Médecins de la Grande Guerre

L’hôpital militaire belge dans les murs de l’abbaye normande de Mondaye

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L’hôpital militaire belge dans les murs de l’abbaye normande de Mondaye.

Vue de la porte imposante de la ferme abbatiale. (photo Dr Loodts)

La magnifique grange de la ferme abbatiale. (photo Dr Loodts)

L’abbatiale. (photo Dr Loodts)

Vue extérieure du cloître. (photo Dr Loodts)

A droite l’hôtellerie. (photo Dr Loodts)

Vue d’ensemble de la ferme. (photo Dr Loodts)

La grange. (photo Dr Loodts)

La porterie de l’abbaye. (photo Dr Loodts)

Vue intérieure du cloître. (photo Dr Loodts)

Entrée de la salle du chapitre. Sur le linteau, les Belges avaient gravé « Salle de lecture ». (photo Dr Loodts)

Les très belles fresques de la salle du chapitre. (photo Dr Loodts)

Les très belles fresques de la salle du chapitre. (photo Dr Loodts)

Le réfectoire. (photo Dr Loodts)

Vue générale de l’abbatiale. (photo Dr Loodts)

L’impressionnante chapelle de l’assomption. (photo Dr Loodts)

Les portes imposantes de la grange. (photo Dr Loodts)

Les murs austères de l’antique abbaye. (photo Dr Loodts)

Le magnifique travail de menuiserie de la grange. (photo Dr Loodts)

Le magnifique travail de menuiserie de la grange. (photo Dr Loodts)

L’hôpital militaire belge dans les murs de l’abbaye normande de Mondaye[1]

Les premiers temps de l’abbaye Saint-Martin  de Mondaye

A quelques kilomètres de Bayeux, l’abbaye normande de Mondaye  peut se prévaloir de posséder des liens indéfectibles avec la petite Belgique ! Au  cours des deux derniers siècles de sa longue  existence, par trois fois, les tribulations de l’histoire lièrent le sort de l’abbaye avec notre pays. L’abbaye de Mondaye fut fondée au XIIIème siècle par une petite colonie de frères prémontrés. Le premier abbé connu fut Roger de Juaye qui gouverna l’abbaye jusqu’en 1215.  Pillée maintes fois pendant la guerre de Cent  Ans et durant les guerres de religion, elle faillit disparaître à jamais  par la suppression à  la révolution française des 90 abbayes prémontrées. A Mondaye cependant si  les moines furent chassés de leur abbaye, celle-ci ne fut pas détruite !

En mai 1815, les trappistines  rachètent la propriété et sept d’entre elles, venues de Valenton près de Paris, s’y installent sous la direction de Mère Marie Séraphin[2], cousine germaine de Chateaubriand. Leur vie est austère : les sœurs n’ont pas de feu, d’infirmerie, de couvertures et ne possède qu’un seul habit !  Les conditions d’existence de ces sœurs ne s’améliorent guère avec le temps car, en  trente ans, de 1815 à 1845, 74 trappistines, jeunes pour la plupart,  décèdent dans les murs de l’abbaye. Elles reposent  encore aujourd’hui  sous la pelouse qui borde la sacristie actuelle. Décimées, la communauté des trappistines quitte définitivement Mondaye en 1845 et cela malgré la grande estime que leur porte la population.  Le domaine de l’abbaye est sauvé de justesse  par l’abbé Truffaut qui achète le domaine. Ce  personnage haut en couleurs est un  ancien trappiste de Bricquebec (voir mon article sur cette abbaye du Cotentin qui hébergea des réfugiés belges en 1914) qui  rêve de rétablir  l’ordre de Prémontré en France !

