Médecins de la Grande Guerre
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Hope Weatherhead et
Elsie Eglinton à Wimereux donnaient les soins sous tente en plein hiver. L’Hôpital Général Australien N°2 Quand le conflit éclate les Australiens résidant en Angleterre sous l’auspice de Lady Dudleyn, l’épouse de l’ancien gouverneur général de l’Australie, décident de créer un hôpital australien en France. Dix sept médecins se présenteront comme volontaires, les femmes médecins sont hélas refusées. C’est le lieutenant-colonel William L’Estrange Eames qui se trouvait en vacances à cette époque en Angleterre et qui avait fait partie du Medical Corps de l’armée australienne qui commandera l’hôpital. L’infirmière en chef, la « matrone » est Ida Greaves. L’hôpital des volontaires australiens embarque le 29 août et s’installera d’abord à Saint-Nazaire où il accueillera les soldats victimes de la bataille de Mons. Le 26 octobre, l’hôpital est déplacé à Wimereux[1] où il se dénommera : « N°2 Australian General Hospital ». L’hôpital est moderne, desservi par des ambulances offertes par des œuvres caritatives australiennes et il est muni d’un laboratoire et même d’un service de radiographie. Le 29 octobre, il commence à recevoir ses premiers patients. Outre son campement de tentes au sud de Wimereux dans la plaine de Honvault, il occupait, cette fois au nord de la ville, face à la mer, au lieu dit Pointe-aux-oies, l’hôtel « Cosmopolite et du golf », le club-house du golf et le « laboratoire de biologie marine Giard ». Ces bâtiments serviront de logement pour le corps médical puis s’entoureront aussi de tentes de blessés. En juin 1916, cette partie nord de l’hôpital australien sera reprise par l’armée britannique sous la dénomination « N° 32 Sationnary hospital ». L’hôpital général australien N°2 fonctionnera jusqu’au 1er mai 1919, ayant traité 73.868 patients. Au début du fonctionnement de l’hôpital, les infirmières logeaient dans les tentes en forme de cloche en avant de l’hôtel cosmopolite et du golf. Les conditions de vie étaient très rudes car les tentes étaient exposées aux vents marins. Les infirmières y logeront un certain temps avant de rejoindre le club house du golf puis des baraquements en bois. Mais une partie des blessés logeront longtemps dans des tentes et devront y affronter plusieurs hivers. L’hôpital australien dans la plaine de Honvault au sud de Wimereux. En rouge les tentes. Les conditions d’hospitalisation sous tentes furent difficiles tant pour les blessés australiens que pour le personnel médical et infirmier. En 2017, nous avons du mal à imaginer qu’il soit possible de vivre tout un hiver sous tente. A fortiori, il nous paraît encore plus inimaginable que des soins efficaces puissent être donnés dans de telles conditions ! Et pourtant cet exploit fut réalisé à Wimereux (et sans doute à d’autres endroits) ! Hommage donc à tous ces jeunes soldats du Commenwealth et aux membres du personnel médical australien qui connurent sur le côte d’Opale, les souffrances de la guerre sous la rigueur d’un terrible climat hivernal auquel ils n’étaient pas du tout préparés. Deux infirmières australiennes témoignent ci-dessous de cet épisode extraordinaire da la Grande Guerre. La pointe aux oies aujourd’hui. L’hôtel et le club-house du golg ont disparus, détruits pendant la seconde guerre mondiale et la nature a repris ses droits. Le témoignage de l’infirmière Hope Weatherhead Durant ce temps froid, le gel mordait et les cas de pieds de tranchée par centaine arrivèrent du front. Certains avaient les mains gelées, d’autres les pieds et les oreilles. Beaucoup ont dû être amputés. Nous avions beaucoup de soldats provenant d’Inde avec les membres gelés des mauvais cas très difficiles à traiter à cause de leur peau noire qui ne permettait pas de distinguer les zones gelées des autres. Les membres étaient toujours douloureux et la plupart des patients disaient que le seul moment où ils n’avaient pas mal était lorsqu’ils retiraient leurs vêtements pour exposer leurs membres au vent glacé. Le traitement donné dépendait de leur