Médecins de la Grande Guerre
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Brève histoire
émouvante des 45 militaires rapatriés au vieux cimetière d’Hasselt Cimetière émouvant
que le vieux cimetière désaffecté d’Hasselt[1].
A l’entrée de celui-ci le parterre des braves soldats de 14-18 morts pour la
patrie et pour la plupart rapatriés des cimetières militaires de Belgique, de
France et d’Allemagne à la demande des familles. Les grades ne sont pas
indiqués mais bien les dates et lieux des décès. Ces renseignements nous
surprennent car ils peuvent résumer à travers l’espace et le temps toute la
chronologie de la Grande Guerre subie par nos soldats ! Nous avons
d’abord au début de l’invasion allemande la résistance des Belges au Sart-Tilman
où périt sans doute Tips et celui des forts de Liège et particulièrement
celui-de Loncin où périt Vanham. Des soldats belges sont faits
prisonniers et seront envoyés dans des camps en Allemagne notamment à Soltau comme
les soldats Petre, Put, Beckers, Michiels ou à Hameln,
comme le soldat Polus ou encore, dans le camp de Zarren, comme le
soldat Voets. L’armée belge se replie dans la forteresse d’Anvers le 16
août 1914. Elle y restera jusqu’au 8 octobre. C’est à cette époque que périt Gielen
à Boortmeerbeek sans doute lors de la deuxième sortie (du 9 au 12
septembre) de l’armée Belge en dehors des fortifications d’Anvers. Ensuite
après la retraite de l’armée derrière l’Yser (12 au 15 octobre) commence la
bataille de l’Yser qui durera jusque fin novembre 1914. Durant cette bataille,
les pertes belges sont nombreuses et nos blessés sont pour la plupart évacués
vers Dunkerque où décède Jacobus et vers Calais, où nos blessés transitent
parfois trop longuement dans des infirmeries de fortune avant de pouvoir être évacuer
vers des hôpitaux français et anglais qui veulent bien les accueillir. Beaucoup
de nos hommes meurent à Calais comme Bosmans, Butenaers, Reynders. Goovaerts
lui parvint en Angleterre mais décèdera hélas à Liverpool… Puis vient
la longue guerre des tranchées dans lesquelles nos forces s’installent pour
longtemps. La guerre des tranchées fait cependant des victimes souvent lors des
duels d’artillerie. Dans les tranchées de Boesinghe décèdent Poelmans,
Polders, Spaan. A Saint-Julien décède Vanduren. Le Service
de Santé a eu le temps de s’organiser dans cette longue guerre et plusieurs
hôpitaux ont été installés derrière l’Yser comme celui de La Panne où décèdent
Bams, Crama, Vanvonden et Cox ou encore l’hôpital de Beveren
qui accueille Vanelkhuyzen, ou celui d’Hoogstade où mourra, sans
doute victime de l’offensive finale, Heermans. A Forthem Alveringhem
se trouve une infirmerie divisionnaire dans laquelle séjourne Bybloos sans
doute jugé intransportable. En France,
les Belges ont pu aussi créer leurs propres hôpitaux militaires dans des sites
qui nous sont prêtés pour la durée des hostilités. Il y en a de nombreux comme
celui de la Porte de Gravelines à Calais où mourut Scheurmans, comme
celui de Cherbourg où Billet décèdera ou comme celui de Montpellier
où décèderont Loncel et Radoes. A Aveze (dans le Gard) se
trouve l’hôpital belge de Cauvalat qui soignera Morren. L’hôpital
français de la Croix-Rouge à Pau soigne les officiers français mais le
belge Albrechts y sera accueilli pour une raison indéterminée. Goossens
meurt sans doute en convalescence ou lors d’un congé à Pantin, au nord de
Paris. A Hondschoote, en France tout près du front de l’Yser, se trouvait un
terrain d’aviation d’une escadrille belge et un hôpital civil qui soigna des
soldats Belges notamment atteint de typhoïde. Parmi ceux-ci, sans doute Vanweddingen. Les Belges sortiront très peu de leurs
tranchées sauf en avril 1918 lors de la bataille de Merckem où périra Vinckenbisch. Fin septembre 1918, c’est l’offensive
finale où les Belges entreprennent de libérer leur patrie. Après maints combats
c’est la victoire mais les pertes seront nombreuses. Devant Houthulst périt Moor.
