ceuninck, Rucquoy, Marchie, de Jonghe d’Ardoye, Mélis ; le Colonel de Moor, le Lieut-Colonel Blampain, Messieurs Delacroix, Premier Ministre et Masson, Ministre de la Guerre, le Comte d’Aerschot, etc.



Cyriaque, Cyprien Victor GILLAIN
Né à Mettet le 11 août 1857
Colonel en 1919, Lieutenant général en février 1920
Première Guerre mondiale : Faits d'armes : Bataille de Haelen
Distinctions : étoile de service, L'Ordre royal du Lion.
Il a refusé le titre de baron, fut fait sénateur coopté le 28 décembre 1921. Le 23 mai 1918 il reçoit la cravate de commandeur de la Légion d'honneur des mains du général Foch. Il eut des funérailles nationales le 22 août 1931 et repose au cimetière de Marchiennes-au-Pont. Un monument est érigé à Biesme-la-Colonoise en 1968.



Harry-Alfred, JUNGHBLUTH
Né à Mons le 27 avril 1847
Général et chef d'état-major de l'armée 1919
Adjudant général, Chef de la maison militaire du Roi
Grand Cordon de l’Ordre de Léopold et de l’Ordre de la Couronne, Croix de Guerre 1914-1918 avec Palme, Médaille de l'Yser, Médaille Commémorative de la Campagne 1914-1918, Médaille de la Victoire, Médaille Commémorative 1870-1871, Croix Militaire de 1re Classe, Médaille Commémorative du Règne de Léopold II. 8 chevrons de front, décédé à Bruxelles le 27 mars 1930.



Baron Léon, Maurice A.-J.-V. GREINDL
Né à Ixelles, le 29 août 1867, décédé à Bruxelles, le 23 janvier 1944.
Lieutenant-Général du Génie.
Commandant du 5ème Régiment du Génie, 1915-1918.
Commandant du Génie de l'Armée, 1918-1919.
Inspecteur Général du Génie, 1919-1921.
Grand Officier de l'Ordre de Léopold et de l'Ordre de la Couronne, Croix de Guerre 1914-1918 avec Palme, Médaille de l'Yser, Croix de Feu, Médaille Commémorative de la Campagne 1914-1918, Médaille de la Victoire, Croix Militaire de 1re Classe, Croix Civique de 2ème Classe, Médaille Commémorative du Centenaire.
Grand Croix de l'Ordre de l'Étoile de Roumanie, Grand Officier de l'Ordre du Lion Blanc de Tchécoslavaquie et de l'Ordre du Lion et du Soleil de Perse, Commandeur de l'Ordre de l'Étoile de Karageorge avec Glaives de Serbie, Officier de l'Ordre de l'Epi d'Or de Chine et de l'Ordre de la Légion d'Honneur de France, Croix de Guerre 1914-1918 France. Huit Chevrons de Front.



Baron Armand, L.-T. de CEUNINCK
Né à Malines, le 27 mai 1858,
Décédé à Bruxelles, le 12 avril 1935.
Lieutenant-Général de l'Artillerie.
Ministre de la Guerre, 1917-1918.
Commandant de la 4e Division d'Armée, 1918-1920.
Commandant de la 6e Division d'Armée, 1915-1917.
Commandant de la 18e Brigade Mixte, 1914-1915.
Chef de Section de l'État-Major Général de l'Armée, 1912-1914. Grand-Croix de l'Ordre de Léopold avec Palme, Grand Officier de l'Ordre de la Couronne avec Palme, Croix de Guerre 1914-1918 avec Palmes, Médaille de l'Yser, Croix de Feu, Médaille Commémorative de la Campagne 1914-1918, Médaille de la Victoire, Croix Militaire de 1ere Classe, Médaille Commémorative du Règne de Léopold II, Médaille Commémorative du Centenaire. Grand-Croix de l'Ordre de l'Aigle Blanc avec Glaives de Serbie, de l'Ordre Royal de Victoria de Grande-Bretagne, de l'Ordre du Soleil Levant de Japon et de l'Ordre de la Couronne d'Italie, Grand Officier de l'Ordre du Bain et de l'Ordre des SS. Michel et George de Grande-Bretagne, de l'Ordre de la Légion d'Honneur de France et de l'Ordre du Mérite Militaire d'Espagne, Commandeur de l'Ordre des SS. Maurice et Lazare d'Italie, de l'Ordre d'Orange-Nassau de Pays-Bas, de l'Ordre de l'Étoile de Roumanie et de l'Ordre du Wasa de Suède, Officier de l'Ordre Al Merite de Chile, Médaille pour Mérite Militaire en Argent Italie, Distinguished Service Medal États-Unis, Croix de Guerre 1914-1918 avec Palme France.



Baron Louis Hubert RUQUOY
Né à Frasnes-lez-Buissenal en 1861
Décédé à Braine-l’Alleud en 1937
Lieutenant-Général d’infanterie
Années de service : 8 septembre 1877 au 1er janvier 1927
Commandement : 3e régiment de chasseurs, état-major général de l'armée, 5e division d'armée, Armée d'occupation en Rhénan. Le 3 août 1914, le régiment traversera Tournai sous les ovations de la foule aux ordres du Colonel adjoint d'Etat-Major Louis-Hubert Ruquoy pour rejoindre la gare. Durant le premier conflit mondial, les « petits chasseurs » récolteront de nombreux lauriers et seront félicités par le roi pour leur conduite, ils multiplieront les faits d'armes à l'Yser, Morsleede, Anvers, Beerst-Blook. Chef d’Etat-major Général en 1917.



Comte, André, A.-T.-J.-M.-G.de JONGHE d'ARDOYE
Né à Rhode-Saint-Genèse, le 26 août 1861.
Décédé à Bruxelles, le 10 décembre 1936.
Lieutenant-Général de la Cavalerie.
Aide de Camp Honoraire du Roi Albert I, 1912-1934.
Aide de Camp Honoraire du Roi Léopold III, 1934-1936.
Chef de la Mission Belge près la Légation de Belgique à Londres, 1917-1919. Officier de liaison auprès le Quartier Général Britannique, 1914-1917. Commandant du 1er Régiment de Guides, 1914.Grand Officier de l'Ordre de la Couronne, Commandeur de l'Ordre de Léopold avec Palme, Croix de Guerre 1914-1918, Médaille de l'Yser, Médaille Commémorative de la Campagne 1914-1918, Médaille de la Victoire, Croix Militaire de 1re Classe, Croix Commémorative de la Maison du Roi Albert, Médaille Commémorative du Règne de Léopold II, Médaille Commémorative du Centenaire. Grand-Croix de l'Ordre Royal de Victoria de Grande-Bretagne, de l'Ordre Pontificial du Pie et de l'Ordre du Nil d'Egypte, Grand Officier de l'Ordre du Bain et de l'Ordre des SS. Michel et George de Grande-Bretagne, Commandeur de l'Ordre d'Adolphe de Nassau avec Couronne de Luxembourg, de l'Ordre du Lion et du Soleil de Perse, de l'Ordre du Danebrog de Danemark, de l'Ordre de la Légion d'Honneur de France et de l'Ordre de l'Épée de Suède, Officier de l'Ordre du Trésor Sacré de Japon. Six Chevrons de Front.



