Médecins de la Grande Guerre

Maurice Hamonneau survécut à la guerre grâce à « Kim », le livre de Kipling.

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Maurice Hamonneau survécut à la guerre grâce à « Kim », le livre de Kipling.



Maurice Hamonneau

       Maurice était un légionnaire français. Il s’était engagé, en 1907, à l’âge de 17 ans à la Légion Etrangère. Après de nombreuses aventures, il retrouva la vie civile au printemps 1914 ! Trois mois après, la guerre éclatait et Maurice était rappelé comme capitaine. Il fut le dernier survivant d’une attaque de l’artillerie allemande à Verdun. Après être resté blessé inconscient plusieurs heures, il retrouva ses esprits et trouva dans la poche de sa veste, à hauteur du cœur, le livre de 320 pages de Kipling intitulé « Kim » et dont les vingt premières pages était traversées par une balle. Hamonneau reçut la croix de guerre et se mit en rapport avec Kipling qui venait de perdre son fils à la bataille de Loos. Il lui envoya en reconnaissance sa médaille et le livre qui lui avait sauvé la vie. Kipling accepta le cadeau à la condition de pouvoir le restituer quand Maurice aurait lui-même un fils.



Le sauveur !

       Une correspondance s’en suivi entre les deux hommes jusque 1932. Par ailleurs, Maurice eut la joie d’être reçu cinq fois par Kipling et de le rencontrer encore plusieurs fois en d’autres occasions plusieurs fois. Quand le Prix Nobel de littérature apprit en 1929 que Maurice Hamonneau allait voir un fils prénommé Jean en souvenir de John Kipling, il lui renvoya la médaille et le précieux livre troué avec une lettre charmante. Dans celle-ci, Kipling conseilla à Jean de garder toujours un gros volume sur sa poitrine.



Couverture du livre réédité

       Le livre Kim fut un énorme best-seller. Publié d’abord en feuilletons en 1901, il connut des centaines de rééditions. Il relate l’aventure d’un jeune orphelin irlandais qui apprend à connaître tous les rouages de la société indoue mais aussi de l’empire britannique. Il deviendra finalement un excellent espion au service de Sa Majesté.

       Maurice était un excellent artisan. Après la guerre il s’installa à Paris et devint un relieur très apprécié. Il écrivit aussi des livres racontant son expérience à la Légion. En 1929, il déménagea à Monaco pour tenir une parfumerie de luxe puis en 1925, après avoir obtenu un visa, alla s’établir à New-York où il ouvrit une parfumerie et un atelier de reliure. En 1931, il fonda une association destinée à venir en aide aux vétérans de la Légion sans ressources (« Veterans of the Franch Foreign Legion »).

Dr P. Loodts

 

 



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