Médecins de la Grande Guerre
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Le Procès[1] Enquête Relative aux faits qui se sont passés à la tranchée du Luc le 2 mars 1918. 4 mars 1918 -
Procès-verbal de commission Le 4 mars 1918, devant nous, Michiels, Alphonse-Jeanne-Corneille-Émilie-Charles, Capitaine-commandant et Malou, Victor-Marie-Ghislain-François-Xavier, Capitaine, membres de la commission chargée d’examiner les faits qui se sont passés le 2 mars 1918 à la tranchée du Luc, ont comparu : Q. : Quels sont vos prénoms, grade, position ? R. : Piette,
Raoul-Joseph, capitaine en 2d, Ct 10e 1 Gr. Q. : Quelles sont les instructions que vous avez données au sous-lieutenant Mechelynck, et le groupement du canal ? R. : Conformément
au tableau donnant la composition des groupements de combat de jour et de nuit
de la tranchée du Luc, j’ai donné ordre au Sous-lieutenant Mechelynck
d’installer :
Q. Quelles sont les instructions qui ont été données au sous-lieutenant Mechelynck en vue d’assurer la surveillance et la défense de son secteur pendant la nuit, et, et de quelle façon devait-il assurer son service de quart ? R. Le sous-lieutenant Mechelynck
avait reçu ordre de rester de quart, debout et dehors, toute la nuit, et de
circuler pour assurer la surveillance de ses postes et en même temps voir la
travail d’aménagement aux P.P. De jour, le sous-lieutenant Mechelynck
était autorisé à se reposer et le sous-officier qui lui était adjoint assurait
le service de surveillance et de quart pendant ce temps. Q. À quel moment avez-vous été la dernière fois en rapport avec le sous-lieutenant Mechelynck ? R. Vers 21 h.,
j’ai téléphoné la dernière fois au sous-lieutenant Mechelynck
pour lui recommander de redoubler de vigilance parce que la nuit était très
obscure, et en même temps je lui avais rappelé de me téléphoner chaque heure le
mot « Bruxelles », si tout allait bien, chose convenue d’ailleurs depuis le 1er
jour de l’occupation. Au moment où le bombardement a commencé, vers 21 h. 30,
j’ai essayé d’avoir la communication avec le sous-lieutenant Mechelynck. Comme je n’y parvenais pas et que je me rendais
compte de mon P.C. que c’était un feu de barrage sur toute la ligne, j’ai
prévenu le Ct du C.R. de Lombartzijde par la
communication suivante : « Artillerie ennemie exécute un tir de barrage sur la ligne ». Il
était 21 h. 40 quand j’ai fait la communication au Major. Voyant que le feu de
barrage ne diminuait pas d’intensité, vers 22 h., j’ai envoyé deux hommes de
liaison, le 1er à la tranchée du Luc, l’autre à la route de Lombartzijde. À 22 h. 45, l’homme envoyé à la tranchée du Luc
est revenu à mon P.C. avec un délégué envoyé par le 1er
sergent-major Renard, qu’il avait rencontré à la hauteur de P.P. 5, et qui sont
venus me rendre compte par la phrase suivante des faits qui venaient de se
produire à la tranchée du Luc : « Le sous-lieutenant Mechelynck
vient d’être fait prisonnier avec des hommes ». Après lecture de ce qui
précède, déclare persister dans ses réponses et a signé avec nous, (sé)
Michiels, Malou, R. Piette * * * Q. Quels sont vos nom, prénom, grade et position ? R. Renard, Louis-Joseph, v.c. 11, matr. 48457, 1er
sergent-major à la 10e / 1 Gr. Q. Dites tout ce que vous savez au sujet des faits qui se sont déroulés à la tranchée du Luc le 2 mars 1918 à partir de 21 h. R. Vers 21 h., il
faisait calme. Le sous-lieutenant Mechelynck était en
ronde dans ses postes. J’étais dans l’abri pendant ce temps. Vers 21 h. 30,
l’ennemi commença un tir lent par intervalles de 5 min. Peu après, le Lt Mechelynck est rentré à son
abri pour prendre une tasse de café[2]
et à ce moment un tir de barrage léger s’est déclenché ; le tir se portait
surtout sur les postes 1, 2 et 3 et rive gauche du canal. En entendant ce tir,
nous crûmes que c’était la patrouille du Lt Vervloet qui avait été découverte. Le Lt
Mechelynck n’est pas sorti pour voir ce qui se
passait, et a essayé de téléphoner sans succès. Je lui ai fait remarquer qu’il
n’y avait pas d’avance, que les fils étaient coupés. Il n’a [pas] songé
à envoyer de délégué à son capitaine. Sur ces entrefaites, les Allemands sont arrivés dans l’abri. Je
causais avec le Lieutenant et nous n’avons rien entendu ; la sentinelle contre
les gaz n’a pas prévenu, il était réfugié derrière la face N. de l’abri P.C. et
hommes. Nous étions quatre dans l’abri : le Lieutenant, deux hommes et moi.
Les hommes avaient leurs armes. Les Allemands se précipitèrent dans l’abri
munis de deux lampes électriques et de revolvers. Ils ont crié « Dehors ! Haus [sic] ». Aussitôt le Lieutenant tira son
browning, mais à ce moment je n’ai plus rien vu, ils m’avaient déjà empoigné.
J’ai quitté l’abri le 3e, le Lt y restait.
Les Allemands échelonnés le long de la passerelle me firent passer vers le Pont
de Pierre, mais, n’étant plus accompagné, je me suis laissé tomber dans un trou
d’obus, puis, en rampant, j’ai rejoint, entre P.4 et P.5, l’adjudant Cammaert que je mis au courant de la situation. J’ai envoyé
deux hommes prévenir le Capitaine de ce qui était arrivé et qu’avec l’adjudant Cammaert nous essayions de reprendre les postes. Les
Allemands étaient partis. Les deux grenadiers du P.1
étaient toujours à leur place quand nous sommes revenus. Un des hommes envoyés chez
le Capitaine était Janssen, sentinelle à hauteur du P.P.3. Q. Que faisaient
les gradés et les hommes restés à l’abri de P.3 ? R. Au moment de mon retour, j’ai trouvé tous les hommes
dans l’abri à côté de celui du Lieutenant ; ils attendaient sans ordre, avec le
sergent. Sur mon ordre, ils m’accompagnèrent pour récupérer le poste. Q. Vous déclarez
que les Allemands faisaient du bruit ; les hommes de l’abri à côté ne
pouvaient-ils pas entendre quelque chose ? R. Je ne pense pas qu’ils aient pu entendre ce qui se
passait dehors. Cependant, on entend assez bien d’abri à abri de l’intérieur,
ce qui se confirme par une déclaration du branc. Delooze qui auraient demandé au Lt
ses papiers. Q. Il n’y avait
donc pas de gradé dehors avec les P.1, 2 et 3. ? R. Non, il n’y avait que le caporal avec le F.M. au Pont
de Pierre (P.1) Q. Devant le
bombardement, le Lt avait-il donné ordre aux P.P. 1
et 2 de se replier sur le P.P.3 et avait-il alerté le personnel de P.P.3 qui se
trouvai[en]t dans les abris à côté de son P.C. ? R. Le Lt n’a donné aucun ordre
et n’a pas alerté le personnel. Je pense toutefois qu’en essayant de téléphoner
il devait demander conseil à son capitaine. Q. Les postes
avaient-ils reçu des consignes pour se retirer sur P.3 en cas de bombardement
pouvant faire supposer à une attaque ? R. Chaque fois que le Lt
plaçait des postes, le soir, il répétait les consignes, mais en ajoutant qu’ils
ne pouvaient se retirer sans son ordre. Q. Quelle a été
l’attitude des Allemands au cours de l’attaque ? R. Ils étaient très énervés et me faisaient l’effet
d’avoir peur, et je pense qu’une intervention énergique de quelques décidés
aurait donné de bons résultats, et probablement la capture de prisonniers. Q. Pourquoi, dès
que vous étiez hors des mains des Allemands, n’avez-vous pas donné le signal d’alarme
? R. La chose
m’était impossible, vu que les Allemands avaient enlevé les fusées141. J’ai cru
bien faire en allant directement prévenir l’adjt. C. de la 5e Cie et en
envoyant deux coureurs pour prévenir le Capitaine. Je ne me souviens plus de
l’heure. Après lecture de ce qui
précède, déclare persister dans ses réponses et signer avec nous, (sé)
Malou, Michiels, Renard. * * *
* * * Welke zijn uwe naam, voornaam,
graad en positie ? Heye,
Florent-Maurice, n. 13, sold. 2e kl., matr. 50745. Q. Welke zijn de orders
dat de Leutnant u gegeven heeft voor
uw post ? R. Ik heb het order gekregen van altijd op mijn plaats te blijven
en de pinnekes draad in ‘t oog te houden.
Het was maar in geval dat ik het order van den Lt kreeg dat ik
mocht achteruit komen tot de post 3. (sé) Malou, Michiels, Florent Heye * * * Q. Quels sont vos nom,
prénom, grade et position ? R. Loosvelt,
Henri, caporal, 10e / 1 Gr., m. 12, matr.
49915 Q. Que savez-vous
de tout ce qui s’est passé autour de votre abri quand le Lt
a été pris ? R. J’étais dans l’abri et venais de rentrer de congé.
