Médecins de la Grande Guerre
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Sans discontinuité, 1.600 jours de prières patriotiques
dans l’église Saint-Nicolas de Bruxelles Introduction Le texte ci-dessous est extrait d’un
livre consacré au culte de la Vierge Marie en Belgique. Vous y découvrirez que
pendant 1.600 jours, soit durant toute la Grande Guerre, les Bruxellois ne
cessèrent de prier pour leur pays au pied de la statue de Notre-Dame de la Paix
portant sur sa hampe un drapeau belge en dépit de l’interdiction de
l’occupant ! Cela se passait en l’église de Saint-Nicolas qui jouxte notre
célèbre Grand-Place de Bruxelles ! Il est bon, en ce printemps 2023, après
un an d’une guerre fratricide entre Ukrainiens et Russes de se rappeler combien
bon nombre de nos aïeux avaient foi en l’intercession de Marie auprès de son
fils. Notre foi est, aujourd’hui en Europe, beaucoup plus hésitante qu’en 1914.
Contrairement aux habitants d’autres continents, la plupart des Européens,
devenus très rationalistes, ont abandonné peu à peu les croyances de leurs
aïeux pour ne plus se référer qu’à leur seule conscience. Mais qu’elle que soit
notre attitude face à la religion, en pensant aujourd’hui aux milliers de
jeunes hommes Ukrainiens, Russes qui succombent sous l’uniforme ou encore aux
civils qui sont les victimes de cette violence guerrière, en nous désolant que
cette situation perdure, il me semble que nous pouvons nous souvenir de
« Notre-Dame de la Paix » devant laquelle nos grands-parents
s’agenouillaient ! Plus encore, nous n’avons rien à perdre, même si nous
doutons de son existence, de lui demander d’intervenir dans les cœurs pour
faire cesser ces tueries ! Cette supplication peut paraître naïve mais
traduit notre sentiment que l’humanité a bien besoin d’aide pour sa
survie ! En effet, notre planète bleue est à sauver et c’est juste à ce
moment capital que l’on consacre de plus en plus de moyens… à s’armer ou à se
réarmer ! Scandale supplémentaire,
on ne trouve plus d’argent pour répondre aux besoins des métiers du
« vivre ensemble », à savoir ceux qui procurent santé, enseignement,
culture, sécurité, propreté urbaine, logement et alimentation et justice !
La planète souffre mais les petites-mains que sont les travailleurs du
bien-être n’en sortent plus… Seule s’accommode de la crise, la catégorie
intouchable des 1% de notre population qui possède, à elle-seule, plus du quart
des richesses nationales[1] ! Faudra t-il de
terribles catastrophes pour que chacun coopère à la mesure de ses moyens au
« mieux vivre ensemble dans la paix » ? Que de questions à poser à Notre-Dame de la
Paix ! Que d’aide à demander pour remuer les consciences ! Dr Loodts en cette semaine
de Pâques 2023 Notre-Dame de la Paix » est tenue en grand honneur en l'église
Saint-Nicolas depuis plus de huit siècles ! Texte provenant de : A.E. De Staercke, Notre-Dame des Belges, 188 pages,
pages 125-128, 1954, Bruxelles, rue Jean d’Ardenne 67 Bruxelles – L’Eglise Saint-Nicolas Le culte de Notre-Dame de la
Paix, à Bruxelles, est lié à tous les souvenirs de la cité : c'est la Madone
communale, la plus voisine de l'Hôtel de ville. Ce culte se rattache à la
fondation de l'ancien duché de Brabant, à la cessation du fléau de la maladie
que l'on appelait alors « la Peste ». Il rappelle la reconnaissance du XVIIe
siècle et le règne d'Albert et d'Isabelle ; il se rattache à la résistance à
l'étranger du XVIIIe siècle. Au jour de la Chandeleur, la statue de
« Notre-Dame de la Paix » abandonne son sceptre pour le remplacer par le cierge
traditionnel. Ce jour-là, aussi, en l'église Saint-Nicolas on bénit lys et
cierges. On se souvient avec émotion des jours néfastes de cette occupation
allemande 1914-1918. Durant seize cents jours consécutifs, sans en excepter
un seul, il y eut des prières publiques dans le vieux temple de Saint-Nicolas
devant la statue vénérée de Notre-Dame de la Paix, qui malgré les mesures de
l'envahisseur gardait obstinément dans sa main notre drapeau national attaché à
son sceptre comme à une hampe que l'on ne parviendrait jamais à briser. Le
peuple y venait prier, chanter l'hymne de la patrie si douloureusement éprouvée
et si glorieusement héroïque. Les mères, les épouses éplorées, venaient
entendre parler librement malgré les espions qui s'y trouvaient, de notre Grand
Roi, de notre gracieuse Reine, l'ange des champs de batailles, de nos vaillants
soldats, leurs fils et leurs époux, qui, dans les tranchées se couronnaient de
gloire. Et toujours, nonobstant les
proclamations déprimantes de l'oppresseur, toujours le peuple s'est senti
réconforté, et après avoir prié il sortait du temple, la tête haute, consolé,
béni par Notre-Dame et confiant en Dieu qui est le Droit, la Bonté, la
Miséricorde et la Justice. La Madone fut solennellement couronnée
le 11 septembre 1921, par le Cardinal Mercier, sur le parvis de la collégiale
Sainte-Gudule, en suite du déploiement d'un splendide cortège
historico-religieux à travers les rues du centre de la ville. Rappelons que
l'illustre Cardinal Mercier, dans une lettre pastorale, datée de Juin 1915,
pendant la première occupation allemande, proposait à la dévotion des belges
les trois invocations suivantes : «
Marie. Mère du Christ. priez pour nous, Pendant la Seconde Guerre
mondiale Pendant la deuxième occupation
allemande 1940-1944, les mêmes démonstrations se produisirent au pied de «
Notre Dame de la Paix » avec le même consolant succès. L'église Saint-Nicolas,
on peut le dire, fut le théâtre des plus belles manifestations mariales.