Léopold MELIS
Lieutenant-Général
Médecin Inspecteur Général du service de santé de l’armée en 1913
Attaché à la maison militaire du Roi
Membre fondateur du comité de la Croix rouge de Belgique le 30 novembre 1914



Baron Louis, F.-M.-M. de MOOR
Né à Malines, le 25 octobre 1859.
Décédé à Bruxelles, le 9 février 1923.
Général-Major Honoraire de la Cavalerie.
Aide de Camp Honoraire du Roi Albert I, 1909-1920.
Officier d'Ordonnance du Prince Albert, 1907-1909.
Officier d'Ordonnance du Comte de Flandre, 1900-1907.
Commandant du 1er Régiment de Guides, 1910-1915.
Officier de l'Ordre de Léopold et de l'Ordre de la Couronne, Chevalier de l'Ordre Royal du Lion, Médaille du Roi Albert 1914-1918, Médaille Commémorative de la Campagne 1914-1918, Médaille de la Victoire, Croix Militaire de 1re Classe, Médaille Commémorative du Règne de Léopold II. Grand-Croix de l'Ordre d'Adolphe de Nassau de Luxembourg, Grand Officier de l'Ordre de la Couronne de Chêne de Luxembourg, Commandeur de l'Ordre du Mérite Militaire d'Espagne, de l'Ordre d'Orange-Nassau de Pays-Bas, de l'Ordre de la Légion d'Honneur de France et de l'Ordre de la Couronne de Roumanie, Officier de l'Ordre du Lion et du Soleil de Perse, Chevalier de l'Ordre du Wasa de Suède et de l'Ordre de Charles III d'Espagne.



Félicien, Joseph BLAMPAIN
Né le 31-12-1862 à Thoricourt
Décédé le 07-11-1946 à St Gilles, en son domicile
Inhumé au cimetière de Soignies le 12-11-1946
Ramené au cimetière de Thoricourt le 13-01-1947.
Milice de 1882 ; Matricule 12628.
Incorporé au Régiment des Grenadiers le 2 octobre 1882, il passe  au Corps de la Gendarmerie le 31 octobre 1886. Il gravit les échelons et devient Major par A.R. du 18 décembre 1916, Lieutenant-Colonel par A.R. le 26 mars 1919. Colonel par A.R. le 12 novembre 1920. Général-Major à titre honoraire par A.R. du 25 janvier 1924. Il est attaché au service du Roi et, dès le début de la guerre, il paie constamment de sa personne dans les circonstances les plus difficiles. Le 21 septembre 1918, il est cité à l’Ordre du Jour de l’armée pour le courage et le dévouement dont il a fait preuve au cours de sa longue présence au front et reçoit le Croix de Guerre. En 1930, lorsque naît le prince Baudouin, c’est le Général-Major honoraire de gendarmerie, Félicien BLANPAIN qui se trouve à la tête de la Brigade Spéciale de Gendarmerie au Palais royal, bien qu’il soit admis à la retraite depuis 1923. Il a commencé à servir au Palais en 1895, sous le règne de Léopold II. Dès le 15 mai 1940, le Général BLANPAIN se propose pour veiller sur les Palais royaux ; il est aussitôt adopté, à la tête de la Brigade Spéciale au Palais royal : l’homme est sûr et les lieux n’ont aucun secret pour lui. Il connaît tout le monde et tout le monde le connaît. « Il s’est acquitté de sa tâche avec l’assurance d’un vieux briscard heureux de recevoir des responsabilités nouvelles à son âge…» (Extrait : Souvenirs du Général BLANPAIN) Décorations : 8 Chevrons de front, Médaille de l’Yser, Chevalier de l’Ordre de Léopold, Croix de Guerre, Chevalier de l’Ordre de la Couronne, Grand Cordon de l’Ordre d’Orange Nassau, Croix de Guerre Française, Commandeur de l’Ordre de Léopold, Croix Militaire de 1e classe, Médaille Commémorative du Règne de S.M. Léopold II. Ainsi que de nombreuses décorations Belges et Etrangères…

LA CROIX DE GUERRE FRANÇAISE

       Le lundi 2 août anniversaire de l’ultimatum adressé par l’Allemagne à la Belgique, le président de la République française a voulu rendre visite au roi Albert. L’entrevue a eu lieu à Loo, une des plus anciennes villes de Flandre. Après avoir conféré différentes décorations à des officiers et soldats belges qui lui ont été signalé pour leur bravoure, Monsieur Poincaré a remis lui-même la croix de guerre française à l’héroïque roi Albert. On remarquera que le souverain porte le nouvel uniforme kaki de l’armée belge.

       Initialement (décret d'avril 1915), la Croix de Guerre devait récompenser les combattants cités individuellement pour faits de guerre. Sans que cela soit précisé, elle récompensera aussi bien les combattants français qu'étrangers. Son attribution sera également étendue à des citations collectives (villes ou villages ayant particulièrement souffert de la guerre, unités militaires).

CREATION DE L’ORDRE DE LEOPOLD[3]

       Dès l’établissement du Royaume de Belgique solidement assis par notre premier Roi, à l’exemple de ce qui existe ailleurs, et a existé chez nous avant la révolution, la Belgique décide de créer un Ordre National destiné à récompenser ses meilleurs citoyens.

       Ainsi le 11 juillet 1832, une loi est promulguée, elle crée l’Ordre de LEOPOLD.

       Signalons que la couleur choisie pour le ruban, rouge ponceau, est celle de la fameuse Toison d’Or, la plus ancienne décoration Belge de l’Ancien Régime. Il est permis de voir en cela plus qu’une coïncidence.



       L’auteur du projet est le Comte Félix de Merode, fils et petit-fils de chambellans de l’impératrice Marie-Thérèse.

       Dumortier Barthélemy, rapporteur de la commission centrale, s’exprime à ce sujet, comme suit, devant le Parlement le 2 juillet 1832, « La Belgique a eu aussi son Ordre le plus illustre de tous, la Toison d’Or est une propriété nationale. Elle a toujours été considérée comme inhérente à la couronne de Belgique.

       Mais notre monarchie naissante ne peut la revendiquer, elle doit créer un Ordre essentiellement nationale.



       Ainsi naquit l’Ordre de LEOPOLD, successeur de la célèbre Toison d’Or, fondée à Bruges en 1429 par Philippe le BON, Grand-Duc d’Occident.