J’ai été me présenter au Lt en arrivant à la
tranchée, et, comme j’étais fatigué, il me dit que je monterais de garde
seulement la journée suivante. (sé) Malou, Michiels, Loosvelt. * * * Q. Quels sont vos nom, prénom, grade et
position ? R. Declercq, Gustave, caporal. Q. Dans sa déclaration, le soldat Janssens
déclare qu’il était sentinelle simple en P.P.3. Confirmez-vous la chose ? R. Oui, il y avait toujours une sentinelle
simple tant de nuit que de jour. (sé) Michiels, Malou, Declercq * * * Q. Quels sont vos nom, prénom, grade et
position ? R. Renard Q. [?] R. Le service organisé par le s-Lt prévoyait en P.P.3 une sentinelle simple, tant de jour
que de nuit. Il avait pris cette décision par suite de la pénurie des
effectifs. (sé) Michiels, Malou, Renard * * * Conclusions - Mechelynck,
S-Lt a., chef du groupement du canal. Il résulte des déclarations des témoins, et
spécialement du 1er sergent-major Renard, que le sous-lieutenant Mechelynck n’a pas fait tout ce qu’il fallait pour se
rendre compte de ce qui se passait autour de lui au cours du bombardement. Au
contraire, il rentre dans son abri, comme si tout était normal, il n’alerte pas
son groupement malgré un bombardement de toute la ligne, bombardement que les
divers renseignements déclarent violent. Son service de quart n’est pas réglé,
aucun gradé n’est dehors sauf celui du poste n° 1. Son service de garde n’est
pas arrangé conformément aux ordres, la sentinelle du P.3 était simple alors
que le tableau donnant la composition des postes dans le S.S. de Lombartzijde stipule qu’il faut au P.3 deux fusiliers de
nuit et de jour. Enfin, il ne prend aucune mesure de précaution, soit pour
lancer des fusées d’alarme[3],
soit pour retirer ses postes 1 et 2,, soit enfin pour suppléer à la rupture des
fils téléphoniques par l’envoi de deux coureurs. En conséquence, il y a eu de
la part de cet officier un manquement très grave à ses devoirs, qui le rend
passible du Conseil de guerre. (sé) Malou, Michiels ** * 5 mars 1918 - Transmis au Cdt du 1 Gr. par le major
Étienne Transmission de l’enquête
établie par les capitaines Michiels et Malou. Je partage entièrement les conclusions… La façon d’agir des Cts de P.A. et des chefs
de peloton fait ressortir l’apathie dans laquelle est resté le S-Lt Mechelynck, qui ne s’est pas
rendu compte de la situation. Son devoir était d’alerter les quelques gradés et
soldats qui restaient à sa disposition et se trouvaient auprès de lui ; il
devait personnellement être hors de son abri, l’œil et l’oreille aux aguets,
prêt à lancer les fusées d’alarme. Son apathie est d’autant plus criminelle
qu’il se savait isolé de son chef de bataillon et même de son Ct de Cie, qui a
son P.C. aux 5 Ponts. Avant la prise de service, j’ai attiré l’attention de cet
officier sur ces points. Il a donc manqué gravement à son devoir et mérite
d’être traduit devant un conseil de guerre. Le 5 mars 1918 Le Major Ct (sé) Étienne * * * 5 mars 1918 - Transmis au
Ct de l’Infᴿᴵᴱ de la 12 D.I. par le
Colonel de Posch Je partage [entièrement] complètement les
conclusions du Conseil d’enquête. L’apathie du sous-lieut
Mechelynck est cause que personne n’a fait son devoir
dans le groupement de combat de la tranchée du Luc. n° 282 Le 5-3-18 Le Colonel Cdt ((sé)
de Posch 10 mars 1918 -
Interrogatoire Renard L’an mil neuf cent dix huit, le 10 mars,
devant nous, Capitaine en 2ᵈ Piette,
Raoul-Joseph, Ct la Cie, sous-lieutenant Imberechts,
Herman-Charles, membres d’un conseil d’enquête, a comparu le militaire ci-après
désigné, qui a répondu de la façon suivante. Q. Quels sont vos nom, prénom, âge, lieu de
naissance et qualité militaire ? R. Renard, Louis-Joseph, 26 ans[4],
né à Haneffe (prov. de
Liège), v.c. de 11, 1er sergent-major. Q. Au moment où l’ennemi déclenche le feu de
barrage, où était le Lt ? R. Dans son abri[5] Q. Pourquoi le Lt
était-il dans son abri ? R. Il était rentré de sa ronde pour prendre une tasse de café. Q. Au moment du bombardement, n’avez-vous pas
invité le Lt à sortir de son abri ? R[6]. Non, car il essayait de téléphoner au Capne. c’est alors que je lui ai dit : « Il n’y a pas
d’avance, tout est coupé ». Q. Qu’est-ce que le Lt
a décidé suite à votre réponse ? R. Rien, il a continué à boire sa tasse de
café. Il m’a dit : « C’est probablement la patrouille du Lt
Vervloet qui est aperçue, et les Allemands font un
tir de barrage » Q. Durant le bombardement, le Lt a-t-il donné l’ordre aux P.P.1 et P.P.2 de se retirer
sur son poste ? R. Non. Q. Avait-il donné des instructions aux P.P.
en cas de bombardement précis ? R. Oui, mais ils ne pouvaient pas se replier sans son ordre. Q. Durant le bombardement, le Lt a-t-il alerté son peloton ? R. Non Q. Quelqu’un a-t-il averti le Lt que les Allemands étaient dans la tranchée ? R. Non, je n’ai rien entendu. Q. Qu’a fait le Lt
lorsque les Allemands se sont présentés à la porte de son abri ? R. Le Lt, surpris et
se rendant compte de la situation, a dit « Qu’est-ce que c’est ? », a tiré son
revolver de sa gaine et l’a braqué sur les Allemands. J’ignore ce qui s’est
passé après, ayant été enlevé de l’abri par les Allemands. Q. N’avez-vous plus rien à déclarer ? R. Je ne connais plus rien. Après lecture, &c. (sé) Renard, Lt Imberechts, le Capitaine Piette Conclusion : Il résulte de la déclaration du 1er
sgt major R. que le s. l. a. M. n’a rien fait pour se
rendre compte de la situation. Au contraire, il est resté dans son abri et n’alerte
pas son bataillon , ne donne aucun ordre pour retirer les P.P. 1 et 2, et ne
fait rien pour remplacer la liaison téléphonique perdue. Il y a donc lieu de le
traduire devant un conseil de guerre. (sé) Le capitaine Piette,
le s. l. a. Imberechts * * * 20 mars 1918 - Plainte du
colonel de Posch 6e D.A., 4e R.I., 1
Gr. Je soussigné, de Posch,
Fernand, Colonel commandant le 1er régiment des Grenadiers, porte
plainte à charge du nommé Mechelynck,
Jacques-Paul-Marie, sous-lieutenant auxiliaire au corps sous mes ordres, pour
les faits suivants. Ayant,
dans la nuit du 2 au 3 mars 1918, le ct du peloton chargé de la défense d’une
tranchée particulièrement exposée aux tentatives de l’ennemi,
J’estime
en conséquence que le sous-lieutenant auxiliaire Mechelynck
a manqué à tous ses devoirs, et je demande qu’il soit jugé par contumace par un
conseil de guerre. Le 20 mars 1918 Le Colonel (sé) de Posch * * * 30 mars 1918 - Témoignage
du capne Piette. Aud. Mil., 6e D. A., La
Panne 30 mars Piette, Raoul Joseph, 26 ans, capitaine en 2d au 1er
Grenadiers. Je confirme en tous points la déclaration
faite au corps dont lecture. Le sous-lieutenant Mechelynck
a exécuté tous les ordres que je lui avais donnés en ce qui concerne l’organisation
des postes, mais il a mal interprété les dispositions qu’il devait prendre au
P. P. 3. À ce poste, il aurait dû mettre 2 fusiliers face à l’ennemi. Au lieu
de cela, il en avait mis un face à l’ennemi et l’autre à l’entrée de l’abri. En ce qui concerne l’ordre que Mechelynck avait de circuler durant toute la nuit pour
assurer la surveillance de ce poste, il faut comprendre l’ordre d’une façon pas
trop absolue, c. à. d. qu’il devait entrer dans son abri pour me téléphoner. Mechelynck n’est certes pas resté dans son abri par peur.
Il a plutôt pêché par excès de confiance, car il faut vous dire que le procédé
d’attaque que les Allemands ont employé ce soir-là était tout à fait nouveau et
a été une surprise pour tout le monde. Je connais Mechelynck
depuis plus d’un an. Il a toujours été merveilleux au feu et je suis convaincu
que s’il avait pu prévoir que les Allemands approchaient au cours de ce
bombardement (chose qui ne s’est jamais produite auparavant) il aurait été,
même seul, au-devant d’eux. Toutefois, au cours d’un violent
bombardement comme celui de l’espèce, Mechelynck
aurait dû donner l’ordre aux P. P. 1 et 2 de se replier sur P.P.3. Après lecture, persiste et signe, (sé) R. Piette, P. Anspach, Leclercq * * * 30 mars 1918 - Note de Paul
Anspach, Auditeur militaire Minute [ Mrle Lt Général, J’ai
l’honneur de vous communiquer les dossiers -
Geeraerts,
sergent de P3[7] -
Janssen,
sentinelle de P3, acquitté -
Heye, tous
du 10/1 Gr. ) Grenadiers
de P1 -
Reymenants[8] -
Mechelynck Tous ces dossiers sont connexes entre eux et
relatifs aux évènements qui se sont passé dans la soirée du 2 mars à la
tranchée du Luc (Nieuport). Je me permets d’attirer respectueusement
votre attention sur l’affaire Geeraerts, dans
laquelle vous avez décidé que ce sergent serait envoyé à la discipline du
corps, et sur l’affaire Janssen qui, traduit devant le conseil de guerre, a été
acquitté. [ En ce qui
concerne enfin le sous-lt Mechelynck,
la plainte de Mr le Ce de Posch vise deux faits bien
caractérisés :
Ces faits, Mr le Ce de Posch
les qualifie lui-même de manquement à tous ses devoirs. Il ne peut évidemment pas être question de
mettre le ss Lt Mechelynck aujourd’hui en jugement devant un conseil de
guerre, sans l’avoir entendu et sans qu’il soit présent. Mais je me permets de
soumettre dès à présent à votre jugement si vous ne croyez pas qu’en se tenant
même uniquement au dossier à sa charge, le ss Lt Mechelynck n’a commis aucun
délit et n’est pas justiciable du conseil de guerre. La déclaration sous
serment du capitaine Piette me paraît importante à
cet égard. Si vous
ne partagez pas mon avis, je serais heureux, Mr le Lt
Gl, que vous me convoquiez à votre rapport pour que
je puisse me rendre à vos raisons. L’Auditeur militaire (sé) Paul Anspach. * * * 1er avril 1918 –
Réponse du Lieutenant-général Biebuyck n° 938 Q 6e
D. A., Q.
G. 1er avril 1918 À l’Auditeur divisionnaire 6 D.A. En vous
renvoyez [sic] les
dossiers : –
Geeraerts,
Pierre Benjamin, sergent né 1907, 10/1 Gr. –
Janssen, Mathieu, sold. v.d.g.