La refondation de l’abbaye par les prémontrés belges

 L’abbé Truffaut sollicite alors les abbayes belges de l’Ordre. Il parvient à convaincre   les prémontrés  de  l’abbaye de  Grimbergen de reprendre  Mondaye.  Le 4 octobre 1858, le supérieur de Grimbergen, le P. Overstraeten  rachète les bâtiments de l’abbaye normande à l’abbé Truffaut et envoie  deux  frères belges, les Pères Gommaire Bouwen et Evermore Casteleyns. Les pionniers sont bien vite  est bien vite renforcés par  le P. Joseph Willekens  et le P. Engelbert de Keersmaeckers. Le lundi de Pentecôte 1859, le retour officiel des prémontrés est fêté en grande  pompe  lors d’une imposante procession en présence de l’évêque. L’avenir paraît sous d’heureux auspices car  des novices français viennent renforcer l’abbaye et les prémontrés s’attèlent  alors à  rénover et à  agrandir le monastère. En 1869, Pie IX  redonne au monastère son titre d’Abbaye couronnant ainsi 14 années d’efforts. Le Belge Joseph Willekens  devient alors le 38ème abbé de Mondaye et prend la devise « Caritas aedificat » (« c’est l’amour qui construit »).

Au printemps de 1880 les choses se gâtent pour les congrégations religieuses en France. Les Républicains sont au pouvoir depuis 1876 et Jules Ferry  fait  fermer les couvents. Le 4 décembre le sous-préfet fait expulser manu militari les prémontrés de Mondaye. Le Père Willekens qui est belge reçoit de plus  son ordre d’expulsion du territoire français et fait ses adieux dans l’abbatial comble de fidèles! Les pères sont placés par l’évêque dans les paroisses tandis qu’à l’abbaye  seuls  sont autorisés de rester les deux  pères prémontrés en charge de la paroisse. Pour éviter la confiscation de leur domaine, les pères décident de vendre l’abbaye à un de leur protecteur, le baron Gérard. La vente sera attaquée comme fictive par l’Enregistrement mais après un procès de neuf ans l’administration fut déboutée. Il faudra attendre 1893 pour que le monde politique accepte le retour des fondations religieuses. Les prémontrés  rachètent alors Mondaye  au baron Gérard  et se réinstallent dans leurs murs. Leur  tranquillité retrouvée  allait, hélas, se révéler de très brève durée !     

L’exil des prémontrés en Belgique à Bois-Seigneur-Isaac

Huit ans après, en 1901, la République se fâche à nouveau et  oblige les congrégations de soumettre à l’autorité une demande d’autorisation pour continuer à oeuvrer en France. Cette autorisation est  refusée aux prémontrés de Mondaye en 1903.  La communauté  choisit alors de s’exiler en Belgique. De 1903 à 1921, elle  trouve asile d’abord dans le château d’Hubermont à Arbre puis  ensuite dans l’ancien couvent de Bois-Seigneur-Isaac. Ce petit monastère avait été fondé au début du Xème siècle autour d’un miracle eucharistique : une partie d’hostie avait saigné plusieurs jours durant[3].  Depuis, la chapelle bâtie à cet endroit était devenu un sanctuaire animé par la congrégation de Groenendael puis par celle des chanoines de Windesheim. Fermé à la Révolution, le couvent jouxtant la chapelle avait vu son cloître démoli mais il restait  les bâtiments réguliers. Après avoir conclu  avec la famille Snoy, propriétaire du couvent, un bail emphytéotique de 99 ans les prémontrés de Mondaye vont rapidement  embellir les lieux et  animer ce lieu de pèlerinage. Dans la chapelle, des vitraux sont posés en 1908, un  chemin de croix  posé en 1910 et le  chauffage central  installé en 1912. Durant leur exil en Belgique, les prémontrés ont la joie de recevoir  des novices belges et parmi ceux-ci Odon Derbaix. Odon était le fils du bourgmestre (il était aussi sénateur)  de Binche. De  santé très fragile, ce jeune homme mourut en 1915 après seulement huit années de profession. Le Père Jacques Deen, une autre recrue belge témoigna à son sujet : « Le cher frère est mort dans un crachement de sang. Ce saint religieux était le rendez-vous de toutes les souffrances, supportées avec une patience héroïque. (…) Toujours malade et toujours debout, se mortifiant et subissant le froid alors qu’il était miné par la fièvre. Au jour le jour il écrivit ses pensées qui s’approchent de celles d’un saint. Crachant le sang à flots, il dit au Père Exupère, dont il était très aimé : « Père Prieur, c’est bien fini ». Il était pauvre dans ses habits, dans sa cellule et ne se prévalait jamais de la haute situation de son père. La grande passion de sa vie fut de rendre service et de se priver pour les autres. Les uns sanctifient le monastère en priant et travaillant, les autres en mourant, ainsi est la vie. »