       L’ordre de LEOPOLD fut décerné, par nos souverains, avec parcimonie et, ceux qui le reçoivent peuvent en être fiers, et plus fiers encore les Soldats Chevaliers de l’Ordre de LEOPOLD avec palme. Ils sont porteurs d’une distinction octroyée pour hauts faits d’arme accomplis sur le champ de bataille.

       L’Ordre de LEOPOLD comprend deux catégories de membres, des civils et des militaires. La marque distinctive de l’Ordre porté par ces derniers consiste en deux glaives croisés, placé en support de la couronne dans le bijou et, sur le ruban une palme indique que cette distinction honorifique a été conférée pour fait de guerre.

       Pour la mériter, il faut en principe, être officier. A titre tout à fait exceptionnel, notre 1er Roi la décerne à quelques un des plus vaillants soldats des campagnes de 1830 et 1831. Pendant la guerre 1914-1918, S.M. le Roi Albert décide d’en récompenser quelques soldats dont les actions d’éclat sont plus que remarquables.

BENEDICTION DU DRAPEAU[4]

       Le 1er novembre 1936, Monseigneur Dugardyn, Aumonier en Chef de l’Armée, Délégué de S.E. Le Cardinal Archevêque de Malines, bénit notre drapeau.

       Dans la presse, le lendemain, on peut lire à ce sujet :

       Dès 9h 30, l’Eglise est pleine de monde. Dans le Chœur, autour duquel les Drapeaux des Associations d’Anciens Combattants montent une garde d’honneur, le Colonel Baron de TRANNOY, représentant le Ministre de la Défense Nationale et le Comte de Broqueville, Ministre de la Guerre en 1914, précèdent immédiatement les Soldats Chevaliers de l’Ordre de LEOPOLD, tous porteurs d’un brassard de couleur amarante et de la Croix de Chevalier de l’Ordre de LEOPOLD, grand module, à l’exclusion de toute autre décoration.

       Aux premiers rangs de l’assistance :

       Le Premier Ministre van Zeeland, le Comte Cornet de Ways Ruart, Grand Maréchal de la Cour, les Lieutenants-Généraux, van Van Strydonck, Tasnier, Neefs, Van Acker, Diddier, Lemercier, Duvivier, Baltia, Pontus, Verstraete, Lekeu, Moulin, Van de Putte, Dekempeneer, Baron Wahis ; le Colonel Louvau, président de l’U.F.A.C. 14-18, Comte Perran de San Martino, Chevalier Louis Lagasse de Locht, MM. Barre, Briand, De Valkeneer, président des Etats Généraux des Anciens Combattants.
Après la bénédiction du drapeau, le R.P. Henusse monte en chaire et prononce un sermon empreint de plus pur patriotisme, exaltant les vertus militaires et les actions d’éclat des valeureux rassemblés ici, car dit-il « Ils sont de ceux, toujours prêts à servir, à verser sans compter, jusqu’à la dernière goutte de leur sang. Ainsi sont morts bien des leurs, d’autres, blessés, souffrent dans leur chair marquée pour la vie du stigmate de la vaillance ».

       Les orgues maintenant fonts vibrer les voûtes de l’antique chapelle des Cisterciennes de la Cambre. Il est 10h30, la messe à 3 prêtres commence. A l’Elévation, les clairons des Carabiniers sonnent « Aux CHAMPS ». La Brabançonne jouée en sourdine et écoutée avec émotion, termine la cérémonie.

       Après l’office religieux, M. Barre convie les Soldats Chevalier à une réception cordiale au Cercle Royal St-Hubert.

       Vers midi et demie, les Soldats Chevaliers sont rassemblés devant le Parvis Notre-Dame à Laeken, autour de leur comité. Précédés de leur drapeau, les Soldats Chevaliers se dirigent vers la Crypte Royale, où ils s’inclinent devant les tombeaux du Roi LEOPOLD 1er, du Roi ALBERT et de la Reine ASTRID.

       Le Président dépose au pied de chacun d’eux un coussin sur lequel est brodé la Croix de Chevalier de l’Ordre de LEOPOLD.

       Puis les Soldats Chevaliers se rendent au Mausolée où repose le Poilu Inconnu Français.



Porte drapeau Commandant Paul Meuris

Croix de Chevalier de l’Ordre de LEOPOLD

Les 5 Catégories

Grand cordon, Grand-officier, Commandeur, Officier, Chevalier




Uniforme de lieutenant general d'Albert Ier de Belgique (grand cordon), avec croix en echarpe et plaque à la boutonniere. Les autres decorations sont la croix de Guerre 1914-1918, la medaille de l'Yser 1914-1918 et la medaille commemorative de la Guerre 1914-1918.


Medaille avec une palme et sabres de Raymond Meuris brode sur tissus

RELEVE DES ETATS DE SERVICES DE RAYMOND MEURIS

(Documents officiels)






RELEVE DES DISTINCTIONS HONORIFIQUES

(Documents officiels)




Commandeur de l ordre de la couronne


Croix de la couronne avec Glaive


Commandeur de l Ordre de Leopold II


Croix d Officier de l Ordre de Leopold


Croix d Officier de l Ordre de Leopold II


Croix de Guerre avec Palme


Croix militaire de 2eme Classe


Croix de l Yser 14-18


Medaille de la Victoire (Interraliee)


Medaille commemorative 14-18


Medaille du Centenaire


Medaille commemorative 40-45


Medaille commemorative du regne de Leopold II


Medaille du prisonnier de guerre 1939-1945



Brevet d instructeur en education physique de Raymond Meuris

DETACHE A L’AERONAUTIQUE MILITAIRE

       L'aviation militaire belge créée en 1909 sous l’impulsion du général Hellebaut, Ministre de la Guerre devient « l'Aéronautique militaire » le 1er mars 1920. Faisant partie du personnel navigant à partir du 01 décembre 1921 au 1er mars 1926, Raymond Meuris sera blessé pour la troisième fois durant son service dans un accident d’avion et soigné durant trois mois dans un hôpital à Amsterdam (avant son mariage), et il en gardera un léger handicap à la jambe.



Insigne de pilote Officier Aviation militaire Belge de 1920 à 1949


Insigne de la force aerienne belge a partir de janvier 1949

SON MARIAGE A FLORENNES

Acte de mariage de Raymond Jules Joseph Guillaume Ghislain MEURIS et Simone Camille Zoé Ghislaine BODART à Florennes le 12 décembre 1925

 



Photo de mariage de Raymond Jules Joseph Guillaume Ghislain MEURIS et Simone Camille Zoé Ghislaine BODART à Florennes le 12 décembre 1925

En uniforme avec son épouse, détaché à l’Aéronautique militaire comme personnel navigant avec le grade de Lieutenant.





Raymond Meuris Chef de Corps à l’Ecole d’aviation de Gosselies (Capitaine commandant au centre, Bottes) à la 1ère Escadrille (entre le 7 Février et le 15 Mai 1940)



       Quelques mois après la fin de la première guerre mondiale, le champ d’aviation de Gosselies voit s’installer la première école de pilotage belge. Cette plaine d’aviation sera inaugurée en 1919 par sa Majesté le Roi Albert.