10/1 Gr. –
Heye, Florent Maurice, sold. m. 13, 10/1 Gr. –
Rijmenants,
François, sold. v. d. g., et –
Mechelynck,
Jacques Paul Marie, sous-lieut. aux., tous de la 10/1
Gr. J’ai
l’honneur de vous marquer mon accord au sujet des vues que vous marquez dans
votre lettre n° 2347 du 30 mars dernier. Le LtGl
Aide de camp du Roi (sé) Biebuyck Notes diverses Les documents sont suivis d’une série de
notes manuscrites, d’une (ou plusieurs ?) écriture(s) différente(s), sans qu’il
soit toujours possible de déterminer à quel passage elles se rapportent ; je
les reproduis néanmoins. Pendant la nuit, on ne les retirera pas,
pour éviter la capture des postes évacués ; de jour, on surveillait de loin. C’est au lendemain, de jour, qu’on donne
instruction de se retirer. Sergent de P.3 Everaerts,
nouveau à la Cie, a été rétrogradé. Boches[9]
: une quinzaine, avec officier. 1) Non-évacuation postes (voir ci-contre) 2) Pistolets-fusées : 3 prévus, postes 1,3,6. A
son arrivée en ligne, a trouvé deux pistolets dont un détérioré. L’a renvoyé à
l’arrière et demandé deux autres. Non obtenus. Seul pistolet donné à P.1., non
utilisé parce que bombardé à outrance et surprise. Tir de barrage belge déclenché après le
coup de main. (témoin) 3) xxx Voir instructions du Q. G. D.A. et division 4) Poste dangereux de Nord et Est, mais pas
réputé tel. Piette dit : « personne ne pouvait
prévoir » Bulletins de rens. div. de 1918 : Le G.Q.G.
déclarait terrain en face du Pont de Pierre impraticable.1 h. avant incident,
patrouille de Vervloet avait traversé le pont et
tourné à gauche. 5) Sentinelles du P.3. Il en aurait fallu 1
devant et 1 derrière. N’en avait mis qu’un devant à cause du nombre d’hommes
strictement nécessaires. Sentinelle derrière chargé alerte gaz, celle de devant
avait reçu consigne. Presque tous les soirs travaux à effectuer avec réserve A. 1 cap x 3 hᶱᶳ à P.1. 3 équipes,
1 de 2 et 2 de 1 Le sergent de P.3. pendant repos du 2e
complétant (?) surveillance. 1 cap x 1 h : au pont avec FM. 2 hes à 10 m.
derrière face à l’Est dans trou d’obus avec Mills. B. P.2. 2 équipes de V.B. (grenades, fusil) P.3. Sergent et réserve d’hommes de la
section. I sentinelle devant. P[illisible] 1 cap. + 7 h. dont : 2 h. à P.3. 4 h. à P.2. 1 cap. + 1 h. à P.1. Sentinelle de P.3. dit « RIEN VU » 6)
Alerté Il ne faut les
faire sortir d’abri qu’après bombardement Le + urgent,
faire sortir le capitaine N’a pas
soupçonné d’attaque. 7) Vervloet n’était pas rentré à ce moment 8) Mechelynck a traversé tout droit la place en face du
pont recouvert (marée haute). Mètre d’eau, praticable. 9)
Tous
les jours a été bombardé. Poste très vu ! Le jour même, artie
+ minnewerfer 2 jours avant s/passerelle Bulletins de renst
: ont détruit passerelle. 10) Convenu de 20 à 25 min. Capn
au Café de l’Yzer. * * * Correspondance[10] 13 décembre 1918 - Rapport de J. Mechelynck au Ministre de la Guerre Izenberghe,
le 13 décembre 1918[11] Monsieur le Ministre (de la Guerre) J’ai l’honneur de vous faire ci-dessous le
rapport de ma capture par l’ennemi. Le 2 mars 1918, étant chef du 3e peloton de
la 10e Compagnie (commandée par le Capitaine en 2d Piette)
du 1er Régiment de Grenadiers, j’occupais avec mon unité, dans le secteur
de Nieuport, la tranchée du Luc, sise entre le canal d’évacuation et le canal
de Passchendaele, et ayant comme extrémité Est le
pont du Boterdijk, et comme extrémité Ouest les
écluses. Derrière le Pont de Pierre du Boterdijk se
trouvait un poste de 1 caporal et 4 hommes, dont 2 ayant un fusil-mitrailleur,
[qui] surveillaient le pont, et observaient vers l’Est la digue du canal. Je me trouvais vers 21 h. à ce poste, lorsque
quelques projectiles de 77 mm éclatèrent aux environs. Le tir cessa rapidement.
Avant de m’éloigner, je fis au caporal de service les recommandations voulues.
Je rentrai à mon abri peu après 21 h. 30, pour téléphoner à mon capitaine,
comme il était convenu. L’appareil fonctionnait excessivement mal. Je ressortis
ensuite ; la nuit était extrêmement noire. J’attendis quelques instants pour m’habituer
à l’obscurité. J’étais sur le point de m’éloigner, lorsque l’ennemi commença un
tir violent sur ma ligne, à gauche et droite de mon abri, mais principalement
sur le poste cité plus haut. N’ayant à ma disposition qu’un [seul] pistolet
lance-fusées, je l’avais remis au caporal de ce poste. Je rentrai dans mon abri
pour demander par téléphone un tir en réponse. Je sonnai, aucune réponse ne
vint. Ne me rendant pas compte si ce silence provenait d’une rupture du fil et
du mauvais fonctionnement de l’appareil, je sonnai de nouveau et restai à
l’appareil un temps assez court, mais dont je ne puis déterminer la durée. Brusquement, j’entendis un bruit de pas
précipités venant de l’Est. Je n’avais pas eu le temps de bouger, que des
Allemands se présentaient à la porte de mon abri, et me criaient : « Heraus ! » (dehors). J’avais à ce moment avec moi le 1er
sergent-major Renard, le Grenadier Leys, mon homme de
confiance, rentré de congé une demi-heure auparavant, et le Grenadier Coppens,
qui l’avait remplacé pendant la durée de sa permission. Ils sortirent tous trois avant moi. J’avais
tiré mon pistolet et je l’avais braqué vers l’extérieur, mais la crainte de
tuer un de mes hommes dans l’obscurité m’arrêta. Je sortis, et les patrouilleurs ennemis,
reconnaissant en moi un officier, ne me lâchèrent plus jusqu’à l’arrivée au
P.C. du chef de bataillon allemand, appartenant au 2e Régiment de
Marine. Quand j’arrivai dans la deuxième ligne allemande, quelques projectiles
éclatèrent autour de moi sans occasionner ni pertes ni dégâts. Ont été pris avec moi : le caporal Fiévez, les Grenadiers Leys,
Coppens, Vanderschueren, Raeymaekers
(J.-B.), De Grave, Ravez et Baert
(F.). En outre, ils avaient pris dans mon abri les 2 plans directeurs, ne
portant d’indications que sur les lignes allemandes ; Le sous-lieutenant auxiliaire (sé) Jacques Mechelynck 14 janvier 1919 – Auditeur militaire à J. Mechelynck, Remise du dossier Bruxelles,
14 janvier 1919 Monsieur le
Lieutenant, En réponse à
votre lettre du 5 courant, j’ai l’honneur de vous faire connaître que votre dossier
sera à votre disposition au greffe de l’Auditorat militaire 6 DH jusqu’à ce que
vous en ayez pris connaissance. Agréez, M. le
Lieutenant, l’expression de mes sentiments distingués, (s)
[illisible] À Monsieur le
lieutenant Mechelynck, C.I. n° 1, 4e Cie
d’instruction Izenberge (Flandre
Occidentale) 28 janvier 1919 - L’Auditorat militaire à J. Mechelynck, remise du rapport 6e
division d’Armée Auditorat
militaire N° 18867 N° de la notice 3862 Q.G. 28 janvier 1919 Monsieur
le S/Lieutenant Mechelynck 42A
rue Marie de Bourgogne E/V J’ai l’honneur de
vous faire savoir que vous êtes autorisé à prendre communication et copie de
votre dossier. À cet effet, vous pouvez vous présenter tous les jours au greffe
de 9 h. du matin à 6 heures du soir. L’auditeur
militaire, [illisible] 3
juin 1919 – Commission Biebuyck à J. Mechelynck, Convocation Commission
d’Examen des droits à l’Avancement des Officiers rapatriés N° 408 Bruxelles,
le 3 juin 1919 Au
Commandant de la Place de Bruxelles J’ai l’honneur de
vous prier de bien vouloir faire prescrire au Sous-lieutenant auxiliaire Mechelynck, du 1er Grenadiers, actuellement à la
Compagnie des subsistants de la Province de Brabant, de se présenter le
mercredi 11 juin à 9 h. devant la Commission que je préside, locaux de la
Section Historique du G.Q.G., coin de l’Avenue de Cortenberg
et de la Rue Léonard de Vinci, pour y être interrogé au sujet des circonstances
de sa capture. Le
Lieutenant général Aide de camp du Roi Président p.o. Le
Colonel A.E.M, secrétaire [illisible] Cette convocation
a été adressée par erreur à la Cie des subsistances du Département de la Guerre[12] 11
juin 1919 – Décision Commission Biebuyck[13] Sous-lieutenant Mechelynck, Jacques, 1er Grenadiers De l’examen du dossier, comprenant notamment l’enquête faite au corps
en mars 1918, et de l’interrogatoire du sous-lieutenant Mechelynck,
il résulte que cet officier ayant, dans le nuit du 2 au 3 mars 1918, le
commandement du peloton chargé de la défense de la tranchée du Luc (secteur de
Nieuport) a manqué à ses devoirs : 1)
en s’attardant dans son abri, pour faire une
communication téléphonique, alors que ses postes avancés étaient bombardés et
que, d’après les consignes, il devait rester de garde, debout et pendant toute
la nuit, et circuler pour assurer la surveillance des dits postes ; 2)
en ne prenant aucune mesure pour alerter son unité