L’un des aspects les points marquants de l’exil fut la passion qu’eurent les pères pour relancer le pèlerinage du Saint-Sang à Bois-Seigneur. Dès 1905, le 500ème anniversaire du miracle est l’occasion rêvée d’organiser de grandes festivités mais, au quotidien, ce sont des centaines puis des milliers de pèlerins annuels, qui viennent entre mai et octobre à Bois-Seigneur-Isaac. La communauté religieuse  a fort à faire avec cette présence de pèlerins qui doit être accompagnée, instruite, confessée!    

Pendant l’exil de ses occupants en Belgique, le monastère vide de Mondaye est occupé par l’hôpital militaire belge

L’armée belge crée un centre d’instruction à Bayeux et le séminaire de Villiers-le-sec est aménagé en hôpital militaire. Au moins de juin 1915, les autorités belges organisent un second hôpital à l’abbaye de Mondaye qui était inoccupée (dont le propriétaire, M. Robyns de Schneidauer était belge). 

L’hôpital militaire de Mondaye soigne les soldats atteints d’affections nerveuses. 917 soldats y furent hospitalisés jusqu’à sa fermeture le 3 janvier 1919. Trois seulement y décédèrent.

Le 30 avril 1917, Mgr Lemonnier est venu visiter l’hôpital ce qui nous vaut ce compte-rendu paru dans la Semaine Religieuse du diocèse.

Le lundi 30 avril denier, Monseigneur Lemonnier, ayant avec lui M. l’abbé Labutte, vicaire général, et M. l’abbé Kuhnen, aumônier belge bien connu à Bayeux, arrivait à 2 heures et demie juste devant la grande porte de l’hôpital de neurologie. Il rencontrait là notamment, l’attendant pour une première réception, MM. les officiers attachés à l’établissement, savoir : le major Holemans, médecin directeur, le comte de Hemricourt, capitaine, commandant gestionnaire ; MM. Hallez, Glorieux, Gillis, médecins adjoints ; le chanoine  Boschmans, aumônier ; M. l’abbé Quesnot, curé de la paroisse(…). Monseigneur l’évêque et les personnes qui viennent d’être indiquées entrent dans la chapelle abbatiale servant aujourd’hui d’église paroissiale. Pendant que tout le monde adore le Saint-Sacrement, aux grandes orgues un soldat belge joue l’hymne national français ; un autre soldat belge, en cette veille du mois de Marie, chante l’Ave Maria ; l’organiste, quand le cortège sort de la chapelle, fait entendre la Brabançonne. On entre dans l’intérieur de l’hôpital. En apercevant  cette cour carrée entourée de bâtiments, les cloîtres qui se prolongent, toutes ces fenêtres uniformes, Monseigneur l’évêque ne peut pas s’empêcher d’évoquer publiquement le souvenir des pères prémontrés et d’envoyer à ceux-ci, sur leur terre d’exil, un hommage de profonde sympathie.

150 malades sont réunis dans l’ancien réfectoire conventuel où doit se faire la réception officielle. Les larges murailles de cette salle sont couvertes de drapeaux aux couleurs des nations alliées ; une toile de fond, peinte par un des malades, représente le Lion de Belgique bravant les serres de l’Aigle Impérial allemand. Devant cette toile, un magnifique buste du roi Albert. Dans un angle de la salle, un orchestre composé d’amateurs pris parmi les malades et qui joue avec entrain une marche d’ H. Jégu : Lutetia.