état, certains était traité par des cataplasmes chauds, d’autres étaient recouverts d’acide picrique et enfin d’autres étaient baignés dans l’eau chaude une fois par jour puis on appliquait une lotion spéciale et de la poudre. La principale difficulté était de garder les membres chauds malgré que la chaleur augmente la douleur. La composition de la lotion et de la poudre avait été donnée par les médecins français à nos médecins. Cela fonctionnait très bien. Ma première garde de nuit a eu lieu au moins de novembre 1916. L’hôpital n’était qu’une ligne de tentes qui contenaient une centaine de lits. Les cas médicaux et chirurgicaux étaient mélangés. Les tentes étaient mal installées. Il y en avait 7 dans une rangée, toutes groupées et trop serrées, de loin cela faisait comme un grand chapiteau exposé au mauvais temps. Aucun abri, contre les tempêtes de neige et d’embruns qui venaient de la Manche. Les gens qui ont une certaine expérience de la vie sous tente peuvent s’imaginer l’inconfort entraîné par le vent, la pluie, la neige. Le vent soufflant en rafale, nous étions obligées d’aller renforcer les piquets et de retendre les haubans jour et nuit car les tentes se seraient effondrées sur les patients et ce travail était très éprouvant. Quand une tente s’effondrait, soufflée par la tempête ou le poids de la neige, les patients étaient inondés et ceux qui étaient mal en point, difficiles à déplacer. Nous n’avions alors que quelques tapis de sol qui nous permettaient de recouvrir les cas les plus graves afin de les abriter sommairement. La responsable du service a fait une réclamation à la hiérarchie mais ses demandes n’ont abouti que plusieurs semaines après, tant et si bien que les lits étaient devenus tellement moites que les infirmières refusaient d’y mettre des patients et il n’y avait aucun moyen de faire sécher les literies. Photo prise par Pery Alfred Peachey, laborantin de l’hôpital australien (collection Jeffrey Madsen) Hiver 1917, par Pery Alfred Peachy, laborantin de l’hôpital australien (collection Jeffrey Madsen) A cette époque, l’hôpital était un sujet de tracas pour chacun car le commandant de l’hôpital était très négligent. On raconte qu’il buvait beaucoup et qu’à une occasion, il était en train de s’occuper du déchargement d’un train avec une bottine en moins qu’il avait remplacé par une pantoufle ! Pas besoin de dire qu’avec un officier comme cela à la tête de l’hôpital, les hommes faisaient ce qu’ils voulaient. Les brancardiers établirent la commande de rations pour ma baraque, il me sembla qu’il y avait trop de bière, brandy, whisky chaque jour. Le brancardier était souvent sous l’influence de la boisson et une fois, à 10 heures du matin, il était si saoul qu’il me bouscula quand je distribuai le bouillon. Je dus alors le remplacer et me faire aider par un convalescent. Je savais qu’il avait trop bu malgré qu’il ne soit pas sorti de l’hôpital. Je parlai alors au docteur qui me répondit qu’il était impuissant tant l’hôpital était en dessous de tout. Notre matrone, qui était une vieille femme, était désespérée et incapable de prendre les mesures qu’il fallait. Les choses avaient atteints une telle ampleur qu’elles ne pouvaient plus s’aggraver et qu’elles se corrigeraient d’elles-mêmes. Une baraque du 2nd Australian Hospital. (Australian War Memorial P00156055) La plupart des cas médicaux dans les tentes souffraient de la fièvre des tranchées, de néphrite, rhumatisme, pneumonie. Les cas chirurgicaux étaient tous des blessés légers mais souffraient pour une grosse partie d’entre eux de la fièvre des tranchées. Ils présentaient des céphalées, des douleurs lombaires, les muscles douloureux, le pouls rapide et la température élevée pendant quelques jours. Parfois le patient se sentait mieux après quelques jours mais après une semaine il refaisait une autre attaque. J’ai connu des patients qui eurent jusqu’à six attaques avec entre elles un intervalle d’une semaine. A la fin de l’année 1916, la matrone s’en alla en Angleterre et une nouvelle la remplaça. Beaucoup de choses furent remises en ordre et de nouvelles