En tenue de Battle Dress devant sa maison

       En 1920, le Commandant Fernand JACQUET, un as belge de la première guerre mondiale, fonde la SEGA (Société Générale d’Aéronautique) qui s’installe à Gosselies. Son activité comprend surtout l’entretien et la réparation des machines volantes utilisées par les nombreux aéro-clubs de la région. Confiante en l’avenir de l’aviation, elle acquit parcelle après parcelle et réunit de cette façon ... 28 hectares d’un seul tenant.

       Quatre cents pilotes militaires et civils destinés à l’aéronautique militaire furent formés à l’école d’aviation.

       Le 10 mai 1940 à 5 heures du matin, l’aviation allemande attaque la plaine de Gosselies.  Les bombes de la Luftwaffe détruisent complètement les ateliers et les hangars de l’usine Fairey où la production sous licence de Hawker HURRICANE est en cours.

LA CAPITULATION DU 28 MAI 1940[5]

       Les heures douloureuses vécues par les chefs de l’armée belge, lorsque celle-ci, définitivement, se trouva submergée, sont encore mal connues. A vrai dire, on ne possède encore aucun document officiel sur cet épisode pathétique de notre histoire nationale.

La plupart des chefs militaires qui prirent une part prépondérante aux décisions imposées à notre armée par la force des choses, furent emmenés en captivité. Ils viennent à peine de rentrer au pays. Par eux, sans doute, nous ne tarderons, plus à connaître, dans leur détail, les faits qui précédèrent et qui suivirent la capitulation du 28 mai 1940. A la relation de ces faits s'attache un immense intérêt. Car l'histoire d'une nation est un tissu de bons et de mauvais jours. Les triomphes de la Victoire s'estompant, nous sommes à présent en droit de reporter nos pensées vers les jours noirs du mois de mai 1940, et de chercher à en reconstituer le drame.

       Voici donc quelques documents photographiques (à la suite de l’article) et quelques détails précis qui sans posséder le moindre caractère officiel, apportent une contribution intéressante à l'historique de l'épisode du 28 mai 1940.

       Ce fut le général major DEROUSSEAUX que le Roi désigna comme mandataire et ce fut lui qui apposa sa signature au bas du protocole de reddition.

       A 9 h.37, le général DEROUSSEAUX et le commandant LIAGRE sont reçus sur le perron du château par le général-major Friedrich Ernst Wilhem PAULUS.

              D’autre part, nous sommes persuadés que la plupart de nos lecteurs n'apprendront pas sans surprise que la capitulation de l'armée belge ne fut point signée, comme on le croit généralement, à Saint-André lez-Bruges, où se trouvait notre G. Q. G., ou tout au moins quelque part en Flandre. La vérité est que l'acte de capitulation fut signé dans un petit village wallon, à Anvaing, localité agricole de quelque douze cents âmes, située un peu en retrait de la route Leuze-Renaix, dans l'arrondissement d'Ath. Là se trouve, entouré d'arbres, un joli château qui est la propriété de la comtesse de Lannoy, veuve de l’ancien grand maréchal de la Cour. Ses habitants avaient dû évacuer. Le général VON REICHENAU, prototype de l'officier prussien, portant monocle, en avait fait le Quartier-Général de la 6ème Armée qu'il commandait.

       Ce fut donc au Q. G. du général VON REICHENAU que le général-major DEROUSSEAUX, représentant le Roi, fut invité à se rendre, le matin du 28 mai ; au château d'Anvaing fut signé le protocole de capitulation.

Voici comment se déroulèrent les événements

       Le 27 mai, dans le courant de l'après-midi, le chef de l'Etat-major belge ayant exposé au Roi la situation irrémédiablement perdue de notre armée, il fut décidé d’envoyer un parlementaire dans les lignes ennemies avec mission de s’enquérir des conditions auxquelles les Allemands accepteraient de suspendre  le combat contre l’armée belge.

       A 5 heures du soir, le général-major DEROUSSEAUX, désigné pour cette mission, quittait le château de Saint-André lez-Bruges, où était installé notre G. Q. G. et partait en direction des lignes allemandes. Sa voiture était conduite par le chauffeur Léon Vermeulen, du Corps de Transport ; à côté du conducteur se tenait le sous-officier Jacques PELGRIMS, réserviste, portant le drapeau blanc. Dans une seconde voiture se trouvaient le commandant LIAGRE, officier de réserve, désigné comme interprète et un chauffeur.

       Les deux voitures partirent, croisant sur leur route, le lamentable convoi des réfugiés fuyant la bataille, et des débris d'unités belges. Elles atteignirent bientôt la zone des combats. Elles y furent d'ailleurs accueillies par une rafale de mitrailleuse, tirée par les Allemands. Des balles atteignirent l'auto du général, criblèrent de trous le pare-brise et la carrosserie et blessèrent à la main et au cou le porte-fanion PELGRIMS. Il était environ 17h30, la voiture du général fut immédiatement entourée de soldats allemands. Après avoir mitraillé nos parlementaires, ils les... mitraillèrent à nouveau de leurs appareils photographiques. Une brève altercation eut lieu entre le sous-officier PELGRIMS qui, de sa main valide, arracha des mains d'un Allemand l'appareil avec lequel il s’apprêtait à photographier. Un officier donna alors aux hommes l'ordre de se retirer, et, un chauffeur allemand prit, au volant de la voiture belge, la place du chauffeur Vermeulen.

              On banda les yeux du général DEROUSSEAUX et du commandant LIAGRE. Des infirmiers pansèrent sommairement PELGRIMS, qui remonta en voiture : mais le chauffeur Vermeulen reçut l'ordre de rester sur place. Il devait attendre là durant près de quatre heures, en première ligne seul Belge parmi les Allemands qui continuaient de progresser en combattant, le retour de son chef.

       Conduite – fort mal – par un Allemand qui, sans doute n'avait jamais piloté une voiture américaine, la voiture du général DEROUSSEAUX fut dirigée d'abord vers Pithem : où, dans une grande maison blanche, était installé le Q. G. d'un régiment. Là, le sous-officier PELGRIMS fut emmené dans une école où se trouvaient des prisonniers belges; il y fut soigné par un médecin belge.

       Ayant été pansé il fut ramené au P. C. du régiment ; mais le général DEROUSSEAUX avait été emmené plus loin. A ce moment, le P. C. allemand subit un terrible bombardement de l'artillerie belge. Un colonel allemand s’approcha du sous-officier et lui donna l'ordre de s’abriter. Celui-ci exigea alors d'être reconduit auprès de son général. Dès que le bombardement s'apaisa, un chauffeur allemand, le prit dans sa voiture et le conduisit au Q. G. de la Division. En cours de route, le chauffeur se perdit, mais la voiture finit par atteindre le village d'Ingelmunster où, effectivement, se trouvait le général DEROUSSEAUX, en pourparlers.