Alors, c’est le discours de bienvenue ; M. le Major Holemans salue en Monseigneur Lemonnier, l’évêque, le Français, et l’ami des soldats belges : discours d’un homme également fidèle à son dieu, à son roi, souvent et justement interrompu par les applaudissements de l’assistance. Dans une simple et touchante improvisation, Monseigneur l’évêque répond à M. le Major. Il le remercie, il remercie le Corps des Officiers et tous les soldats belges du chaleureux accueil qui lui est fait ; il rappelle la nuit tragique où le roi Albert, prêt à tous les sacrifices excepté à celui de l’honneur, déclara que l’empereur d’Allemagne ne passerait pas sur le territoire belge ; il flagelle avec émotion  les crimes féroces des armées du Kaiser ; il admire l’héroïsme de la Belgique, petit peuple sur la carte, mais grand nom dans l’histoire ; il annonce aux soldats malades en terminant, qu’il leur a ménagé une surprise : une distribution générale de tabac (redoublement d’applaudissement).

M. l’aumônier Boschemans traduit aussitôt, à l’usage des flamands, dans leur langue particulière, les paroles que Monseigneur vient de prononcer. Puis M. l’aumônier, cette fois en belle langue française, parle pour son compte. Il a pour Monseigneur Lemonnier des remerciements délicats ; il exprime les plus nobles sentiments à l’occasion de la France et de la Belgique qui combattent ensemble pour un même idéal ; il engage l’auguste visiteur à revenir voir, de temps en temps, les chers malades belges de cette ancienne abbaye qui est chère à l’orateur, car, ajoute-t-il, moi-même j’appartiens à l’Ordre des Prémontrés et je me félicite d’avoir été mobilisé dans le splendide monastère bâti par mes frères…

Quand M. L’aumônier a fini, l’orchestre, toujours très goûté, exécute La Norma, fantaisie de Nardon sur l’opéra de Bellini. Le moment est venu de visiter les malades alités. Accompagné de MM. Les officiers, Monseigneur l’évêque se rend d’abord dans l’ancienne salle du chapitre, où on l’invite gracieusement à mettre son nom, avec un autographe, sur le Livre d’Or des visiteurs de la Maison. Puis on va successivement dans l’ancienne sacristie des Pères remplies de lits, dans les différentes salles du rez-de-chaussée ; dans les cellules du premier étage, dans ce qui fut la bibliothèque du monastère, Monseigneur Lemonnier est paternel pour tous ceux qu’on lui présente ; il a des mots aimants qui attendrissent les malades, qui les encouragent, qui les consolent ; il bénit doucement les uns et les autres. La visite touche à sa fin, M. Le Major et MM. les officiers conduisent Monseigneur à leur mess, installé dans les locaux de l’ancien noviciat. Là quelques officiers présentent à Sa Grandeur les membres de leur famille qui sont venus se fixer à Mondaye pendant la guerre. Il y a un aimable échange de félicitations et de voeux. Puis les visiteurs prennent congé, en trouvant que les heures vont vite et en se disant au revoir.

De la fin de la première guerre à aujourd’hui

La communauté quitta la Belgique pour revenir à Mondaye en  1921. Quelques pères restèrent cependant en Belgique pour continuer l’animation de la chapelle du Saint-Sang. Les débuts à Mondaye sont pénibles tant l’abbaye s’est dégradée. Il faut la nettoyer, la réparer  et la meubler à nouveau. Les frères mangent provisoirement dans la cuisine sur une longue planche appuyée à l’évier, assis sur des caisses de déménagement …Il faudra des années pour que l’abbaye soit à nouveau en ordre ! L’abbaye normande devra encore supporter la deuxième guerre mondiale et fut à nouveau transformée en un hôpital !

