Médecins de la Grande Guerre
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Deux héros dont il ne
subsiste hélas que les prénoms :
Egide et Alfred Nous avons trouvé dans une brocante cette photo et ce souvenir mortuaire. Malheureusement, nous ne savons pas reconstituer l’histoire de ces deux frères qui moururent sur le front. Qui pourrait nous nous donner le nom de ces deux héros ? Leur casquette est ornée du chiffre 8. Ils sont flamands, musiciens, trompette et sax et vraisemblablement furent versés dans le corps des brancardiers. Voici le texte du
Souvenir Mortuaire ; Aan de nagedactenis, onzer daarbare Zonen en
broeders Egide en Alfred Slaapt
zacht en rust nu dapp’ze helden Die kloek
en taai, maar overmand Ginds in
de wijdbezoemde velden Gevallen zijt voor”t vaderland In ‘t hart
der Belgishe dankbize
telgen Gebeiteld
eeuwig staat uw naam Uw
leeuwenmoed schonk aan de Belgen Door gansch Europa, roem en faam Uw zonen
zijn tak niet verloren Och! Ouders
went of zucht niet meer Zij werden
door God uitverkozen Als maartelaar van
recht en eer! Et voici sa
Traduction A la mémoire et en reconnaissance de nos chers Fils et frères Egide et Alfred Dormez et reposez-vous maintenant courageux héros Robustes et coriaces qui vainquirent Là dans les champs sacrés. Vous êtes tombés pour la Patrie. Pour les générations futures Votre nom restera inscrits à jamais. Votre courage de lion offre aux Belges A travers l’Europe gloire et réputation. Vos fils resteront des exemples. Oh chers parents ne versez plus de larmes, ne soupirez plus Car vos enfants furent choisis par Dieu Pour être des martyrs du droit et de l’honneur Et pour terminer
voici mon hommage personnel à ces deux
frères musiciens : Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau Le premier jouait de la trompette, le second du saxo Ils se sont jetés, volontaires, dans la tempête Pour secourir leurs frères, frappés, criant à l'aide C'étaient Egide et Alfred, nos courageux jumeaux Ils étaient de toutes nos fêtes, ils sont tombés en héros." Etienne Grandchamps Bien voilà à peine l’article sorti sur le site, Monsieur Dany Delcambre m’apprend qu’il s’agit des jumeaux
Egide et Alfred Beckers
tué le même jour et par la même bombe, à Cortemarck,
le 15 octobre 1918 Les frères Beckers, unis dans la vie, réunis dans la mort Patrice Colmant |