       Ici se place un curieux incident, Lorsque le général DEROUSSEAUX eut terminé son entretien avec le général GORTAFLEISH, on ne trouva plus trace des deux autos belges... Elles avaient été enlevées !

       Les Allemands offrirent une autre voiture aux parlementaires belges. Mais si le général, ni son interprète, le commandant LIAGRE, ne sachant conduire et le sous-officier PELGRIMS étant blessé à la main, une voiture allemande prit les Belges à son bord, et partit en direction des lignes. Au P. C. de la Division, on leur remit un grand drapeau blanc. Ainsi, les Allemands pénétrèrent jusqu'à l'intérieur des lignes belges où après avoir repris, en passant, le chauffeur Vermeulen, le général DEROUSSEAUX trouva une autre voiture pour regagner le G. Q. G., à Saint-André lez-Bruges.

       A 10 heures du soir, le général DEROUSSEAUX rapportait au Roi la réponse des Allemands : ils ne pouvaient accepter que la reddition inconditionnelle des forces belges. Après les ouvertures faites du côté belge, une auto allemande arrive au Quartier Général belge, dans les Flandres

Apres avoir passé en revue les moyens qui demeuraient à l'armée belge d'échapper à ces dures conditions, l'Etat-major dut se résigner et, vers 23 heures, l'acceptation était notifiée à l’ennemi par radio. Le Roi proposait que la cessation du feu soit fixée au lendemain matin, quatre heures. Dans la

 nuit, les Allemands marquaient par radio, leur accord.

Ainsi se terminait le premier acte de la capitulation.

       A l’aube du 28 mai, les hostilités cessaient. Dans certains secteurs, on vit des auto-blindées allemandes pénétrer dans les lignes belges transportant un clairon qui sonnait le « Cessez-le-feu ». L'ordre de cesser le feu fut d'ailleurs transmis à toutes les unités belges en campagne ; certaines d'entre elles ne furent pas immédiatement touchées, par cet ordre. D'autres, notamment les garnisons de certaines positions fortifiées, devaient poursuivre la lutte pendant plusieurs jours encore, jusqu'à épuisement de leurs réserves. Il restait à échanger les documents officiels de la capitulation.

       Il fut convenu que le mandataire du Roi, c'est-à-dire le général DEROUSSEAUX se rendrait le 28 au Q. G. du général VON REICHENAU, commandant la 6ème Armée allemande en Belgique.

Le général partit à l'aube de Saint-André lez- Bruges, toujours accompagné du commandant LIAGRE, interprète. Lorsqu'il atteignit le point fixé VON REICHENAU, un drame venait de se produire : voyant approcher une auto allemande arborant le drapeau blanc, un lieutenant belge, qui n’avait pu été informé de l'arrivée de parlementaires ennemis et qui redoutait une ruse, avait fait ouvrir le feu d'une pièce de 4,7. Un Allemand avait été tué ; d'autres étaient blessés. Ce fut, pour les parlementaires belges, un moment délicat.

       La voiture du général DEROUSSEAUX fut néanmoins conduite, à bonne allure, vers le Tournaisi. Elle s'arrêta au château d'Anvaing. Le général belge fut reçu, sur le porche, par le chef d'état-major de REICHENAU, le major-général Paulus, qui devait, par la suite être capturé à Stalingrad et devenir le chef du groupe de généraux anti-hitlériens qui ne cessèrent plu de prêcher le soulèvement contre le régime nazi.

Les entretiens commencèrent aussitôt. Il était 9 heures 40.

       Du côté allemand, outre VON REICHENAU et PAULUS, étaient présents le colonel VON BECHTOLSHEIM et le commandant VON LUTTITZ, interprète.

Au cours de cet entretien, le général DEROUSSEAUX défendit l'honneur de l’armée belge et obtint de l’ennemi une déclaration reconnaissant que nos troupes s'étaient battues avec vaillance. En témoignage de respect pour les chefs d'une armée dont ils devaient reconnaître, le courage, les Allemands déclarèrent au général DEROUSSEAUX qu'ils autorisaient nos officiers à conserver leur sabre. Le général répondit qu'il appréciait ce geste comme purement symbolique, car les officiers belges ne portaient plus le sabre. Il demanda surtout qu'en égard à leur courage, les prisonniers de guerre reçoivent un traitement spécial ; mais sur ce point les Allemands ne prirent aucun engagement.

Enfin c'est au cours du même entretien que, le général DEROUSSEAUX s’était inquiété du sort qu'avaient réservé les Allemands au Roi, ceux-ci décidèrent d'assigner le Palais de Laeken en résidence au Roi prisonnier.

En substance, le protocole de capitulation stipulait que : « L'Armée belge déposera immédiatement les armes sans conditions et se considèrera dès lors comme prisonnière de guerre. Un armistice a pris cours le matin du 28 mai, à la demande du commandement belge. Les opérations contre les troupes britanniques et françaises continuent. Le territoire belge sera immédiatement occupé ; tous les ports inclus. Aucun dommage nouveau ne sera apporté aux écluses ni aux fortifications de la côte. Dans un protocole additionnel, il était dit que les officiers belges conserveraient leurs armes, en témoignage de reddition honorable, et que le château de Laeken serait mis à la disposition du Roi pour y résider avec la Famille Royale, sa suite militaire et ses serviteurs. Le protocole réclamait encore la restitution de deux aviateurs allemands abattus en Belgique le 10 janvier 1940, celle de quelques pionniers allemands internés en Belgique pendant la mobilisation, et fixait une série de mesures exécutoires des conditions d'armistice.

       A 10 h. 30, le document était signé par le général Paulus, pour l’armée allemande et par le général DEROUSSEAUX pour l’armée belge. Aussitôt, le général VON REICHENAU, épanoui, téléphonait la nouvelle à son Führer.

Et l’un des plus sombres chapitres de notre histoire s’achevait ...

PHOTOS DE LA CAPITULATION LE 28 MAI 1940



Le manoir d Anvaing, ou fut signee la capitulation. Le Grand Quartier General allemand y etait installe en mai 1940


Le 28 mai 1940, à 9 h.35, l auto des plenipotentiaires belges arrive sur le terre-plein du chateau


A 9 h.37- le general Derousseaux et le commandant Liagre sont recus sur le perron du chateau par le general-major Paulus


A 9 h.40 La delegation belge recue par le general von Reichenau entoure d officiers superieurs allemands. La conference a lieu dans la bibliotheque du chateau


10 heures Vingt minutes a peine ont suffi a la lecture du protocole. Les signatures sont aussitot echangees


10 heures 10 Pendant que s accomplissent les dernieres formalites, le general von Reichnau telephone au Fuhrer : Grande victoire. En effet, la grande Allemagne a battu la petite Belgique


10 heures 30 Le general von Reichenau reconduit le plenipotentiaire belge a son auto. Un quart d heure plus tard la radio allemande diffusait la nouvelle de la capitulation belge


Apres les ouvertures faites du cote belge, une auto allemande arrive au Quartier General belge, dans les Flandres


Les pourparlers se poursuivent. Un parlementaire allemand au Quartier General belge

LE PASSAGE DE RAYMOND MEURIS EN  FRANCE
ET AU MAROC

       Le 15 mai 1940 son épouse le suivra en France ou il est muté avec plusieurs membres de son unité.

