Médecins de la Grande Guerre
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Le Dr Claessen,
pionnier de la Pédiatrie Le Dr Maurice Claessen Né en 1880 à Schaerbeek, Le Dr Claessen fit ses études aux frais de l’Armée. Mobilisé en 1914, il fut affecté à l’Hôpital Militaire Belge de Gravelines (Petit Fort Philippe). Régulièrement, il effectua des missions au front et reçut la croix de guerre avec deux lions pour citations à l’ordre de l’Armée et du Régiment. Le médecin qui se tient debout est Maurice Claessen Il se distingua notamment en risquant plusieurs fois sa vie pour chercher des blessés entre les lignes, accompagné de son brancardier, curé de paroisse dans le civil, alors que le Dr Claessen était un athée convaincu. Revenu à la vie civile après la guerre, il dut honorer quatre ans de loyer, son logis étant demeuré inoccupé. Sans clientèle et sans fortune, il s’engagea pour l’occupation de la Rhénanie. Le Dr Claessen pratiqua ensuite la médecine générale à Etterbeek. Avant la création de la Sécurité Sociale, il demandait des honoraires allant de quasi rien dans le bas d’Etterbeek, à des montants plus considérables avenue de Tervuren. Il fut à titre gratuit, jusqu’à ses dernières années, médecin puis président de l’Œuvre du Grand Air pour les Petits, institution aujourd’hui disparue, qui envoyait en colonie de vacances des enfants de milieu défavorisé. Par la pratique de la médecine destinée aux enfants de cette œuvre, le Dr Claessen fut de facto un des premiers à pratiquer la pédiatrie, alors que cette spécialité n’existait pas encore. Pendant la seconde guerre mondiale, la même œuvre hébergea des enfants juifs. Le Dr Claessen avec ses enfants, un châle dissimule son uniforme. Cette photo a été envoyée en Belgique via les Pays-Bas ou la Suisse où mes grands -parents avaient des correspondants qui réexpédiaient les courriers vers la Belgique. Il fallait donc dissimuler son état de militaire. Si mon grand-père a pu connaître ses enfants pendant la guerre, ce fut grâce à ma grand-mère qui en octobre 1914 partit de Belgique avec ses trois petits enfants via les Pays-Bas, Folkestone puis le Nord de la France. Homme de culture, d’une exquise politesse, il pratiqua le bien pour le bien à travers son art et ses activités philanthropiques. Une de ses filles, un de ses petits- fils, une de ses arrière- petites- filles devinrent médecins à leur tour. P. Fonteyne |