Manifestations de prières, de confiance et d'amour envers Marie. C'est à l'occasion du huitième
centenaire de cette piété mariale au cœur de la cité qu'eut lieu, du 15 Août au
15 septembre 1942 un mois de supplication à « Notre-Dame de la Paix » au
vocable si doux, pour qu'Elle intercède auprès de Dieu, afin qu'une paix juste
et durable règne enfin dans notre patrie et sur le monde. N.D. de la Paix dans l’église Saint-Nicolas (source Wikipedia). Le 11 septembre 1942, durant le mois de la prière mariale, un nouvel autel de Notre-Dame de la Paix, fut consacré par son Eminence le cardinal Van Roey. Bruxelles compte vingt-deux églises
consacrées à la Sainte-Vierge et 17 autres possèdent une ancienne statue de
Marie, cette circonstance donnera lieu, alors à une initiative merveilleuse
autant que hardie : trente journées de prières exercées en commun, chaque jour
dans une église détentrice d'une Madone, chacune de ces Eglises servant de
relais à la dévotion de la cité. Et ce nous sera, cher lecteur, le plus beau
souvenir de piété mariale que ces journées de prières, durant la seconde
occupation allemande ; ces journées de supplications où tous les quartiers, où
toutes les églises, où toutes les Madones de l'agglomération eurent leur part
dans le concert de sublimes appels à Marie. Le cycle itinérant de prières était
parti de l'Eglise Saint-Nicolas et, après avoir égrené le long chapelet des
églises évocatrices de tant de souvenirs Mariaux, il se termina en la
Collégiale des Saints Michel-et-Gudule près « Notre-Dame de la Délivrance »
devant le Maître-Autel au-dessus duquel la Madone de la Paix, amenée de
l'Eglise Saint-Nicolas avait été hissée. Ce furent pour tous des heures combien
réconfortantes et de très haute signification. L'impressionnant appel des
Bruxellois à Marie fit écho dans le pays. Le mouvement s'étendit bientôt à
toute la Belgique. Et Marie, au moment de la libération
montra à ses enfants de Belgique que leurs prières ne furent point vaines, car
la reconquête du pays par les alliés se réalisa en un temps record. Notre pays,
sans avoir échappé aux rudes assauts des bombes et des robots et à la
persécution nazie, avait cependant souffert moins que les autres pays également
soumis à l'occupation ennemie. C'est là l'œuvre de Marie ! Des cérémonies
publiques de reconnaissance eurent alors lieu dans les Eglises et sur la
Grand-Place, le Vieux Forum, témoin séculaire de toutes les allégresses
nationales comme des déconvenues. Et la gratitude continue à animer le
cœur des Belges à l'égard de la Mère du Sauveur et protectrice de la Belgique. «
Pleins de reconnaissance et d'une ardeur nouvelle, Signé : E. de Foing-
Dehon. Par ailleurs, les Bruxellois ne
pourront oublier ce qui advint à l'image de la Vierge qui orne si
magnifiquement le portail de l’église « Gèsu » Rue Royale.
C'était en 1942, les Allemands désireux de gagner les Belges, et les Bruxellois
en particulier, à leur politique anti-bolcheviste simulèrent des actes
d'hostilités comme venant des bolcheviks, en souillant les murs des églises de
grossières peintures de faucilles, de marteaux et de slogans terroristes.
Personne ne pouvait s'y tromper cependant : la main peu délicate des nazis
avait œuvré là avec la plus grande maladresse. La jolie statue de la Vierge à
l'Enfant du portail du « Gésu » dut à cette circonstance d'être arrosée,
nuitamment du contenu d'un pot de couleur rouge écarlate. (Très vite on
s’aperçut que cette peinture écarlate était la même que celle dont se servaient
les allemands pour barioler les nombreuses barrières et les écriteaux qu’ils
érigeaient sur la voie publique.) La vierge à l’enfant ornant le portail de l’église Gèsu, église aujourd’hui désacralisée. Aussitôt le geste sacrilège constaté,
la Vierge fut l'objet d'un mouvement général de réparation. Fleurs et plantes
affluèrent en abondance, jusqu'à couvrir les marches du portail et barrer
l'entrée de l'église du côté de la rue Royale. Plusieurs cérémonies
réparatrices s'en suivent en l'église du « Gèsu » au milieu d'un concours de
monde absolument extraordinaire. Si bien que l'initiative des fauteurs, quelque
ait été leur but, tournait à la gloire de Marie et à leur propre confusion. Conclusion Si vous passez dans la capitale, il y a
une Dame à saluer dans une des plus vieilles églises de Bruxelles ! [1] Selon la banque mondiale, le nombre de personnes vivant dans des conditions de pauvreté extrême augmente pour la première fois en 25 ans. Aujourd’hui plus de 700 millions de personnes vivent avec moins que 2, 15 dollars par jour. En Belgique plus de deux millions de personnes soit 19% de la population sont menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale. Le rapport d’Oxfam montre que 95 entreprises du secteur de l’énergie et de l’alimentation ont plus que doublé leurs bénéfices en 2022. Elles ont réalisé 306 milliards de dollars de bénéfices excédentaires et ont redistribué 257 milliards de dollars à leurs actionnaires. A titre d’exemple, le citoyen belge le plus riche qui réside à Monaco a perçu un dividende record de plus de deux milliards d’euros de l’une de ses sociétés basées au Luxembourg. Voir : |