       Ils résideront un court instant à Sables-d’Or-les-Pins dans le département des côtes d’Armor en Bretagne.

       Ils partiront ensuite le 2 juin au Maroc au centre administratif Belge à Oujda.

SON ARRESTATION à CHALON-SUR-SAÔNE

       De retour le 24 aout en France à Chalon-sur-Saône sur la ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée, Raymond sera pris par les Allemands le 17 septembre 1940.

       Chalon-sur-Saône est une commune française située dans le département de la Saône-et-Loire.

       L'article 2 de l'armistice du 22 juin 1940, prévoit « Pour assurer les intérêts du Reich allemand, le territoire français situé au nord et à l’ouest de la ligne tracée sur la carte ci-annexée sera occupé par les troupes allemandes. Les territoires qui ne sont pas encore aux mains des troupes allemandes seront immédiatement occupés après la conclusion de la présente convention. »

       Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre les deux grandes zones.

       La ligne de démarcation, qui entre en vigueur trois jours plus tard, traverse treize départements : Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques), Landes, Gironde, Dordogne, Charente, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Cher, Allier, Saône-et-Loire, Jura, Ain.



De juin 1940 à novembre 1942, la ligne de demarcation passe au niveau de la Saone, Chalon-sur-Saone est scinde en deux et devient l un des principaux carrefours officiels du passage interzones (avec Moulins-sur-Allier, Langon).

       La rive droite de la Saône est en zone occupée et la rive gauche à partir de Saint-Marcel en zone libre.



Chalon-sur-Saone, Canal du centre et ecluse

       La ligne de démarcation est comme une frontière. Des guérites et des barrières aux couleurs allemandes sont installées aux postes de passage, signalés par des pancartes. 

       Un  Ausweis  (laissez-passer), délivré par les  Kommandanturen  (bureaux de l'autorité allemande chargés de l'administration militaire ou civile d'une zone déterminée du territoire) et très difficile à obtenir, est obligatoire pour aller d’une zone à l’autre, que ce soit à pied, en voiture ou en train.

       Les personnes qui résident à dix kilomètres de part et d'autre de la ligne peuvent demander des Ausweis für den kleinen Grenzverkehr  (laissez-passer pour la petite circulation frontalière) qui leur permettent de circuler pour un temps déterminé sur le territoire de leur département coupé en deux est du ressort des  Feldkommandanturen et des Kreiskommandanturen locales.



Guerite de la ligne de demarcation à Chalon. (Source photo : Musee de la Resistance Nationale - Champigny)

Jusqu'en septembre 1940, aucun courrier ne peut circuler d'une zone à l'autre.

       La Demarkationslinie – la ligne de démarcation – ne disparaîtra que le 1er mars 1943, plusieurs mois après l’occupation totale de la France, le 11 novembre 1942. 

       Chalon sera libérée le 5 septembre 1944 par les troupes de la 3e division d’infanterie algérienne qui avait débarqué en Provence.




PRISONNIER EN ALLEMAGNE AU STALAG II B

       Raymond MEURIS sera prisonnier en Allemagne à partir du 29 septembre 1940 au Stalag II B à HAMMERSTEIN enregistré avec le N° 95012 et son matricule 20162. Il sera transféré en OFLAG le 13 octobre 1940.




LE STALAG IIB HAMMERSTEIN, CZARNE en POLOGNE (Poméranie)

       Le camp s'étend sur 10 ha, ceint de l'habituelle double clôture de barbelés. D'autres clôtures subdivisent l'installation en sous-camps. 10 000 Soviétiques étaient détenus dans le camp de l'Est, tandis que, de l'autre côté de la voie de chemin de fer, le camp du Nord accueille les autres nationalités : 16 000 Français, 1 600 Serbes, 900 Belges, et les Américains, répartis par nationalité. Dans la zone des Américains, il y avait un terrain de sport, des ateliers, une infirmerie, des douches, et un site pour s'épouiller. Par moments, plus de 600 hommes étaient cantonnés par groupes de trois baraques de plain-pied, faisant chacune 14 m de large sur 55 m de long. Malgré cette forte promiscuité, les conditions contrastaient fortement avec le camp des Soviétiques, où plus de 1 000 prisonniers devaient se partager cet espace. Chaque baraquement était coupé en deux, avec au milieu des sanitaires avec 20 robinets. De l'eau potable était disponible à toute heure, sauf lors des deux derniers mois où elle était coupée une partie de la journée. Les châlits à trois niveaux disposaient de matelas en laine de bois, et chaque homme disposait d'une couverture fournie par les Allemands (plus deux fournies par la Croix-Rouge). À l'avant et à l'arrière des baraques se trouvait un urinoir, utilisable uniquement la nuit. L'espace avant était chauffé au moyen de trois poêles, l'espace arrière par deux poêles ; mais les rations de combustibles étaient toujours insuffisantes pour permettre ce chauffage. En décembre 1944, cette ration tombe à son plus bas, à 12 kg de charbon par poêle et par jour. Aux beaux jours, les Allemands retenaient une partie de la ration de combustible.



Plan du Stalag II-B et des Kommandos les plus proches.


Stalag IIB - Archives allemande : Photos Hartman 1941


PRISONNIER A L’OFLAG VIII C à JULIUSBURG



       Transféré du Stalg IIB le 13 octobre 1940 à l’oflag VIII C à JULIUSBURG.

Juliusbourg est une bourgade située en basse Silésie, pas loin de Breslau ; maintenant cette région a été rattachée à la Pologne. Le camp où Raymond Meuris fut enfermé était un pensionnat de jeunes filles tenu par des religieuses. Pour accueillir les prisonniers, il devint l’Oflag VIII C par l’édification d’une double haie de fil de fers barbelés séparés par des rouleaux de barbelés entassés entre les deux haies ; vers l’intérieur, un fil bas empêchait les prisonniers d’approcher à moins de trois mètres. Aux quatre coins, des miradors surveillaient l’intérieur du camp ; les couloirs du bâtiment avaient été murés pour laisser l’usage de l’une des ailes aux religieuses, qui continuaient à exploiter une ferme contigüe.

Paul était donc maintenant dans un Oflag, camp d’internement pour officiers ; il y avait, outre 325 officiers belges, 65 officiers hollandais de l’armée d’Indonésie, 84 sous-officiers et soldats belges faisant fonction d’ordonnances. Il faut dire que, si les officiers hollandais avaient été libérés après la capitulation de leur armée, ceux qui appartenaient à l’armée des indes néerlandaises et qui étaient aux Pays-Bas par hasard en mai 1940, ne le furent pas.



