Médecins de la Grande Guerre
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Les Aviateurs Belges[1]. Deux inventions étaient pour les alliés de la plus haute importance pour remporter la victoire finale les tanks et les avions. Des tanks il fut déjà question plusieurs fois au cours du présent ouvrage. Nous voulons dédier maintenant quelques pages à nos aviateurs belges, les héros de l'air, qui ont travaillé nuit et jour à la tâche grande et glorieuse : délivrer la patrie de ses ennemis. Le lieutenant aviateur Albert Van Cotthem a été assez bienveillant d'écrire pour le présent ouvrage le chapitre suivant : Le Lieutenant aviateur Albert Van Cotthem L'aviation a réussi à vaincre les Allemands. Sans elle il nous était absolument impossible d'obtenir les renseignements nécessaires pour prendre des offensives ou pour la défense. Les aviateurs devaient en tout temps tenir le quartier général à la hauteur de l'action ennemie et de ses intentions. Pour cela ils livraient chaque jour en l'air les combats les plus héroïques, car ce qui nous semblait nécessaire paraissait également indispensable aux Allemands. Il fut alors engagé une lutte pour fortifier, pour perfectionner les avions en vitesse et en armement. A peine avait-on découvert quelque chose, l'ennemi essaya de s'en emparer, de le perfectionner afin d'obtenir la maîtrise de l'air. Les Allemands avec leur grande facilité de s'approprier toutes les inventions, ne laissent aux alliés aucun jour de repos et pendant la guerre l’aviation fut portée à peu près à sa perfection. Les Allemands jetèrent vers la fin de la guerre des bombes d'un poids de mille kilogrammes, qui firent sauter tout un groupe de maisons comme un jeu de cartes. Au début de la guerre la Belgique ne compta qu'une vingtaine d'aviateurs et autant d'appareils primitifs. En 1918 nous comptions 140 aviateurs capables, à Juvysi, 60 autres étaient en formation. Je puis vous assurer que nos aviateurs ne doivent céder pour aucun aviateur du monde au point de dans la partie. D'ailleurs nos alliés devaient reconnaitre que les aviateurs belges avaient sur eux une grande avance. Quoique notre activité fut aussi grande que celle des alliés, nous n'avions pas de malheurs à regretter, nos chasses étaient brillantes, notre travail de photographie plein de succès, nos moteurs, mis à point par nos hommes de métier, développaient plus de force et de vitesse qu'ailleurs, il arriva plus d'une fois qu'un allié rencontrant un des nôtres resta bientôt loin en arrière, à tel point que le bruit circulait que la Belgique avait des moteurs spéciaux. Notre terrain en l’air ne fut pas battu autant par les Allemands qu'ailleurs au front. Nous étions obligés de chercher nos ennemis jusqu'à vingt kilomètres derrière le front et de les affronter au combat. Nous ne pouvions aussi, obtenir comparativement moins de victoires que nos alliés. Ceci ne signifie nullement que le courage nous manquait. Je me rappelle très bien l'offensive en Flandre en 1917, Des escadrilles françaises et anglaises y prirent part. Le commandant français de « La Cigogne », l'escadrille dont faisait partie Guynemer, regarda les Belges avec commisération et dit alors avec beaucoup de condescendance : « Nous ferons voir cette fois aux Belges comment on fait la guerre dans l'air. » Quel en fut le résultat du combat ? Seize appareils allemands furent abattus par nos alliés qui avaient introduit 250 appareils dans la lutte. Les Belges avec leurs quarante appareils en descendirent quatorze. Les alliés perdirent trente aviateurs parmi lesquels Guynemer, Borme et d’autres. Les Belges ne perdirent aucun aviateur de chasse, aucun homme. Les Français et les Anglais commencèrent dès lors à parler avec un peu plus de respect de nos aviateurs. Mais consacrons quelques mots à l'histoire de l'aviation en Belgique. G, Raal raconte ce qui se passa à St-Job in ‘t Goor (dans la Campine) avant l'époque où les militaires mirent la main sur la nouvelle arme.
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