Médecins de la Grande Guerre

La Légion d'Honneur au Doyen des Poilus de France.

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La Légion d'Honneur
au Doyen des Poilus de France

       Dans la promotion de la Légion d'honneur au titre de la chancellerie, se trouvait, au début de 1929, une nomination qui a vivement satisfait les milieux d'Anciens Combattants de Normandie.

       M. Antoine Courchinoux, ancien engagé volontaire aux francs-tireurs, du Cantal, en 1870, engagé volontaire à nouveau en 1915 et qui habite à Caen depuis 1920, y était fait ; en effet, chevalier de la Légion d'honneur.

       Le nouveau légionnaire, originaire d'Aurillac, est âgé de 83 ans. En 1870, alors qu'il venait, l'année précédente, de tirer un bon numéro qui l'avait exempté du service militaire, M. Courchinoux revint d'Espagne à la déclaration de guerre et s'enrôla dans les francs-tireurs du Cantal avec lesquels il fit la campagne de l'armée de la Loire et toute la retraite infernale après la bataille du Mans.

       Après la guerre, l'ancien franc-tireur s'installa à Aurillac, où il ouvrit un cabinet de « naturaliste ». Il devait y élever une nombreuse famille, dont le fils d'un de ses gendres qu'il garda jusqu'à son départ sous les drapeaux, en 1914... Le 28 août 1914, cet enfant tomba en Belgique et le grand-père Courchinoux jura de le venger. De fait, en 1915, malgré ses 70 ans, il réussit à s'engager au 292e d'infanterie à Clermont-Ferrand et à partir dans les tranchées, où il gagna ses galons de caporal, puis de sergent, deux citations et la médaille militaire, pour « avoir stimulé chacun par son exemple et exercé la plus heureuse influence sur ses compagnons. »




Source :
Almanach du Combattant 1930, page 142



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