règles apparurent. Elle opéra un grand « nettoyage » dans le personnel du nursing et seulement quelques-unes d’entre nous purent rester. Je m’attendais à devoir partir l’un ou l’autre jour mais je pense que la chose qui me sauva, fut les fleurs du jardin que j’entretenais pendant mon temps libre. Jardiner fut un hobby que je gardai d’ailleurs toute ma vie. Nous étions très désolées de voir toutes les anciennes infirmières que nous avons connues partir alors qu’elles avaient fait leur part de travail et qu’elles n’étaient pas responsables du mauvais fonctionnement de l’hôpital. Elles avaient travaillé comme des esclaves dans de très mauvaises conditions et maintenant que l’hôpital connaissait des meilleures conditions, c’étaient des étrangères qui allaient en profiter. Un nouveau chef pour notre hôpital arriva aussi et nous étions désolées pour lui de l’immense travail qui l’attendait. La matrone n’avait jamais travaillé une fois en dehors de son bureau ; elle n’avait aucune idée du travail qui était d’admettre 20 nouveaux cas en même temps que d’en évacuer 15 ou 16 pour l’Angleterre et cela dans une seule baraque avec seulement trois infirmières, parfois deux, un brancardier et quelques patients convalescents pouvant nous prêter un peu d’aide sans oublier qu’il fallait conduire un certain nombre de blessés à la radiologie ou en salle d’opération. C’était le travail que nous devions faire pendant des mois et durant ce temps il ne fallait pas oublier que de plus une infirmière devait quitter la baraque pour aller remplir deux bacs d’eau chaude, les apporter à la matrone, faire du feu dans sa chambre et lui apporter son souper à 11 heures du soir. L’hôpital devenait de plus en plus important et bientôt compta 1.500 patients dans des baraques de 78 lits. Les Allemands usaient des gaz moutarde et de gaz yelow X. C’était des gaz mortels et les patients souffraient de terribles douleurs. On les reconnaissait à leurs brûlures et cloques, à leurs yeux très gonflés et fermés, la peau était brûlée au maximum aux plis axillaires et poplités, à l’aine et partout où la peau frotte sur la peau. Les membranes dans la bouche et la gorge empêchaient certains de parler. Dans les cas graves, ils souffraient de pneumonie qui apparaissait après quelques jours. Très peu de ceux qui montraient ces complications guérissaient et ils mourraient rapidement. Leurs yeux et brûlures semblaient répondre rapidement au traitement et de nombreuses lotion set pommades furent essayées mais la solution de Bicarbonate et la lotion calamine prouvèrent leur plus grande efficacité et devinrent le traitement standard. Dès que le patient était admis, on commençait le traitement standard avant même que le médecin passe. Une infirmière passait avec son irrigateur rempli du bicarbonate et irriguait les yeux et le nez. Elle coupait les cloques qui étaient remplies de secrétions puis leur donnait un gargarisme avec la même lotion, lavait les brûlures avec la solution de bicarbonate avant d’appliquer des tampons humidifié avec la lotion de calamine. Il était nécessaire pour celles qui les soignaient de porter le masque que nous aspergions de quelques gouttes d’eucalyptus pour ne pas garder l’odeur qui était assez toxique, spécialement si les poumons avaient été atteints. Les poumons étaient traités par inhalation de menthol, d’eucalyptus ou de benzoate de zinc. Les patients choisissaient ce qui leur convenait le mieux. Le menthol et l’eucalyptus était donné en vaporisant ou en aspergeant un masque qui était appliqué sur la bouche. Un soir, je restai au travail à 17 heures à cause d’une nouvelle admission et il était si gravement brûlé que je restai une heure à le soigner. A 8 heures du soir j’avais perdu ma voix et j’avais très mal de gorge. Inutile de dire que je n’avais pas mis mon masque. Je me rétablis en quelques jours mais ce fut pour moi une leçon et jamais plus je ne soignai un patient gravement gazé sans masque. Beaucoup de cas de Shell Shock furent admis à l’hôpital. Certains étaient en très piteux état et présentaient des sortes de paralysies dans les