Médecins de la Grande Guerre
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L'hôpital militaire de
Villiers-Le-Sec La Normandie terre d’Histoire La Normandie est marquée par l’Histoire
avec un grand ‘H’. Elle est connue pour Guillaume surnommé ‘Le Conquérant’
lorsqu’il devint roi d’Angleterre, mais aussi pour le D-Day, ce 6 juin 1944 où les
troupes alliées débarquèrent sur nos côtes, tout près de chez moi. Chez moi, c’est Villiers-le-Sec, un petit village du Calvados à 5-6 km d’Arromanches (port artificiel) et de Vers-sur-Mer
(Gold-Beach). C’est aussi la terre d’adoption de Septime Le Pippre,
un peintre du XIXe siècle, localement connu, et d’origine flamande. C’est aussi un petit séminaire dont la construction débute en 1824. Il accueillera essentiellement des jeunes se destinant à la prêtrise. L’ensemble est immense, il est implanté sur quatre
niveaux et s’inscrit autour d’une vaste cour intérieure carrée et d’un cloitre.
Une superbe chapelle est accolée au bâtiment. A l’arrière, des communs sont
construits, à usage de grange, d’écurie, de pressoir à cidre, de grenier… Le petit séminaire fonctionne jusqu’en 1905, où il
doit fermer ses portes, suite à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. La Première Guerre mondiale débute. La Belgique
est très vite envahie, poussant vers la France un flot de civils dont un grand
nombre vont se réfugier en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Certains
d’entre eux vont s’y installer une fois le conflit terminé (c’est le cas des parents
de mon voisin Julien W…). Les armées belges, anglaises et françaises sont
vite bousculées. Puis, le front se stabilise pour quatre années de durs combats
où les morts et les blessés se comptent par centaines de milliers. La France
met à disposition de la Belgique un grand nombre de bâtiments pour y soigner
ses blessés. C’est ainsi que le 8 décembre 1916, le petit
séminaire de Villiers-le-Sec accueille ses premiers blessés convalescents. 8218
soldats belges y seront hospitalisés avant qu’il ne ferme ses portes le 27
décembre 1918. De cette époque nous disposons de peu d’informations sur son activité. Dès le conflit terminé, le petit séminaire
accueille des soldats invalides français, plus tard des anciens combattants,
avant de se transformer en maison de retraite qui fermera ses portes en 2000.
Depuis il est hélas à l’abandon
et bien dégradé : Que reste-t-il
de la présence des soldats belges dans notre commune ou dans notre région ?
Bien peu ! -
Des graffiti. Des graffitis Ils
sont gravés à l’extérieur du mur
d’enceinte du petit séminaire.(mur de droite de la photo ci-dessous). Ce sont
des initiales, des noms et parfois plus. Malheureusement le temps a fait son œuvre
et très peu sont lisibles même après nettoyage. EDUARD BEUKELEERS REU.LA.LUNE. N: (1?)7 ANVERS. (1?)915 WILLEMS.F La
rumeur coquine Ce
petit chemin qui s’enfonce dans la campagne, longe le mur ouest de l’ancien
hôpital. Il est appelé depuis la fin de la Première Guerre mondiale :
« Le chemin des veuves ». Un
magnifique dessin Cette photo de
la Direction Régionale des Affaires Culturelles a été prise en 1993, dans un
grenier des communs du petit séminaire. Il servait de dortoir pour les soldats
belges. Il s’agit d’une petite cheminée dont le trumeau est enduit de plâtre et
sur lequel se trouve un joli dessin fait au charbon de bois qui représente la
ville d’Anvers. La signature est illisible. Des
photos de soldats belges à Villiers-le-Sec Photo
datée de 1917 et prise dans la rue principale. Des
soldats belges, le garde-champêtre à vélo et quelques habitants posent pour la
photo. Elle est datée de 1917 et a été prise dans la rue principale qui n’a pas
beaucoup changé depuis. Photo non datée mais de 1917 ou 1918. Deux militaires belges posent dans la cour intérieure de l’ancien séminaire, sur les marches menant à la chapelle. Une plaque dans
l’église Un magnifique exemple de solidarité
entre frères d’armes. Apprenant la mort d’un soldat français
de Villiers-le-Sec, les soldats belges alors en convalescence dans l’ancien
petit séminaire se sont cotisés pour offrir cette plaque à sa mémoire. Elle est
toujours dans l’église du village. Une enveloppe Lettre envoyée par l’abbé Boucart, aumônier militaire, au journal La Croix rue Bayard
à Paris avec le tampon de l’hôpital militaire belge de Villiers-le-Sec BOUCART, Ferdinand-Pierre-Gustave, né à
Saint-Gilles le 24 mars 1889. Brancardier à la colonne d'ambulance de la 1ère
division de cavalerie. Infirmier à l'hôpital de Calais le 11 octobre 1914. Attaché
aux trains sanitaires le 21 novembre 1916. Faisant fonction d'aumônier au
C.H.B. de Villiers-le-sec le 15 mars 1917. Désigné pour les centres
d'instruction le 27 juin 1918. Désigné pour l'hôpital militaire d'Anvers le 10
mars 1919. En congé sans solde le 30 septembre 1919. -"Aumôniers
Belges de la guerre 14-18 », Musée Royal de l'Armée, 1969. Le
graffito du prieuré A 2 km de Villiers-le-Sec est implanté
le prieuré Saint-Gabriel. Le lycée de
Bayeux L’entrée de la caserne des soldats
belges rue des Bouchers à Bayeux. Elle devint l’école Jeanne d'Arc par la
suite. Des actes de décès. Des actes de mariage. Acte de mariage de Hofman Jean et de Lesaunier Virginie Acte de mariage de Hofman Jean et de Lesaunier Virginie Acte de mariage de Hofman Jean et de Lesaunier Virginie Acte de mariage de Rosseels Pierre et de Marie Alice Acte de mariage de Rosseels Pierre et de Marie Alice Acte de mariage de Vanhelmont Charles et de Bernard Marie-Antoinette Acte de mariage de Vanhelmont Charles et de Bernard Marie-Antoinette La tombe de Vanhelmont Charles et de Bernard Marie-Antoinette dans le cimetière de Villiers-le-Sec Liste des soldats
décédés à l’hôpital de Villiers-le-Sec
Pour le centième anniversaire de l'Armistice. Jean-Marc LE MAROIS |