A Moorslede périssent Bilsen et Hoeckx. Sur le canal de la Lys,
périt Meyers. A Waarschoot, C’est Bonneux qui sacrifia sa
vie et à Boortmeerbeek, ce fut Gielen. Après l’armistice, les Belges sans vont
occuper quelques temps l’Allemagne. Durant cette période, décéda Novel à
Rheinberg. La guerre passée, un certain nombre
d’invalides mourront suite à leurs blessures ou à leur maladie
contractée au front. Il en fut ainsi hélas pour Delfontaine qui décéda
chez lui, à Hasselt en 1920. Conclusion :
Le carré des Belges d’Hasselt est émouvant à plus d’un titre. Les soldats nous
restituent chronologiquement toute la guerre 14-18 et la plupart des endroits
où elle s’est déroulée y compris les camps de prisonniers et les hôpitaux
militaires belges de l’Yser et de France. La plupart de ces jeunes hommes sont
morts après un espoir de guérison qui, pour certains, a perduré de nombreuses
semaines. On imagine aisément le courrier qu’ils durent pour la plupart envoyer
à leurs proches dans les longs moments d’inactivité que leur donnaient leurs
séjours à l’hôpital. Ces proches qui comptaient sur le retour probable de leur
blessé durent affreusement désenchanter mais se résolurent à faire revenir la
dépouille de leur soldat tant aimé. Toutes les affres de la guerre sont rassemblées
dans ce petit cimetière militaire d’une quarantaine de sépultures. Quel sera
l’étudiant qui complètera ce petit travail en allant examiner les dossiers
militaires de ces héros ? En tout cas les héros de 14-18 inhumés à Hasselt
méritent qu’on conte leur vie avec détails dans un récit aussi imposant que
leurs sacrifices ! Dr Loodts P. En ce mois de novembre 2024 où règne
encore une guerre si proche de nous ! La pelouse d’honneur aux 45 militaires rapatriés Les tombes Les soldats Petre et Put sont tous les deux décédés au camp
de prisonnier de Soltau Le soldat Polus est décédé à Hameln (en Basse-Saxe) Le soldat
Beckers est décédé au camp de prisonnier de Soltau Le soldat
Goovaerts est décédé dans un hôpital de Liverpool Le soldat Billet
est décédé à l’hôpital belge de Cherbourg Le soldat
Delfontaine est une exception de ce cimetière. Il est mort de ses blessures chez
lui à Hasselt en 1920 Le soldat Bosmans
est décédé de ses blessures à Calais lors de son évacuation Le soldat
Butenaers est décédé aussi à Calais Le
soldat Vanwelkenhuyzen est décédé à l’hôpital de Beveren Le
soldat Vanbilsen est décédé à Moorslede lors de l’offensive finale le
premier octobre 1918.L’offensive finale coûtera un tiers des pertes totales durant
les 4 ans de guerre. Le soldat Alberchs
est décédé à l’hôpital militaire de Pau (A Pau se trouvait un hôpital français géré par la Croix-Rouge pour les officiers.
Albrechts était sans doute officier et a
sans doute été hospitalisé dans cet hôpital. Le
soldat Michiels est décédé à Luneburg (Soltau) en Basse-Saxe Le
camp de Soltau était, pendant la Première Guerre mondiale, un camp de
prisonniers situé à environ 80 km de Hanovre, à l'est de Brême (Bremen) et au
sud de Hambourg, dans le Land de Basse-Saxe. Construit dans les marais de
Lunebourg, et disposé en baraquements entourés de miradors et de barbelés, il
s'agissait du principal camp de « représailles » de la zone c'est-à-dire d'un
camp situé à proximité d'une zone de feu ou dans une zone géographique aux
conditions réputées difficiles. Lancel
est décédé à l’hôpital de Montpellier (L’hôpital belge de Montpellier fut
ouvert le 1-5-15 et fermé le 15-5-19. Il accueillit 630 soldats Belges) Le
soldat Radoes est décédé à l’hôpital de Montpellier Le
soldat Goossens est décédé à Pantin, petite ville au nord de Paris. Etait-il
en convalescence dans une famille ?) Nuvel
est décédé à Rheinberg en 1919 lors de l’occupation de cette ville par les
Belges (notamment le 3ème Régiment de Chasseurs à Pied) Morren
est décédé à Aveze dans l’hôpital belge de Cauvalat dans le Gard) Le
soldat Cox est décédé à La Panne Le
soldat Voets est décédé au camp de prisonnier de Zarren Jacobs
est décédé à Dunkerke sans doute en cours d’évacuation vers un hôpital
anglais Byloos
est décédé à Forthem Alveringhem Reynders
Lodewijk est décédé à Calais dans
un des hôpitaux belges. Scheurmans Henricus est décédé à Gravelines. En fait il
s’agit de l’hôpital de la porte de Gravelines situé à Calais. Hoekx
est décédé à Moorslede le 14/10/18 lors de l’offensive finale Le
soldat Quintiens est décédé à Kortemark le 16/10/18 lors de l’offensive
finale Heermans
est décédé à l’hôpital d’Hoogstade le 1/11/18 sans doute après avoir été
blessé gravement lors de l’offensive finale Moors
est décédé à Houthulst le 20/9/18 sans doute au combat (dans un poste
avancé) une semaine avant l’offensive
finale Vanduren
est décédé à Saint-Julien Vanham
est décédé à Loncin Vanweddingen
est décédé à Hondschotte Bonneux
est décédé à Waerchoot Meyers
est décédé sur le canal de la Lys lors de l’offensive finale Vanvoorden
est décédé à La Panne Gielen
est décédé à Boortmoerreek Bams
est décédé à La Panne Trips
est décédé à Liège Crama
est décédé à La Panne Somers
est décédé à Lichtervelde Poelmans
est décédé à Boesinghe Polders
est décédé à Boesinghe dans les tranchées de l’Yser Vinckenbosch
est décédé à Merckem Spaan
est décédé à Boesinghe Graulus
est décédé à Pilnen |