Médecins de la Grande Guerre
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Gabrielle Bossis, infirmière à Verdun, rentra mystérieusement dans
l’intimité de Jésus Gabrielle Bossis est née en 1874 dans une famille de la haute
bourgeoisie à Nantes. Elle est la dernière enfant d’une fratrie de quatre. Son
père est un riche négociant en pièces de bateaux. Gabrielle va recevoir une
éducation poussée et deviendra une jeune femme très courtisée puisqu’on lui a
prêté jusqu’à septante prétendants ! Son quotidien se déroule en hiver à Nantes et durant la belle saison à Fresne-sur-Loire où ses parents possèdent une villa avec un
grand jardin descendant vers le fleuve. La vie n’est pas pour autant un fleuve
tranquille. En 1898, elle perd son père. Après le décès de celui-ci, sa mère
l’emmènera les mois d’été à Nice où elle s’adonne à de nombreux sports comme
l’équitation et le vélo. En 1908, sa mère décède et elle se retrouve seule à 34
ans mais sans aucuns soucis matériels. Quand la guerre éclate, âgée de 40 ans,
elle suit les cours d’infirmière et va exercer dans les hôpitaux de sa région
mais aussi du côté de Verdun. De cette période auprès des soldats, on ne
connait hélas que peu de choses. En septembre 1918, elle a la douleur de perdre
son neveu Jean Auguste Caron, médecin auxiliaire, aide-major au 71ème
Régiment d’Artillerie Lourde décédé de maladie sur le front à Froidos (Meuse). Gabrielle Bossis La guerre
finie, le curé de Fresne-sur-Loire lui demande son
aide pour l’animation des patronages. Gabrielle va alors révéler des talents
abondants comme autrice de pièces de théâtre, mais aussi comme actrice et
organisatrice. De 1923 à 1936, elle écrira 13 comédies et 14 saynètes joyeuses
avec un contenu moral ou religieux. Exemple d’une de ses pièces : 1934, janvier. Le 2, à
Saint-Nazaire, l'Ouest-Eclair raconte le succès de deux grandes séances qui
feront date. « La comédie si fine et si spirituelle de Mlle Gabrielle Bossis a soulevé l'enthousiasme. L'auteur assurait le rôle
de Jacqueline en cette pièce où l'on voit « Un Mari dans du
Coton ». C'est vraiment la revanche du sexe faible sur le sexe fort.
Ah ! les filles d'Eve s'entendent à ridiculiser
l'homme, quand elles le veulent. En tout bien, tout honneur, du reste. La
caricature n'est jamais poussée à l'extrême, et la plaisanterie ne dépasse pas
les bornes du bon ton. On égratigne gentiment sans méchanceté. On ne griffe
point. Tout de suite, l'éternel féminin, après avoir critiqué, reprend ses
fonctions d'ange de charité. « Le ballet des sept péchés capitaux » n'a
pas manqué de relief et d'originalité. En matière d'intermèdes, nous entendîmes
de vieilles chansons françaises. Ce fut vraiment parfait. Nos compliments aux
organisateurs, à l'écrivain de renom qu'est Mlle Gabrielle Bossis,
aux artistes et aux choristes. » Gabrielle voyagera dans toute la France
pour jouer ses pièces dans les patronages. En 1934, à 62 ans, elle s’embarque
même vers le Canada où l’on a demandé une représentation. Au cours de son
voyage, sur le transatlantique « Ile de France », durant un concert,
ses pensées l’entraînent dans un dialogue très intime avec Jésus. Il lui faut
un certain temps avant qu’elle admette que cette conversation repose sur une
réalité surnaturelle. Elle met alors par écrit la conversation qu’elle aura
régulièrement avec le Christ jusque sa mort mais qui, notons-le, ne sera jamais
accompagner d’apparition. En 1949, elle
accepte la publication d’un premier livre mais sous couvert d’anonymat.
Finalement, sept autres paraîtront, cette fois sous son nom, qui obtiendront grand succès. L’édition actuelle reprenant tous les 12 cahiers des dialogues de « Lui et moi » En vieillissant Gabrielle pratique sans
le montrer un ascétisme que découvriront peu à peu ses proches. Malgré son
aisance financière elle se restreint en toute chose et dort à même le sol. Elle
décède en 1950 après plusieurs années de souffrance due à un cancer du sein. Gabrielle Bossis
s’habillait toujours de blanc. Avec raison ? N’était-elle pas un ange pour les soldats de
la Grande Guerre ? Les Livrets du Laurier Dr Loodts P. Sources : 2. Lui et moi (tome 1)
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