Médecins de la Grande Guerre

A Evere, la mort tragique de Marinovitch, le benjamin de 21 ans des as français !

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A Evere, la mort tragique de Marinovitch, le benjamin de 21 ans des as français !



Pierre Marinovitch

       Ce très jeune homme avait survécu aux combats aériens et en était devenu un héros. Le destin voulu qu’il perdit la vie quelques mois après l’armistice en Belgique. « Notre pays, Revue panoramique belge » dans son numéro du 21 septembre 1919 rendit compte de cette triste fin :



L’avion du jeune Marinovitch quelques secondes après la catastrophe


Le marbre sur sa tombe au cimetière du « Père Lachaise » à Paris

       Le sous-lieutenant français Marinovitch s'est tué le 2 septembre courant à l’aérodrome d’Evere au cours d’acrobaties. Admirable comme soldat, il était aussi un adroit virtuose. Né à Paris le premier août 1898, il s'engagea âgé de 17 ans et demi, le 12 février 1916. Le 15 novembre, il était breveté dans l’aviation. Le 8 septembre dans une bataille contre quatre boches il en abat un. Le 5 décembre, il triomphe d'un Rumpler dans nos lignes : observateur blessé, pilote tué. Le 22 décembre 3ème succès, le 4ème est remporté le premier janvier 1918, le 5ème suit le 19 janvier et il continue de la sorte la série jusque 22, ce qui le classe 6ème sur le palmarès, ex-æquo avec Haegelen. Médaillé militaire, Chevalier de la Légion d'Honneur à moins de 20 ans, ses 12 citations le représentent progressivement comme pilote habile et audacieux. Toujours volontaire pour les missions les plus dangereuses, d'une audace exceptionnelle qui fait l'admiration de son escadrille depuis un an en livrant journellement des combats très durs avec une ardeur exemplaire. La guerre terminée, le benjamin des as voulait continuer à combattre dans l'espace contre les éléments, il fut attaché à la fameuse escadrille des grands raids créé par l’aéronautique et devait entreprendre le voyage Paris-Varsovie-Prague mais le hasard voulut que lors de son séjour à Bruxelles, lui qui avait si souvent méprisé le danger trouva une mort accidentelle, indigne d'un soldat aussi glorieux que lui. Notre photo a été prise à Evere le 2 courant à 5 heures du soir quelques secondes après l'accident qui triomphait du vainqueur de 22 boches.

      

 



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