Médecins de la Grande Guerre
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« Lys »
Héros de l’Yser[1]. Dans la désolation des campagnes mutilées
et des tranchées boueuses, le soldat Raymond Sterkendries, de Chénée, trouve un
chien errant qu’il appelle « Lys ». L’ami fidèle des fantassins est chargé de
porter les dépêches et d’assurer la liaison entre les avant-postes. Lys s’acquitte
de sa mission avec une ponctualité remarquable. Il vit dans les tranchées et
lape la soupe des fantassins. En avril 1916, le bombardement de l’armée
ennemie avait détrempé l’abri des soldats. Un éclat d’obus atteint Lys et lui
broie la patte. L’amputation est toute faite. Le brave terrier laisse le bout
de sa patte sur le champ de bataille. Clopin-clopant, perdant son sang, la
malheureuse bête essaye de retrouver ses compagnons, léchant au passage les
mains d’un soldat blessé. Au bord d’une route, un camion le blesse à l’arrière-train.
Lys se traîne lamentablement, lui si fier de courir dans les tranchées. C’est dans ce triste état que Raymond
Sterkendries retrouve sa pauvre bête. Il la soigne avec un dévouement
attendrissant. Lys reprend des forces et se rend à
nouveau utile. Il chasse les poules d’eau qu’il ramène, clopinant au
cantonnement. Il devient célèbre et est adopté comme mascotte par tous les
soldats. A l’armistice, il suit son maître et fait
avec lui une entrée triomphale à Chénée. Il vivra jusqu’à l’âge de 15 ans connaîtra
une vieillesse heureuse près de son maître. Aujourd’hui, après 90 ans, Lys est ici, à
Bassenge (à l’exposition). Il trône fièrement, montrant sa patte amputée,
preuve de son héroïsme. Il vous remercie de votre visite. [1] Photo et commentaire appartenant à la grande exposition 14-18 organisée par le centre culturel de et à Bassenge du 8 au 16 novembre 2008. |