Médecins de la Grande Guerre

Des jeunes hochniots dans l'enfer des combats : Marcel Bernard.

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Des jeunes hochniots dans l'enfer des combats : Marcel Bernard

Jean-Noël Gosselin

       Il y a 100 ans, le 5 octobre 1914.... Marcel Bernard perdait la vie sous les feux de l'artillerie allemande à Kontich dans l'éprouvante défense d'Anvers.


Marcel Bernard. (collection de la famille Bernard)

       Marcel Bernard vit le jour à Huissignies le 28 novembre 1889. Il naquit de l'union d'Ernest Léopold, médecin-vétérinaire et de Coulon Elmyre. Il a 3 frères et sœurs : Jeanne, Ernest et Louise.


Les enfants de la famille Bernard-Coulon vers 1895 : Jeanne, Ernest, Louise et Marcel. (collection de la famille Bernard)

       Après ses études secondaires, il fera de brillantes études universitaires à l'université de Gand d'où il sortira en 1910 avec le diplôme d'ingénieur des ponts et chaussées. Au cours de cet épisode en 1909, il entretiendra avec sa famille un courrier intense dans lequel il dépeint avec beaucoup d'humour et de verve la vie de l'étudiant de son époque, aux prises avec les vicissitudes de son temps : les puces, les maladies, épidémies et leurs pénibles remèdes, la froidure dans son « quartier » (= kot), la solitude de l'éloignement de la famille, la scarlatine et son long séjour à l'hôpital de Gand. De ce courrier précieusement conservé par la famille, Christiane Bernard en constitua un recueil.


Marcel Bernard, militaire. (collection de la famille Bernard)

       Après son service militaire qu'il effectua au 2ème Régiment de Ligne à Gand en 1910, il entamera sa vie professionnelle à Charleroi comme « Conducteur Ponts et Chaussées ».


Marcel Bernard (2ème debout de gauche à droite) avec son unité au camp de Beverloo lors de son service militaire en 1910. (collection de la famille Bernard)

       Le 1er août 1914 à la mobilisation, il sera rappelé au 2ème régiment de Ligne, 1ère Division Armée.

       Dans un premier temps, le 2ème de Ligne participe à la défense de Liège et ensuite il prit position derrière la rivière la Gette dans la région de Tirlemont. 

       Le 18 août 1914, le régiment qui avait tenu des tranchées construites à Vissenaken reçoit le baptême du feu en protégeant le repli de l'armée venant de Liège et subit de sérieuses pertes.

       Au sein de la 2ème brigade, ils participent le 25 août à la première sortie d'Anvers et se distinguent aux combats de Sempst et de Weerde.


La défense d’Anvers. (collection de la famille Bernard)

       Le 11 septembre, les 2ème et 22ème de ligne attaquaient à travers les bois de Schiplaeken, le front allemand entre la Senne et le canal de Louvain, mais ne purent entamer la forte position allemande de Campelaer, Wippendries et Elewyt.

       Les deux régiments, au début d’octobre, tenaient la rive sud de la Nèthe entre Rumpst et Duffel.

       Le 5 octobre, l'artillerie allemande bombarde le secteur, un obus s'abat sur le 2ème de Ligne touchant plusieurs soldats dont Marcel Bernard. Il succombera à ses blessures.

       Anvers tombera ensuite aux mains des allemands et l'armée se retrancha dans le secteur de l'Yser où elle entama avec les alliés la guerre des tranchées.

       La dépouille de Marcel sera inhumée définitivement au cimetière de Huissignies le dimanche 25 septembre 1921 à 15 heures.


« L'Echo de la Dendre » du dimanche 25 septembre 1921. (collection de la famille Bernard)

       La population lui rendit un vibrant hommage et témoigna sa sympathie à la famille Bernard.


Marcel Bernard. (collection de la famille Bernard)

       Une rue de Huissignies, la piedsente de l'église, lui sera dédiée.



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