et pour se mettre en relation avec son commandant de compagnie, avec lequel il
ne pouvait plus communiquer téléphoniquement. La Commission
propose que, comme conséquence de ces fautes professionnelles, il soit mis en
non-activité (insertion manuscrite illisible) pour une durée de six mois, à
compter du moment de sa capture ; Cet officier peut encore servir à l’armée. 22 octobre 1919 – J. Mechelynck
au Ministre[14] M. le Ministre, Je soussigné, Mechelynck
J. P. M., sous -lieutenant auxiliaire au 1er régiment des Grenadiers, [ Ayant été licencié comme volontaire de
guerre le 15 août 1919 [ L’ex-sous-lieutenant
auxiliaire Jacques Mechelynck 19 janvier 1920 –Avis
Capitaine Piette et Major Dothey[15] Avis du Ct de Cie Oui. J’ai eu le
sous-lieutenant Mechelynck sous mes ordres depuis le
14 avril 1917 jusqu’au 3 mars 1918. Il était courageux et très dévoué. Au feu,
sa conduite était exemplaire ; il était très calme. Cet officier a été fait
prisonnier, mais j’ai la conviction qu’il n’a pas su échapper à la capture. À
mon avis, il est digne à tous égards de la proposition dont il fait l’objet. Capitaine
en 2ᵈ (sé) R. Piette Avis du
commandant de bataillon Oui. Le sous-lieutenant Mechelynck possède
l’instruction et l’éducation voulus pour faire partie des cadres de réserve. Le 29
janvier 1920 Le
major (sé) Dothey 23 janvier 1920 – J. Mechelynck
au Ministre, rapport[16] M. le Ministre, Je soussigné, Jacques Paul Marie Mechelynck, ex-sous-lieutenant auxiliaire au 1er régiment de
Grenadiers, ai l’honneur de vous exposer ce qui suit : Fait prisonnier le 2 mars 1918 à Nieuport,
rapatrié le 26 novembre 1918, j’ai comparu devant la Commission d’examen des
droits à l’avancement des officiers rapatriés, qui m’a proposé pour la mise en
non-activité par mesure d’ordre pour une durée de six mois à dater du moment de
ma capture. J’ai l’honneur de solliciter de votre haute
bienveillance une audience au cours de laquelle je pourrais vous exposer les
faits [ En outre, je me permets de vous signaler
que, engagé volontaire le 5 août 1914, ayant 42 mois et 26 jours de service au
front à l’infanterie, je n’ai reçu jusqu’ici aucune distinction honorifique,
(spécialement la Croix de Guerre et la Médaille de l’Yzer),
bien que j’aie participé à la bataille de l’Yzer (17
au 31 octobre 1914[17])
et aux combats de Steenstraete (avril-mai 1915), et
que tous les chefs sous les ordres de qui j’ai servi soient d’accord pour me
reconnaître « très brave au feu ». Le sous-lieutenant auxiliaire Jacques Mechelynck 28 février 1920 – P.É. Janson à Édouard Mechelynck, Réponse d’attente Ministère de la
Guerre N° P 22130 Mon cher Monsieur
Mechelynck, Je suis en
possession de votre estimée lettre du 23 de ce mois, en faveur de votre fils pour
qui vous sollicitez la révision de son cas. Je transmets
votre demande au service intéressé, à fin qu’il examine la possibilité d’y
réserver une suite favorable. Veuillez agréer,
mon cher Monsieur Mechelynck, l’assurance de mes
sentiments dévoués. (s)
P. E. Janson[18] À Monsieur Mechelynck, 42A rue Marie de
Bourgogne, Bruxelles 28 février 1920 – Arrêté Royal créant la
Commission[19] Albert, Roi des Belges, À tous, présents et à venir, Salut Considérant
qu’il y a lieu, avant de prendre des sanctions vis-à-vis des officiers faits
prisonniers ou internés dont le cas n’a pas été reconnu favorable, de permettre
à ceux d’entre eux, qui estimeraient être lésés dans leurs droits par les
conclusions prises à la suite des enquêtes antérieures, de demander à ce que
leur cas soit soumis à un nouvel examen ; Sur la proposition de notre Ministre de la Défense
Nationale, Nous avons
arrêté et arrêtons : Article 1er.
Il est créé au Ministère de la Défense Nationale une commission chargée
d’émettre son avis sur l’attitude des officiers de l’armée, faits prisonniers
ou internés en pays neutre, prévenus d’avoir manqué à leurs devoirs et pour
autant que les faits reprochés à ces officiers ne relèvent ni de la justice
militaire, ni de la loi du 16 juin 1836 concernant la perte des grades. Article 2. Les
officiers qui désirent être entendus par cette commission devront en faire la
demande au Ministre de la Défense Nationale. Article 3. La commission a son siège à Bruxelles. Elle est composée : D’un Président nommé par Nous et choisi parmi les
magistrats de cour d’appel en activité ou à la retraite, et de six membres
militaires désignés par la voie du sort sur des listes formées des noms des
officiers de l’État-Major et des armes de l’armée
active ayant participé à toute la campagne, et comprenant en principe deux
officiers généraux et quatre officiers supérieurs, les membres militaires de la
commission ayant toujours au moins le grade de l’officier comparant. Un docteur en droit, ayant de préférence rempli les
fonctions d’auditeur militaire en campagne, sera chargé de prendre les
conclusions devant la commission ; il convoquera les témoins et réunira tous
les documents utiles. Un ou plusieurs
secrétaires seront adjoints à la commission. Art. 4. Il sera
donné connaissance à la commission et à l’officier comparant de tous documents
susceptibles d’éclairer le débat. Art. 5. Elle
pourra entendre tous les témoins qu’elle jugera utile ainsi que ceux dont le
témoignage sera réclamé par l’officier en cause. Art. 6. La
commission ne rendra pas d’arrêt, mais formulera des avis et des propositions
en vue d’éclairer le ministre au sujet des mesures qu’elle estime pouvoir être
appliquées au comparant. Art. 7.
L’officier comparant pourra présenter sa défense et aura la faculté de se faire
assister par un avocat. Art. 8. Les séances
de la commission seront publiques. Art. 9. notre Ministre de la Défense Nationale est
chargé de l’exécution du présent arrêté. Donné à Laeken, le 28 février 1920 (Sé) Albert Par le Roi Le Ministre de la Défense Nationale (Sé) P. E. Janson Ministère de la Défense
Nationale Examen de la situation
d’officiers prisonniers de guerre ou internés Nomination d’une commission Rapport au
Roi Bruxelles, le 19 février 1920 [Je n’ai pas
jugé utile de transcrire ici ce long document, dont les considérations portent principalement
sur les officiers faits prisonniers ou internés lors du début de la guerre. Le
lecteur peut se référer aux commentaires publiés dans Le Soir du 1er
février, ci-dessous, qui donnent l’essentiel du Rapport au Roi] 1er mars 1920 – Le Soir, extrait 20 mars 1920 – Ministre de la Guerre à Éd. Mechelynck,
Refus[20] Ministère de la Guerre (sic) 1e Direct. Générale 1e Direction 1er Bureau N° M 2/1 Bruxelles, le 20 mars 1920 Cher Monsieur, Par votre lettre du 23 février 1920, vous
avez bien voulu attirer mon attention sur le cas de votre fils, le
sous-lieutenant auxiliaire Mechelynck, J. P. M., pour
lequel vous sollicitez une audience. J’ai l’honneur de vous faire savoir que
j’estime ne pas devoir réserver un accueil favorable à cette demande. Il est, en effet, loisible à votre fils de
solliciter le réexamen de son cas par la commission spéciale dont il est
question à l’Arrêté Royal du 28 février 1920 (publié au Moniteur du 6 courant),
arrêté dont il recevra copie incessamment. Veuillez agréer, Cher Monsieur, l’assurance
de ma considération très distinguée. Le Ministre de la Défense Nationale À Monsieur Mechelynck 42A, rue Marie de Bourgogne. Bruxelles 30 mars 1920 – Défense Nationale à J. Mechelynck,
Parution devant la Commission[21] Ministère de la Défense Nationale 1re Direction Générale 1re Direction 1er Bureau Indicateur
N° D 21/187-633 Bruxelles, le 30 mars 1920 (cachet) 1er Rt de Grenadiers Indicateur N° 1649 Entré le 2 - 4 - 20 Au ss-lieutenant
auxiliaire Mechelynck, J. (sous le couvert du Commandant du 1
Grenadiers, Bruxelles) J’ai
l’honneur de vous prier de bien vouloir me faire connaître d’urgence, et au
plus tard pour le 20 avril prochain, si vous désirez comparaître devant la
commission dont il est question à l’Arrêté Royal du 28 février 1920, publié au
Moniteur du 6 mars 1920, dont copie au verso de la présente. Le Ministre de la Défense
Nationale P.O. Le Directeur Général Cornil (note sur le
document : a répondu affirmativement le 10 avril) 17 avril 1920 – Défense Nationale à J. Mechelynck[22] Ministère de la Défense Nationale 1re direction générale 1re Direction N° D 21/187-633 bis Bruxelles, le 17 avril 1920 Au s.l.a. Mechelynck J. 42A, rue Marie de Bourgogne Bruxelles J’ai l’honneur de vous faire parvenir
ci-dessous un erratum à ma note D 21/187-633 émargée comme la présente, et qui
vous a été envoyée dernièrement. La 30e ligne (page 2) du rapport