membres, certains tremblaient si fort qu’ils ne pouvaient tenir une cuillère dans les mains et se nourrir eux-mêmes. Nous les traitions seulement par le repos au lit, une riche alimentation et parfois par une anesthésie général pour ceux qui avaient perdus la voix. Mais je ne me rappelle pas un seul cas qui récupéra la parole de cette manière et tous ces cas devient être évacués dans les hôpitaux spéciaux en Angleterre et, pour ceux suspectés de simuler leurs états dans un hôpital en France. Les raids aériens sur l’hôpital avaient un très mauvais effet sur ces cas qui perdaient la tête quand l’artillerie commençait à tirer sur les avions. Ces raids aériens furent plusieurs fois terribles et c’est un miracle que tous les patients et le staff de l’hôpital ne souffrirent pas de Shell Shock ! Durant mes deux ans à Boulogne, les malades et blessés arrivèrent par milliers. Je partis en permission 15 jours chaque année en Angleterre et cela était une merveilleuse coupure pour m’éloigner des raids aériens, des blessés et des rations militaires. Les blessures durant l’année 1918 étaient moins affreuses que celles des années 1917 et 1916. La plupart provenaient des mitrailleuses. Le travail aurait été plus léger pour les infirmières si la guerre avait été menée rien qu’avec ces armes. Un peu de temps avant l’armistice,
Wimereux et Bologne semblaient épargnés de la grippe et les seuls cas que nous
avions provenaient des tranchées. Beaucoup de ceux-ci moururent juste après
leur admission. Les cas graves semblaient souffrirent beaucoup plus que les
soldats qui souffraient d’une simple pneumonie sans avoir été infectés par la
grippe. Nous avons été soulagées quand l’épidémie se termina car il y avait beaucoup de nursing à effectuer pour les cas graves d’autant plus que nous étions surchargées par les cas chirurgicaux provenant de la retraite des Allemands. C’était très triste de voir tant de soldats anglais mourir de la grippe alors qu’ils avaient été épargnés de l’ennemi pendant toute la guerre. J’étais de garde la nuit quand l’armistice fut signé. Nous avions un grand convoi de blessés qui était arrivé vers minuit. (…). La nouvelle fut diffusée le matin dans les baraques. Les patients prirent la nouvelle avec calme et semblaient ne pas réaliser sa portée. Nous autres, pensions que notre hôpital allait se vider en quelques semaines mais nous fûmes surprises d’être toujours aussi occupées qu’à l’époque de l’offensive. Nous n’avions aucune idée qu’il existait tant de prisonniers. Il y en avait de toutes nationalités dans notre baraque. On parlait anglais et français car la plupart des différentes armées comprenaient un peu de français. Les prisonniers de guerre arrivaient en état de shock, spécialement les Français, les Italiens et Algériens. Je ne sais comment les décrire, la plupart étaient à l’état de squelette avec la peau dans un affreux état, l’abdomen distendu. Beaucoup d’entre eux étaient incapables de supporte la nourriture donnée par la bouche et nous devions les nourrir par voie rectale. Certains ne vivaient que quelques heures après avoir été admis mais nous remettions suffisamment les autres sur pied afin qu’ils puissent être capable de reprendre la route vers leurs pays. Ils nous racontaient de terribles histoires sur la manière dont ils avaient été soignés par les Allemands. Cela me prendrait beaucoup de temps d’écrire tout cela. Ils devaient travailler derrière les lignes allemandes jusqu’à ce que beaucoup d’entre eux succombent de faim à leur travail. La seule nourriture qu’ils recevaient était des betteraves cuites avec des os de chevaux. Les chevaux étaient morts depuis longtemps et la viande, trop vieille pour les allemands était donnée aux prisonniers, souvent putride, ce qui les rendait malades. Ils recevaient parfois un peu de pain noir et parfois quelques pommes de terre. S’ils tombaient d’épuisement pendant le travail, les gardes tiraient sur eux ou les battaient. Pendant des mois, ils vécurent d’herbes et de racines du moins les plus aptes à survivre. Beaucoup de prisonniers, surtout les Italiens, et