Médecins de la Grande Guerre
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Né le 28 décembre 1893 à Anvers A la bataille de Merckem, évacue toute la nuit des soldats allemands blessés dans les lignes belges. Au point du jour, un de ses camarades est atteint d'une balle à la jambe; il s'empresse de le transporter au poste de secours. Alors seulement il consent de gagner son abri. Mais à peine a-t-il pris quelque repos qu'il retourne à la besogne et commence à enterrer les cadavres ennemis. Le deux octobre 1918, il venait de voir tomber son ami Fichefet, lorsqu'il fut appelé près d'une autre victime. Il part immédiatement sous le feu des mitrailleuses; mais, pendant qu'il panse le blessé, il est lui-même atteint d'une balle à la poitrine. Vers deux heures de l'après-midi, les habitants de Roulers virent s'engager dans la rue de l'Est quelques soldats allemands escortant un détachement de Belges prisonniers. Ceux-ci portaient sur une civière un homme enveloppé dans une couverture. Dans une maison voisine de la poste, un chirurgien donnait aux blessés les premiers secours. En attendant son tour; Jacques Dykmans fut déposé sur sa civière au milieu de la rue. Il était pâle, les yeux et la bouche entr'ouverts, respirant difficilement. Il ne pouvait plus parler mais avait en main son chapelet, et ne cessait de presser son crucifix sur ses lèvres. Tout à coup, les bras qui tenaient la saint image tombèrent, la respiration s'arrêta. Le jeune religieux mourait. Une femme du peuple lui joignit les mains; quelques passants récitèrent une courte prière; sa dépouille, transportée à l'extrémité de la ville attendit près de quinze jours qu'un inconnu lui donnât la sépulture. source: « Au service des blessés, », E.Laveille S.J,
Éditions Duculot 1921
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