au Roi du 19 février 1920, annexé à l’arrêté royal du 28 février 1920, doit
être annulée et remplacée par le texte suivant : « Les conclusions émises par celle-ci
doivent rester le fondement de toute instruction complémentaire que l’autorité
supérieure jugera devoir ordonner »[23] Le Ministre de la Défense
Nationale par ordre Le Directeur Général (sé) F. Cornil 8 mai 1920 – Henri Rolin à J. Mechelynck[24] Cher Ami, Je suis très heureux de ta nomination[25],
qui est certainement une réhabilitation publique et ne peut manquer
d’influencer la commission. Je possède l’arrêté qui mentionne la condition «
absence de tout reproche ». Je saisis l’occasion pour te prévenir que
j’ai reçu un petit mot du ministre qui, en réponse à une demande que je lui
avais adressée, me dit que, bien que le texte n’en fasse pas mention, il est
bien évident qu’aucun officier ayant antérieurement été appelé à statuer dans
une affaire ne pourra siéger dans la Commission au moment où cette affaire sera
appelée. Bien amicalement, Henri Rolin 29 mai 1920 – Henri Rolin à J. Mechelynck Mon cher Jacques, L’avancement des officiers rapatriés qui
n’ont encouru aucun reproche du fait de leur capture ou de leur internement a
fait l’objet d’une C. M. du 21/2/20 1 DG 1 D1B II 21/187/612, mais je ne sais
si elle a paru au Moniteur. Bien cordialement, Henri Rolin 18 juin 1920 – Henri Rolin à J. Mechelynck[26] 100, rue du Bailli Mon cher Jacques, Désolé de devoir renoncer à ton aimable
invitation déjà acceptée. Je dois par ordre supérieur filer pour
Londres assister comme c.j. adjoint à une nouvelle séance
du Conseil de la Société des Nations. Ci-joint la pièce demandée. copie-la à ton
aise. J’ai rendu visite à M. Lévy-Morelle,
président de notre Commission. Il résulte de là que la Commission ne siégera
certainement pas avant la rentrée. On prendra successivement Liège, Namur,
Anvers, Yzer et nous aurons même fort à faire pour
que tu n’arrives pas à la guerre. Il paraîtrait également que la nouvelle
Commission serait autorisée à majorer les peines, ce qui, à première vue, est
assez ahurissant, vu qu’il n’a jusqu’ici pas été question d’appel du ministère
public. Y en aurait-il un seul à la Co. Biebuyck ? Quoi qu’il en soit, je ne crois pas cette
éventualité à redouter pour toi, mais sans doute donnera-t-elle à réfléchir à
d’autres. Bien amicalement à toi, Henri Rolin P.S. Si tu
veux, je retiens l’invitation pour un jour de la semaine prochaine et t’écrirai
à ma rentrée lequel. 15 juillet 1920 – J. Mechelynck au Ministre de
la Défense Nationale[27] Bruxelles, le 15 juillet 1920 Mr le M. Le soussigné Jacques Mechelynck,
Lt de réserve au 1er Gr., fait prisonnier
le 2 mars 1918, ai comparu le 11 juin 1919 devant la C.E.D.A.O.R., qui m’a
proposé pour la mise en non-activité par mesure d’ordre pour une période de six
mois. J’ai interjeté appel de cette décision devant la Commission prévue par
l’A.R. du 28-2-20, paru au Moniteur du 6-3-20. J’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance
de pouvoir toucher le montant de l’indemnité de 6 fr.
par jour de captivité, en laissant en suspens les sommes qui pourraient éventuellement
me revenir pour les 6 mois en litige. Le Lt
de R. JMM 19 août 1920 – Défense Nationale à J. Mechelynck[28] Ministère de la Défense Nationale Service de l’Administration des Corps de
Troupe de l’Armée 1re Direction, 4e
Bureau N°
109-1-12-37 Monsieur, J’ai l’honneur de vous faire savoir que la
liquidation des indemnités journalières de 5 et 6 Frs pour la période de votre
captivité en Allemagne ne pourra être envisagée que lorsque vous aurez comparu
devant la nouvelle commission instituée par A.R. du 28 février 1920. Veuillez
agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués, Le Ministre de la Défense Nationale par ordre Pour le Directeur Général pr. Le Directeur délégué (illisible) À Monsieur J. Mechelynck 42A avenue (sic) Marie de Bourgogne Bruxelles 13 octobre 1921 – Ministère Public à J. Mechelynck[29] Commission instituée par A.R. du 28 février 1920 N° 1589 Bruxelles, le 13 octobre 1921 Bd de Waterloo 28 Monsieur le Lieutenant Mechelynck 42A Rue Marie de Bourgogne Bruxelles J’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir
vous présenter à mon bureau, boulevard de Waterloo n° 28, à Bruxelles, le
mercredi 19 octobre à 15 heures, aux fins de me fournir quelques renseignements
concernant votre rapport de capture à [blanc] en 1914 [? sic]. Si vous comptez vous faire assister d’un
conseil devant la commission, je ne vois point d’inconvénient à ce qu’il
assiste à notre entretien. Le Ministère Public (s) Van Ackers 14 octobre 1921 – J. Mechelynck à Henri Rolin[30] J. Mechelynck 42A rue Marie de Bourgogne Bruxelles, le 14 octobre 1921 Mon cher Henri, Je venais à peine de te quitter tout à
l’heure, lorsque j’ai pensé que nous avions oublié de parler de la question des
témoins. J’avais, si j’ai bonne mémoire, désigné deux témoins :
Thieffry m’a dit hier qu’il désirait avoir les noms
et adresses des témoins lorsque j’irai chez lui mercredi, c’est pourquoi je
t’écris. Veux-tu revérifier les noms des témoins que
je t’ai indiqués, et me dire si cela suffit. On pourrait éventuellement faire
citer également le Lieutenant de Réserve pensionné Maurice Kervyn,
dont je rechercherai également l’adresse. Il se trouvait à ma droite, vers la briqueterie,
lorsque j’ai été pris, et est prêt à venir témoigner en ce qui concerne l’impossibilité
de défendre la tranchée du Luc. Qu’en penses-tu ? Je vais toujours rechercher l’adresse
de Terlinden et de Kervyn.
Je les apporterai mercredi pour le cas de besoin. Bien entendu je m’en réfère
entièrement à ton jugement sur ce qu’il convient de faire à ce sujet. Je te remercie infiniment de tout le mal que
tu te donnes pour moi, et crois bien combien je t’en suis reconnaissant. Crois moi, Ton tout dévoué, 15 octobre 1921 – J. Mechelynck
à Henri Rolin[31] J. Mechelynck 42A rue Marie de Bourgogne Bruxelles, le 15 octobre 1921 Mon cher Henri, Voici les renseignements que j’ai retrouvés
dans mon carnet de campagne[32]
: le mercredi 20 février au soir, je suis parti pour les tranchées situées le
long du chenal et nommées à cette époque « Point d’appui Beacon
droite ». Le mercredi 27 février, nous avons quitté cette position, alors que
l’obscurité régnait encore, et je me suis rendu avec mon peloton à la tranchée
du Luc, où j’ai été fait prisonnier le 2 mars. En ce qui concerne la composition de
l’effectif, je ne trouve rien dans mon carnet, non plus qu’en ce qui concerne
la question de la sentinelle centre les gaz du P.P. n° 3. Je tâcherai de me les
rappeler, en faisant le calcul du nombre de sentinelles que je devais placer de
jour et de nuit. Dès que j’aurai trouvé, je te le ferai savoir. Encore mille remerciements et Bien sincèrement à toi, 17 octobre 1921 – Henri Rolin à J. Mechelynck[33] Mon cher Jacques, Tu avais indiqué
comme témoins : 1)
Piette 2)
Terlinden 3)
l’adjudant Renard, qui sera certainement cité par Thieffry 4)
de Hennin de Bsu Wrt Je ne me souviens
plus pour quel motif ce dernier, mais tu te le rappelleras certainement. Nous causerons
mercredi de l’opportunité de faire entendre Kervyn. Bien
à toi, Henri Rolin 19 octobre 1921 – Témoins à
citer[34] Témoins Cap. Piette, c. comt de comp. Lt rés. Terlinden, topographe Kervyn de Hennin Piette 1) - pistolets fusées 2) procédé d’attaque patrouille Vervloets état du terrain fréquence
bombardement (presque tous les
jours travaux) 3) valeur au feu (excès de confiance) Piette Terlinden Boussu Kervyn Fiévez, caporal de P1 Renard Lt Vervloet, lt patrouilleur parti * * * 1)
Nom du
sergent de P.3 2)
Date
arrivée en ligne 3)
Question
de la sentinelle double de P.3 et composition effectif * *
* Témoins à faire
citer devant la commission d’appel (Pr. Lévy-Morelle) de Hennin de Boussu
Walcourt (quelques mots illisibles) 1)
Capitaine en 2d Piette, 1
Gr. 2)
Lieutenant de Réseve Terlinden, 2 Gr (en congé illimité) 3)
Adjudant Renard, 1 Gr. 15 rue Bosquet. Plans directeurs s. s. Lombartzijde * * * Témoins cités par
la défense : 1)
Piette, Raoul, Capitaine en 2d au 1er Gr., détaché
comme instructeur adjoint à l’École Militaire 2)
de Hennin de Boussu-Walcourt, Raoul, Major au 2
Gr., Officier d’Ordonnance du Roi 3)
Terlinden, Jean,
Lieutenant de Réserve au 2 Gr., 15 rue Bosquet, à St-Gilles-lez-Bruxelles 4)
Kervyn, Maurice, Lieutenant de Réserve au 2 Gr., à
Bruxelles 5)
Renard, Adjudant au 1 Gr. 6)
Vervloet, Lieut. de rés. au 1 Gr., Bruxelles Témoins cités par le Ministère Public 1)
Borremans, A.