Le temps passe, quand on visite l’abbaye aujourd’hui en 2009, on est saisi dès la première vision de l’abbatiale par un sentiment de grandeur. Mais cette grandeur est inhabituelle, démunie  totalement d’orgueil et de fierté. La profondeur de  l’abbatiale, la chapelle de l’assomption, les multiples bâtiments  que l’on devine avoir été  à  de nombreux moments entre «  vie et anéantissement » et   qui pourtant  persistent, se réparent et même se renouvellent, tout cela constitue un ensemble impressionnant qui continue à clamer, je dirais même, à crier,  depuis plus de 800 ans que  malgré l’âpreté de la vie, la guerre, l’exil, la course du temps, seul  l’amour est capable de réunir, réparer, reconstruire! Hommage donc prémontrés de Mondaye  qui entre de nombreuses activités paroissiales ou diocésaines continuent aujourd’hui « à faire parler leurs murs »[4] !  Hommage particulier  aux  77 frères de Mondaye décédés entre  1859  et 2009  qui consacrèrent  l’entièreté de leur vie à leur idéal de paix et d’Amour !

P.S  Les lecteurs qui voudraient compléter leurs informations sur l’abbaye actuelle peuvent consulter le site. 

 

 

  Dr Loodts

 

 

 

 



[1] Avertissement

Cet article a été rédigé grâce aux informations contenues dans le numéro hors-série  du Courrier de Mondaye intitulé « 150 ans d’histoire de l’abbaye ». Ce numéro de 126 pages écrit par Frère Dominique-Marie est paru en mai 2009 et est édité par l’abbaye Saint-Martin de Mondaye. (courrier.de.mondaye@mondaye.com).

 

 

[2] Mère Marie des Sétraphins est née en 1760. Elle commença sa vie religieuse à Saint-Malo. Emprisonnée avec ses sœurs en 1794, ayant vu les siens poursuivis, son père mourir en prison, son frère Armand exécuté sous l’empire, elle se cacha à Saint-Malo puis à Paris .En 1804, voici qu’elle recommence une vie religieuse sous l’habit de la trappe, errant avec quelques courageuses compagnes. A leur arrivée à Mondaye, elles sont si démunies, dit-on qu’elles apportent tous leurs biens sur  le dos d’un âne !

 

[3] A Bois-Seigneur-Isaac, dans la petite chapelle dédiée à notre Dame de Grâce et de Consolation se produisit durant la messe du 5 juin 1405 un miracle eucharistique. Le prêtre, voyant qu’une partie de l’hostie était restée dans le corporal, et voulant l’enlever, constata qu’il en gouttait du sang. Le fait miraculeux fut rapporté à l’évêque de Cambrai, Pierre d’Ailly. Ce fut avant tout le seigneur du lieu, Jean de Huldenberg, qui s’engagea à faire reconnaître le miracle. Le 18 octobre 1413, l’évêque déclara que le corporal tâché de sang était sacro-saint et qu’on pouvait le vénérer comme relique. Par le même acte, il ordonna qu’on fasse chaque année à Bois-Seigneur-Isaac, une procession du Saint Sacrement, le dimanche après la Nativité de Marie (7 septembre), la patronne de l’église.. En 2005, fut fêté le six centième anniversaire du miracle eucharistique. De nos jours, la chapelle animée par les prémontrés d’Averbode reste un havre de paix  où chacun peut venir se recueillir.

 

[4] En octobre 2007, grâce à quelques 900 donateurs, la communauté a pu faire l’acquisition de leur ancienne ferme abbatiale du 18ème siècle. Les bâtiments avaient été vendus en 1791.  L’ensemble est magnifique mais doit être restauré pour pouvoir être sauvegardé définitivement. La communauté envisage  dans la première tranche de travaux d’y créer un nouvel espace d’accueil-librairie et de créer une grande allée d’accès entre l’abbatiale et la ferme !       

 



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