Type de plaque que portaient les prisonniers de l OFLAG VIII C. Raymond Meuris gardait le N° 95012 qui lui avait ete attribue au Stalag II B

JULIUSBURG, aujourd'hui DOBROSZYCE, est un village silésien (les soldats allemands disaient « ein Kaff », ce qu'on peut rendre par « un trou », un « bled »), qui se trouve à quelques 10 km au Nord de OELS ; OELS se trouve à quelques 35 km à l'Est-Nord-Est de BRESLAU, aujourd'hui WROCLAW.
En 1940, la frontière germano-polonaise passait à quelque 30 km à l'Est de OELS. La gare de JULIUSBURG était sur la ligne de chemin de fer OELS-KROTOSZYN (qui était en Pologne)-POSEN (aujourd'hui POZNAN). C'est par là que nous sommes arrivés de HAMMERSTEIN (aujourd'hui CZARNE) par SCHNEIDEMÜHL (aujourd'hui PITA)
Une deuxième fournée d'environ 400 officiers belges parvint à JULIUSBURG, entre fin septembre et le 13 octobre 1940Cet « arrivage » provenait de HAMMERSTEIN (lequel Stalag avait hébergé ces officiers malgré son statut nominal de camp réservé à des soldats). Les nouveaux avaient voyagé par NEUSTETTIN, JASTROW, SCHNEIDEMÜHL, POSEN (aujourd’hui. POSNAN).
Notes biographiques du Sous-Lieutenant Paul HERMAND





Plan de l’Oflag VIIIC

(Rez de Chaussée, en vert espace occupé par les Soeurs)
(Points rouges. Emplacement approximatif des Sentinelles)



Plan de l’Oflag VIIIC

(1er étage, en vert espace occupé par les Soeurs)
(Points rouges. Emplacement approximatif des Sentinelles)




L’OFLAG VI A DE SOEST

       Durant sa captivité il contracte une pneumonie, il est libéré de ce camp 18 février 1941 pour maladie puis transféré pour soins en Belgique en transport des chemins de fer via l’oflag VI A de Soest.

       1938 commence avec la construction d'une caserne d'infanterie dans la ville de Soest. Il se compose d'un certain nombre de bâtiments en pierre de 2 étages, de plusieurs bâtiments en bois et d'un grand espace ouvert. Le tout est entouré de double fil de fer barbelé et équipé de tours de guet et de gardes avec des chiens.

       Le 05-06-1940, ce sera un camp de prisonniers de guerre pour officiers : Oflag VI A. Les premiers Néerlandais et Belges sont hébergés. Les Belges sont séparés en Flamands et Wallons et logés dans des bâtiments séparés. Du fil de fer barbelé supplémentaire est ajouté entre ces bâtiments. En juillet 40, 1300 officiers français arrivèrent à Soest. Après le départ des Belges en août 40 et le transfert des Néerlandais en novembre 40, Oflag VI A devient un camp de prisonniers de guerre français.




Les différents camps par où est passé Raymond MEURIS



SON RETOUR DE CAPTIVITE



Document de transport de malade via l Oflag VI/A vers Anvers pour renvoi

       Libéré du Stalag VI A de Soest et transféré en chemin de fer, il arrive à Liège ou un membre de sa famille l’accueil à la gare. Il est sur un brancard et ne pèse plus que 45 kilo. Son parrain s’occupe de le faire soigner à la clinique de Liège puis il reviendra à Florennes retrouver son épouse et ses deux enfants.




Documents du CICR

LE 2ème RAPPEL EN SERVICE ACTIF

       Raymond reprend du service le 23 avril 1945 et est désigné pour l’Unitéde Police  Aérodrome, Détachement américain.



Photo prise à HANAU (Allemagne)

       Du 23 avril 1945 au 21 juin 1946, il fait partie de l’Unité de police d’aérodromes joint à un détachement Américain. Hanau fut bombardé et anéantit le 19 mars 1945 par l’aviation britannique.



Photo prise en aout 1945 a Luxembourg avec deux soldats Americains. (de retour de mission en Allemagne ?)

LA VIE à FLORENNES, METTET, BRUXELLES

       Mis en congé sans solde à partir du 1er mars 1941, il travaillera avec son beau-père dans les terres plastics jusqu’en avril 1945. Du 8 janvier 1944 au 23 avril 1945, il ira s’établir à Mettet rue de la gare N° 18, tout en poursuivant le travail avec son beau-père à la valette situé à proximité du champ d’avion allemand. Suivant les dires de sa fille Françoise, il aurait pu (le connaissant) être lié à la résistance locale durant cette période, où faire partie d’un grand réseau depuis 1940.

       En 1956 il habite de nouveau à Florennes, rue de la Valette N°1 dans la maison de ses beaux-parents jusque 1960 puis ira vivre avec sa famille à Bruxelles après avoir vendu la maison. En 1965 il est recensé au N° 40 avenue du 11 novembre à Bruxelles 4 et en 1981 (année de son décès) au 29 rue des Palmiers à 1150 Bruxelles.



Maison ou vecu Raymond Meuris avec sa famille rue de la Valette N° 1


Mur d enceinte de la maison ou a ete appose une plaque commemorative le 12 mai 2019

Ici vécut
Raymond MEURIS
Capitaine – Commandant de réserve
1891 – 1981
Ancien combattant 1914-1918
Huit chevrons de front
Commandeur de l’Ordre de la Couronne
Le 14 mai 1919, il eut l’honneur de décorer
de la Croix de Guerre
Mur d’enceinte de la maison où a été
apposé une plaque commémorative le
12 mai 2019
e S.M. le Roi Albert 1er
Ancien combattant 1940-1945
et prisonnier de guerre
HOMMAGE OFFICIEL
DE LA COMMUNE DE FLORENNES
pour services exceptionnels
rendus à la patrie
- Le 12 mai 2019 -

LA FIN D’UNE LONGUE CARRIERE

       Mis en congé sans solde le 21 juin 1946, il cesse, par limite d’âge de faire partie du cadre de réserve le 30 juin 1946.



La Fraternelle des Chevaliers de l’Ordre de Léopold



En 1939 Raymond Meuris (Porte drapeau de la fraternelle) rendant hommage avec ses compagnons devant la tombe du soldat inconnu


(1967) Colonne du Congres Raymond Meuris en Civil (2eme en partant de la droite)


Le repos des vieux compagnons de guerre (4eme en partant de la Gauche)



Décès
de
Raymond MEURIS

       Il décède à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles le 23 octobre 1981 et sera inhumé dans le cimetière de Florennes au côté de sa femme Simone Bodart



Tombe restauree en 2019 par jean Henry de Surice


Descendance
de la
Famille MEURIS

Première Génération

 

1.  Halen MEURIS, naissance Circa 1640.  Il épouse Anne CHARLE, naissance Circa 1640.

                             Enfants :

        +  2          i.   Jean naissance 5 décembre 1662.