Lieutenant-Général, Commandant de la 12 D.I., Bruxelles 2)
Fiévez, Jules,
Caporal m. 13, démobilisé au 1 Gr., à Carnières (Hainaut) Décidé le 19-10-1921 20 octobre 1921 – J. Mechelynck
à Henri Rolin[35] J. Mechelynck Avocat Bruxelles, le 20 octobre 1921 42A, rue Marie de Bourgogne Mon cher Henri, Commission L.-M. J’ai obtenu ce matin le renseignement au
sujet du caporal Fiévez. Le caporal milicien 13 Fiévez,
Jules, n° 51015 de la matricule, qui a été fait prisonnier avec moi à Nieuport
le 2 mars 1918, est domicilié à Carnières (Hainaut). Bien sincèrement à toi, 26 octobre 1921 – J. Mechelynck
à Henri Rolin[36] J. Mechelynck Avocat Bruxelles, le 26 octobre 1921 42A, rue Marie de Bourgogne Mon cher Henri, J’ai été chez Thieffry
tout à l’heure, pour fixer sur la copie du plan directeur les emplacements et
la force de mes postes. Le dessinateur n’a malheureusement trouvé qu’un plan
directeur à la date du 1er juillet 1918, et qui ne correspond pas
tout-à-fait, me semble-t-il, en ce qui concerne les tranchées allemandes, à la
situation au 2 mars 1918. L’affaire est fixée au mardi 8 novembre
1921, à 14 h., dans la salle d’audience de la 5e chambre du Tribunal Bien cordialement à toi, 27 octobre 1921 –Auditeur militaire à J. Mechelynck – Convocation[37] Ministère de la
Défense Nationale Commission
instituée par A. R. du 28 février 1920 Au
Lieutenant Mechelynck 1er
Régt. des Grenadiers j’ai l’honneur de
vous informer que votre cause sera appelée le mardi 8 novembre prochain à 14 ½
h. précises, devant la 3e Chambre de la Commission siégeant dans la
salle d’audience de la 6e Chambre du Tribunal de 1re
Instance, Palais de Justice à Bruxelles. Votre conseil est
avisé par mes soins. L’Auditeur
militaire honoraire (s) J. van Ackere 8 novembre 1921[38] – Appel
(couverture) Commission prévue par l’Arrêté Royal du 28 février 1920 - 3e
Chambre Mechelynck,
Jacques, Lieutenant de Réserve au 1er Grenadiers, appelant. Avocat :
Henri Rolin. c/ Ministère
public Contre
une décision de la Commission d’examen des droits à l’avancement des officiers
rapatriés, en date du 11 juin 1919. 8 novembre 1921 – Avis de la Commission[39] Ministère
de la Défense Nationale Commission instituée par A.R. du 28 février
1920. Séance du 8 novembre 1921 3e
Chambre Avis En cause de : Mechelynck, Lieutenant Attendu qu’il est
résulté de l’enquête que le lieutenant Mechelynck se
trouvait en son abri au moment de l’irruption des Allemands dans la tranchée du
Luc à Nieuport la nuit du 2 au 3 mars 1918 et que c’est là qu’il a été surpris
et fait prisonnier ; Attendu que si le
lieutenant Mechelynck cherchait à se mettre en
relation téléphonique avec son chef, il faut admettre que le moment était mal
choisi à cet effet, son devoir étant de se trouver immédiatement après le
bombardement dans la tranchée avec les hommes de son poste, pour pouvoir
organiser la résistance ; Attendu qu’il n’a
pu ainsi, au moment précis de l’attaque, user des moyens de liaison qui étaient
à sa disposition, ni se défendre efficacement par les armes ; Attendu qu’il échait
de tenir compte de la violence du bombardement et de la rapidité avec laquelle
l’attaque ennemie s’est faite, dans une nuit de tempête, à un poste
particulièrement exposé ; qu’au témoignage tant de ses chefs que de ses subordonnés, le
lieutenant Mechelynck a fait toujours preuve de courage
et d’un moral élevé ; PAR CES MOTIFS La Commission 3e
Chambre estime à l’unanimité que le lieutenant Mechelynck
soit mis en non-activité par mesure d’ordre pour une durée de trois mois à
dater du moment du jour de sa capture. Elle estime aussi que cet officier est
tout à fait digne de servir encore au front. (sé) Van Houwer, Soetens, Leroy Pour copie
conforme pour le Directeur
Général Le Directeur
Délégué (s) Colpin 8 novembre 1921 – Edmond Thieffry
à J. Mechelynck[40] Edmond Thieffry, avocat près la Cour d’Appel 83, rue Général
Leman, Etterbeek prie le
confère Mechelynck de bien vouloir se trouver demain
mercredi vers 14 h. ½ 28 Bd de Waterloo. 9 novembre 1921 – J. Mechelynck
à Eeman[41] Jacques Mechelynck Avocat
près la Cour d’Appel Bruxelles, le 9 novembre 1921 42A, rue Marie de Bourgogne Mon cher Eeman, Je voudrais bien avoir – Thieffry[42]
m’a dit qu’il y avait moyen – copie de la feuille d’audience et la décision de
la Commission prévue par l’A.R. du 28 février 1929, en ce qui me concerne ; si
possible, je voudrais même avoir deux copies de l’une et de l’autre de ces
pièces ; je te dirai pourquoi. Puis-je compter sur toi ? C’est très urgent. Merci mille fois de Ton tout dévoué 11 novembre 1921 – René Van Beneden (Ministère de la Défense Nationale) à J. Mechelynck[43] Ministère de la
Défense Nationale Commission
instituée par l’Arrêté Royal du 28 février 1920 28, Bd de
Waterloo Bruxelles Bruxelles,
le 11-XI-1921 Monsieur le
Lieutenant, J’ai l’honneur de
vous faire parvenir sous ce pli, comme suite à votre demande verbale, une copie
certifiée conforme des avis émis en votre cause par la 3e chambre de
la commission, en son audience du 2 courant. Le
secrétaire de la Commission, (s)
René van Beneden Au lieutenant
Jacques Mechelynck 42A rue Marie de
Bourgogne E/V 15 novembre 1921 – J. Mechelynck,
accusé de réception 42A, rue Marie de Bourgogne Monsieur le Secrétaire, J’ai l’honneur de vous accuser réception du
texte de l’avis émis à mon sujet par la Commission, et de vous remercier de votre
obligeance. Veuillez croire, Monsieur le Secrétaire, à
l’expression de ma considération la plus distinguée. Le Lieutenant de Réserve À Monsieur le Secrétaire de la Commission prévue
par l’A.R. du 28 février 1920 15 novembre 1921 – J. Mechelynck
à l’Auditeur Militaire[44] Bruxelles, le 15 novembre
1921 42A, rue Marie de Bourgogne Monsieur l’Auditeur Militaire, J’ai l’honneur de vous demander s’il me
serait possible d’obtenir une copie de la feuille d’audience de la 3e
Chambre de la Commission, du 2 novembre, avec les déclarations des divers
témoins entendus en ma cause à la date précitée. Le Lieutenant de Réserve À Monsieur l’Auditeur Militaire près la Commission prévue par l’Arrêté Royal du 28
février 1920 Bruxelles. 15 novembre 1921[45] – J.
Mechelynck au Ministre de la Défense M. le Ministre, Je soussigné, Jacques Mechelynck,
Lieutenant de réserve au 1er Régiment de Grenadiers, domicilié à
Bruxelles, rue Marie de Bourgogne, n° 42A, ai l’honneur de porter à votre connaissance
les faits suivants. Fait prisonnier le 2 mars 1918 et rapatrié
le 26 novembre 1918, j’ai comparu le 11 juin 1919 devant la Commission d’examen
des droits à l’avancement des officiers rapatriés, présidée par le
Lieutenant-Général Biebuyck. Cette commission vous a proposé de me mettre
en non-activité pour une période de six mois à dater du moment de ma capture,
et ce pour fautes professionnelles. Nonobstant cette proposition, j’ai, par A.
