Médecins de la Grande Guerre
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L’infirmière
Jeanne Rousselle[1] Jeanne Rousselle, née
Petitbois, est infirmière à Fourmies. Dès août 1914, elle y ouvre un dispensaire.
En effet, les services de santé sont débordés par l’afflux de malades ou de
blessés de la bataille de Charleroi. Avec l’appui du Chanoine
Delarra, Supérieur de l’institution Saint-Pierre, elle installe, dès le 22 août
1914, l’hôpital auxiliaire n°201 de la Croix Rouge française. La chapelle de
l’établissement est transformée en infirmerie. Elle crée aussi une école
d’infirmière pour améliorer la qualité des soins dispensés. Le 10 janvier 1916, les
Allemands expulsent les élèves du Collège Saint-Pierre, réquisitionné et transformé
en lazaret (hôpital militaire). Elle aménage alors son
magasin de vêtements « Aux deux Nègres », du 41, rue Saint-Louis, en salle de
classe, pour continuer d’assurer l’enseignement aux enfants. Après l’armistice,
directrice de l’hôpital reconstitué au Collège Saint-Pierre, elle accueille
malades et orphelins de guerre. Le 29 janvier 1919, le Président
de la République, Raymond Poincaré, en voyage officiel dans les régions
libérées, lui remet personnellement plusieurs médailles : la croix de guerre
1914-1918, celle du mérite social, de la santé publique et des épidémies. Un décret du 18 novembre
1933, la nomme au grade de chevalier de la Légion d’Honneur. Jeanne Rousselle s’illustre
également durant le 2ème conflit mondial. Directrice du Château de la
Huda, transformé en préventorium et aérium, elle cache 54 enfants juifs des
nazis. Le 24 février 1988, on lui décerne le titre de « Juste parmi les nations
». [1] Texte édité avec l’aimable autorisation de Madame le conservateur de l’écomusée-Avesnois de Fourmies. |