Deuxième Génération

 

2.  Jean MEURIS, naissance 5 décembre 1662.  Il épouse Catherine RONVAL, décès 8 juin 1721 à CIERGNON.

                             Enfants :

        +  3          i.   Joseph naissance 19 mars 1688.

            4         ii.   Marthe MEURIS, naissance 1621, décès 1741.  Elle épouse Henri DAVIN, 25 mai 1725 CIERGNON, naissance 1699, décès 1777.

Troisième Génération

 

3.  Joseph MEURISSE, naissance 19 mars 1688 à CIERGNON. (Ecrit aussi  Meurice)     

                             Enfants :

       +   5          i.   Louis naissance 23 octobre 1716.

            6         ii.   Jean Louis MEURIS, naissance 10 octobre 1723 à PONDROME.

Quatrième Génération

 

5.  Louis MEURIS, naissance 23 octobre 1716 à CHEVETOGNE, décès 2 juillet 1760 à MARENNE.  Il épouse Louise GILLE, 16 février 1738 à CHEVETOGNE, naissance 23 octobre 1716 à CHEVETOGNE, décès Avant 1814 à MARCHE EN FAMENNE.

                             Enfants :

       +   7          i.   Joseph naissance 1737.

            8         ii.   Gérard Joseph MEURIS, naissance 26 mars 1745 à CIERGNON.

            9        iii.   Marie Catherine MEURIS, naissance 24 novembre 1747 à CIERGNON, décès 3 avril 1813 à MARENNE.

            10      iv.   Catherine Joseph MEURIS, naissance 24 novembre 1747 à CIERGNON, décès 3  avril 1813 à MARENNE.

            11       v.   Jeanne Louise MEURIS, naissance 29 août 1750 à CIERGNON, décès 26 septembre 1829 à CHEVETOGNE.

            12      vi.   Marie MEURIS, naissance 21 mai 1753 à CIERGNON.

            13     vii.   Pierre Joseph MEURIS, naissance 1754 à CIERGNON, décès 18 janvier 1814                    à MARCHE EN FAMENNE.

            14    viii.   Louis Joseph MEURIS, naissance 2 mars 1757 à CIERGNON.

Cinquième Génération

 

7.  Joseph MEURIS, naissance 1737 à CIERGNON, décès 7 sep 1818 à MARCHE EN FAMENNE.              Il épouse Anne Marie SAINTVITEUX, naissance 1752 à VERDENNE, MARENNE, décès 21 mars 1829 à MARCHE EN FAMENNE.

                             Enfants :

       +   15        i.   Guillaume Joseph naissance 7 avril 1794.

            16       ii.   Joseph MEURIS, naissance 11 juin 1792 à MARCHE EN FAMENNE, décès                 21 mars 1843 à MARCHE EN FAMENNE.

            17      iii.   Remacle Joseph MEURIS, naissance 3 février 1792 à MARCHE EN FAMENNE, décès  29 septembre 1871 à MARCHE EN FAMENNE.

            18      iv.   Anne Catherine MEURIS, naissance 1785 à MARCHE EN FAMENNE, décès 20 novembre 1874 à MARCHE EN FAMENNE.

Sixième Génération

 

15.  Guillaume Joseph MEURIS, naissance 7 avril 1794 à MARCHE EN FAMENNE.  Il épouse Hubertine Lambertine RADELET, 23 juin 1819 à MARCHE EN FAMENNE, naissance 1801, décès 1855.

                             Enfants :

            19        i.   Marie Catherine Hortense MEURIS, naissance 1819.

            20       ii.   Marie Thérèse Guillemine MEURIS, naissance 1820.

            21      iii.   Marie Joséphine MEURIS, naissance 1825.

            22      iv.   Guillaume Louis Joseph MEURIS, naissance 1825.

            23       v.   Jean Joseph MEURIS, naissance 1827, décès 1845.

            24      vi.   Lucie Pauline MEURIS, naissance 1829, décès 1832.

        +  25     vii.   Maximilien François Joseph naissance 12 octobre 1832.

            26    viii.   Marie MEURIS, naissance 1833, décès 1852.

Septième Génération

 

25.  Maximilien François Joseph MEURIS, naissance 12 octobre 1832 à MARCHE EN FAMENNE.                   Il épouse Anaïs Marie HENQUET.

                             Enfants :

       +   27        i.   Jules François Guillaume naissance 8 août 1857.

            28       ii.   Gustave Paul MEURIS, naissance 18 août 1859 à MARCHE EN FAMENNE.

Huitième Génération

 

27.  Jules François Guillaume MEURIS, naissance 8 août 1857 à MARCHE EN FAMENNE.                          Il épouse Mathilde Marie Joséphine Adolphine  LEROY, 23 octobre 1888 à BIERGES, naissance          25 juillet 1863 à BIERGES.

                             Enfants :

        +  29        i.   Raymond Jules Joseph Guillaume Ghislain naissance 22 octobre 1891.

Neuvième Génération

 

29.  Raymond Jules Joseph Guillaume Ghislain MEURISnaissance 22 octobre 1891 à BIERGES-LEZ-WAVRE, décès 23 octobre 1981 à BRUXELLES.  Il épouse Simone Camille Zoé Ghislaine BODART,      12 décembre 1925 à FLORENNES, naissance 29 décembre 1899 à FLORENNES (fille de Cléophas Jean Arsène BODART et Clarisse Marie Ghislaine ANDRIANUS), décès 21 mars 1953 à FLORENNES.

                             Enfants :

30           i    Paulette naissance 29 juillet 1927 

        +  31       ii.   Françoise naissance 17 juin 1938.

Dixième Génération

 

31.  Françoise MEURIS, naissance 17 juin 1938 à FLORENNES.  Elle épouse Michel FESLER, Circa 1958 à FLORENNES, naissance 18 juin 1932 à FLORENNES, décès 10 novembre 2017 à FLORENNES.

                             Enfants :

            32        i.   Laurence FESLER. 

            33       ii.   Benoit FESLER.

            34      iii.   Didier FESLER.

Françoise MEURIS habite à Soulme



Francoise FESLER et Jean-Marie BOUTY Francoise FESLER et Rene LEBRUN

Soulme le  07-08-2018

 

 

 

[1] Source : Wikipédia Joseph Hellebaut

[2] Sources : Wikipédia

[3] Extraits de la revue de la Fraternelle des Soldats Chevaliers de l’Ordre de LEOPOLD

[4] Extraits de la revue de la Fraternelle des Soldats Chevaliers de l’Ordre de LEOPOLD.

[5] Tiré de « Le Patriote Illustré » revue hebdomadaire n° 16 du 10 juin 1945



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