R. du [manque] avril 1920, paru au Moniteur du 6 mai 1920, été nommé
sous-lieutenant de réserve à la date du 27 juillet 1918, et lieutenant de
réserve à la date du 26 septembre 1919. J’avais interjeté appel de la décision de la
Commission d’examen des d. à l’av. des o. r., et j’ai comparu le 8 novembre
1921 devant la Commission prévue par l’Arrêté royal du 28 février 1920. Cette commission, après avoir entendu les
témoins et Monsieur l’officier du Ministère public Thieffry
en son réquisitoire d’acquittement, a rendu une décision me proposant pour trois
mois de non-activité [ [ Je me permets, Monsieur le Ministre, de
signaler à votre bienveillante attention que la Commission requiert contre moi
une peine disciplinaire, alors qu’il résulte nettement des dépositions
unanimes, que vous trouverez certainement recueillies dans la feuille
d’audience, que je ne puis être soupçonné d’avoir agi par peur, et que l’on ne
peut donc m’imputer une de ces faiblesses, défaillances, oublis du devoir, sur
lesquels le Rapport au Roi du 19 février 1920 relatif à l’institution de la
Commission d’Appel avait appelé des sanctions. On me reproche une faute professionnelle. [ L’honorable témoin a estimé lui aussi que ma
conduite n’avait pas été techniquement irréprochable : j’aurais dû saisir le
moment où le tir ennemi fut allongé pour bondir hors de mon abri et rejoindre
les hommes. Je crois, Monsieur le Ministre, que le
témoin et la Commission ont perdu de vue [ Ma préoccupation immédiate fut, non pas de
prévenir une attaque imminente à la possibilité de laquelle je ne pouvais
croire, mais d’obtenir un tir de riposte de notre propre artillerie. C’est dans
ce but que je m’efforçais de communiquer téléphoniquement avec mon commandant
de compagnie, occupation pendant laquelle je fus surpris par [l’ennemi] la
brusquerie de l’irruption ennemie. J’ai
conscience, Monsieur le Ministre, de ne jamais avoir failli à mon devoir
militaire. Engagé volontaire du 5 août 1914, il me serait extrêmement
douloureux [ 17 novembre 1921[47] –
Albert Mechelynck à Édouard Mechelynck Mon cher Édouard, Hier une lettre
de Theunis[48],
très aimable, m’a annoncé la nomination qui est presque d’usage pour les
membres du bureau. Il m’a dit qu’elle avait été appuyée par tout le cabinet. Je reçois votre
télégramme et vous en remercie bien. J’ai vu Devèze[49] hier
; il m’a promis son examen du cas de Jacques, tout en me faisant remarquer que
jusqu’à présent il avait confirmé les décisions. J’ai insisté pour la
reformulation. (illisible) ma
conférence express samedi ! Encore une
semaine ; quel sera le résultat de notre effort ? Amitiés (illisible) 18 novembre 1921[50] –
Édouard Mechelynck à Albert Devèze À Monsieur Albert
Devèze 122 chaussée d’Haecht, Bruxelles Mon cher
Ministre, Mon fils Jacques,
lieutenant de réserve aux grenadiers, vous a adressé une requête sur laquelle
je me permets d’attirer votre bienveillante attention. La Commission
d’enquête vous propose de lui infliger une peine disciplinaire pour s’être trouvé
dans son abri au moment où il a eu le malheur d’être fait prisonnier. Il en est
profondément ému, car il a la conscience d’avoir fait son devoir, et il ose
espérer que vous ne ratifierez pas la proposition ; il lui serait extrêmement
pénible de recevoir un blâme de votre part. La Commission
reconnaît, il est vrai, qu’il n’a pas manqué de courage, mais sa décision apparaît
comme non motivée et contradictoire, puisqu’elle n'admet pas comme exacts les faits
qu’il a exposés et les explications qu’il a fournies sans contradiction et se
borne à affirmer et à[51]
considérer comme insolite sa présence dans son abri où il ne se trouvait que
pour prendre contact avec son commandant. Vous voudrez bien
excuser cette intervention – peut-être insolite, celle-ci - d’un père soucieux de l’honneur de
son fils, et (mot raturé illisible) permettre de solliciter de votre part ce
qu’il croit être un acte de justice, en vous priant de jeter un coup d’œil sur
la feuille d’audience de la Commission d’appel. Veuillez agréer,
mon cher Ministre, l’expression de ma haute considération et de mes meilleurs
sentiments. Édouard
Mechelynck 19 novembre 1921 – J. Mechelynck
à Henri Rolin Mon cher Henri, Commission Lévy-Morelle Je ne sais pas si je t’ai dit l’autre jour
que j’avais écrit à mon oncle [Albert] Mechelynck,
qui devait avoir Devèze à diner, et que je lui avais
demandé de parler de mon affaire au Ministre. Mon oncle m’écrit qu’il en a
parlé, et que D. avait dit qu’il examinerait la question, mais que toutefois,
jusqu’ici, il avait toujours suivi l’avis de la Commission. Mon oncle a
vivement insisté, mais le Ministre n’a évidemment [n’a] fait aucune promesse. Mon père a également écrit à D. une courte
lettre en attirant simplement son attention sur mon cas. Il n’a pas voulu
écrire longuement, parce que le Ministre finirait par être embêté de cette
correspondance à propos d’une affaire en somme banale pour lui (mais évidemment
pas pour moi). Mardi, au banquet de corps, au moment où
j’allais m’en aller, j’ai eu une conversation assez longue avec le Colonel De Kempeneer, du 2 Gr., qui a été mon chef de bataillon pendant
longtemps au front. Il m’a demandé des nouvelles de mon affaire : je le lui ai
dit en quelques mots, et il m’a dit tout d’abord que c’était très désagréable
pour moi, d’autant plus que j’avais fait mon devoir pendant la guerre, que tout
le monde dans les deux régiments le savait, etc., etc….
et il a terminé en me disant qu’il espérait bien que l’affaire s’arrangerait à
mon entière satisfaction. Je considère que s’il m’a dit cela, c’est qu’il le
pense : car ce n’est pas un homme à vous donner de l’eau bénite de cour. Aussi j’en
ai été très touché, et j’ai repensé à ce que tu disais dans ta lettre au
Ministre : si j’avais pu être jugé par mes pairs, ou tout au moins par des
officiers qui me connaissaient et qui connaissaient la position dans laquelle
je me trouvais, j’aurais probablement été acquitté. Il n’y a maintenant plus qu’à attendre, je
pense, et tu comprends que j’ai une certaine impatience en attendant la
solution. Est-ce que j’ose l’espérer bonne ? La Commission d’Appel m’a donné
une telle désillusion… Enfin, j’espère bien que D. comprendra la situation et
qu’il me blanchira. Reçois, mon cher Henri, l’expression de la
profonde reconnaissance de Ton tout dévoué 20 novembre 1921 – Henri Rolin à J. Mechelynck Mon cher Jacques, Je reçois à
l’instant ton mot daté du 19. J’ai moi-même eu une conversation avec V. d. Eycken. Il a commencé par me dire lui aussi qu’il avait
toujours soutenu l’avis que le Ministre devait suivre l’avis de la Co. d’Appel,
et que cet avis avait jusqu’ici prévalu. Mais je lui ai
fait constater que l’espèce actuelle était bien particulière puisque : 1)
1° Le Ministre avait déjà passé outre à l’avis de
la première Commission en te nommant.[52] 2)
2° Le dernier avis de la Commission avait été donné
contre le Ministère public. 3)
3° Il résultait à l’évidence du dossier et même de
l’avis rendu qu’on ne te reproche ni faiblesse ni défaillance ni manquement au
devoir, et que dès lors la sanction proposée était contraire à l’esprit qui
avait présidé à l’institution de la Commission. Cela a paru lui
faire impression ; il m’a dit qu’il réfléchirait ; J’ai donc encore quelque
espoir de voir annuler une proposition que je déplore comme profondément
injuste. Bien
amicalement, Henri
Rolin 9 décembre 1921 – Décision du Ministre Ministère de la
Défense Nationale 1re
Direction Générale 1re
Direction 1er
Bureau N° M./2/263 CONFIDENTIELLE Au
commandant du 1er Gr. (sous
le couvert du Commandant de la 6e D.A.) j’ai l’honneur de
vous faire parvenir pour être conservée dans les archives du corps, la copie
ci-jointe des avis qui ont été émis par la Commission d’Appel instituée par
A.R. du 28-2-20 en cause du lieutenant de réserve MECHELYNCK J.P.M.,
ex-prisonnier de guerre, qui appartenait au corps sous vos ordres, en qualité
de sous-lieutenant auxiliaire, au moment de sa capture. Tenant compte de
ce que l’intéressé était un volontaire de guerre, n’ayant par conséquence qu’une
instruction professionnelle réduite, et attendu que la susdite commission l’a
estimé tout à fait « digne de servir encore au front », j’ai décidé de ne pas
prendre de mesure disciplinaire à son égard. Il est partant maintenu dans sa
position actuelle d’officier de réserve démobilisé. Le
Ministre de la Défense Nationale par
ordre : Le
Directeur Général (s)
F. Coppens Transmis au
camarade Mechelynck, comme suite à se demande de ce
jour.[53] Avec mes bonnes
amitiés Ct Colin, ce
23-XII-21 14
décembre 1921 – Henri Rolin à J. Mechelynck Mon cher Jacques, Reçois tous mes
remerciements pour la jolie gravure de den Duyts que
tu viens de m’envoyer. Je l’accepte bien
volontiers, en souvenir de l’honneur que tu m’as fait de me confier la défense
de ton glorieux passé militaire. J’ignore encore
si le Ministre de la Défense Nationale suivra la Commission dans cet avis où,
tout en rendant hommage à ton courage, elle n’a pas osé écarter l’explication
de ta capture par une faute technique légère, devant avoir une sanction. Encore que ce
résultat m’ait déçu et peiné dans mon sentiment de la justice et dans mon amitié
pour toi, je reste très fier et très heureux d’avoir pu pénétrer, à l’occasion
de cette affaire, les belles qualités de dévouement, de modestie, et de
droiture qui te vaudront la confiance et l’estime de tes confrères du Barreau,
comme elles t’ont toujours donné celles de tes compagnons d’armes. Ton
bien sincèrement dévoué Henri
Rolin[54] 23
décembre 1921 – Jacques Mechelynck à Édouard Mechelynck Mon cher Papa, Ce matin, comme je passais devant la
caserne, j’ai rencontré l’adjudant-major du 1er Grenadiers, qui m’a
dit qu’il avait reçu une dépêche ministérielle concernant mon affaire, mais
que, d’après ce qu’il avait compris, la sanction était maintenue. cette idée
m’a tracassé toute la matinée, et dès que j’ai pu, je suis allé à l’État-Major du Régiment, où l’on m’a montré la dépêche. Elle
était en réalité dans un tout autre sens. Le Ministre a décidé de ne prendre
aucune sanction disciplinaire à mon égard. Je t’assure que j’ai eu un soupir de
soulagement. Enfin c’est fini, et l’on a fait droit à ma demande. Aussi tu te
rends compte de ma satisfaction quand je suis arrivé au bout de ma lecture ; Je
suis bien content, et mes camarades de régiment se sont réjouis avec moi de cette
décision. Comme j’ai bien fait de faire cette requête
et de la faire appuyer. Si je n’avais rien fait, j’avais bel et bien mes trois
mois. … 24 décembre 1921 – Albert Mechelynck
à J. Mechelynck Mon cher Jacques, Je suis bien
heureux de la décision, qui te permet de ne garder que de bons et [illisible] souvenirs
sur ton intervention pour la défense de notre chère Belgique, Amitiés, (illisible) 30
décembre 1921 – J. Mechelynck – Reçu Le lieutenant de Réserve J. P. M. Mechelynck, du 1er Régiment de Grenadiers Au Quartier-Maître
du 1er Régiment de Grenadiers Mon Commandant, J’ai l’honneur de vous accuser réception de
votre chèque postal de l’import de MILLE TROIS CENT NONANTE-CINQ FRANCS (Fr. 1395,-),
comportant : Rappel d’indemnité :………………………………….Fr. 1200,- Indemnité de sortie de campagne :…………………Fr…
195,- Total :…………………………………………………..Fr.. 1395,- Je vous prie de croire à tous mes
remerciements, Bruxelles, le 30 décembre
1921, Le Lieutenant de Réserve, 9
janvier 1922 – J. Mechelynck au Colonel du 1er
Grenadiers Au Colonel commandant le 1er
Régiment de Grenadiers, Bruxelles Mon Colonel, Mon cas, en tant qu’ex-prisonnier de guerre,
ayant été définitivement réglé par une Dépêche Ministérielle n° M/2/263, 1e
D.G., 1e D., 1er B., du 9 décembre 1921, j’ai l’honneur de
solliciter de votre haute bienveillance que me soit accordé le bénéfice de la
circulaire ministérielle octroyant la Croix de Guerre aux militaires ayant au
moins cinq chevrons de front. J’ai l’honneur d’invoquer à l’appui de ma
requête le fait que je suis titulaire de six chevrons de front[55]. Le Lieutenant de Réserve J. Mechelynck 7 décembre 1932 – J. Mechelynck
au Général Deprez Le capitaine de réserve Jacques Mechelynck au Général-Major DEPREZ, Président de la
Commission n° 4 prévue par la loi du 2 juillet 1932, 3 boulevard Charles de Kerkhove, Gand Mon Général, N’ayant pas suffisamment de place sur la
formule pour répondre aux questions qui y sont posées, je vous la retourne sous
ce pli en vous priant de bien vouloir trouver ci-dessous réponse à ces
questions. a. J’ai été fait prisonnier le 2 mars 1918,
dans le secteur de Nieuport, à la tranchée du Luc, située sur la digue entre le
canal d’évacuation et le canal de Passchendaele. La gauche de ma ligne était appuyée aux
écluses, et elle se terminait à droite derrière le pont du Boterdijk. Pour répondre au surplus de cette question,
je ne crois pas pouvoir mieux faire qu’en vous adressant copie du rapport que
j’ai adressé le 13 décembre 1918 à Monsieur le Ministre de la Guerre[56]. (suit le texte de
la lettre du 13 décembre 1918, ci-dessus) J’ajoute que le 1er sergent-major Renard
réussit à s’échapper des mains de l’ennemi quelques minutes après sa capture. La Commission d’examen des Droits à
l’avancement des officiers rapatriés me proposa pour six mois de non-activité. La Commission d’Appel, instituée par
l’arrêté royal du 28 février 1920, sur réquisitoire d’absolution du Ministère
Public, me proposa le 8 novembre 1921 pour 3 mois de non-activité, et Monsieur
le Ministre de la Défense Nationale, par dépêche du 9 décembre 1921, le D.G.,
le D. 1er B., n° M/2/263, décida de ne m’appliquer aucune sanction
disciplinaire. a) Au cours de l’opération relatée ci-dessus,
il n’y a eu ni tués, ni blessés. J’ai cité ci-dessus, sub
littera a), les noms des militaires qui été faits
prisonniers en même temps que moi. b) J’appartenais, comme je le dis ci-dessus, sub littera a), à la 10e
compagnie (3e bataillon) du 1er Régiment de Grenadiers. c) Mon commandant de compagnie était le
Capitaine en 2d Piette, actuellement instructeur- commandant
au quartier de l’École Militaire. Mon chef de bataillon était le major B.E.M.