Algériens souffraient du stade final de la tuberculose. Je nourrissais les prisonniers de guerre de toute nationalité pendant trois mois et ils me racontaient tous la même histoire. Beaucoup d’entre eux nous arrivèrent sans chaussures et habillés de haillons. (…). Durant mes deux ans et sept mois que je passai en France, je soignai beaucoup d’Anglais et quelques Australiens qui généralement été plutôt admis dans les hôpitaux anglais pour des raisons que je ne connais pas. Je dois dire que les soldats anglais étaient des patients splendides dont on admirait le courage et l’esprit. C’était très inhabituel d’avoir quelqu’un qui faisait du grabuge et pourtant souvent la nourriture était assez mauvaise pour mettre chaque homme de mauvaise humeur. Je me suis souvent demandé comment nous aurions fait s’il n’y avait pas de soldats convalescents pour nous aider dans les baraques. Ils étaient de magnifiques travailleurs et s’ils ne savaient pas grand-chose en cuisine et en nursing, ils apprenaient très vite et devenaient capables de rivaliser avec les infirmières. Ils les aidaient en tenant les membres blessés pendant qu’elles effectuaient les pansements, ils portaient les bacs de pansements, surveillaient les poêles Primus qui servaient aux stérilisations et qui étaient toujours un sujet de tracas pour les infirmières. Ils effectuaient aussi des tas d’autres boulots. Je fus très heureuse quand en mars 1919 on ferma l’hôpital. J’avais juste accompli trois ans en France et effectuer un travail sous des conditions très dures avec de longs et sévères hivers, des bombardements et souvent sans feux ou chauffage. Nurse Hope
Weatherhead. Ellen Hope Weatherhead se maria avec Prosper George Alfred Grinter. Elle mourut le 15 novembre 1966 âgée de 86 ans. Source : Le témoignage de l’infirmière Elsie
Eglinton Elsie Eglinton – (State Records of SA, ref : GRG26/5/4/2123) Le 1er
avril 1917 : la misère au camp hospitalier de Wimereux Sud. Une couche de neige de 20 cm couvre
uniformément le sol, on entend le son mélancolique de la corne des brumes qui
sonne à intervalles réguliers dans la rade de Boulogne-sur-Mer. Source : Et pour finir le témoignage de la matrone Ethel
Gray …L’hiver 1916-1917 a été très rigoureux,
la plupart de nos patients étaient encore sous des tentes et le travail a été
très dur à accomplir. Le froid intense et les conduites d’eau gelées et très
souvent le manque de charbon pour alimenter les poêles, auraient été une raison
importante pour attiser la grogne du personnel, mais les infirmières ont fait
fi de tous ces inconvénients et ont travaillé sans rechigner et fait leur
devoir d’une façon exemplaire et avec le
sourire. Ethel Gray au milieu de ses infirmières du 2nd Australian General hospital. (Australian War Memorial EO2116) Ethel Gray arriva à Wimereux en décembre
1916 au « 2nd Australian General Hospital ». Elle y resta jusque la fermeture de
l’hôpital en mars 1919. Elle retourna
ensuite en Angleterre où elle travailla encore à l’Australian General Hospital
à Sutton
Veny. Après sa démobilisation elle retourna à Melbourne et dirigea comme
matrone les infirmières du nouvel hôpital fondé par l’Eglise Méthodiste, l’
« Epworth Hospital ». Elle prit sa
pension en 1939 et décéda à Epworth le 22 juillet 1962. Plan croquis des emplacements des hôpitaux utilisé par les conducteurs d’ambulances Dr Loodts P. [1] Wimereux et Etaples encadraient au nord et au sud le port de Boulogne par où arrivaient et repartaient tous les soldats anglais. Ces deux petites villes étaient littéralement couvertes d’hôpitaux militaires. A Wimereux, on en comptait plus d’une dizaine comme le montre le croquis ci-dessous utilisé par les chauffeurs d’ambulance. Ce croquis provient des archives de Guy Bataille et a été extrait du livre de Christian Barbe « Wimereux 1914-1918 » publié en 2016 par l’Association des anciens combattants et soldats de France, 118 rue de la colonne 62280 St-Martin Boulogne (ISBN 978-2-9556236-0-2). Le lecteur intéressé y trouvera beaucoup d’informations sur les hôpitaux qui furent installés à Wimereux durant la Grande Guerre. |