Étienne, actuellement Général-Major honoraire. Mon chef de corps était le
Colonel B.E.M. de Posch, actuellement
lieutenant-général pensionné. d) Je suis resté en Allemagne jusqu’au 26
novembre 1918, ayant séjourné successivement dans les camps de Karlsruhe,
Heidelberg, Stuttgart et Trèves. e) Je n’ai pas été interné en Suisse. Je joins à la présente déclaration un
document émanant du Capitaine Piette, qui était, au moment
des faits, mon commandant de compagnie. Pour répondre à la note épinglée sur la
formule de demande, je ne puis que me rapporter à ce que j’ai dit ci-dessus sub littera a), où j’indiquais
les noms des militaires qui ont été faits prisonniers avec moi. 1) Ces militaires appartenaient à la même unité
que moi. 2) Ci-dessus, sub littera b), vous trouverez les noms des chefs
hiérarchiques. 3) Je ne connais pas les numéros matricules de
ces militaires. 4) Tout ce que puis dire pour préciser leur
identité, c’est que le Grenadier Baert était prénommé
Firmin, le Grenadier Raeymaekers Jean-Baptiste, le
Grenadier Leys Constant, Volontaire de guerre,
originaire de Stabroeck, le Grenadier Coppens,
militaire du contingent spécial de 1918. Je ne pourrais préciser davantage. Je n’ai jamais eu aucun doute sur l’honorabilité de la capture de ces
militaires, bien au contraire, et je suis certain qu’ils ont épuisé tous les
moyens de défense mis à leur disposition, avant d’être faits prisonniers. 5) Les circonstances de leur capture ne
diffèrent guère de celles relatées sub littera a) ci-dessus. Le capitaine de réserve
Jacques Mechelynck [1] Petit carnet rouge, 16 x 10 cm. En couverture : « Jacques Mechelynck, Sous-lieutenant au 1er régiment des grenadiers, 4e Cie d’instruction, C. I. 1-4-5-6, Izenberghe ». Dans le carnet, les documents sont présentés dans un ordre différent, mais numérotés en chiffres romains. J’ai suivi cette numérotation, qui coïncide d’ailleurs avec l’ordre chronologique. [2] Note marginale : « INEXACT ! » [3] Note marginale « C’était impossible » [4] Renard, militaire de carrière, était donc né en 1892 et avait deux ans de plus que JMM. [5] Note marginale : «? » [6] Sur tout ce texte, un grand «? » [7] Les documents sont de l’écriture de JMM., mais parfois annotés ultérieurement [8] Ce nom est orthographié successivement Reymenants, Rymenants, Rijmenants… [9] Seul et unique emploi de ce terme péjoratif dans les documents relatifs à la guerre de 1914-1918 ; il reviendra par contre fréquemment dans ceux se rapportant à la guerre de 1940-1945. [10] Dossier en très mauvais état, contenant de très nombreuses pièces ; je n’ai pas repris divers transmis et pièces dépourvus d’intérêt particulier. Je présente les pièces dans leur ordre chronologique. [11] Le brouillon de cette lettre, copieusement raturé, a été retrouvé. [12] Note manuscrite en bas de texte. [13]
Article de « Le Soir », 3 septembre 1919 (extrait) : … L’institution du
fameux tribunal d’inquisition [Biebuyck] qui siège
férocement depuis six mois, et surtout son fonctionnement, sont la négation
même du Droit et de la Justice [14] Ce texte et le suivant sont deux petits brouillons, couverts de ratures. J’ignore si l’un ou l’autre des deux a été envoyé. [15] Ces avis se rapportent vraisemblablement aux propositions de nomination comme sous-lieutenant et lieutenant (A. R. du 27 avril 1920) [16] Brouillon [17] Devenue ultérieurement la « Croix de l’Yzer » [18] Représentant, Ministre, Premier Ministre, Ministre d’État (1872, Buchenwald 1944) [19] Texte annexé à la lettre du Ministère en date du 30 mars (ci-après) [20] Lettre dactylographiée, non signée. [21] Lettre de couverture, et long document manuscrit comportant le texte de l’Arrêté Royal et le Rapport au Roi. En annexe, apostille : « Transmis au s/lt/aux. Mechelynck pour réponse directe au Ministère de la Défense Nationale. [22] Lettre circulaire, non signée [23] Le texte initial disait : « Les conclusions complémentaires que l’autorité supérieure jugera devoir ordonner ». il s’agissait donc d’une simple erreur de transcription. [24] Lettre manuscrite [25] Le Moniteur du 6 mai avait annoncé la nomination de JMM par A.R. du 27 avril, comme sous-lieutenant et lieutenant de réserve, avec effet rétroactif respectivement au 27 juillet 1918 et 26 septembre 1919. [26] Lettre manuscrite [27] Brouillon manuscrit [28] Lettre originale, signée [29] Lettre pré-imprimée, apparemment non mise à jour ! [30] Copie carbone. [31] Copie carbone [32] Voir les articles sur les carnets de campagne [33] Note autographe manuscrite [34] Quatre petits documents non datés, de diverses mains. [35]
Copie carbone. Document manuscrit annexé : Fiévez
Jules, capl. m 13, Carnières - Renseignement obtenu
le 20-10-1921 au Bureau de la Mobilisation du 1 Gr. [36] Copie carbone [37] Document original, signé [38] Couverture du dossier. [39] Document original, signé [40] Sur carte de visite de Thieffry, non datée Le 8 novembre 1921 étant un mardi, on peut supposer que cette carte a été remise à JMM le jour même ; l’entrevue aurait eu lieu le mercredi 9, à la suite de quoi JMM écrit à Eeman. Rappelons que Thieffry, ministère public, avait requis l’acquittement. [41] Copie carbone. [42] Officier du Ministère public auprès de la Commission. [43] Lettre autographe. En annexe, carte de visite de René van Beneden, avocat, 84 rue des Palais, Bruxelles. [44] Copie carbone. [45] Projet de lettre ; le début est de l’écriture de JMM, la fin d’une autre écriture que je n’ai pu identifier, mais qui n’est pas celle d’Henri Rolin. [46] A partir de ce point, la lettre est de la deuxième écriture. [47] Lettre à en-tête de la Chambre des Représentants ; signature illisible, datée de Gand. Je l’attribue à Albert Mechelynck en fonction de lettre de J. Mechelynck à H. Rolin du 19 novembre 1921 (ci-après) [48] Georges Theunis, à l’époque (16 décembre 1921 -13 mai 1925) en voie d’être nommé Premier Ministre. ingénieur, Ministre, Gouverneur de la Banque Nationale (1873 - 1966) [49] Albert Devèze, avocat, Ministre de la Défense nationale dans le ministère de Theunis, Député, Premier Ministre, Ministre d’État, (1881 - 1959) [50] Lettre à en-tête « Cour de Cassation - Bibliothèque » [51] Note marginale [52] Il s’agit vraisemblablement des nominations comme sous-lieutenant et lieutenant (Moniteur, 17 avril 1920). [53] Note manuscrite en bas du document. [54] Avocat, Professeur à l’U.L.B., Sénateur, Ministre d’État (1891 - 1973) [55] Le 7e fut accordé ultérieurement. [56] Ce rapport n’a pas été retrouvé, pas plus que les réponses du Ministre de la Guerre ou du Général Deprez. |